"L'Évangile
tel qu'il m'a été révélé" |
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Catéchisme
de l’Église catholique |
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Chapitre
deuxième : La célébration sacramentelle du mystère pascal 1135
– qui célèbre ? – comment célébrer ? – quand célébrer ? – où célébrer ? Article 1 : Célébrer
la Liturgie de l'ÉGLISE I. Qui célèbre ? 1136 Les
célébrants de la Liturgie céleste 1137
L’Apocalypse de Saint
Jean, lue dans la liturgie de l’Église, nous révèle d’abord " dans
le ciel un trône dressé, et siégeant sur le trône, Quelqu’un " (Ap 4, 2) : " le Seigneur Dieu "
(Is 6, 1 ; cf. Ez 1, 26-28). Puis l’Agneau,
" immolé et debout " (Ap 5,
6 ; cf. Jn 1, 29) : le Christ crucifié et
ressuscité, l’unique Grand Prêtre du véritable sanctuaire (cf. He 4,
14-15 ; 10, 19-21 ; etc.), le même " qui offre et qui est
offert, qui donne et qui est donné " (Liturgie de Saint Jean
Chrysostome, Anaphore). Enfin, " le fleuve de Vie qui jaillit du
trône de Dieu et de l’Agneau " (Ap 22,
1), l’un des plus beaux symboles du Saint-Esprit (cf. Jn
4, 10-14 ; Ap 21, 6). 1138
" Récapitulés "
dans le Christ, participent au service de la louange de Dieu et à
l’accomplissement de son dessein : les Puissances célestes (cf. Ap 4-5 ; Is 6, 2-3), toute la création (les quatre
Vivants), les serviteurs de l’ancienne et de la nouvelle Alliance (les
vingt-quatre Vieillards), le nouveau Peuple de Dieu (les cent quarante-quatre
mille : cf. Ap 7, 1-8 ; 14, 1), en
particulier les martyrs " égorgés pour la Parole de
Dieu " (Ap 6, 9-11), et la toute Sainte
Mère de Dieu (la Femme : cf. Ap 12 ;
l’Épouse de l’Agneau : cf. Ap 21, 9), enfin
" une foule immense, impossible à dénombrer, de toute nation, race,
peuple et langue " (Ap 7, 9). 1139
C’est à cette Liturgie
éternelle que l’Esprit et l’Église nous font participer lorsque nous
célébrons le Mystère du salut dans les sacrements. Les
célébrants de la liturgie sacramentelle 1140
C’est toute la Communauté,
le Corps du Christ uni à son Chef, qui célèbre. " Les actions
liturgiques ne sont pas des actions privées, mais des célébrations de
l’Église, qui est ‘le sacrement de l’unité’, c’est-à-dire le peuple saint
réuni et organisé sous l’autorité des Évêques. C’est pourquoi elles
appartiennent au Corps tout entier de l’Église, elles le manifestent et elles
l’affectent ; mais elles atteignent chacun de ses membres, de façon
diverse, selon la diversité des ordres, des fonctions et de la participation
effective " (Sacrosanctum concilium 26). C’est pourquoi aussi " chaque
fois que les rites, selon la nature propre de chacun, comportent une
célébration commune, avec fréquentation et participation active des fidèles,
on soulignera que celle-ci, dans la mesure du possible, doit l’emporter sur
leur célébration individuelle et quasi privée " (Sacrosanctum concilium 27). 1141
L’assemblée qui
célèbre est la communauté des baptisés qui, " par la régénération
et l’onction de l’Esprit Saint, sont consacrés pour être une maison spirituelle
et un sacerdoce saint, pour offrir, moyennant toutes les oeuvres
du chrétien, des sacrifices spirituels " (LG 10). Ce
" sacerdoce commun " est celui du Christ, unique Prêtre,
participé par tous ses membres (cf. LG 10 ; 34 ; PO 2) : La
Mère Église désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette
participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques, qui
est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui est, en vertu de
son Baptême, un droit et un devoir pour le peuple chrétien " race
élue, peuple royal, nation sainte, peuple racheté " (1 P 2,
9 ; cf. 2, 4-5) (Sacrosanctum concilium 14). 1142
Mais " tous
les membres n’ont pas la même fonction " (Rm
12, 4). Certains membres sont appelés par Dieu, dans et par l’Église, à un
service spécial de la communauté. Ces serviteurs sont choisis et consacrés
par le sacrement de l’Ordre, par lequel l’Esprit Saint les rend aptes à agir
en la personne du Christ-Tête pour le service de tous les membres de l’Église
(cf. PO 2 et 15). Le ministre ordonné est comme
" l’icône " du Christ Prêtre. Puisque c’est dans
l’Eucharistie que se manifeste pleinement le sacrement de l’Église, c’est
dans la présidence de l’Eucharistie que le ministère de l’évêque apparaît
d’abord, et en Communion avec lui, celui des prêtres et des diacres. 1143
En vue de servir les
fonctions du sacerdoce commun des fidèles, il existe aussi d’autres ministères
particuliers, non consacrés par le sacrement de l’Ordre, et dont la
fonction est déterminée par les évêques selon les traditions liturgiques et
les besoins pastoraux. " Même les servants, les lecteurs, les
commentateurs et ceux qui appartiennent à la chorale s’acquittent d’un
véritable ministère liturgique " (Sacrosanctum
concilium 29). 1144
Ainsi, dans la célébration
des sacrements, c’est toute l’assemblée qui est " liturge ", chacun selon sa fonction, mais dans
" l’unité de l’Esprit " qui agit en tous.
" Dans les célébrations liturgiques, chacun, ministre ou fidèle, en
s’acquittant de sa fonction, fera seulement et totalement ce
qui lui revient en vertu de la nature de la chose et des normes
liturgiques " (Sacrosanctum concilium 28). Signes
et symboles 1145 1146
Signes du monde des hommes. Dans la vie humaine, signes et symboles occupent une place
importante. L’homme étant un être à la fois corporel et spirituel, exprime et
perçoit les réalités spirituelles à travers des signes et des symboles
matériels. Comme être social, l’homme a besoin de signes et de symboles pour
communiquer avec autrui, par le langage, par des gestes, par des actions. Il
en est de même pour sa relation à Dieu. 1147
Dieu parle à l’homme à
travers la création visible. Le cosmos matériel se présente à l’intelligence
de l’homme pour qu’il y lise les traces de son Créateur (cf. Sg 13, 1 ; Rm 1,
19-20 ; Ac 14, 17). La lumière et la nuit, le
vent et le feu, l’eau et la terre, l’arbre et les fruits parlent de Dieu,
symbolisent à la fois sa grandeur et sa proximité. 1148
En tant que créatures,
ces réalités sensibles peuvent devenir le lieu d’expression de l’action de
Dieu qui sanctifie les hommes, et de l’action des hommes qui rendent leur
culte à Dieu. Il en est de même des signes et des symboles de la vie sociale
des hommes : laver et oindre, rompre le pain et partager la coupe
peuvent exprimer la présence sanctifiante de Dieu et la gratitude de l’homme
devant son Créateur. 1149 1150 1151 1152 Paroles
et actions 1153
Une célébration
sacramentelle est une rencontre des enfants de Dieu avec leur Père, dans le
Christ et l’Esprit Saint, et cette rencontre s’exprime comme un dialogue, à
travers des actions et des paroles. Certes, les actions symboliques sont
elles-mêmes déjà un langage, mais il faut que la Parole de Dieu et la réponse
de foi accompagnent et vivifient ces actions, pour que la semence du Royaume
porte son fruit dans la bonne terre. Les actions liturgiques signifient ce
que la Parole de Dieu exprime : à la fois l’initiative gratuite de Dieu
et la réponse de foi de son peuple. 1154
La liturgie de la
Parole est partie intégrante des célébrations sacramentelles. Pour
nourrir la foi des fidèles, les signes de la Parole de Dieu doivent être mis
en valeur : le livre de la Parole (lectionnaire ou évangéliaire), sa
vénération (procession, encens, lumière), le lieu de son annonce (ambon), sa
lecture audible et intelligible, l’homélie du ministres qui prolonge sa proclamation,
les réponses de l’assemblée (acclamations, psaumes de méditation, litanies,
confession de foi, ...). 1155
Indissociables en tant
que signes et enseignement, la parole et l’action liturgiques le sont aussi en
tant que réalisant ce qu’ils signifient. L’Esprit Saint ne donne pas
seulement l’intelligence de la Parole de Dieu en suscitant la foi ; par
les sacrements il réalise aussi les " merveilles " de
Dieu annoncées par la Parole : il rend présent et communique l’œuvre du
Père accomplie par le Fils Bien-aimé. Chant et musique 1156
" La
tradition musicale de l’Église universelle a créé un trésor d’une valeur
inestimable qui l’emporte sur les autres arts, du fait surtout que, chant
sacré lié aux paroles, il fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie
solennelle " (Sacrosanctum concilium 112). La composition et le chant des Psaumes
inspirés, souvent accompagnés d’instruments de musique, sont déjà étroitement
liés aux célébrations liturgiques de l’Ancienne Alliance. L’Église continue
et développe cette tradition : " Récitez entre vous des
psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés ; chantez et célébrez le
Seigneur de tout votre cœur " (Ep 5,
19 ; cf. Col 3, 16-17). " Celui qui chante prie deux
fois " (cf. Saint Augustin, Psal. 72, 1). 1157
Le chant et la musique
remplissent leur fonction de signes d’une manière d’autant plus significative
qu’ils sont " en connexion plus étroite avec l’action
liturgique " (Sacrosanctum concilium 112), selon trois critères principaux : la
beauté expressive de la prière, la participation unanime de l’assemblée aux
moments prévus et le caractère solennel de la célébration. Ils participent
ainsi à la finalité des paroles et des actions liturgiques : la gloire
de Dieu et la sanctification des fidèles (cf. Sacrosanctum
concilium 112) : Combien
j’ai pleuré à entendre vos hymnes, vos cantiques, les suaves accents dont
retentissait votre Église ! Quelle émotion j’en recueillais ! Ils
coulaient dans mon oreille, distillant la vérité dans mon cœur. Un grand élan
de piété me soulevait, et les larmes ruisselaient sur ma joue, mais elles me
faisaient du bien (Saint Augustin, conf. 9, 6, 14). 1158 1159 Autrefois Dieu qui n’a ni corps, ni figure, ne pouvait
absolument pas être représenté par une image. Mais maintenant qu’il s’est
fait voir dans la chair et qu’il a vécu avec les hommes, je peux faire une
image de ce que j’ai vu de Dieu ... Le visage découvert, nous contemplons la
gloire du Seigneur (Saint Jean Damascène, imag. 1,
16 : PG 96, 1245A). 1160
L’iconographie
chrétienne transcrit par l’image le message évangélique que l’Écriture Sainte
transmet par la parole. Image et Parole s’éclairent mutuellement : Pour dire brièvement notre profession de foi, nous conservons
toutes les traditions de l’Église écrites ou non écrites qui nous ont été
transmises sans changement. L’une d’elle est la représentation picturale des
images, qui s’accorde avec la prédication de l’histoire évangélique, en
croyant que, vraiment et non pas en apparence, le Dieu Verbe s’est fait homme,
ce qui est aussi utile et aussi profitable, car les choses qui s’éclairent
mutuellement ont indubitablement une signification réciproque (Concile de
Nicée II, en 787 : COD 111). 1161 Suivant la doctrine divinement inspirée de nos saints Pères et
la tradition de l’Église catholique, dont nous savons qu’elle est la
tradition de l’Esprit Saint qui habite en elle, nous définissions en toute
certitude et justesse que les vénérables et saintes images, tout comme les
représentations de la Croix précieuse et vivifiante, qu’elles soient peintes,
en mosaïque ou de quelque autre matière appropriée, doivent être placées dans
les saintes églises de Dieu, sur les ustensiles et vêtements sacrés, sur les
murs et les tableaux, dans les maisons et dans les chemins, aussi bien
l’image de notre Seigneur, Dieu et Sauveur, Jésus-Christ, que celle de notre
Dame, la toute pure et saint Mère de Dieu, des saints anges, de tous les
saints et des justes (Concile de Nicée II : DS 600). 1162 " La
beauté et la couleur des images stimulent ma prière. C’est une fête pour mes
yeux, autant que le spectacle de la campagne stimule mon cœur pour rendre
gloire à Dieu " (Saint Jean Damascène, imag.
1, 27 : PG 94, 1268AB). La contemplation des icônes saintes, unie à la
méditation de la Parole de Dieu et au chant des hymnes liturgiques, entre
dans l’harmonie des signes de la célébration pour que le mystère célébré
s’imprime dans la mémoire du cœur et s’exprime ensuite dans la vie nouvelle
des fidèles. Le temps liturgique 1163
1164 Le
peuple de Dieu, dès la loi mosaïque, a connu des fêtes fixes à partir de la
Pâque, pour commémorer les actions étonnantes du Dieu Sauveur, lui en rendre
grâces, en perpétuer le souvenir et apprendre aux nouvelles générations à y
conformer leur conduite. Dans le temps de l’Église, situé entre la Pâque du
Christ, déjà accomplie une fois pour toutes, et sa consommation dans le
Royaume de Dieu, la liturgie célébrée à des jours fixes est toute empreinte
de la Nouveauté du Mystère du Christ. 1165 Lorsque
l’Église célèbre le mystère du Christ, il est un mot qui scande sa
prière : Aujourd’hui ! , en écho à la prière que lui a
apprise son Seigneur (cf. Mt 6, 11) et à l’appel de l’Esprit Saint (cf. He 3,
7 – 4, 11 ; Ps 95, 7). Cet " aujourd’hui " du Dieu
vivant où l’homme est appelé à entrer est " l’Heure " de
la Pâque de Jésus qui traverse et porte toute l’histoire : La vie s’est étendue sur tous les êtres et tous sont remplis
d’une large lumière ; l’Orient des orients envahit l’univers, et Celui
qui était " avant l’étoile du matin " et avant les
astres, immortel et immense, le grand Christ brille sur tous les êtres plus
que le soleil. C’est pourquoi, pour nous qui croyons en lui, s’instaure un
jour de lumière, long, éternel, qui ne s’éteint pas : la Pâque mystique
(Saint Hippolyte, pasch. 1-2). Le Jour du Seigneur 1166 " L’Église
célèbre le mystère pascal, en vertu d’une tradition apostolique qui remonte
au jour même de la Résurrection du Christ, chaque huitième jour, qui est
nommé à bon droit le Jour du Seigneur, ou dimanche " (Sacrosanctum concilium 106). Le
jour de la Résurrection du Christ est à la fois le " premier jour
de la semaine ", mémorial du premier jour de la création, et le
" huitième jour " où le Christ, après son
" repos " du grand Sabbat, inaugure le Jour
" que fait le Seigneur ", le " jour qui ne
connaît pas de soir " (cf. Matutinum
in die Paschatis ritus Byzantini, Oda 9, troparium
[Romae 1884] p. 11). Le " repas du
Seigneur " est son centre, car c’est ici que toute la communauté
des fidèles rencontre le Seigneur ressuscité qui les invite à son banquet
(cf. Jn 21, 12 ; Lc
24, 30) : Le jour du Seigneur, le jour de la Résurrection, le jour des
chrétiens, est notre jour. C’est pour cela qu’il est appelé jour du
Seigneur : car c’est ce jour là que le Seigneur est monté victorieux
auprès du Père. Si les païens l’appellent jour du soleil, nous aussi, nous le
confessons volontiers : car aujourd’hui s’est levé la lumière du monde,
aujourd’hui est apparu le soleil de justice dont les rayons apportent le
salut (Saint Jérôme, pasch. : CCL 78, 550,
52). 1167 Quand nous méditons, ô Christ, les merveilles qui furent
accomplis en ce jour du dimanche de ta sainte Résurrection, nous
disons : Béni est le jour du dimanche, car c’est en lui que fut le
commencement de la création... le salut du monde... le renouvellement du
genre humain... C’est en lui que le ciel et la terre se sont réjouis et que
l’univers entier fut rempli de lumière. Béni est le jour du dimanche, car
c’est en lui que furent ouvertes les portes du paradis pour qu’Adam et tous
les bannis y entrent sans crainte (Fanqîth, Office
syriaque d’Antioche, Vol. 6, La partie de l’été, p. 193 b). L’année
liturgique 1168
A partir du Triduum
Pascal, comme de sa source de lumière, le temps nouveau de la Résurrection
emplit toute l’année liturgique de sa clarté. De proche en proche, de part et
d’autre de cette source, l’année est transfigurée par la Liturgie. Elle est
réellement " année de grâce du Seigneur " (cf. Lc 4, 19). L’Économie du salut est à l’œuvre dans le
cadre du temps, mais depuis son accomplissement dans la Pâque de Jésus et
l’effusion de l’Esprit Saint, la fin de l’histoire est anticipée, ‘en
avant-goût’, et le Royaume de Dieu entre dans notre temps. 1169
C’est pourquoi Pâques
n’est pas simplement une fête parmi d’autres : elle est la
" Fête des fêtes ", " Solennité des
solennités ", comme l’Eucharistie est le Sacrement des sacrements
(le Grand sacrement). Saint Athanase l’appelle " le Grand
dimanche " (ep. fest.
329 : PG 26, 1366A), comme la Semaine sainte est appelée en Orient
" la Grande Semaine ". Le Mystère de la Résurrection,
dans lequel le Christ a écrasé la mort, pénètre notre vieux temps de sa
puissante énergie, jusqu’à ce que tout Lui soit soumis. 1170 1171 Le
Sanctoral dans l’année liturgique 1172
" En
célébrant le cycle annuel des mystères du Christ, la sainte Église vénère
avec un particulier amour la bienheureuse Marie, Mère de Dieu, qui est unie à
son Fils dans l’œuvre du salut par un lien indissoluble. En Marie, l’Église
admire et exalte le fruit le plus excellent de la rédemption, et, comme dans
une image très pure, elle contemple avec joie ce qu’elle-même désire et
espère être tout entière " (Sacrosanctum concilium 103). 1173
Quand l’Église, dans
le cycle annuel, fait mémoire des martyrs et des autres saints, elle
" proclame le mystère pascal " en ceux et celles
" qui ont souffert avec le Christ et sont glorifiés avec lui, et
elle propose aux fidèles leurs exemples qui les attirent tous au Père par le
Christ, et, par leurs mérites, elle obtient les bienfaits de Dieu "
(Sacrosanctum concilium
104 ; cf. Sacrosanctum concilium
108 et 111). 1174 1175 1176 1177 1178 1179
1180
Lorsque l’exercice de
la liberté religieuse n’est pas entravée (cf. DH 4), les chrétiens
construisent des édifices destinés au culte divin. Ces églises visibles ne
sont pas de simples lieux de rassemblement mais elles signifient et
manifestent l’Église vivant en ce lieu, demeure de Dieu avec les hommes
réconciliés et unis dans le Christ. 1181
" La maison
de prière où l’Eucharistie est célébrée et conservée, où les fidèles se
rassemblent, où la présence du Fils de Dieu notre Sauveur, offert pour nous
sur l’autel du sacrifice, est honorée pour le soutien et le réconfort des
chrétiens, cette maison doit être belle et adaptée à la prière et aux
célébrations eucharistiques " (PO 5 ; cf. Sacrosanctum
concilium 122-127). Dans cette " maison
de Dieu ", la vérité et l’harmonie des signes qui la constituent
doivent manifester le Christ qui est présent et agit en ce lieu (cf. Sacrosanctum concilium
7) : 1182
L’autel de la
Nouvelle Alliance est la Croix du Seigneur (cf. He 13, 10) de laquelle découlent
les sacrements du mystère Pascal. Sur l’autel, qui est le centre de l’église,
est rendu présent le sacrifice de la croix sous les signes sacramentels. Il
est aussi la Table du Seigneur, à laquelle le Peuple de Dieu est invité (cf.
IGMR 259). Dans certaines liturgies orientales, l’autel est aussi le symbole
du Tombeau (le Christ est vraiment mort et vraiment ressuscité). 1183
Le tabernacle
doit être situé " dans les églises en un lieu des plus dignes, avec
le plus grand honneur " (MF). La noblesse, la disposition et la
sécurité du tabernacle eucharistique (Sacrosanctum concilium 128) doivent favoriser l’adoration du Seigneur
réellement présent dans le Saint Sacrement de l’autel . Le
saint chrême (myron), dont l’onction est le
signe sacramentel du sceau du don de l’Esprit Saint est traditionnellement
conservé et vénéré dans un lieu sûr du sanctuaire. On peut y joindre l’huile
des catéchumènes et celle des malades. 1184
Le siège de
l’évêque (cathèdre) ou du prêtre " doit exprimer la fonction de
celui qui préside l’assemblée et dirige la prière " (IGMR 271). L’ambon :
" La dignité de la Parole de Dieu requiert qu’il existe dans
l’église un lieu qui favorise l’annonce de cette Parole et vers lequel,
pendant la liturgie de la Parole, se tourne spontanément l’attention des
fidèles " (IGMR 272). 1185
Le rassemblement du
peuple de Dieu commence par le Baptême ; l’église doit donc avoir un
lieu pour la célébration du Baptême (baptistère) et favoriser le
souvenir des promesses du Baptême (eau bénite). Le
renouvellement de la vie baptismale exige la pénitence. L’église doit
donc se prêter à l’expression du repentir et à l’accueil du pardon, ce qui
exige un lieu approprié à l’accueil des pénitents. L’église
doit aussi être un espace qui invite au recueillement et à la prière
silencieuse qui prolonge et intériorise la grande prière de l’Eucharistie. 1186
Enfin, l’église a une
signification eschatologique. Pour entrer dans la maison de Dieu, il faut
franchir un seuil, symbole du passage du monde blessé par le péché au
monde de la Vie nouvelle auquel tous les hommes sont appelés. L’église
visible symbolise la maison paternelle vers laquelle le peuple de Dieu est en
marche et où le Père " essuiera toute larme de leurs
yeux " (Ap 21, 4). C’est pourquoi aussi
l’église est la maison de tous les enfants de Dieu, largement ouverte
et accueillante. En bref 1187 1188 Dans une célébration liturgique, toute l’Assemblée est
" liturge ", chacun selon sa
fonction. Le sacerdoce baptismal est celui de tout le Corps du Christ. Mais
certains fidèles sont ordonnés par le sacrement de l’Ordre pour représenter
le Christ comme Tête du Corps. 1189 La célébration liturgique comporte des signes et des
symboles qui se réfèrent à la création (lumière, eau, feu), à la vie humaine
(laver, oindre, rompre le pain) et à l’histoire du salut (les rites de la
Pâque). Insérés dans le monde de la foi et assumés par la force de l’Esprit
Saint, ces éléments cosmiques, ces rites humains, ces gestes du souvenir de
Dieu deviennent porteurs de l’action salvatrice et sanctificatrice du Christ. 1190 1191 1192 Les saintes images, présentes dans nos églises et dans
nos maisons, sont destinées à éveiller et à nourrir notre foi dans le mystère
du Christ. A travers l’icône du Christ et de ses œuvres de salut, c’est Lui
que nous adorons. A travers les saintes images de la sainte Mère de Dieu, des
anges et des saints, nous vénérons les personnes qui y sont représentées. 1193 1194 1195 1196 1197 1198 |
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