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Les monnaies au temps de Jésus.
















 Une reconstitution difficile.      
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Dans son livre "L’énigme Valtorta, tome 1[1]", Jean-François Lavère note :

S'il est un domaine où les historiens du premier siècle semblent en perdre leur latin, c'est bien celui de la valeur des monnaies au temps de jésus. De très nombreuses et savantes recherches ont été menées au long des siècles pour clarifier le complexe système des poids et des monnaies utilisés dans l'Antiquité.
Essayer d'estimer avec nos critères actuels le coût de la vie d'une époque aussi reculée est un exercice périlleux et la plupart des auteurs qui s'y sont livrés aboutirent à quelques incohérences ...

Plusieurs monnaies ont court simultanément en Israël, traces des différentes civilisations : hébraïque, grecque, romaine qui le traversèrent au temps de Jésus.

 Équivalence et étalonnage des monnaies.  
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Jean-François Lavère, dans son ouvrage, s’attaque, avec succès, à l’évaluation des monnaies au temps de Jésus. Il utilise pour cela les données de Maria Valtorta passées au crible des sources historiques[2]. Il débouche sur des conclusions qui éclairent, là encore, l’Évangile éternel, notamment dans la parabole des talents[3].    

Pour cela il s’attaque à la détermination de la valeur des monnaies (romaines, juives, grecques) et surtout, à leur étalonnage par rapport aux talents et aux deniers qu’évoquent l’Évangile.         

Si on arrive assez facilement à déterminer la valeur d’un denier, salaire d’une journée de travail, on arrive beaucoup moins à déterminer la valeur du talent car celui-ci fut, à la fois, une mesure de poids et de monnaie, un peu comme la livre dans notre civilisation, note-t-il.

Le talent était l'unité grecque de poids (talanton) pour les charges importantes[4]. Ce fut aussi une unité de conversion monétaire qui correspondait en argent au poids de 6000 drachmes athéniennes (soit 4,32g x 6000 = 26 kg). C'était aussi 6000 deniers, ou 24 000 sesterces, comme le confirme Sénèque le Rhéteur[5]. Cette conversion semble unanimement admise […] 
Mais le talent ne désigna pas immuablement au long des siècles la valeur de 26 kg d'argent. Bien des commentateurs
[6], ont remarqué que le mot "talent" (littéralement «ce que l'on porte») fut assez fréquemment utilisé pour désigner des poids très variables, allant d'une quinzaine de grammes[7], (l'argent que l'on "porte" sur soi ?) à plusieurs dizaines de kilogrammes.

Cette confusion aboutit à des impossibilités dans différents textes historiques : le poids que l’on aurait dû porter alors n’étant pas crédible.      

Au terme de son étude historique Jean-François Lavère aboutit à l’étalonnage que nous reproduisons dans le tableau ci-dessous et à sa traduction en monnaie contemporaine, l’euro. Il retient l’équivalence 1 talent d’or = 12 talents d’argent, ce qui éclaire la parabole des talents (
EMV 281) : ce n’est pas celui qui a reçu le moins qui est sanctionné, mais celui qui a reçu le plus, parce qu’il a reçu un talent d’or, selon l’autre parole de Jésus : "À qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage" (Cf. Luc 12, 48).

 La traduction en impact psychologique.    
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Cependant, pour traduire ces monnaies en langage actuel, nous avons retenu la valeur psychologique des sommes.

Ainsi si l’on dit, selon l’Évangile, que Judas trahit Jésus pour 30 deniers, cela parle peu à nos contemporains. Si par contre nous disons qu’il le trahit pour la valeur d’un salaire minimum mensuel (le smic en France) cela parle plus et démontre l’ampleur de sa forfaiture.

De même que nous jugeons de l’ampleur des sommes et des revenus en les équivalant à tant de fois le smic (en France), de même devait-on, à l’époque de Jésus les estimer "psychologiquement" par rapport à ce que gagnait un journalier.

Cette valorisation, psychologique mais non scientifique, part de l’équivalence qu’un denier, équivaut, en 2010, à 40 €, salaire que reçoit un journalier à notre époque.

 Tableau des équivalences reconstituées à partir des sources disponibles.      
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Nom

Caractéristiques

Valeur
psychologique (France)

Équivalent monétaire actuel.

Talent d’or

Or = 12 talents d’argent.

240.000 €

30 000 €

Talent d’argent

Argent = 500 deniers

20.000 €

2 500 €

Mine

50 sicles

-

-

Sicle d’or

Or - Le sicle est la monnaie du Temple, la seule à être typiquement juive = 15 sicles d’argent

2.400 €

-

Aureus (or)
Denier d’or
Statère d’or
Darique d’or

Or = 25 deniers

1.000 €

125 €

Sicle d’argent
statère d’argent
tétradrachme

Argent - 4 drachmes ou deniers.

160 €

20 €

2 drachmes ou didrachme

C’est la monnaie de tribut au Temple.

80 €

10 €

Denier
Drachme

Salaire journalier d’un ouvrier - Argent - 4,55 gr (env. 1 franc or)

40 €

5 €

Sesterce

Un quart de denier. Laiton

10 €

1,25 €

As

Bronze ou laiton

2.5 €

0,30 €

Quadrant

Bronze

1.25 €

-

Obole

-

0.6 €

-

Lepte

-

0.3 €

-

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Fiche mise à jour le 09/09/17

 



[1] Page 182.

[2] Pages 182 à 196.

[3] Matthieu 25, 15-28.

[4] Soit la charge que pouvait porter un homme : 26 kg (talent d’or)  et 33 kg (talent d'argent) selon Th. Mommsen, Histoire de la monnaie romaine, 1868, Tomz 1, page 28 -. et Garnier, Histoire de la monnaie des peuples anciens, 1819, Tome 1 page 220 et suivantes.

[5] 273 Sénèque le Rhéteur, Controverse 34 (dite Le Prométhée de Parrhasius).

[6] Voir Daremberg et Saglio, Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, rubriques Mina et Talentum.

[7] Ainsi Julius Pollux, Onomasticon (Livre 9, chapitre 6, segment 54), indique par exemple, qu’un talent d’or macédonien vaut 60 deniers, soit deux pièces d’or.