"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

© Fondation héritière de Maria Valtorta.

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 3.197. - Nel Tempio con Giuseppe d'Arimatea. L'ora dell'incenso.

 2.197. - In the Temple at the Hour of the Offering.

 3.197- En el Templo con José de Arimatea.

 4.237. Im Tempel zur Stunde des Opfers.


Samedi 25 mars 28
(12 Nissan 3788)
Jérusalem, au Temple.



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 Marziam se prépare à l’examen des douze ans (bar mitsva).

 Le nom de Jéhovah prononcé par Jésus.


Accueil >> Plan du Site >> Sommaire du Tome 3

Ancienne édition : Tome 3, chapitre 93.
Nouvelle édition : Tome 3, chapitre 197.

197
Au Temple avec Joseph d’Arimathie.
L’heure de l’encens.

Le vendredi 22 juin 1945.

290>  197.1 - Pierre est vraiment solennel quand il entre en qualité de père dans l'enceinte du Temple, tenant Yabeç par la main. Il semble même plus grand, tant il se redresse en marchant.

Derrière, en groupe, tous les autres. Jésus est le dernier, occupé dans une discussion serrée avec
Jean d'En-Dor qui paraît avoir honte d'entrer au Temple.     

Pierre demande à son protégé : "Tu n'y es jamais venu ?" et il lui répond : "Quand je suis né
[1], père, mais je ne m'en souviens pas" ce qui fait rire Pierre de bon cœur. Il le répète à ses compagnons qui rient eux aussi en disant bonnement et finement: "Peut-être tu dormais et par conséquent..." ou bien : "Nous sommes tous comme toi. Nous ne nous rappelons pas notre venue ici, à notre naissance."         

 197.2 - Jésus aussi pose la même question à son protégé et en obtient une réponse analogue ou presque, car Jean d'En-Dor dit : "Nous étions des prosélytes et je suis venu dans les bras de ma mère justement pour une Pâque, car je suis né dans les premiers jours d'Adar[2]. Ma mère, qui était de Judée, s'est mise en voyage dès qu'elle a pu, pour offrir à temps son garçon au Seigneur. Peut-être trop vite... car elle est tombée malade et ne s'en est pas remise. J'avais moins de deux ans, quand je suis resté sans mère. Le premier malheur de ma vie. Mais j'étais l'aîné, et restai fils unique à cause de sa maladie et elle était fière de mourir pour avoir obéi à la Loi. Mon père me disait : "Elle est morte contente de t'avoir offert au Temple"... Pauvre mère ! Qu'as-tu offert ? Un futur assassin..."     

"Jean, ne parle pas ainsi. Alors tu étais Félix, maintenant tu es Jean. Aie présente à ton esprit la grande grâce que Dieu t'a faite, cette grâce, toujours. Mais laisse de côté la dégradation de ce que tu as été... N'es-tu plus revenu au Temple ?"  

"Oh ! si. À douze ans et depuis lors toujours tant que... tant que je pus le faire... Après, quand j'aurais pu le faire, je ne l'ai plus fait, car je t'ai dit quel culte j'avais : un seul, la Haine... Et même à cause de cela, je n'ose pénétrer ici. Je me sens étranger dans la maison du Père... Je l'ai abandonnée trop longtemps..."        

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291> "Tu y reviens, pris par la main par Moi qui suis le Fils du Père. Si je te conduis devant l'autel, c'est parce que je sais que tout est pardonné."     

Jean d'En-Dor sanglote douloureusement et dit : "Merci, mon Dieu."    

"Oui, remercie le Très-Haut. Tu vois qu'elle avait l'esprit prophétique, ta mère, véritable israélite ? Tu es le garçon consacré au Seigneur, et qu'on ne rachète plus. Tu es à Moi, tu es à Dieu comme disciple et donc comme futur prêtre de ton Seigneur, dans la nouvelle ère et la nouvelle religion qui tirera son nom de Moi. Je t'absous de tout, Jean. Avance avec sérénité vers le Saint. En vérité je te dis que parmi ceux qui habitent cette enceinte, il y en a beaucoup qui sont bien plus coupables que toi et plus indignes que toi de s'approcher de l'autel"...        

 197.3 - Pendant ce temps, Pierre s'ingénie à expliquer à l'enfant les choses qui sont les plus remarquables dans le Temple, mais il appelle à son secours les autres plus cultivés et spécialement Barthélemy et Simon parce qu'il se trouve à l'aise avec les plus âgés, en qualité de père. 

Ils sont près du trésor pour faire leur offrande quand
Joseph d'Arimathie les hèle :          

"Vous êtes ici ? Depuis quand ?" dit-il après les échanges de salutations.

"Depuis hier soir. "         

"Le Maître ?"        

"Il est là-bas avec un nouveau disciple. Il va venir." 

Joseph regarde l'enfant et demande à Pierre: "Ton neveu ?"         

"Non... oui... en somme rien comme sang, beaucoup comme foi, tout comme amour."     

"Je ne te comprends pas..."       

"C'est un petit orphelin... donc pas de lien de sang. Un disciple... donc beaucoup pour la foi. Un fils... donc tout comme amour. Le Maître l'a recueilli... et moi, je le caresse. Il doit devenir majeur ces jours-ci…"      

"Déjà douze ans ? Si petit ?"     

"Hé !... mais le Maître te le dira... Joseph tu es bon... un des rares qui soient bons ici... Dis-moi: tu pourrais m'aider dans cette affaire ? Tu sais... je le présente comme s'il était mon fils. Mais je suis galiléen et j'ai une mauvaise lèpre..."      

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292> "La lèpre !" s'exclame Joseph effrayé en s'écartant.   

"N'aie pas peur !... J'ai la lèpre d'appartenir à Jésus ! La plus odieuse pour ceux du Temple à part quelques exceptions."         

"Non ! Ne le dis pas !"    

 "C'est la vérité et il faut la dire... Aussi, je crains qu'ils ne soient cruels avec le petit à cause de moi et de Jésus. Et puis je ne sais pas comment il sait la Loi, l'Halakha, l'Haggadah et les Midrashim. Jésus dit qu'il en sait assez...[3]"

"Hé ! mais si Jésus le dit, n'aie pas peur !"     

"Mais pour me faire de la peine ceux-là..."     

"Tu aimes bien ce petit ! Tu le gardes toujours avec toi?"   

"Je ne peux pas !... Je suis toujours en marche... L'enfant est petit et chétif..."        

"Mais moi, je viendrais volontiers avec toi..." dit Yabeç que les caresses de Joseph ont rassuré.        

Pierre rayonne de joie... Mais il dit : "Le Maître dit que l'on ne doit pas, et nous ne le ferons pas... Mais nous nous verrons tout de même... Joseph... Tu m'aides ?" 

"Mais oui ! Je viendrai avec toi. Devant moi, ils ne feront pas d'injustices. Quand est-ce ?"   

 197.4 - Oh ! Maître ! Donne-moi ta bénédiction !"    

"La paix à toi, Joseph. Je suis heureux de te voir, et en bonne santé."     

"Moi aussi, Maître, et même les amis te verront avec joie. Tu es à Gethsémani ?"      

"J'y étais. Après la prière, je vais à Béthanie."

"Chez
Lazare ?"    

"Non, chez
Simon. Il y a aussi ma Mère et la mère de mes frères et celle de Jean et Jacques. Viendras-tu me trouver ?"              

"Tu le demandes ? C'est pour moi une grande joie et un grand honneur. Je te remercie. Je viendrai avec plusieurs amis..." 

"Vas-y doucement, Joseph, avec les amis !..." conseille Simon le Zélote.

"Oh ! vous les connaissez déjà. La prudence dit : "Que l'air n'entende pas". Mais quand vous les verrez, vous comprendrez que ce sont des amis."    

"Alors..."   

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293> "Maître, Simon de Jonas me parlait de la cérémonie du petit. Tu es venu au moment où je demandais quand vous avez l'intention de la faire. Je veux y être, moi aussi."  

"Le mercredi avant la Pâque. Je veux qu'il fasse sa
Pâque en fils de la Loi."        

"Très bien. C'est entendu. Je viendrai vous prendre à Béthanie. Mais lundi je viendrai avec des amis."

"C'est entendu."  

"Maître, je te quitte. La paix soit avec Toi. C'est l'heure de l'encens."       

"Adieu, Joseph. La paix soit avec toi.  

 197.5 - Viens, Yabeç. C'est l'heure la plus solennelle de la journée. il y en a une autre du même genre le matin, mais celle-ci est encore plus solennelle. Le matin c'est le commencement du jour. Et c'est bien que l'homme bénisse le Seigneur pour en être béni pendant la journée, dans tous ses travaux. Mais le soir c'est encore plus solennel. La lumière s'éloigne, le travail cesse, la nuit arrive. La lumière qui s'éloigne nous rappelle la chute dans le mal, et réellement les mauvaises actions arrivent d'ordinaire pendant la nuit. Pourquoi ? Parce que l'homme n'est plus occupé par son travail. Il lui arrive plus facilement d'être entouré par le Malin qui envoie ses appels et ses cauchemars. Aussi c'est bien, après avoir remercié Dieu de sa protection pendant la journée, de Le supplier qu'il éloigne de nous les fantômes de la nuit et les tentations. La nuit, le sommeil... symbole de la mort. Mais heureux ceux qui ayant vécu avec la bénédiction du Seigneur s'endorment, non dans les ténèbres, mais dans une lumineuse aurore. Le prêtre qui offre l'encens le fait au nom de nous tous. il prie pour tout le peuple, en communion avec Dieu, et Dieu lui confie sa bénédiction pour le peuple de ses fils. Vois-tu combien est grand le ministère du prêtre ?"

"Il me plairait... il me semblerait être encore plus près de maman..."

 "Si tu es toujours un bon disciple et un bon fils de Pierre, tu le deviendras. Viens maintenant. Voici que les trompettes annoncent que l'heure est arrivée. Allons avec vénération louer Geové." (Jésus prononce ainsi, avec le "g" qui devient long : un Sgiéveee très chantant, avec les derniers "e" très ouverts comme si c'était "a" alors que celui qui suit le "g" est très fermé).

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Fiche mise à jour le 09/01/2024.

 



[1] Pour la cérémonie de sa présentation au Temple et de la purification de sa mère.   

[2] Mi-février.

[3] Pour la sauvegarde de la Loi, base religieuse et juridique de la communauté juive, les rabbins l’entourèrent, après l’exil, d’une exégèse appelée Midrash (Interprétation). Les midrashim sont des commentaires sur des passages des Écritures. Parmi les auteurs réputés de ces traditions midrashiques on peut citer Hillel, Schammei et Gamaliel.         
Midrash désigne aussi la branche du savoir rabbinique qui a trait aux règles de la loi traditionnelle (écrite), par opposition à la Michna (tradition orale). Cette interprétation de la Loi mosaïque donna des prescriptions nouvelles, des règles de conduite qu’il fallait suivre sur le culte et le droit (les Halâkoth). L’interprétation des parties historiques du Pentateuque donna des récits et des légendes (l’Haggadah). Toutefois, par égard pour la Loi mosaïque, ces midrashim ne devaient être transmis de génération en génération qu’oralement, quoique leur autorité finît par égaler pratiquement celle de la Loi.