"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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Jeudi 28 mars 30
(8 Nissan 3790)
Jéricho.


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 La résistance de Jésus.

 Une partie de la noblesse juive rallie la cause du Christ.

 Les accusations portées par le Temple à l’encontre de Jésus.

 Jésus convie Zachée et les réprouvés qui l’accompagnent à se trouver à Jérusalem pour la Passion.

J’ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins.


 Les références de l’Ancien Testament sont de David Amos.

 

Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome.

Ancienne édition : Tome 8, chapitre 40.
Nouvelle édition : Tome 9, chapitre 579.

579
Des juifs inconnus rapportent les accusations recueillies par le Sanhédrin. Une allégorie de Jérusalem.

Le samedi 15 mars 1947.

246/247>  579.1 – Un grand nombre de gens sont groupés dans les prés de Nikê où les foins sèchent au soleil. Deux chars lourds et couverts attendent près de ces prés. Je comprends la raison de cette attente, en voyant qu'on y conduit toutes les femmes disciples et qu'elles y montent après que le Maître les a congédiées et bénies. Marie très Sainte s'en va avec les autres disciples et aussi le jeune garçon d'Enon, et des disciples nombreux se placent de chaque côté des chars et, quand ceux-ci s'ébranlent au pas lent des bœufs, les disciples aussi se mettent en route. Dans les prés, il reste les apôtres, Zachée et ses amis, et un petit groupe de personnages tout couverts de leurs manteaux, comme s'ils ne voulaient pas être reconnus.     

 579.2 – Jésus revient lentement sur ses pas, au milieu du pré, et il s'assoit sur un tas de foin déjà à demi sec qu'on portera bientôt au fenil[1]. Il est absorbé, et tous respectent cette concentration en Lui-même, se tenant en trois groupes distincts un peu distants de Lui, et l'un de l'autre.   

Sa méditation se prolonge et se prolonge l'attente. Le soleil devient de plus en plus fort et frappe le pré qui dégage la forte odeur des foins qui sèchent. Ceux qui attendent se réfugient aux bords du pré, là où les derniers arbres du verger projettent une ombre rafraîchissante.

Jésus reste seul, seul sous le soleil déjà fort, tout blanc dans son vêtement de lin et avec son couvre-chef de soie légère qui remue légèrement au passage de la brise. C'est peut-être celui que
Syntica a tissé. D'une étable voisine vient un meuglement lent et lamentable, et un piaillement d'oisillons arrive des branches du verger et des aires, oiseaux sans plumes et poulets impertinents. C'est la vie qui continue en se renouvelant à chaque printemps. Les colombes tournoient en l'air d'un vol assuré et tranquille avant de revenir à leurs nids sous l'avant-toit. Je ne sais si c'est dans une maison voisine de celle de Nikê, ou venant de quelque champ, une voix de femme fait entendre une berceuse et la petite voix de l'enfant, d'abord aiguë et tremblante, comme le bêlement d'un agnelet, baisse et puis se tait... Jésus réfléchit, il réfléchit encore, toujours, insensible au soleil.        

 579.3 – J'ai remarqué plusieurs fois la résistance supérieure de Jésus béni aux rigueurs des saisons. Je n'ai jamais compris s'il sentait fortement le chaud et le froid et s'il les supportait sans se plaindre par esprit de mortification ou si, de même qu'il dominait les éléments déchaînés, il dominait aussi le froid ou la chaleur excessifs. Je ne sais pas. Je sais que tout en le voyant absolument trempé sous les averses, tout en sueur à la canicule, je n'ai jamais remarqué chez Lui de gestes d'ennui pour le froid ou la chaleur, et je ne Lui ai jamais vu prendre ces mesures préventives que d'ordinaire l'homme prend contre les excès du soleil ou du gel.    

On m'a fait observer un jour qu'en Palestine on ne reste pas la tête découverte et que par conséquent je m'exprimais mal quand je dis que la tête blonde de Jésus brille découverte sous le soleil. Il est fort possible qu'en Palestine on ne puisse pas aller la tête découverte. Je n'y ai pas été, et je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que Jésus habituellement allait sans rien sur la tête. Et s'il a un couvre-chef au début de la marche, il l'enlève bientôt, comme s'il ne le supportait pas, et le porte à la main, s'en servant principalement pour essuyer de son visage la poussière et la sueur.     

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248> S'il pleut, il lève un pan de son manteau sur sa tête. S'il y a du soleil, surtout s'il est en route, il cherche un peu d'ombre, même intermittente, pour s'abriter des rayons du soleil. Mais il est rare qu'il ait, comme aujourd'hui, un voile léger sur la tête.     

C'est une observation que certains pourront trouver inutile, mais cela aussi fait partie de ce que je vois et j'en parle pendant que Jésus pense...     

 579.4 – "Mais cela va Lui faire mal de rester là si longtemps !" s'écrie quelqu'un qui n'appartient pas au groupe apostolique ni à celui de Zachée.  

"Allons le dire à ses disciples... Et puis... je voudrais... Je voudrais ne pas trop m'attarder" répond un autre.   

"Hé ! Oui. Les
monts Adomin sont peu sûrs la nuit..."        

Ils vont près des apôtres et parlent avec eux, 

"C'est bien. Je vais aller leur dire que vous voulez vous en aller" dit
l'Iscariote.

"Non, ce n'est pas cela. Nous voudrions être au moins à
Ensémès avant le soir."        

Judas s'en va en souriant ironiquement. Il se penche sur le Maître et Lui dit :  

"Ils disent que c'est parce que le soleil peut te faire du mal - mais ce qui est vrai, c'est que cela peut leur faire du mal qu'on les voie trop - mais les juifs veulent être congédiés."   

"Je viens... Je pensais... Ils ont raison" et Jésus se lève.      

"Tous, sauf moi..." bougonne l'Iscariote.        

Jésus le regarde et se tait. Ils vont ensemble vers ces hommes que Judas a appelés juifs.        

"Je vous avais déjà congédiés tous. Je vous l'ai dit hier
[2]. Je ne parlerai qu'à Jérusalem..."

"C'est vrai. Mais c'est que nous voudrions te parler, nous que...   
 579.5 – Pourrions-nous te parler en particulier."      

"Contente-les. Ils ont peur de nous, ou de moi, plus particulièrement" dit encore Judas de Kérioth avec son sourire de serpent.          

"Nous n'avons peur de personne. Si nous voulions, nous saurions comment faire pour protéger notre tranquillité. Mais tout le monde n'est pas encore lâche en Palestine. Nous sommes des descendants des preux de David
[3], et si tu n'es pas esclave et encore méprisé, tu dois rendre hommage à notre ascendance.

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249> Les premiers aux côtés du saint roi, les premiers aux côtés des Macchabées[4]. Et les premiers maintenant encore, quand il s'agit de rendre honneur au Fils de David et de le conseiller. Parce que Lui est grand, mais toute créature, pour grande qu'elle soit, peut avoir besoin d'un ami aux heures décisives de la vie" répond avec véhémence quelqu'un, dont le vêtement est tout de lin y compris le manteau et le couvre-chef et qui laisse peu à découvert son visage sévère.       

"Il a nous pour amis. Nous le sommes depuis trois ans, depuis que vous..."       

"Nous ne le connaissions pas. Trop de fois nous avons été trompés par de faux Messies
[5] pour croire facilement à celui qui s'affirme tel. Mais les derniers événements nous ont éclairés. Ses œuvres sont de Dieu, et nous l'appelons Fils de Dieu."   

"Et vous pensez qu'il a besoin de vous ?"       

"Comme Fils de Dieu, non. Mais comme Homme, oui. Il est venu pour être l'Homme, et l'Homme a toujours besoin des hommes ses frères. Du reste, pourquoi crains-tu ? Pourquoi ne veux-tu pas qu'on Lui parle ? Nous te le demandons."       

"Moi ? Parlez ! Parlez ! Les pécheurs sont plus écoutés que les justes."   

"Judas ! Je croyais que de telles paroles devraient paraître du feu pour tes lèvres ! Comment oses-tu juger là où ton Maître ne juge pas ? Il est dit : "Si vos péchés étaient comme de l'écarlate, ils deviendront blancs comme la neige, et s'ils étaient vermeils comme la cochenille, ils deviendront blancs comme la laine
[6]"

"Mais tu ne sais pas que parmi eux..." 

"Silence !   
 579.6 – Parlez, vous."      

"Seigneur, nous le savons. L'accusation est préparée pour Toi. On t'accuse de violer la Loi et le sabbat, d'aimer ceux de Samarie plus que nous, de défendre les publicains et les prostituées, de recourir à Belzébuth, et à d'autres forces ténébreuses, de magie noire, de haïr le Temple et de vouloir sa destruction, de..."           

"Assez. Tout le monde peut accuser. Prouver l'accusation est plus difficile."      

"Mais ils ont parmi eux des gens qui la soutiennent. Crois-tu par hasard qu'ils sont justes là-dedans ?" 

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250> "Je vais vous répondre par les paroles de Job, qui est une figure du Patient que Moi je suis : "Loin de moi la pensée de vous estimer tous justes. Mais jusqu'au bout je soutiendrai mon innocence[7], je ne renoncerai pas à ma justification que j'ai commencée, car mon cœur ne me reproche rien pendant toute ma vie[8]". Voilà : tout Israël peut témoigner, car je ne me justifie pas par Moi-même, par les paroles que le menteur aussi peut dire, tout Israël peut témoigner que j'ai toujours enseigné le respect de la Loi, et même davantage; que j'ai perfectionné l'obéissance à la Loi, et que je n'ai pas violé les sabbats...  
 579.7 – Que veux-tu dire ? Parle ! Tu as fait un geste et puis tu t'es retenu. Parle !"     

Quelqu'un du petit groupe mystérieux... dit :

"Seigneur, à la dernière séance du Sanhédrin, on a lu une dénonciation contre Toi. Elle venait de la Samarie,
d'Éphraïm où tu étais, et elle disait qu'il était prouvé que plusieurs et plusieurs fois tu avais violé le sabbat et..."          

"Et encore, je te réponds avec Job : "Et quel est l'espoir de l'hypocrite s'il s'approprie par avarice, et que Dieu ne délivre pas son âme
[9] ?" Ce malheureux qui se donne un visage et sous cette apparence a un cœur différent et qui veut commettre la grande rapine parce qu'il ne désire pas mon bien, marche déjà sur la route de l'Enfer et il lui sera inutile d'avoir de l'argent et d'espérer des honneurs, et de rêver de s'élever là où Moi je n'ai pas voulu pour ne pas trahir le Décret saint. Mais allons-nous peut-être nous occuper de lui sinon pour prier pour lui ?" 

"Le Sanhédrin, pourtant, t'a ridiculisé en disant : "Voilà l'amour des samaritains pour Lui ! Ils l'accusent pour gagner nos bonnes grâces."  

"Et êtes-vous sûrs que ce soit une main samaritaine qui ait écrit ces mots
[10] ?"

"Non. Mais la Samarie en ces jours a été dure pour Toi..." 

"Parce que les envoyés du Sanhédrin l'ont bouleversée et excitée par de faux conseils pour susciter des espérances folles que Moi j'ai dû briser. Du reste il est dit, d'Éphraïm et de Juda, et peut se dire de tout endroit, car changeant est le cœur de l'homme qui oublie les bienfaits et s'incline devant les menaces : "Votre bonté est comme la nuée du matin, comme la rosée qui s'évapore au matin
[11]". Mais ceci ne prouve pas que ce soit eux, les samaritains, qui sont les accusateurs de l'Innocent. Un amour faussé les a lancés férocement contre Moi, mais c'est un amour qui délire.      

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251>  579.8 – Quelle autre preuve prouve l'accusation de préférence pour les samaritains ?"     

"On t'accuse de toujours dire, tant tu les aimes : "Écoute, Israël" au lieu de dire : "Écoute, Juda", et que tu ne peux reprocher à Juda..."      

"En vérité ? La sagesse des rabbis s'égare-t-elle ici ? Et ne suis-je pas le Germe de justice sorti de David à cause duquel, comme dit Jérémie, Juda sera sauvé
[12] ? Alors le Prophète prévoit que Juda, surtout Juda, aura besoin de salut[13]. Et ce Germe, dit toujours le Prophète, sera appelé : le Seigneur, notre Juste[14] "parce que, dit le Seigneur, il ne manquera jamais à David un descendant assis sur le trône de la maison d'Israël[15]".  Et quoi ? Le Prophète s'est-il trompé ? Était-il ivre, peut-être ? De quoi ? De pénitence et pas d'autre chose, car pour m'accuser, personne ne pourra soutenir que Jérémie ait été un noceur[16]. Et lui dit pourtant que le Germe de David sauvera Juda[17] et s'assoira sur le trône d'Israël. On dirait donc que, à cause de ses lumières, le Prophète voit que plutôt que Juda ce sera Israël qui sera élu, que le Roi ira vers Israël, et que ce sera déjà une grâce si Juda a uniquement le salut[18]. Le Royaume sera donc appelé Royaume d'Israël ? Non, ce sera le Royaume du Christ, de Celui qui réunit les parties séparées et reconstruit dans le Seigneur[19] après avoir, selon l'autre Prophète, en un mois — que dis-je en un mois ? — en moins d'un jour, jugé et condamné les trois faux pasteurs et leur avoir fermé mon âme parce que la leur était restée fermée à Moi et, en me désirant en figure, ils n'ont pas su m'aimer en Nature[20]. Or donc Celui qui m'envoie et m'a donné les deux verges[21], brisera l'une et l'autre, pour que la Grâce soit perdue pour ceux qui sont cruels, pour que le Fléau vienne non plus du Ciel, mais du monde. Et rien n'est plus dur que les fléaux que les hommes donnent aux hommes. Il en sera ainsi[22]. Oh ! ainsi ! Je serai frappé et les brebis seront dispersées[23] pour les deux tiers. Un tiers seul, toujours un seul tiers, se sauveront et persévéreront jusqu'à la fin[24].        

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252> Et ce tiers passera par le feu par lequel je passe le premier, et sera purifié et éprouvé comme l'argent et l'or, et c'est à lui qu'il sera dit : "Tu es mon peuple" et lui me dira : "Tu es mon Seigneur"[25]. Et il y aura quelqu'un qui aura pesé les trente deniers, prix de l'œuvre horrible, salaire infâme[26]. Et là d'où ils sortiront, ils ne pourront plus rentrer, parce que les pierres crieront d'horreur en voyant cet argent, souillé par le sang de l'Innocent et par la sueur de celui qui sera poursuivi par le désespoir le plus atroce, et ils serviront, comme il est dit, à acheter aux esclaves de Babylone le champ pour les étrangers [27]. Oh ! le champ pour les étrangers ! Savez-vous qui ils sont ? Ceux de Juda et d'Israël, ceux qui bientôt, et pour des siècles des siècles, n'auront plus de patrie. Et la terre même de ce qui fut leur sol ne voudra pas les accueillir. Elle les vomira d'elle-même, même une fois morts, parce qu'ils ont voulu rejeter la Vie[28]. Horreur infinie !..."  

 579.9 – Jésus se tait, comme accablé, la tête inclinée. Puis il la lève et son regard fait un tour, il voit ceux qui sont présents : les apôtres, les disciples occultes, Zachée avec les siens. Il soupire comme s'il se réveillait d'un cauchemar. Il dit :        

"Quoi d'autre disiez-vous ? Ah ! que l'on m'accuse d'aimer les publicains et les prostituées. C'est vrai. Ce sont des malades, des mourants. Moi : Vie, je me donne à eux comme vie. Venez, les rachetés de mon troupeau" ordonne-t-il à Zachée et aux siens. "Venez et écoutez mon commandement. J'ai dit à beaucoup, et ils étaient plus blancs que vous : "Ne venez pas à Jérusalem". À vous, je dis : "Venez". Cela pourra paraître une injustice..."

"Et ce l'est en effet" interrompt l'Iscariote.    

 Jésus est comme s'il n'entendait pas. Il continue de parler à Zachée et à ses compagnons :       

"Mais je vous dis : venez, précisément parce que vous êtes des arbres qui ont plus besoin que d'autres de la rosée, pour que votre bonne volonté soit aidée par le Puissant et que désormais vous grandissiez librement dans la Grâce. Sur les autres choses... le Ciel lui-même répondra par des signes qu'on ne saurait confondre. En vérité il pourra être détruit le Temple vivant et être reconstruit en trois jours et pour l'éternité.

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253/254> Mais le Temple mort, qui sera seulement secoué et croira avoir vaincu, périra pour ne plus se relever. Allez ! Et ne craignez pas. Attendez mon Jour dans la pénitence et son aurore vous conduira définitivement à la Lumière" dit-il en s'adressant à ceux qui sont couverts de leurs manteaux. 

Et puis à Zachée :

"Et vous aussi allez, mais pas maintenant. Soyez à Jérusalem pour l'aurore du lendemain du sabbat. A côté des justes je veux ceux qui ont été relevés, car dans le Royaume du Christ en nombre infini sont les places, autant qu'il y a d'hommes de bonne volonté."  

Et il se dirige vers la maison de Nikê à travers le verger touffu et ombreux.       

 579.10 – Un petit sentier jette un ruban jaunâtre au milieu de la verdure du sol et une poule qui caquette le traverse, suivie de ses poussins couleur d'or, et la mère tremblante devant tant d'inconnus se blottit et étend ses ailes pour les défendre, en caquetant plus fort, craignant des embûches pour ses petits et eux, avec un pépiement qui s'éteint quand ils sont en sécurité, accourent et se cachent dans la plume maternelle, et semblent ne plus exister...

Jésus s'arrête pour la contempler... et des larmes tombent de ses yeux
[29].         

"Il pleure ! Pourquoi pleure-t-il ? Il pleure !" murmure tout le monde : apôtres, disciples, pécheurs rachetés.    

Et Pierre dit à Jean :       

"Demande-lui pourquoi il pleure..."    

Et Jean, dans son attitude habituelle, un peu penché par respect, en regardant Jésus par en dessous, Lui demande :  

"Pourquoi pleures-tu, mon Seigneur ? Peut-être à cause de ce que l'on t'a dit et de ce que tu disais auparavant ?"         

Jésus se secoue. Il a un sourire triste et montrant la poule qui continue de protéger affectueusement ses petits dit :        

"Moi aussi, qui suis Un avec mon Père, j'ai vu Jérusalem, comme il est dit par Ezéchiel, nue et honteuse
[30]. Et j'ai vu et je suis passé près d'elle, et une fois venu le temps, le temps de mon amour, j'ai étendu mon manteau sur elle et j'ai couvert sa nudité[31]. Je voulais la faire reine après avoir été pour elle un père, et la protéger, comme fait la poule pour ses petits...     

Mais alors que les petits de la poule sont reconnaissants à leur mère des soins qu'elle leur donne et se réfugient sous ses ailes, Jérusalem repousse mon manteau... Mais je maintiendrai mon dessein d'amour... Moi... Mon Père ensuite agira selon sa volonté
[32]." Et Jésus descend dans l'herbe pour ne pas troubler la poule, et passe, et des larmes descendent encore sur son visage affligé et pâle.



Tout le monde l'imite en le suivant et en bavardant jusqu'au seuil de la maison de Nikê. Là Jésus entre seul avec les apôtres et les autres vont à leurs occupations...       

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Fiche mise à jour le 09/03/2024.

 



[1] Fenil : local où l’on entrepose le foin ou la paille.         

[2] L’épisode n’est pas rapporté, mais il s’agit sans doute des personnages haut-placés, dont Jude le sanhédriste et les frères de Jeanne de Kouza, que l’on voit au chapitre précédent. 

[3] Éliel et Elcana, les frères de Jeanne de Kouza, sont descendants des gadites qui laissèrent l’armée de Saül pour rejoindre David en fuite (1Chroniques 12, 8-15). 

[4] Les assidéens dont descend Jude le sanhédriste, sont mentionnés en 1 Maccabées 2,42.   

[5] Ces faux messies sont rappelés dans le discours de Gamaliel au Sanhédrin (Actes des apôtres 5, 34-39).    

[6] Isaïe 1, 18.           

[7] Job 27, 5.

[8] Job 27, 6.

[9] Job 27, 8.

[10] Ces paroles visent Judas qui dénonçait secrètement les faits et gestes de Jésus au Sanhédrin. Sa trahison s’est accrue après la découverte de son délit de vol (cf. EMV 567).

[11] Osée 6, 4.          

[12] Jérémie 23, 5Jérémie 33, 15.           

[13] Jérémie 23, 6Jérémie 33, 16.           

[14] Jérémie 23, 6.   

[15] Jérémie 33, 17. 

[16] Jérémie 23, 9.   

[17] Jérémie 23, 6 Jérémie 33, 16.           

[18] Jérémie 33, 17. 

[19] Jérémie 23, 3.   

[20] Zacharie 11, 8.  

[21] Zacharie 11, 7.  

[22] Zacharie 11, 10.- Zacharie 11, 14.      

[23] Zacharie 13, 7.  

[24] Zacharie 13, 8.  

[25] Zacharie 13, 9.  

[26] Zacharie 11, 12.

[27] Le champ pour les étrangers : selon Matthieu 27, 610, ce champ acheté par les grandsprêtres avec largent que Judas leur a restitué servira à la sépulture des étrangers. La prophétie que Matthieu attribue à Jérémie est en fait une citation libre de Zacharie 11, 1213 combinée avec des éléments de Jérémie 18, 23 | Jérémie 19, 12 | Jérémie 32, 615.          

[28] Jérémie 32, 6-9.

[29] Cf. Luc 13, 34. Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu !         

[30] Ezéchiel 16,1-2 et Ezéchiel 16, 7. La comparaison qui suit est semblable à l’apostrophe à Jérusalem, en EMV 363.10 et EMV 596.21.        
Une autre prophétise sur Jérusalem se trouve en EMV 590.8.  

[31] Ezéchiel 16, 6 et 8.       

[32] Ezéchiel 16, 9-14.