Hier comme aujourd’hui, le sang du Christ est pardon pour certains et
condamnation pour d’autres.
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209> Jésus dit :
"Mon Sang, que mes ennemis et mes
accusateurs ont appelé avec colère sur eux-mêmes,
n’a pas perdu sa double qualité de pardon et de condamnation.
Les siècles passent, ma fille, mais moi et tout ce qui est à moi, restons
dans un éternel présent. À l’heure des ténèbres, alors que resplendissait
seulement la pourpre de mon Sang divin tel un phare qui voulait sauver le
genre humain, mais que peu ont vu, il est arrivé ce qui se répète dans les
siècles et se répétera aussi longtemps qu’existera la terre. Versé avec un
amour infini, il produisit des miracles de rédemption là où il trouva amour,
mais devint condamnation pour ceux qui répondirent au sacrifice d’un Dieu par
la colère et la haine.
Mais qu’en penses-tu ?
J’étais Dieu et les prophètes avaient
annoncé ma venue; les miracles que j’ai accomplis avaient confirmé leur
parole et j’avais moi-même confirmé ma nature divine à l’heure du jugement
extrême où l’accusé ne ment pas.
Et pourtant, ils m’ont tué. Ces ennemis du Christ n’ont pas à leur décharge
d’ignorer qui était celui qu’ils accusaient et dont ils voulaient la mort. Leur
condamnation n’en fut donc que plus sévère car, ne l’oublie jamais, il est
demandé davantage à celui qui a reçu plus d’amour, de bienfaits et de
connaissances.
L’idée de ma bonté ne doit pas vous exonérer du devoir de respect.
Mais encore aujourd’hui, ma fille, encore aujourd’hui les choses ne
sont-elles pas pareilles ? Le monde n’ignore pas que, pour se sauver, pour
avoir la paix, pour être heureux, il faut mon aide. Eh bien, que fait le
monde ? Il m’accuse et me maudit. Il m’accuse de ne pas l’aimer, d’être
cruel, d’être indifférent, et il me maudit pour des fautes dont je suis
innocent.
Comment le monde peut-il accuser Dieu ?
Comment l’être humain peut-il maudire Dieu ? Telle une fourmi qui tenterait
de renverser un rocher de montagne, celui qui hait Dieu se perd en sottes
initiatives. Il ne fait que courir à sa perte et se précipiter dans son
effort sacrilège.
Ceci vaut pour les petits-enfants modernes des lointains Hébreux.
Quant aux autres, les moins coupables dans la masse des coupables, ils ne
maudissent pas et n’accusent pas ouvertement, mais ils ne prient pas avec
confiance, ne vivent pas avec sacrifice, n’aiment pas avec ardeur. Ce sont
de petites machines dont le mécanisme spirituel tourne bien, mais qui ne sont
pas leur propre source de mouvement. Des eaux emportées par la poussée des
siècles de Christianisme, mais qui n’avancent que grâce à elle. Non par leur
propre volonté. Et comme toutes les eaux qui parviennent aux terres plates de
la plaine, loin de la source de montagne, elles stagnent à cause du courant
trop faible et se corrompent.
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de page.
210> Ce
ne sont ni la corruption
ni la révolte qui sauveront le monde. Et en vérité, je
te dis que si cette pauvre race humaine, pour laquelle je suis mort, n’est
pas frappée par de pires maux, ce n’est certainement pas grâce aux prières
sans âme et aux plates existences. Mais ce qui sauve le monde, et l’a
sauvé jusqu’ici, ce sont les quelques âmes sur lesquelles mon Sang a opéré
les miracles de l’amour, parce qu’en elles il a trouvé des coupes d’amour
levées vers le ciel.
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