7.435 - Inizio del terzo sabato a Nazareth e
arrivo di Pietro con altri apostoli.
4.433 - The Sabbaths in the Peace of Nazareth.
4.435 - Comienzo del tercer sábado en Nazaret y llegada de Pedro con otros apóstoles.
8.484 - Friedliche Sabbate in Nazareth.
Vendredi 6
juillet 29
(8 Tamouz 3789)
Nazareth.
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Ancienne édition : Tome 6, chapitre 127.
Nouvelle édition : Tome 7, chapitre 435.
435
Début du troisième sabbat à Nazareth, et arrivée de Pierre avec d’autres
apôtres.
Le lundi 13 mai 1946
25> 435.1 - Le sabbat, c'est le repos. Oui, on le sait, Les hommes se
reposent et aussi les instruments de travail que l'on a recouverts ou rangés
soigneusement.
Maintenant que le rouge crépuscule d'un vendredi d'été va s'achever, voici que Marie, assise à l'ombre du grand
pommier à son métier le plus petit, se lève et le recouvre et avec l'aide de
Thomas le ramène à sa place dans la maison. Aurea est
occupée, assise sur un tabouret, à ses pieds, à coudre d'une main encore mal
assurée les vêtements que lui avait donnés la romaine, remis à ses mesures
par Marie. Marie l'invite à plier soigneusement son travail, et à le remettre
sur la console de sa chambrette, Pendant que la fillette le fait, la Mère
entre avec Thomas dans l'atelier où Jésus s'empresse, avec le Zélote, de
remettre à leurs places les scies, les raboteuses, les tournevis, les marteaux, les pots de peinture et de colle, et de
nettoyer les établis et le sol de la sciure et des copeaux de bois. Du
travail fait jusqu'alors il ne reste que deux planches mises en équerre et
serrées dans l'étau pour que la colle durcisse dans les emboîtements
(peut-être un futur tiroir) et un tabouret à moitié peint aux teintes encore
fraîches qui dégage une odeur acide.
435.2 - Aurea entre aussi et va se pencher sur le travail au burin
de Thomas et elle l'admire en demandant, un peu curieuse et aussi
instinctivement un peu coquette, à quoi cela sert et aussi si cela lui irait
bien.
"Cela t'irait bien, mais il te va mieux d'être bonne. Ce sont des
ornements qui n'embellissent que le corps mais qui ne sont pas utiles à
l'esprit. Au contraire, en développant la coquetterie, elles font du mal à
l'esprit."
"Et alors, pourquoi les fais-tu ? demande avec logique la fillette. Tu veux donc faire du mal à un
esprit ?"
Thomas, toujours débonnaire, sourit à l'observation et il dit :
"Le superflu fait du mal à un esprit faible, mais pour un esprit qui est
fort, l'ornement reste ni plus ni moins que ce qu'il est : une broche
nécessaire pour maintenir le vêtement en place."
"Pour qui le fais-tu ? Pour ton épouse ?"
"Je n'ai pas d'épouse et je n'en aurai jamais."
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26> "Alors, pour ta sœur ?"
"Elle en a plus qu'il ne lui en faut."
"Alors, pour ta mère ?"
"Pauvre vieille ! Que veux-tu qu'elle en fasse ?"
"Mais c'est pour une femme..."
"Oui, mais pas pour toi cependant."
"Oh ! Je n'y pense même pas... Et puis, à présent que tu m'as dit
que ces choses font du mal à un esprit faible, je n'en voudrais pas.
J'enlèverai même ces bordures aux vêtements. Je ne veux pas faire de mal à ce
qui appartient à mon Sauveur !"
"Brave fillette ! Tu vois, avec ta volonté, tu as fait un travail
plus beau que le mien."
"Oh ! Tu le dis parce que tu es bon !..."
435.3 - "Je le dis parce que c'est vrai ! Vois-tu :
j'ai pris ce bloc d'argent, je l'ai réduit en feuilles à mesure que j'en
avais besoin et puis, avec l'instrument ou plutôt avec beaucoup
d'instruments, je lui ai donné cette tournure mais il me reste à faire le
plus important. Réunir les différentes parties et d'une manière naturelle.
Pour l'instant, il n'y a de terminées que ces deux petites feuilles et la
fleurette qui va avec elles"
Et Thomas lève entre ses gros doigts une tige aérienne de muguet enserrée
entre ses feuilles qui imite à la perfection un modèle naturel. Cela fait un
certain effet de voir cette breloque aux reflets d'argent pur entre les
doigts robustes et bronzés de l'orfèvre.
"Oh ! c'est beau ! Il y en avait des quantités dans l'île et
on nous laissait les cueillir avant le lever du soleil. C'est que nous, les
blondes, nous ne devions jamais nous mettre au soleil pour avoir plus de
valeur. Les brunes, au contraire, on les faisait rester dehors, au soleil, au
point de se sentir mal, pour brunir davantage. Ils les… Comment dit-on quand
on vend une chose pour une autre ?"
"Mais !... Par tromperie... par escroquerie... je ne sais
pas."
"Voilà, ils les trompaient en disant qu'elles étaient nées en Arabie ou
dans le Haut-Nil. Ils en ont vendu une comme descendante de la reine de
Saba."
"Rien de moins ! Mais ce n'était pas elles qui étaient trompées,
mais les acheteurs. On dit alors : escroque. Quelle race ! Une
belle surprise pour l'acheteur, quand il aura vu s'éclaircir le teint de
la... fausse éthiopienne ! Mais, tu entends, Maître ? Que de choses
que nous, nous ignorons !"
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"J'entends. Mais le plus triste ce n'est pas l'escroquerie... C'est le
sort de ces fillettes..."
"C'est vrai : des âmes profanées pour toujours, perdues..."
"Non. Dieu peut toujours intervenir..."
"Pour moi, Il l'a fait. Tu m'as sauvée !... dit
Aurea en tournant vers le Seigneur un regard clair, serein. Et elle
ajoute : Et je suis si heureuse !"
Et, ne pouvant aller embrasser Jésus, elle va passer son bras autour du cou
de Marie en penchant sa tête blonde sur l'épaule de la Vierge dans un acte de
confiant amour.
Les deux têtes blondes se détachent avec leurs nuances différentes contre le
mur obscur. Un groupe très doux. Mais Marie pense au souper. Elles se
séparent et s'en vont.
435.4 - "On peut entrer ?" dit à la porte de la
pièce qui donne sur la rue la voix un peu rauque de Pierre.
"Simon ! Ouvrez !"
"Simon ! Il n'a pas su rester loin d'ici !" dit Thomas
pendant qu'en riant il court ouvrir.
"Simon ! C'était à prévoir..." dit en souriant le Zélote.
Mais ce n'est pas seulement le visage de Pierre qui s'encadre dans la porte.
Il y a tous les apôtres du lac, tous, sauf Barthélemy et l'Iscariote. Et avec
eux il y a également Jude et Jacques d'Alphée.
"Paix à vous ! Mais pourquoi êtes-vous venus par cette
chaleur ?"
"Parce que... nous ne pouvions plus rester au loin. Cela fait deux
semaines et demie, sais-tu ? Tu comprends ? Deux semaines et demie
que nous ne te voyons plus !" et Pierre semble dire :
"Deux siècles ! C'est énorme !"
"Mais je vous avais dit d'attendre Judas à chaque sabbat."
"Oui. Mais, aux deux sabbats, il n'est pas venu... et le troisième,
c'est nous qui venons. Là-bas est resté Nathanaël qui ne va pas trop bien, et
il recevra Judas, s'il vient... Mais il ne va sûrement pas venir ...En
passant par Tibériade avant de nous rejoindre, pour aller vers le grand
Hermon, Benjamin et Daniel nous ont dit l'avoir vu à Tibériade et... Bon, je
t'en parlerai après..." dit Pierre qui s'est arrêté de parler parce que
son frère lui tire son vêtement.
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"C'est bien. Tu me diras... Mais pourtant vous désiriez tant vous
reposer et maintenant que vous le pouvez, vous faites ces courses !
Quand êtes-vous partis ?"
"Hier soir avec un lac qui était un miroir. Nous avons débarqué à
Tarichée pour éviter Tibériade pour... pour ne pas rencontrer Judas..."
"Pourquoi ?"
"Parce que, Maître, nous voulions jouir de Toi en paix."
"Vous êtes égoïstes !"
"Non. Lui il a ses joies... Mais ! Je ne sais pas qui lui
donne tant d'argent pour en jouir avec... Oui, j'ai compris, André, mais ne
tire plus si fort mon habit. Je n'ai que celui-là, tu le sais. Veux-tu me
faire repartir en guenilles !"
André rougit. Les autres rient. Jésus sourit.
"Bien. Nous sommes descendus à Tarichée aussi parce que, voilà, ne me
fais pas de reproches... Ce sera la chaleur, ce sera que loin de Toi je
deviens mauvais, ce sera que penser que lui s'est séparé de Toi pour s'unir
à... En somme, cesse de me tirer la manche ! Tu vois que je sais
m'arrêter à temps ! !... Donc, Maître, ce sera pour tant de choses...
moi, je ne voulais pas pécher, et si j'avais vu Judas, je péchais. Et alors,
je me suis dirigé vers Tarichée, et à l'aube, nous nous sommes mis en
route."
"Etes-vous passés par Cana ?"
"Non. Nous ne voulions pas allonger le chemin... Mais malgré cela, il a
été quand même très long. Et le poisson s'en allait… Nous l'avons donné dans
une maison, pour nous abriter pendant quelques heures, les plus chaudes. Et
nous sommes partis après l'heure de none au milieu de l'heure suivante... Un vrai four… !"
"Vous pouviez vous épargner tout cela. Moi, je n'aurais pas tardé de
venir..."
"Quand ?"
"Après que le soleil serait sorti du Lion."
"Et il te semble que l'on pouvait rester si longtemps sans Toi ?
Mais nous aurions défié mille chaleurs comme celle-là pour venir à Toi et te
voir. Notre Maître ! Notre Maître adoré !" Et Pierre embrasse
son Trésor retrouvé.
"Et penser que quand nous sommes ensemble, vous ne faites que vous
plaindre du temps, de la longueur du chemin..."
"Parce que nous sommes sots. Parce que quand on est ensemble, on ne se
rend pas bien compte de ce que tu es pour nous...
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Mais nous voici ici. Nous avons déjà une place : qui chez Marie
d'Alphée, qui chez Simon d'Alphée, qui chez Ismaël, qui chez Aser, qui chez
Alphée, tout près d'ici. Maintenant on se repose, et demain soir on repart,
plus contents."
435.5 - "Au dernier sabbat, nous avons eu Myrta et Noémi,
venues pour revoir la fillette" dit Thomas.
"Tu vois que l'on vient ici dès qu'on le peut ?"
"Oui, Pierre. Et vous, qu'avez-vous fait pendant ce
temps-là ?"
"Pêché... verni les barques... réparé les filets... À présent Margziam
sort souvent avec les garçons, ce qui fait diminuer les reproches de ma
belle-mère contre "le paresseux qui fait mourir de faim sa femme après
même lui avoir amené un bâtard". Et penser que Porphyrée n'a jamais été
aussi bien que maintenant qu'elle a Margziam, pour le cœur et... pour tout le
reste. Les brebis de trois sont devenues cinq, et bientôt il y en aura
davantage... Ce n'est pas peu utile pour une petite famille comme la
nôtre ! Et Margziam, avec la pêche, supplée à ce que je ne fais plus que
bien rarement, mais cette femme a une langue de vipère, bien que sa fille en
ait une de colombe... Mais Toi aussi, tu as travaillé, je vois..."
"Oui, Simon. Nous avons travaillé, tous. Mes frères dans leur
maison, Moi, avec eux dans la mienne, pour faire plaisir à nos mères et les
faire reposer."
"Eh bien ! Nous aussi" disent les fils de Zébédée.
"Et moi, mon épouse, en travaillant aux ruches et aux vignes" dit
Philippe.
"Et toi, Mathieu ?"
"Moi, je n'ai personne à qui faire plaisir... et alors, je me suis fait
plaisir à moi-même en écrivant les choses dont il me plaît davantage de me
souvenir..."
"Oh ! alors nous te dirons la parabole du vernis, C'est moi qui
l'ai provoquée, qui suis un peintre très inexpérimenté..." dit le
Zélote.
"Mais tu as eu vite appris le métier. Regardez Comme il a bien lissé ce
siège !" dit le Thaddée.
L'accord entre eux est parfait. Et Jésus, avec un visage plus reposé depuis qu'il est
dans sa maison, étincelle de joie, d'avoir autour de Lui ses chers apôtres.
435.6 - Aurea entre et elle reste toute surprise sur le seuil.
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"Oh ! la voilà ! Mais regarde comme elle est bien !
Vraiment elle semble une petite israélite avec ce vêtement !"
Aurea devient pourpre et ne sait que dire, mais Pierre est si débonnaire et
paternel, qu'elle se reprend ensuite et dit :
"Je m'efforce de le devenir et... avec ma Maîtresse, j'espère l'être
bientôt... Maître, je vais dire à ta Mère qu'ils sont ici..." et elle se
retire de
suite.
"C'est une bonne fillette" déclare le Zélote.
"Oui. Je voudrais qu'elle reste pour nous d'Israël. Barthélemy a perdu
une bonne occasion et une joie, en la repoussant..." dit Thomas.
"Barthélemy est très attaché aux... formules" dit Philippe pour
l'excuser.
"C'est son unique défaut" observe Jésus. Marie entre...
"Paix à toi, Marie" disent ceux qui sont
venus de Capharnaüm.
"La paix à vous... Je ne savais pas que vous étiez ici. Maintenant, je
vais m'en occuper tout de suite… Venez, en attendant..."
"Notre mère va venir de la maison avec de la nourriture, et aussi
Salomé. Ne te préoccupe pas, Marie" dit Jacques d’Alphée.
"Allons au jardin... Le vent du soir se lève et l'on est bien..."
dit Jésus.
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