L'énigme
archéologique
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La
ville de Gérasa
a été localisée par Ulrich Jasper Seetzen en 1806. Il
compare les vestiges qu'il découvre "à ceux de Palmyre ou de
Baalbek…" et s'étonne "qu'un tel endroit, aussi magnifique, ait
pu échapper si longtemps à la connaissance des amoureux de l'Antiquité"
En effet, c'est un lieu qu'aucun croisé, pèlerin ou bibliste ne pouvait
ignorer, car il est situé dans une région carrefour.
Ces
vestiges resteront cependant ignorés pendant 122 ans avant que les fouilles
ne commencent pendant quatre ans, de 1928 à 1932. Timidement semble-t-il puisque jusqu'en 1950
le théâtre romain de la ville sert encore de carrière pour construire les
maisons de Jérash. Situation totalement inimaginable avec
l'existence d'un chantier de fouilles généralisées d'un tel joyau. Jérash
est en effet la mieux conservée et la mieux agencée des villes de la Décapole.
Le
service des Antiquités de Jordanie reprend les fouilles en 1948 et, depuis
1982, le site est systématiquement mis à jour par les missions anglaise, américaine,
australienne, polonaise, française et espagnole dans le cadre du Jerash
International Project élaboré et en très grande partie financé par la
Jordanie.
C'est
alors que la revue "Archéologia" publie, en 1987, un reportage
sur ce chantier de Jérash. Ce qu'on y découvre correspond aux descriptions reportées par Maria
Valtorta trente-sept ans auparavant dans ses visions.
Vue
de l'esprit ? Coîncidence non-probante et non-signifiante ? Peut-être,
mais dasn ce cas l'œuvre de Maria
Valtorta en est émaillée. Cela en devient troublant.
Reminiscence
de lecture ? Mais Maria Valtorta, infirme, ne pouvait au mieux que lire le
compte-rendu d'un chantier de fouilles dans sa phase initiale. 1948 est en
effet l'année où le
service des Antiquités de Jordanie reprend les fouilles, mais c'est aussi
l'année où le manuscrit complet est présenté à SS. Pie XII. Pendant ce
temps-là les pierres du théâtre romain de Jérash continuait de servir de
matériaux de construction.
L'internaute
peut donc se faire sa propre idée en comparant ce qu'en dit Maria Valtorta
dans les chapitres 4.151
à 4.154 avec l'état actuel des
connaissances : voir pour cela le site
Biblelieux.com, le site Jorge Tutor Travel Photography,
mais surtout l'article
de Jacques Seigne, Directeur de recherche au CNRS.
Les
possédés de Gadara ou de Gerasa ?
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Cette
ville est indirectement citée dans l'Évangile à propos de la guérison
des possédés qui vivaient dans les tombeaux et dont les démons "légions"
expulsés dans le troupeau de porc se précipitent dans le lac de Tibériade
et s'y noient. (Matthieu
8,28-34 - Marc
5,1-20 - Luc
8,26-39)
Matthieu,
témoin direct, parle du pays des Gadaréniens, du nom de Gadara,
une station thermale située au sud du Lac de Tibériade au bord du fleuve
Yarmouk. Marc et Luc, rédacteurs indirects, parlent du pays des Géranésiens.
Or Gérasa
se trouve 50 Kms plus au sud et à 30 Kms du Jourdain.
Selon
Maria Valtorta, l'épisode
se situe bien "sur l'autre bord de la mer de Galilée", mais le
pays est Gamala,
dont la situation escarpée et proche du lac, correpond mieux à l'Évangile.
Les
deux possédés s'appellent Démétrius, un romain de Sidon et Marc,
fils de Josias, originaire de Gerasa. Marc, une fois délivré du
démon "légion" devient un ardent évangélisateur de sa ville,
Gerasa, avant de rechuter plus tard dans la possession. Jésus, en y passant,
trouve un terrain préparé pour sa parole. Il
y prononce la sentence "qui n'est pas avec moi,
est contre moi" et compare l'homme qui a Dieu àavec lui, à un
homme fort
capable de garder sa maison (4.152).
Pour
nous donc, les deux appellations "pays des gadaréniens" et
"pays des géranésiens" auraient pour but de mieux localiser une
région peu connue, Gamala, par rapport à un centre plus connu : Gadara,
l'une des premières citées de la Décapole; ou
par rapport à un des possédés célèbres : Marc de Gerasa.
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à la fiche Gerasa>>>
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