Beaucoup d'outils dont Joseph se servait étaient
proches de ceux des charpentiers d'aujourd'hui. Nos rabots, comme alors,
n'ont qu'une lame oblique dont on peut régler l'inclinaison et la profondeur
de coupe.
Exemples de description des outils dans l'œuvre
de Maria Valtorta :
- 1.62.
- 1.70.
- 4.172.
- 6.127.
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Le faux anachronisme.
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On trouve, sous la plume de Maria Valtorta, des mots
anachroniques : certains sont dus à la traduction française interprétative,
par exemple "jockey" à la place du mot original "aurige".
Le traducteur a voulu, de bonne foi, "acculturer" dans le monde
contemporain les visions du passé. Sur ce principe, il emploie aussi des mots
comme "usine" à la place "d'atelier". Chaque fois que
nous l'avons pu, nous avons restitué le mot original après l'avoir vérifié
dans la version italienne de référence.
D'autres sont impropres comme "tournevis".
Maria Valtorta décrit les scènes qu'elle voit. Manquant du terme technique
exact, il lui arrive d'utiliser l'analogie : "qui ressemble à...",
avec les mots de sa culture.
L'outil qui ressemble à un tournevis est probablement un ciseau à bois, une
gouge ou un bédane : à cette époque les outils du charpentier ressemblaient beaucoup
à ceux de notre époque. Comme il s'agit des mots mêmes de Maria Valtorta,
nous les avons laissé tel quel. Au lecteur de se faire sa propre opinion.
Les outils de charpentier au temps de Jésus.
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Pour ce faire, nous reproduisons, ci-dessous, une notice
extraite de "Jésus en son temps".
"Le charpentier travaillait probablement juste devant sa maison, dans
une rue du centre du village où d'autres artisans tenaient boutique. Il
devait ranger ses nombreux outils – dont certains lui venaient de son père –
et ses matériaux à l'intérieur. On comptait dans les outils essentiels une
cognée pour fendre le gros bois, une petite hache pour le débiter et une
herminette pour le façonner. Il lui fallait aussi des scies à arc pour
pouvoir découper le bois avec précision, des forets à bois pour percer des trous,
un marteau à tête de pierre pour enfoncer des clous, un maillet de bois pour
frapper ou marteler des morceaux de bois, des burins et des ébauchoirs pour
sculpter ou graver, un ciseau et des poinçons pour faire de petits trous dans
le bois ou le cuir, et une grande quantité de clous.
Joseph devait avoir au moins un rabot et une varlope. Pour les mesures il
disposait d'une règle, d'un compas, normal ou à pointe sèche, de craie et
bien sûr de crayons pour faire des traits de repère et se guider dans ses
découpes.
Bien connaître les différents bois, en fonction de leur utilisation,
construction ou ornementation, est important pour un charpentier. À Nazareth,
du temps de Joseph, il y avait du sycomore, bois tendre mais résistant (on
appelait en fait ainsi une variété de figuier), de l'olivier, bois dur ambré
à grain fin qui poussait en abondance dans le pays, et peut-être du chêne.
Les bois d'importation (Phénicie) comme le cèdre ou le cyprès, qu'on
utilisait souvent dans les grandes villes, étaient chers. On ne devait pas en
trouver beaucoup dans les petits villages tels que Nazareth dont toutes les
familles étaient pauvres.
Il est difficile d'apprécier l'habileté de Joseph et des charpentiers de son
époque, puisque le bois n'est pas un matériau qui résiste beaucoup au temps.
On pense qu'un charpentier de village fabriquait essentiellement du matériel
agricole (chariots, roues de bois, planches de battage, charrues, fléaux pour
le vannage des grains, jougs, manches pour certains outils en métal), des matériaux
de construction, des meubles, des ustensiles de cuisine. Pour la maison, des
montants et des poutres, des portes et des chambranles de portes et de
fenêtres. Les meubles consistaient en tables, chaises et boîtes de
rangement".
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de la vie quotidienne.
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aussi le sommaire des dossiers spéciaux.
Fiche mise à jour le 26/06/2021
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