L’ingratitude des humains envers l’amour infini de Jésus.
"L’amour méconnu est un tourment. Et le mien est un amour infini infiniment
méconnu."
" Douze vrais apôtres, appuyés contre le cœur de Marie,
ont suffi à apporter la charité au monde."
"La vie est faite de choses ordinaires, mais qui deviennent sublimes
lorsqu’elles sont revêtues d’amour."
"L’amour est toujours prêt, malléable, doux, joyeux, généreux,
patient."
La perfection se compose du fruit de mille sacrifices.
Le 2 juin 1943, Pie XII lance un appel en faveur du respect des lois humaines
au cours des bombardements aériens et exprime sa "sollicitude envers
ceux qui, à cause de leur nationalité ou de leur race", sont
"livrés à des mesures d'extermination" dont il voudrait dénoncer
toute l'ignominie par des mots plus durs, mais "toute parole de notre
part à l'autorité compétente, toute allusion publique doivent être
sérieusement pesées et mesurées, dans l'intérêt même des victimes, afin de ne
pas rendre leur situation plus grave et plus insupportable". Il insiste
sur "le sort tragique du peuple polonais… le silencieux héroïsme de ses
souffrances". Le Ghetto de Varsovie venait d’être liquidé à la mi-mai.
Luisa Piccarreta
(1865-1947)
La Vierge Marie dans le Royaume de la Divine Volonté.
Méditations pour les 31 jours du mois de mai.
25ème jour.
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40> Jésus dit :
"En ce mois consacré à
mon Cœur [1] et qui cette année réunit les
Solennités qui sont autant de témoignages d’amour de nous, Trinité divine [2], que faites-vous ? C’est un mois
d’amour et vous en faites un mois d’enfer qui hait[3]. Il en va de même pour le
mois de Marie [4], ma Mère, et du mois d’avril où je
mourus, il y a désormais vingt siècles, mois qui vous ramène mes Pâques. Pour
vous, c’est toujours comme ça.
L’amour, la bonté, vous ne les
voulez que de Dieu et en Dieu. Mais vous ne voulez pas nous aimer, vous aimer
et être bons. Oui, vous ne voulez pas nous aimer. Vos prières sont inutiles
parce que c’est l’égoïsme qui les pousse sur vos lèvres et non l’amour. Vous
voulez être préservés du mal, mais vous ne dites pas : "Que nos ennemis
le soient aussi" [5]. Non. Pour eux, vous implorez
massacres et ruine. Tout ce que vous ne souhaitez pas pour vous. Il n’y a pas
d’élan en vous dont le ressort secret ne soit pas la haine et l’égoïsme. Vos
prières ressemblent ainsi à des ballons qui s’élèvent à peine pour aussitôt
éclater et retomber au sol.
Essayez de nous prier avec amour, amour
pour tous, et alors je vous aiderai. "Si vous ne faites le bien qu’à
ceux qui vous aiment, quel mérite en avez-vous ?". Soyez semblables à nous
qui faisons pleuvoir eau et soleil sur les justes et les injustes [6], et laissez à nous seuls le
droit de juger quand l’heure sera venue.
La Loi et la Parole sont
toujours pareilles, toujours les mêmes, enfants qui ne nous aimez pas. Vingt
siècles ne sont rien devant les vérités éternelles. Moi, le Verbe, je ne suis
pas venu pour changer la Loi [7]. Même pas moi qui suis le Verbe.
Mais vous, vous l’avez changée car vous avez superposé à ma Loi et à ma
Parole vos stupides paroles, vos lois aveugles et cruelles. Vous avez cru
ainsi changer la Loi et la Parole et progresser.
Oui. Vous avez progressé. Mais comme quelqu’un qui ne verrait plus la
lumière, vous avez progressé, non pas vers votre but, qui est Dieu, mais vers
le point opposé. Vous avez régressé vers la bestialité.
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41> Vous êtes en train de tuer
votre âme. Comment ? Vous savez crier aux quatre vents : "Sauvez nos
âmes" pour ensuite les tuer par vous-mêmes. Mais quand un navire sombre
dans un naufrage, seuls vos corps meurent, et mes anges sont prêts à porter
aux cieux les âmes de ceux qui sont expirés avec sur les lèvres mon nom et
celui de Marie, ma Mère. Tandis que, dans le naufrage de votre filiation
avec Dieu votre Père, vous tuez vos âmes. Oh ! Mon pauvre cœur !
Je parle avec toi, Maria, qui
sais ce que veut dire être mal-aimée, offensée, non reconnue, trahie, toi qui
en a souffert au point d’en tomber malade. Tu peux comprendre mon tourment en
le comparant au tien.
L’amour méconnu est un tourment. Et le mien est un amour infini infiniment
méconnu. Et ce ne sont pas seulement deux ou trois personnes dont l’amour a
fait défaut comme dans ton cas. Dans le mien, il s’agit de millions de
personnes qui pendant vingt siècles n’ont pas su m’aimer, m’ont offensé,
méprisé. Et mon cœur, qui aime avec la perfection d’un cœur divin, s’est
agrandi dans la souffrance de la douleur. Le coup de lance n’a guère été
douloureux comparé aux blessures que m’inflige au cœur la race humaine depuis
vingt siècles. Je suis Dieu et non passible d’infirmités humaines, mais
néanmoins passible, dans mon humanité, de douleur. Et vous me causez une douleur
infinie et continue.
Je dois, à certaines heures, me
réfugier sur le cœur de ma Mère pour surmonter les affres provoquées par vos
bassesses; je dois regarder mes confesseurs pour atténuer l’amertume de ce
que vous êtes, vous les êtres humains, pour moi qui vous ai aimés jusqu’à la
mort. Nous ne voulons pas de couronnes précieuses sur la tête des simulacres
qui me représentent et représentent ma Mère et la vôtre, pendant que vous
enfoncez en nous des épines en comparaison desquelles celles de ma couronne
étaient des roses.
Nous ne souhaitons de vous
qu’une seule couronne : votre amour. Un amour qui soit vrai, à
toute heure, quoi qu’il arrive. Il suffirait qu’un tel amour existe dans
quelques cœurs dans chaque nation pour que le mal soit vaincu par le bien.
Douze vrais apôtres, appuyés contre le cœur de Marie, n’ont-ils pas
suffi à apporter la charité au monde ? Mais maintenant vous êtes pires que
les Gentils et les Juifs."
Jésus dit encore :
"Ceci est pour toi. Considère
la valeur des choses, même petites, si tu me les offres avec amour.
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42> Je ne t’ai pas étreinte lorsque, dans une grande douleur et une
grande épreuve, tu t’es résignée, parce que tu ne pouvais faire autrement, ou
lorsque à un moment de grande ferveur, tu t’es offerte toi-même. Je t’ai
serrée contre mon cœur pour une chose qui peut paraître une bagatelle aux
yeux des humains. Mais moi, je la juge en Dieu et non en homme. Le fait que tu
m’as dédié cette peine spontanément, sans que je te parle ou qu’aucun agent
extérieur n’exerce des pressions sur toi, cela m’a ému en m’incitant à te
récompenser immédiatement. Tu sais de quelle façon.
Rappelle-toi et sois toujours docile
à ma volonté que tu dois voir en toute chose, même dans la plus
minuscule, et que tu dois toujours percevoir comme étant mue par le désir de ton
bien. Tu dois être comme une herbe fleurie qui s’incline et se relève à
chaque souffle d’Amour, car ma volonté est amour et tout en toi doit
répondre à mon amour avec l’amour, même le regard que tu poses sur ton
prochain doit être un regard d’amour, toujours. De cette façon, même un
simple regard te méritera une caresse de moi.
Ne juge rien comme étant
méprisable en ce qui a trait au surnaturel. La vie est faite de choses ordinaires,
mais qui deviennent sublimes lorsqu’elles sont revêtues d’amour. Ma Mère fut
aussi noble et digne de l’admiration des anges dans l’instant de son
"fiat" que lorsqu’elle se consacrait à ses humbles tâches de femme,
lorsque, quittant la contemplation des plus hauts mystères et la méditation
sur la douleur qui allait la blesser à travers son Enfant, elle lavait mes
langes avec amour, elle cuisinait, avec amour, les repas de son époux, elle
rangeait la maison avec amour, elle écoutait, avec amour, les besoins de ses
voisins [8].
L’amour est toujours prêt,
malléable, doux, joyeux, généreux, patient [9]. Et c’est l’amour qui ouvre
les cieux et en fait descendre notre Trinité, laquelle vient dans vos cœurs,
non seulement avec toutes ses splendeurs, mais aussi avec toutes ses
tendresses.
Je veux t’amener à être plus souple, plus douce et plus forte qu’un écheveau
de soie. Si je veux plaisanter avec toi, si je veux montrer que je suis le roi,
tu ne dois pas réagir, te plaindre, bouder. Si après t’avoir gardée dans un
lit pendant des années je voulais t’en sortir qu’y aurait-il de surprenant ?
Je serais libre de le faire et tu devrais avoir la générosité de prononcer le
"fiat" de la guérison comme tu as eu celle de prononcer le
"fiat" de l’infirmité.
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43> J’ai guéri ton âme, je pourrais guérir ton corps qui est moins paralysé
que ne l’était ta pauvre âme il y a quelque temps. Et tu devrais m’en
remercier, même si la guérison signifie un délai avant notre rencontre
au Paradis, même si elle signifie le danger de vivre dans le monde,
même si elle signifie la restitution de ton don. Si je le faisais,
j’aurais mes raisons et toi, pour me plaire, tu devrais toujours être
contente, comme maintenant.
De quoi se compose le miel ?
Du suc de mille fleurs. De quoi se compose la perfection ? Du fruit de mille
sacrifices. Une abeille qui ne se nourrirait que d’une seule fleur ferait peu
de miel et il serait nauséeux. Par contre, une abeille qui mélange le suc de
fleurs très sucrées à celui de fleurs légèrement amères, de fleurs à la
saveur délicate à celui de fleurs à l’arôme piquant, produit un miel abondant
et salutaire. Il en est ainsi de l’âme. Il faut que tu t’habitues à voir dans
toutes les choses ton Jésus, qui les a ordonnées à l’avance pour ton
bien, et que tu te serves de toutes pour progresser.
Regarde, pour ne pas te tromper tu dois faire comme ceci : tu regardes ton
prochain ? Dis-toi que c’est moi que tu regardes. Tu parles à ton prochain ?
Dis-toi que c’est à moi que tu parles. Tu rends service à ton prochain, tu
fais quelque travail pour lui ? Dis-toi que c’est moi qui te l’ai demandé.
Alors tu progresseras. Gare à celui qui s’arrête pour réfléchir à qui il
regarde, à qui il adresse la parole ou son œuvre ! Il ne regarderait ou ne
parlerait que peu de fois, il n’agirait que rarement avec cette charité qui
me fait recevoir vos actions avec faveur. Sur terre, je faisais tout en
pensant à mon Père et à votre rédemption. Fais tout en pensant à moi et à la
rédemption des pécheurs.
Il ne suffit pas que tu te résignes quand je te l’impose en t’enlevant ce
que je juge juste de t’enlever pour ton bien. Il importe que tu te nourrisses
et t’abreuves dans la joie à tous les calices que je t’offre, courant
à leur rencontre, bénissant l’Amour tout autant lorsqu’il te les tend que
lorsqu’il les retire, me demandant même de te les donner pour m’empêcher de
les boire lorsqu’ils sont amers.
De cette façon, tu me seras chère, si chère que je t’aimerai au point de
désirer ardemment t’avoir pour toujours dans mon royaume. Seul l’amour me
pousse à te laisser ici-bas encore un temps pour te rendre meilleure. Seul
l’amour doit te pousser à devenir meilleure pour voler à mes côtés."
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