Le mardi 1er mai
1945.
492/493> 151.1 – Jésus se dirige peut-être vers
le lac. Certainement il se rend à Cana en se dirigeant vers la maison de Suzanne. Avec Lui, il y a ses cousins.
Ils s'arrêtent dans la maison, se reposent et se restaurent. Les parents
et les amis de Cana l'écoutent comme on devrait toujours le faire. Jésus instruit
simplement ces bonnes personnes. Il console la peine de l'époux de Suzanne
qui doit être malade car elle n'est pas là et j'entends qu'on parle avec
insistance de ses souffrances. C'est alors qu'entre un homme bien vêtu qui se
prosterne aux pieds de Jésus.
"Qui es-tu ? Que veux-tu ?"
Pendant que cet homme soupire et pleure, le maître de maison tire Jésus par
son vêtement et Lui dit tout bas :
"C'est un officier du Tétrarque. Ne t'y fie
pas trop."
"Parle donc. Que veux-tu de Moi !"
"Maître, j'ai appris que tu es revenu. Je t'attendais comme on attend
Dieu. Viens tout de suite à Capharnaüm.
Mon garçon est couché, tellement malade que ses heures sont comptées. J'ai vu
Jean
ton disciple. Il m'a appris que tu venais ici .
Viens, viens tout de suite, avant qu'il ne soit trop tard."
"Comment ? Toi qui es le serviteur du persécuteur du saint
d’Israël, comment peux-tu croire en Moi ? Vous ne croyez pas au Précurseur du Messie.
Comment, alors, pouvez-vous croire au Messie ?"
"C'est vrai. Nous péchons par incrédulité et par cruauté. Mais aie pitié
d'un père ! Je connais Kouza et j'ai vu Jeanne.
Je l'ai vue avant et après le miracle, et j'ai cru en Toi."
"Oui, vous êtes une génération tellement incrédule et perverse que sans
signes et sans prodiges vous ne croyez pas. Il vous manque la première
qualité indispensable pour obtenir le miracle."
"C'est vrai ! C’est tout à fait vrai ! Mais, tu le vois... Je crois
en Toi à présent et, je t'en prie: viens, viens tout de suite à Capharnaüm.
Je te ferai, trouver une barque à Tibériade
pour que tu viennes plus rapidement .
Mais viens avant que mon petit ne meure !" et il pleure, désolé.
"Je ne viens pas pour l'instant. Mais
va à Capharnaüm. Dès ce moment ton fils est guéri
et il vit."
"Que Dieu te bénisse, mon Seigneur. Je crois. Mais comme je veux que
toute ma maison te fasse fête, viens ensuite à Capharnaüm dans ma
maison."
"Je viendrai. Adieu. La paix soit avec toi." L'homme sort en hâte
et on entend tout de suite après le trot d'un cheval.
151.2 – "Mais, il est bien guéri,
ce garçon ?" demande l'époux de Suzanne.
"Et peux-tu croire que je mente ?"
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"Non, Seigneur. Mais tu es ici, et le garçon est là-bas."
"Il n'y a pas de barrière pour mon esprit, ni de distance."
"Oh! mon Seigneur, Toi qui as changé l'eau en vin à mes noces,
change mes pleurs en sourire, alors. Guéris Suzanne."
"Que me donneras-tu en échange ?"
"La somme que tu veux."
"Je ne souille pas ce qui est saint avec le sang de Mammon. Je demande à
ton esprit ce qu'il me donnera."
"Moi-même, si tu veux."
"Et si je demandais, sans discussion, un grand sacrifice ?"
"Mon Seigneur, je te demande la santé de mon épouse et notre
sanctification à tous. Je crois que pour l'obtenir je ne pourrais retenir
aucun sacrifice trop grand..."
"Tu souffres pour ta femme. Mais si Moi je la ramenais à la vie, en la
conquérant pour toujours comme disciple, que dirais-tu ?"
"Que... que tu en as le droit. et que... et que j'imiterai Abraham dans
la promptitude du sacrifice."
"Tu as bien parlé.
151.3 – Écoutez tous : le temps
de mon Sacrifice s'approche. Comme l'eau, il court rapide, et sans arrêt vers
l'embouchure. Il me faut accomplir tout ce que je dois. Et la dureté des
hommes me ferme un si large champ de mission. Ma Mère
et Marie d'Alphée
viendront avec Moi quand je m'éloignerai
pour aller au milieu des populations qui ne m'aiment pas encore, ou ne
m'aimeront jamais. Ma sagesse sait que les femmes pourront aider le Maître
dans ce domaine interdit. Je suis venu pour racheter aussi la femme, et dans mon
ère, on verra les femmes semblables à des prêtresses servir le Seigneur
et les serviteurs de Dieu. J'ai choisi mes disciples. Mais pour choisir les
femmes qui ne sont pas libres, je dois les demander à leurs pères et à leurs
maris. Le veux- tu ?"
"Seigneur... j'aime Suzanne et jusqu'à présent je l'ai aimée plus comme
chair que comme esprit. Mais, sous ton enseignement, quelque chose déjà est
changé en moi et je vois en ma femme une âme aussi, en plus d'un corps. L'âme
appartient à Dieu, et tu es le Messie, Fils de Dieu. Je ne puis te disputer
le droit sur ce qui appartient à Dieu. Si Suzanne veut te suivre, je n'y
serai pas hostile. Seulement, je t'en prie, opère le miracle de la guérir
dans sa chair, et moi dans mes sens..."
"Suzanne est guérie. Elle viendra dans
quelques heures te dire sa joie, Laisse son âme suivre son impulsion sans
parler de ce que je t'ai dit. Tu verras que son âme viendra vers Moi avec la
spontanéité de la flamme qui tend vers le haut. Et cela ne fera pas mourir
son amour d'épouse, mais il montera au plus haut degré qui est de s'aimer
avec ce qu'il y a de meilleur en nous : l'esprit."
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