Vision intellectuelle de l’amour du Père.
|
470> Jésus dit :
"Le Père te regarde. Comme un petit oiseau reste au chaud et en sécurité
sous la garde vigilante des parents, tu te tiens sous l’œil de Dieu qui te
regarde avec amour. Dis-toi que tu es couvée, réchauffée, nourrie par l’Amour .
Le Dieu Éternel, notre Père, veille sur toi. Vois et sens cette force qui
t’inonde du haut des Cieux, ce rire qui te remplit de joie surnaturelle,
cette lumière qui te réchauffe et te guide. Il faut que tu la voie avec les
yeux de l’esprit pour pouvoir en faire aujourd’hui ton pain.
Tu recevras d’autres nourritures. Et bien amères. Mais ce pain-là nourrira
tellement ton esprit qu’elles ne pourront pas te tuer."
Pendant que je corrigeais
les feuilles dactylographiées, je reçus tout à coup cette communication. Je la
reçus à un moment où je lisais des pages bien loin d’être gaies concernant
des choses personnelles. C’étaient des dictées d’une sévérité générale et
terrible. Et simultanément, je vis en esprit “l’amour du Père”.
Je dis “l’amour du Père” car je ne pourrais affirmer d’avoir vu le
Père Éternel comme je vois le Fils : humainement. Et pourtant, je l’ai
vu. Et si, lorsque j’ai parlé de la très sainte Vierge , j’ai dit que j’ai vu le
corps spiritualisé de Marie comme une émanation de lumière dans la lumière,
mais toujours en forme de corps, je pourrais dire maintenant que j’ai vu une
immense Lumière, d’une joie incomparable, dont transparaissait une idée de
visage. Je dis idée parce que c’était comme si l’immense lumière
le voilait de multiples couches de splendeur afin de me permettre de le voir
avec mes pauvres yeux humains.
Un visage penché sur moi et deux bras tendus comme pour me
protéger et m’embrasser. Rien d’autre. Ce que j’entrevis était d’une beauté
incomparable. Un vif regard d’une éternelle jeunesse et pourtant imprégné
d’une dignité d’âge mûr et de la bonté du regard d’un vieillard. Le visage
était aussi majestueux, mais sans les signes de la vieillesse ou d’une
excessive jeunesse. Un visage parfait d’âge et de forme.
Pauvres paroles, comme vous me faites pitié par votre insuffisance à
décrire !
Ce qui de plus est
absolument indescriptible est ce que mon Jésus appelle le “rire” du Père.
Haut
de page.
471> C’est un mouvement sans voix, mais qui contient toutes les paroles
les plus réconfortantes. Et moi, vraiment comme un petit oiseau jusque-là
tremblant de solitude et de peur, de froid et de langueur, j’en suis
pénétrée, réchauffée, sécurisée.
|