Liste des sigles
SS. Jean-Paul II et Maria Valtorta
Exhortation
apostolique
EVANGELII NUNTIANDI
sur l’Évangélisation
dans le monde moderne
(Paul VI - 8 décembre 1975)
Constitution
dogmatique
LUMEN GENTIUM
sur l'Église
(Paul VI -21 novembre 1964)
Constitution
SACROSENTUM CONCILIUM
sur la Sainte Liturgie
(Paul VI - 4 décembre 1963)
Décret
sur l'Œcuménisme
UNITATIS REDINTEGRATIO
(Paul VI - 21 novembre 1964)
Exhortation apostolique
CATECHESI TRADENDAE
sur la catéchèse en notre temps (Jean-Paul II – 16/10/1979)
Lettre apostolique
VICESIMUS QUINTUS ANNUS
sur le renouveau liturgique
(Jean-Paul II - 4 décembre 1988)
|
Chapitre
premier : le mystère Pascal dans le temps de l'Église
Article 2 : Diversité liturgique et unité du
mystère
Traditions
liturgiques et catholicité de l’Église
1200
De la première Communauté de Jérusalem jusqu’à la Parousie, c’est le même Mystère
pascal que célèbrent, en tout lieu, les Églises de Dieu fidèles à la foi
apostolique. Le Mystère célébré dans la liturgie est un, mais les formes de
sa célébration sont diverses.
1201
La richesse insondable du Mystère du Christ est telle qu’aucune
tradition liturgique ne peut en épuiser l’expression. L’histoire de
l’éclosion et du développement de ces rites témoigne d’une étonnante
complémentarité. Lorsque les Églises ont vécu ces traditions liturgiques en
Communion dans la foi et dans les sacrements de la foi, elles se sont
enrichies mutuellement et elles grandissent dans la fidélité à la Tradition
et à la mission commune à toute l’Église (1).
1202
Les diverses traditions liturgiques sont nées en raison même de la
mission de l’Église. Les Églises d’une même aire géographique et culturelle
en sont venues à célébrer le Mystère du Christ à travers des expressions
particulières, culturellement typées : dans la tradition du
" dépôt de la foi " (2), dans le symbolisme liturgique,
dans l’organisation de la communion fraternelle, dans l’intelligence
théologique des mystères et dans des types de sainteté. Ainsi, le Christ,
Lumière et Salut de tous les peuples, est manifesté par la vie liturgique
d’une Église, au peuple et à la culture auxquels elle est envoyée et dans
lesquels elle est enracinée. L’Église est catholique : elle peut
intégrer dans son unité, en les purifiant, toutes les vraies richesses des
cultures (3).
1203
Les traditions liturgiques, ou rites, actuellement en usage dans l’Église
sont le rite latin (principalement le rite romain, mais aussi les rites de
certaines Églises locales comme le rite ambrosien, ou de certains ordres
religieux) et les rites byzantin, alexandrin ou copte, syriaque, arménien,
maronite et chaldéen. " Obéissant fidèlement à la tradition, le
saint Concile déclare que la sainte Mère l’Église considère comme égaux en
droit et en dignité tous les rites légitimement reconnus, et qu’elle veut, à
l’avenir, les conserver et les favoriser de toutes manières " (4).
(1) cf. Evangelii nuntiandi 63-64 – (2) 2 Timothée
1, 14 – (3) cf. Lumen gentium 23 ;
Unitatis redintegratio 4
– (4) Sacrosanctum concilium
4.
Liturgie et cultures
Haut de page
1204
La célébration de la liturgie doit donc correspondre au génie et à la culture
des différents peuples (1). Pour que le Mystère du Christ soit « porté à
la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la
foi » (2), il doit être annoncé, célébré et vécu dans toutes les
cultures, de sorte que celles-ci ne sont pas abolies mais rachetées et
accomplies par lui (3). C’est avec et par leur culture humaine propre,
assumée et transfigurée par le Christ, que la multitude des enfants de Dieu
ont accès auprès du Père, pour le glorifier, en un seul Esprit.
1205
« Dans la liturgie, surtout celle des sacrements, il existe une partie
immuable – parce qu’elle est d’institution divine -, dont l’Église est
gardienne, et des parties susceptibles de changement, qu’elle a le
pouvoir, et parfois même le devoir, d’adapter aux cultures des peuples
récemment évangélisés » (4).
1206
« La diversité liturgique peut être source d’enrichissement, elle
peut aussi provoquer des tensions, des incompréhensions réciproques et même
des schismes. Dans ce domaine, il est clair que la diversité ne doit pas
nuire à l’unité. Elle ne peut s’exprimer que dans la fidélité à la foi commune,
aux signes sacramentels que l’Église a reçus du Christ, et à la communion
hiérarchique. L’adaptation aux cultures exige une conversion du cœur, et,
s’il le faut, des ruptures avec des habitudes ancestrales incompatibles avec
la foi catholique » (5)
(1) cf. Sacrosanctum concilium 37-40 –
(2) Romains 16, 26 – (3) cf. Catechesi tradendae § 53 – (4) Jean Paul II, lettre apostolique Vicesimus quintus annus, § 16. Cf. Sacrosanctum concilium § 21 – (5) ibid.
En bref
1207
Il convient que la célébration de la liturgie tende à s’exprimer dans la
culture du peuple où se trouve l’Église, sans se soumettre à elle. D’autre
part, la liturgie est elle-même génératrice et formatrice de cultures.
1208
Les diverses traditions liturgiques, ou rites, légitimement reconnues, parce
qu’elles signifient et communiquent le même Mystère du Christ, manifestent la
catholicité de l’Église.
|