Jésus, soleil et vigneron de l’âme pour les vendanges divines.
|
270> Jésus dit :
"Le raisin est
d’autant plus sucré qu’il est plus mûr, et il mûrit d’autant plus vite qu’il
reçoit plus de soleil. Le maître de la vigne ne cueille pas son raisin pour
en faire du vin s’il n’a pas bien mûri, et pour qu’il mûrisse, il élague et
taille ses vignes de sorte que le soleil puisse descendre et circuler parmi
les grappes et faire des grains verts et surs autant de perles de sucre
liquide.
Si le raisin restait comme il est en avril, c’est-à-dire quand la vigne est
belle de toutes ses feuilles nouvelles et de ses petites grappes en fleur, ou
même comme il est en juin, quand la vigne est pleine de sarments flexibles et
de grappes bien formées, il ne servirait à rien, excepté à réjouir la vue.
Haut
de page.
271> Mais en automne, après beaucoup de
soleil et de nombreuses tailles, le raisin est beau d’une autre manière et,
en plus d’être beau, il est utile aux humains.
Je suis le soleil et vous, mes chères âmes, vous êtes la vigne où doit se
préparer le vin éternel. Je suis le soleil et aussi le vigneron. Je vous entoure et vous inonde de mes
rayons et vous mortifie pour que vous donniez des sarments chargés de vrais
fruits, et non des vrilles futiles qui ne servent à rien .
Il faut laisser le
soleil et le vigneron travailler votre âme à leur guise. Il faut, ma Maria,
imiter, imiter beaucoup la grappe qui n'a aucun mot de protestation, ni de
gestes de résistance à l’égard du soleil ou du maître de la vigne, mais, au
contraire, se laisse découvrir pour mieux recevoir les chauds rayons, se
laisse soigner avec les produits appropriés, se laisse arranger sans aucune
réaction. Elle devient ainsi toujours plus grosse et plus sucrée, un vrai
prodige de jus et de beauté.
L’âme aussi doit
désirer le soleil et l’œuvre de l’éternel Vigneron d’autant plus que
s’approche pour elle l’heure des divines vendanges. La grappe rétive et
malade qui n’a pas voulu devenir mûre saine et sucrée, et qui s’est cachée
pour ne pas être soignée, n’est pas destinée à la cuve mystique. Mais, au
contraire, la grappe qui n’a pas eu peur des cisailles et des remèdes, et qui
a docilement sacrifié ses goûts pour moi, cette grappe-là devient digne de
mes vendanges.
Je suis le
Vendangeur et tu es ma grappe. Les vendanges approchent. Augmente tes efforts
pour absorber le plus que tu pourras de moi. Je deviendrai en toi liqueur de
vie éternelle. Augmente tes actes de générosité pour seconder l’œuvre de ton
vigneron aimant. Celui-ci, ton Jésus, ne veut rien d’autre que de faire de
toi une grappe digne d’être placée au pied du trône de Dieu.
|