Liste
des sigles
Œuvres de
Saint Ambroise de Milan
Œuvres de
Saint Cyrille de Jérusalem
Œuvres
de
Saint Irénée de Lyon
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Les symboles de la foi
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Qui dit
"Je crois", dit "J’adhère à ce que nous croyons".
La communion dans la foi a besoin d’un langage commun de la foi, normatif
pour tous et unissant dans la même confession de foi.
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Dès l’origine, l’Église apostolique a exprimé et transmis sa propre
foi en des formules brèves et normatives pour tous (cf. Rm
10, 9 ; 1 Co 15, 3-5 ; etc.). Mais très tôt déjà, l’Église a aussi
voulu recueillir l’essentiel de sa foi en des résumés organiques et
articulés, destinés surtout aux candidats au Baptême :
Cette synthèse de la foi n’a pas été faite selon les opinions humaines ;
mais de toute l’Écriture a été recueilli ce qu’il y a de plus important, pour
donner au complet l’unique enseignement de la foi. Et comme la semence de
sénevé contient dans une toute petite graine un grand nombre de branches, de
même ce résumé de la foi renferme-t-il en quelques paroles toute la
connaissance de la vraie piété contenue dans l’Ancien et le Nouveau Testament
(Saint Cyrille de Jérusalem, Catéchèse
aux illuminands, 5, 12 : PG 33, 521-524).
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On appelle ces synthèses de la foi
"professions de foi" puisqu’elles résument la foi que professent
les chrétiens. On les appelle "Credo" en raison de ce qui en est
normalement la première parole : "Je crois". On les appelle
également "Symboles de la foi".
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Le mot grec symbolon signifiait la
moitié d’un objet brisé (par exemple un sceau) que l’on présentait comme un
signe de reconnaissance. Les parties brisées étaient mises ensemble pour vérifier
l’identité du porteur. Le "symbole de la foi" est donc un signe de
reconnaissance et de communion entre les croyants. Symbolon
signifie ensuite recueil, collection ou sommaire. Le "symbole de la
foi" est le recueil des principales vérités de la foi. D’où le fait
qu’il sert de point de référence premier et fondamental de la catéchèse.
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La première "profession de foi" se fait lors du Baptême. Le
"symbole de la foi" est d’abord le symbole baptismal.
Puisque le Baptême est donné "au nom du Père et du Fils et du
Saint-Esprit" (Mt 28, 19), les vérités de foi professées lors du Baptême
sont articulées selon leur référence aux trois personnes de la Sainte
Trinité.
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Le Symbole est donc divisé en trois parties : "d’abord il
est question de la première Personne divine et de l’œuvre admirable de la
création ; ensuite, de la seconde Personne divine et du mystère de la
Rédemption des hommes ; enfin de la troisième Personne divine, source et
principe de notre sanctification" (Catéchisme Romain 1,1, 3). Ce sont là
"les trois chapitres de notre sceau (baptismal)" (Saint Irénée, dem. 100).
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"Ces trois parties sont distinctes quoique liées entre elles.
D’après une comparaison souvent employée par les Pères, nous les appelons articles.
De même, en effet, que dans nos membres, il y a certaines articulations qui
les distinguent et les séparent, de même, dans cette profession de foi, on a
donné avec justesse et raison le nom d’articles aux vérités que nous devons
croire en particulier et d’une manière distincte " (Catéchisme
Romain 1, 1, 4). Selon une antique tradition, attestée déjà par Saint
Ambroise, on a aussi coutume de compter douze articles du Credo,
symbolisant par le nombre des apôtres l’ensemble de la foi apostolique (cf. symb. 8 : PL 17, 1158D).
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Nombreux ont été, tout au long des siècles, en réponse aux besoins
des différentes époques, les professions ou symboles de la foi : les
symboles des différentes Églises apostoliques et anciennes (cf. DS 1-64), le Symbole "Quicumque",
dit de Saint Athanase (cf. DS
75-76), les professions de foi de certains Conciles (Tolède : DS
525-541 ; Latran : DS 800-802 ; Lyon : DS 851-861 ;
Trente : DS 1862-1870) ou de certains papes, tels la "Fides Damasi" (cf. DS
71-72) ou le "Credo du Peuple de Dieu" [SPF] de Paul VI (1968).
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Aucun des symboles des différentes étapes de la vie de l’Église ne
peut être considéré comme dépassé et inutile. Ils nous aident à atteindre et
à approfondir aujourd’hui la foi de toujours à travers les divers résumés qui
en ont été faits.
Parmi tous les symboles de la foi, deux tiennent une place toute particulière
dans la vie de l’Église :
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Le Symbole des apôtres, appelé ainsi parce qu’il est considéré
à juste titre comme le résumé fidèle de la foi des apôtres. Il est l’ancien
symbole baptismal de l’Église de Rome. Sa grande autorité lui vient de ce
fait : "Il est le symbole que garde l’Église romaine, celle où a
siégé Pierre, le premier des apôtres, et où il a apporté la sentence
commune" (Saint Ambroise, symb. 7 : PL
17, 1158D).
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Le Symbole dit de Nicée-Constantinople tient sa grande
autorité du fait qu’il est issu des deux premiers Conciles œcuméniques (325
et 381). Il demeure commun, aujourd’hui encore, à toutes les grandes Églises
de l’Orient et de l’Occident.
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Notre exposé de la foi suivra le Symbole des apôtres qui
constitue, pour ainsi dire, "le plus ancien catéchisme romain".
L’exposé sera cependant complété par des références constantes au Symbole
de Nicée-Constantinople, souvent plus explicite et plus détaillé.
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Comme au jour de notre Baptême, lorsque toute notre vie a été confiée
"à la règle de doctrine" (Rm 6, 17),
accueillons le Symbole de notre foi qui donne la vie. Réciter avec foi le
Credo, c’est entrer en communion avec Dieu le Père, le Fils et le
Saint-Esprit, c’est entrer aussi en communion avec l’Église toute entière qui
nous transmet la foi et au sein de laquelle nous croyons :
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