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   307>   J’apprends qu’on a retrouvé des
  squelettes d’hommes-singes dans une caverne. Je reste
  pensive, et je me dis : "Comment peut-on affirmer cela ? Il
  doit s’agir d’hommes laids. Des visages et des corps simiesques, cela existe encore
  de nos jours. Peut-être les hommes primitifs avaient-ils un squelette
  différent du nôtre." Puis il me vient une autre pensée : "Mais
  d’une beauté différente. Je ne puis penser que les premiers hommes aient été
  plus laids que nous, puisqu’ils étaient plus proches de ce modèle parfait
  créé par Dieu qui, en plus d’être très fort, était sûrement très beau."
  Je me demande comment la beauté de l’œuvre de création la plus parfaite a pu
  se dégrader au point de permettre à des scientifiques de nier que l’homme ait
  été créé homme par Dieu, et ne soit pas qu’un singe évolué.           
   
    Jésus s’adresse à moi pour me
  dire :  
   
  "Cherche la clé dans le chapitre 6 de la Genèse. Lis-le."        
   
  Je le lis. Jésus me demande :      
   
  "Est-ce que tu comprends ?        
   
  — Non, Seigneur. Je comprends que les hommes sont subitement devenus
  corrompus et rien de plus. Je ne vois pas quel rapport peut avoir ce chapitre
  avec l’homme-singe."       
   
    Jésus sourit et me répond :      
   
  "Tu n’es pas la seule à ne pas comprendre ! Les savants, les
  scientifiques, les croyants comme les athées ne le comprennent pas.
  Ecoute-moi attentivement. Et commence par lire :
  "Lorsque les hommes commencèrent à être nombreux sur la face de la terre
  et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu — ou fils de Seth —
  trouvèrent que les filles des hommes — ou filles de Caïn —leur convenaient et
  ils prirent pour femmes toutes celles qu’il leur plut... Quand les fils de
  Dieu s’unissaient aux filles des hommes et qu’elles leur donnaient des
  enfants... ce furent les héros du temps jadis, ces hommes fameux."           
   
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  308> Ce sont ces hommes dont la puissance du squelette étonne vos
  scientifiques, qui en concluent que, dans les premiers temps, l’homme était
  beaucoup plus grand et plus fort qu’il ne l’est actuellement, et ils
  déduisent de la structure de leur crâne que l’homme descend du singe. Ce sont
  là les erreurs habituelles des hommes devant les mystères de la création.            
   
  Tu n’as toujours pas compris. Je vais être plus clair. Si la désobéissance à
  l’ordre de Dieu et ses conséquences ont pu transmettre à des innocents le mal
  sous toutes ses formes, de luxure, d’avidité, de colère, d’envie, d’orgueil
  et d’avarice, si cette transmission s’est bientôt épanouie en fratricide
  provoqué par l’orgueil, la colère, l’envie et l’avarice, quelle plus profonde
  décadence et quelle plus forte domination de Satan ce second péché
  n’aura-t-il pas provoqué ?   
   
    Adam et Eve avaient manqué au
  premier des commandements de Dieu à l’homme, commandement sous-entendu dans
  cet autre — d’obéissance — qui leur fut donné à tous deux : "De l’arbre
  de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas".
  L’obéissance est amour. S’ils avaient obéi sans céder à aucune pression du
  Mal sur leur âme, leur intelligence, leur corps et leur chair, ils auraient
  aimé Dieu "de tout leur cœur, de toute leur âme et de toutes leurs
  forces", comme
  cela leur fut explicitement ordonné bien plus tard par le Seigneur. Ils ne
  l’ont pas fait et furent punis. Mais ils n’ont pas péché contre l’autre
  versant de l’amour, c’est-à-dire à l’égard de leur prochain. Ils ne maudirent
  même pas Caïn, mais ils pleurèrent en égale mesure sur celui qui était mort
  dans la chair et celui qui était mort spirituellement : ils reconnaissaient
  en effet que la souffrance permise par Dieu était juste, parce qu’ils avaient
  eux-mêmes créé la Souffrance par leurs péchés et devaient être les premiers à
  en faire l’expérience sous toutes ses formes. Ils sont donc demeurés enfants
  de Dieu, et avec eux leurs descendants venus après cette souffrance. En
  revanche Caïn pécha à la fois contre l’amour de Dieu et contre l’amour du prochain.
  Ayant radicalement violé l’amour, Dieu l’a maudit mais Caïn ne s’est pas
  repenti. Il s’ensuit que lui-même et ses enfants ne furent que les fils de
  l’animal qualifié du nom d’homme.       
   
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  309> Si le premier
  péché d’Adam a provoqué une telle déchéance chez l’homme, quelle sera la
  conséquence du second, auquel s’unissait la malédiction de Dieu ?
  Quelles auront pu être les sources de péché dans le cœur de l’homme bestial —
  puisque privé de Dieu — et quelle puissance auront-elles atteint après que
  Caïn eut non seulement écouté le conseil du Maudit mais qu’il l’eut aussi
  choisi pour patron bien-aimé, en tuant sur son ordre ? L’abaissement
  d’une branche, de cette branche empoisonnée par la possession de Satan, n’a
  pas connu de répit et a revêtu mille visages. Quand Satan prend la mainmise, il
  corrompt toutes les ramifications. Quand Satan est roi, son sujet devient
  lui-même un Satan : un satan qui a tous les
  dérèglements de Satan, qui va à l’encontre de la loi divine et humaine, qui
  viole jusqu’aux normes de vie les plus élémentaires et instinctives des
  hommes qui ont une âme, qui s’abrutit dans les péchés les plus laids de
  l’homme bestial.  
   
    Satan s’installe là où Dieu n’est
  pas présent. L’homme qui n’a plus d’âme vivante devient un homme bestial. Les
  brutes aiment les brutes. La luxure charnelle — plus que charnelle,
  d’ailleurs, puisqu’elle est saisie et exaspérée par Satan — le rend avide de
  toutes les unions. Ce qui est horrible et perturbé comme un cauchemar lui
  paraît beau et séduisant. Ce qui est licite ne lui apporte aucune
  satisfaction. C’est trop peu et trop honnête. Fou de luxure, il recherche ce
  qui est illicite, dégradant, bestial.     
   
  Ceux qui n’étaient plus enfants de Dieu puisque, comme leur père et avec lui,
  ils avaient fui Dieu pour faire bon accueil à Satan, se précipitèrent vers ce
  qui est illicite, dégradant et bestial. Et en guise de fils et de filles, ils
  eurent des monstres. Ce sont ces monstres qui étonnent aujourd’hui vos
  savants et les induisent en erreur. Par leur physique puissant, leur
  beauté sauvage et leur ardeur bestiale, ces monstres — qui résultent de
  l’union de Caïn et des bêtes, de l’union des enfants les plus bestiaux de
  Caïn et des bêtes sauvages — séduisirent les enfants de Dieu, autrement dit
  les descendants de Seth par Enosh, Qénân, Mahalaléel, Yéred, Hénok fils de Yéred — à ne pas confondre avec Hénok
  fils de Caïn -, Mathusalem, Lamek et Noé, le père
  de Sem, Cham et Japhet.      
   
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  310>   C’est alors que Dieu, pour empêcher
  la branche des enfants de Dieu d’être totalement corrompue par la branche des
  enfants des hommes, envoya le déluge universel pour éteindre la débauche des
  hommes sous le
  poids des eaux et détruire les monstres engendrés par luxure des sans-Dieu à
  la sensualité insatiable puisque enflammée par les feux de Satan.             
   
    L’homme, l’homme contemporain,
  délire sur les signes somatiques et les angles zygomatiques ; il refuse
  d’admettre un Créateur parce qu’il est trop orgueilleux pour reconnaître
  qu’il a été créé, mais il admet descendre de ces brutes ! Il peut ainsi se
  dire :       
   
  "C’est tout seuls que nous avons évolué de l’état d’animal à celui
  d’homme." Il se dégrade lui-même par refus de s’humilier devant
  Dieu. Et il s’abaisse. Ah, comme il s’abaisse ! À l’époque de la
  première corruption, il avait l’aspect de l’animal. Mais il en a aujourd’hui
  les pensées et le cœur, et son âme, de par sa collusion toujours plus
  profonde avec le mal, a pris le visage de Satan chez trop d’hommes.  
   
    Écris cette dictée dans le livre.
  J’aurais pu traiter plus amplement de ce sujet, comme je te l’avais dit dans
  ton lieu d’exil pour
  réfuter les coupables théories d’un trop grand nombre de soi-disant savants. Mais
  il faut bien châtier ceux qui refusent d’entendre les paroles que tu
  écris sous ma dictée. J’aurais pu révéler de grands mystères, pour que
  l’homme sache, maintenant que les temps sont mûrs. Il n’est plus temps
  de satisfaire les foules par des fables. Sous la métaphore des histoires
  anciennes se cachent les vérités-clés de tous les mystères de l’univers, et
  je les aurais expliqués par l’intermédiaire de mon petit Jean, tellement
  patient. Ceci étant, l’homme aurait tiré de la connaissance de la vérité la
  force de remonter de l’abîme pour se trouver au même niveau que l’ennemi au
  moment de la lutte finale qui précèdera la fin d’un monde qui, malgré toutes
  les aides de Dieu, n’a pas voulu devenir un pré-paradis, mais a préféré être
  un pré-enfer. 
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