Après le Calvaire vient toujours le Paradis.
Béatitude des entretiens surnaturels.
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25> Mais
après le Calvaire vient toujours le Paradis. Quelle nuit de béatitude !
De 19 à 22h30, à moitié morte,
abîmée dans les brumes du collapsus[1] . De 22h à
minuit, demi-sommeil. Puis, énervement dû à la suffocation. L’alarme de 1h05
me trouva dans cet état. Je commençai à prier, comme d’habitude[2], pour ceux qui étaient bombardés.
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page.
26> Mais, sans que je le veuille, la prière se
transforma en entretien des plus doux. Je me sentais vraiment face à face
avec Jésus, plus exactement contre son cœur. Il n’y a pas eu de longs discours.
Non. Des phrases courtes, d’Époux à épouse, des mots d’amoureux, pour se
dire qu’on s’aime de tout son cœur... J’en suis restée parfumée. J’en
suis restée saturée, comme plongée dans un océan de joie, de douceur, de
paix.
J’ai vu s’évanouir cette heure bienheureuse avec un saint regret... Mais il
était juste qu’elle eût une fin. Ce n’est qu’au Paradis qu’elle ne finira
point. Maintenant, je vis dans son souvenir, dans l’écho qui continue de
vibrer au fond du cœur et qui me donne envie de chanter, de rire, d’aimer
toutes les créatures avec une ardeur décuplée, parce que je suis saturée
d’amour, nourrie et consumée par lui.
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