Les corédempteurs.
Jésus à sainte Faustine, 25 décembre 1936 : Parle au monde de Ma
miséricorde. Que l’humanité entière apprenne à connaître Mon insondable
miséricorde. C’est un signe pour les derniers temps. Après viendra le jour de
la Justice. Tant qu’il en est temps, que les hommes aient recours à la source
de Ma miséricorde.
Jésus à Mère Amélie de Gibergues, 1938 : Être corédemptrice, c'est
être continuatrice de Mes excès d'Amour; excès qui M'ont conduit au Calvaire.
C'est les perpétuer en quelque sorte sur terre, par une vie crucifiée comme
la mienne, afin d'entretenir l'excédent de l'amour sur la haine.
Mgr Charles Gay
(1815-1892) : "Ceux qui sont unis à Notre-Seigneur et qui
s’abandonnent à son action, dit Louis de Blois (abbé de Liessies),
sont plus utiles à l’Église en une heure, que les autres, quels qu’ils
soient, en plusieurs années."
L’Église a besoin des âmes qui s’immolent, comme de la messe ; elle vit
du sacrifice de Jésus-Christ, continué de ces deux manières. […] Oui, chères
âmes qui souffrez, vous portez, vous rachetez le
monde. […] Une d’entre vous, une seule, obligerait Dieu de chercher encore à
sauver la terre.
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38> Jésus dit :
«Pour être sauvés, pauvres humains qui tremblez de peur, il
suffirait que, en tant que mes vrais enfants et non des bâtards dont je ne
suis le Père que de nom — alors que le vrai père est l’autre —, vous sachiez
ravir de mon cœur une étincelle de ma miséricorde. Et mon souhait est
que vous me la ravissiez.
Je reste la poitrine ouverte pour que vous puissiez atteindre
mon cœur plus facilement. J’ai agrandi la blessure infligée à mon cœur par la
lance pour que vous puissiez y entrer. Mais en vain. J’ai utilisé vos
innombrables offenses comme le couteau du sacrificateur pour l’ouvrir
toujours davantage car l’Amour est capable de cela. Il sait changer en
bien même le mal, tandis que vous vous servez de tout le bien que je vous ai
donné — et je me suis donné moi-même à vous, moi qui suis le Bien suprême —
de façon si obscène qu’il devient pour vous l’instrument du mal.
Je reste le cœur ouvert et le sang en coule goutte à goutte, tout comme les
larmes coulent de mes yeux. Et mon sang et mes pleurs tombent en vain sur
la terre. La terre est plus bienveillante que vous envers son créateur. Elle
ouvre ses sables pour recevoir le sang de son Dieu. Au lieu de cela, vous me
fermez votre cœur, le seul calice dans lequel il voudrait descendre pour
trouver l’amour et apporter joie et paix.
Je regarde mon troupeau... Est-il à moi ? Plus maintenant.
Vous étiez mes petites brebis mais vous avez quitté mes pâturages... Une fois
sortis, vous avez trouvé le Malin qui vous a séduits et vous ne vous êtes
plus souvenus que c’est au prix de mon Sang que
je vous avais rassemblés et sauvés des loups et des mercenaires qui voulaient
vous tuer. C’est moi qui suis mort pour vous, pour vous donner la vie et
la pleine vie comme celle que j’ai dans le Père. Et vous, vous avez préféré
la mort. Vous vous êtes placés sous le signe du Malin et il vous a
transformés en boucs sauvages. Je n’ai plus de troupeau. Le Pasteur pleure.
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39> Il ne me reste que quelques agneaux fidèles, prêts à tendre le
cou au couteau du sacrificateur afin de mêler leur sang, non pas innocent
mais aimant, à mon propre Sang très innocent, et de remplir le calice qui
sera levé au dernier jour, pour la dernière Messe, avant que vous ne soyez
appelés au terrible Jugement. Grâce à ce Sang et à ces autres
sangs, je pourrais récolter ma dernière moisson parmi les derniers à être
sauvés. Tous les autres... ils serviront de litière pour le repos des démons
et de ramille pour le feu éternel.
Mais mes agneaux seront avec moi. Dans un lieu choisi par moi
pour leur bienheureux repos après tant de luttes. Ce lieu n’est pas le même
que celui des autres âmes sauvées. Pour les généreux, il y a un lieu spécial.
Ni parmi les martyrs ni parmi les sauvés. Ils sont moins que les premiers
et beaucoup plus que les seconds et se situent entre les deux cortèges.
Persévérez, vous qui m’aimez. Ce lieu mérite bien tous vos présents efforts
car c’est la zone des corédempteurs, à la tête desquels se
trouve Marie, ma Mère.”
Jésus dit encore :
«Ils croient que la pénitence est une chose inutile, dépassée,
une manie tranquille. Il n’y a que la pénitence et l’amour qui aient du poids
aux yeux de Dieu pour arrêter les évènements et en faire dévier le cours.
Vous avez plus besoin d’amour que de pain. Et pourtant vous trimez
pour vous procurer le pain, vous volant un quignon les uns aux autres comme
des chiens affamés, dont vous êtes en fait peu dissemblables, prêts comme eux
à vous entredéchirer pour une poignée de terre et une fumée d’orgueil. Tandis
que pour acquérir et posséder l’amour, vous ne faites rien. Vous ne
vous en occupez pas.
Misérables créatures, savez-vous ce que vous faites en
négligeant l’amour ? Vous perdez Dieu, son aide sur terre, sa vue au
ciel. Que dois-je faire pour vous le faire comprendre si mes fléaux ne
suffisent pas, si mes bontés ne servent à rien ? De quelle façon dois-je
faire descendre le Paraclet, sous quelle forme, pour qu’il vous investisse et
vous sauve ? Si le globe de feu porté par le vent rapide descendait sur
chacun d’entre vous pour une nouvelle Pentecôte sans se diviser en ces
langues de feu qui, autrefois, furent suffisantes sur de pauvres pêcheurs,
frustes et ignorants mais aimants, mais descendait entier sur chacun de vous,
ce ne serait encore pas suffisant pour vous enflammer de Dieu. Il vous
faudrait d’abord débarrasser votre âme de vos faux dieux, et vous ne voulez
pas le faire car vous les préférez à moi, qui suis le vrai Dieu.
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