Le don sublime et total du Sang divin.
PRIÈRE DONNÉE
À MARIA VALTORTA
Très Saint Sang qui jaillis pour nous des veines du Dieu fait homme, descends
comme une rosée rédemptrice sur la Terre contaminée et sur les âmes que le
péché rend semblables à des lépreux.
Voilà : je t’accueille, Sang de mon Jésus, et je te répands sur l’Église, sur
le monde, sur les pécheurs, sur le Purgatoire.
Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, Oh ! Très divin Suc de
Vie. Et que l’indifférence et le péché ne t’empêchent pas de couler.
Au contraire, pour le petit nombre de ceux qui t’aiment, pour le nombre
infini de ceux qui meurent sans toi, accélère et répands sur tous cette très
divine pluie afin qu’on vienne à toi confiant en la vie, que par toi on soit
pardonné dans la mort, qu’avec toi on entre dans la gloire de ton Royaume.
Ainsi soit-il.
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144> Jésus dit :
"Une association de
bienfaisance des ‘Donneurs de sang’ est apparue et s’est établie dans les
villes et dans les pays les plus importants; elle se compose de bénévoles
qui, à la demande des médecins, donnent du sang aux blessés civils ou
militaires. Un grand nombre de vies ont ainsi été sauvées, et ces donneurs
généreux sont loués et donnés en exemple à la Nation, aidés à surmonter la
faiblesse qui résulte de leur don. Bref, on les entoure d’une atmosphère
privilégiée.
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145> C’est juste : la leur est une grande charité, et si j’ai promis une
récompense à qui donne un verre d’eau en mon Nom, j’aurai certainement une
grande récompense pour celui qui donne son sang pour l’amour du prochain et
n’épuise pas le mérite de sa charité par des fautes graves.
Mais n’avez-vous pas réfléchi
au fait que moi, je vous l’ai tout donné mon Sang, et non pour sauver une chair qui devra mourir plus tard, mais pour
donner le salut de la vie éternelle à cette partie qui ne meurt pas ?
Je vous l’ai donné, mon Sang, et c’était le Sang d’un Dieu, dans des
souffrances inouïes et d’inouïes offenses. Je vous l’ai donné sans que vous
ayez à le demander. Je vous l’ai donné par amour. Je me suis vêtu de chair
pour pouvoir vous le donner. Je me suis exilé des Cieux pour vous le donner.
Pendant trente-trois ans, j’ai souffert de la faim, du froid, de la fatigue,
des abus, des moqueries, pour pouvoir vous le donner. J’ai fini ma vie en
endurant la trahison, tourment plus fort qu’une blessure, le baiser infâme
plus brûlant qu’un bûcher, les sévices de prêtres menteurs, de gouvernants
insensés, d’une plèbe sans reconnaissance et sans honnêteté, endurant les
railleries de soldatesques païennes, les tortures d’une loi humaine, une
sentence ignominieuse, une mort horrible, tout cela pour vous donner mon
Sang.
Les dernières gouttes de mon sang,
lequel avait mouillé les rues et les cours de Jérusalem et laissé son
empreinte dans le palais [1] où siégeait un pouvoir mal compris
et un cœur qui ne craignait que de perdre ce pouvoir, s’étaient accumulées
entre le cœur et le poumon sans mouvement, et elles me furent enlevées
violemment. Mais au moment de la séparation de mon Esprit de la chair
désormais sans vie, j’ai exulté que même ces dernières gouttes fussent
répandues.
J’étais venu pour vous donner
tout mon Sang et je vous l’ai donné, et je continue de vous le donner dans
les mystères sacrés. Mais si je pensais que mon retour vous convertirait, Oh
! parfaits païens, vous qui reniez durement votre Dieu crucifié, je viendrais
de nouveau pour vous donner mon Sang sous une forme humaine, laquelle vous
est nécessaire, vous qui vivez seulement de chair et de sang et qui avez tué
ou obscurci l’esprit, et avec l’esprit, l’amour et la foi.
Mais cela ne servirait à rien. Vous augmenteriez le poids de vos fautes aux
yeux du Père, et si jadis il y en eut un qui me vendit pour trente deniers,
maintenant il y en aurait mille, cent mille qui me troqueraient pour le
baiser d’une pécheresse, pour le bénéfice d’une promotion, pour encore moins.
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146> Vous dire que vous vivez de
chair et de sang, c’est encore vous faire un éloge. Vous vivez de fange et dans
la fange, nouveaux pharisiens qui vous frappez la poitrine et simulez une
religion et une foi qui ne vous servent que de tremplin pour votre profit,
qui ne sont pour vous qu’un terrain utile. Vous vivez, non seulement dans la
fange, mais dans une matière encore plus vaseuse, vous qui n’avez même pas la
fausse piété des pharisiens et êtes pires que les païens d’il y a vingt
siècles, et qui mélangez le crime à la luxure, les larcins de tout genre aux
vices de toute mesure.
Mais, selon la loi ancienne, celui qui se sert d’une chose mauvaise mourra de
cette même chose. Vous vivez dans la fange et dans la fange vous mourrez.
Vous tomberez de la fange de la terre à la fange de l’enfer, puisque vous
avez détruit ma Loi dans vos cœurs, ma nouvelle Loi de pitié, d’amour, de
pureté, de bonté.
Mais pour la millionième fois
je vous dis, en vérité, que seuls ceux qui sont marqués par mon Sang et qui
vivent, non en ennemis, mais en amis du Christ crucifié, verront à l’heure de
la mort se lever l’aube du jour éternel, où finit chaque tribulation et
survient la béatitude de posséder Dieu pour toujours, sans voiles et sans
limitations."
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