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Texte original


Commentaires de :
Apocalypse 2.
Apocalypse 3, 3.
Apocalypse 3, 9.


Les cahiers n° 121 et 122 comportent des commentaires de certains passages de l’Apocalypse et ferment la longue série des cahiers autographes de Maria Valtorta.

À la différence des cahiers précédents, les dates de rédaction ne sont indiquées que de façon sommaire sur le frontispice des deux cahiers.

En outre, le texte n’est pas introduit par l’habituel "Jésus dit″.

L’Auteur divin de ces commentaires n’est donc pas mentionné et ne parle pas à la première personne comme dans les "dictées″. Mais certains passages font penser aux Leçons sur l'épître de saint Paul aux romains dictées à la même époque par l'Esprit-saint. La forme et le contenu des commentaires ci-contre laissent penser qu’il s’agit, là aussi, de l’Esprit-saint.

 








 

Accueil >> Plan du site >> Index des "Cahiers" >> Sommaire des Cahiers de 1945 à 1950

Traduction automatique de cette fiche :
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Commentaires de l'Apocalypse.
Partie 5/6.

extraits des "Cahiers de 1945 à 1950".

 Partie 1/6  Partie 2/6  Partie 3/6  Partie 4/6  Partie 5/6  Partie 6/6.

             

 

597> L’homme reste l’homme. "Comme des enfants nouveau-nés" (I P 2, 9) demandent du lait spirituel non frelaté pour croître et devenir "la race élue, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple de Dieu", Pierre passa de l’état d’homme à celui de saint: héroïque ment saint, toujours plus saint, il devint réellement "un autre Christ " par un travail assidu. Mais il fut d’abord "l’homme". De même, Paul fut "l’homme" en qui la loi de la chair combattait celle de l’esprit, un homme qui, après avoir été ravi au troisième ciel, connut encore le soufflet de l’ange de Satan, les élans  de la chair (Rm 7, 23 - 2 Co 12, 7). Et bien d’autres serviteurs de Dieu furent également "hommes", martyrs de leur moi et bienheureux pour en avoir triomphé et s’être régénérés dans le Christ.      

Pierre demanda un jour à Jésus: "Combien de fois devrai-je pardonner?" Et Jésus répondit: "Soixante-dix fois sept fois", soit un nombre illimité de fois (Mt 18, 21-22). Jésus savait en effet que l’homme, même s’il est régénéré par la grâce et nourri de l’eucharistie, même s’il est confirmé dans la grâce par la confirmation, même s’il est élevé au sacerdoce, resterait toujours "homme", cet homme qui a besoin de compassion et de pardon, parce qu’il lui est facile de se tromper.       

Sous l’effet de l’orgueil ou de la tiédeur, des séparations et des hérésies ne tardèrent pas à apparaître au sein de l’Église: gnostiques, nicolaïtes, simonites, biléamites... Et plus tard la triste époque de la cour pontificale en Avignon, puis celle encore plus triste du népotisme et de ce que cela entraînait. Comme tout astre, l’Église, astre perpétuel, connaît des phases. Mais c’est une flamme qui ne s’éteint pas, bien que flamboiements et affaiblissements y alternent comme pour toute flamme.          

Mais puisque son Chef, Jésus, et son Ame, l’Esprit Saint, sont éternels et parfaits, puisque leur puissance et leur volonté sont éternelles et infinies, elle peut passer par des phases de déclin et d’affaiblissement momentanés. Mais elle ne peut tomber ni s’éteindre tout à fait. Au contraire, après l’une de ces phases, telle une personne qui se réveille d’un assoupissement ou qu’un remède puissant ragaillardit, elle se redresse et reprend vigueur pour mener à bien son service et son admirable mission universelle. Et il faut dire que c’est précisément dans ce qui est douloureux de voir en elle — ses relâchements momentanés ou la persécution de ses ennemis — que réside la cause d’une nouvelle phase ascendante.

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598> Ceux qui ont l’orgueil facile ou qui aiment critiquer et porter un jugement sur tous, sauf sur eux-mêmes, diront ceci: « Mais elle est surnaturelle! Donc sa perfection ne peut pas s’affaiblir. » Voilà ce que soutiendront les premiers. Et les seconds argueront: « Si elle était telle qu’ils le prétendent, tous ses membres seraient parfaits. Mais au contraire… », et ils citeront cas sur cas, plus ou moins vraiment blâmables — je dis vraiment parce que, parfois, telle chose peut avoir l’air mauvais, mais ne pas l’être en réalité.      

Tous deux feront erreur. Car l’Église est, certes, une société ou une congrégation de membres choisis, régénérés à la grâce par le baptême, confirmés et perfectionnés dans les vertus et les dons par la confirmation, nourris par l’eucharistie, purifiés par l’absolution qui suit la pénitence, soutenus dans leur mission d’époux et de procréateurs par leur mariage, ou dans celle de pasteurs des âmes par le sacrement de l’ordre. De plus, l’Église, comme Corps mystique, est sainte dans son Chef, dans son Ame, dans sa loi, dans son enseignement, et en bon nombre de ses membres. Oui. En outre, ses membres "inférieurs" ne doivent pas être méprisés car, bien souvent,  "les membres qui sont tenus pour plus faibles sont nécessaires" (1 Corinthiens 12, 22) : par leur vie humble, sainte, cachée, vécue et offerte pour toute la société des chrétiens, ils contribuent en effet à accroître les trésors spirituels du Corps mystique tout entier; une autre raison en est que  "Dieu a disposé le Corps de manière à donner davantage d’honneur à ce qui en manque" (1 Corinthiens 12, 24). Dieu prend fréquemment ses sanctificateurs, ceux dont l’action et l’exemple entraînent des âmes innombrables à Dieu, parmi les plus "petits" du Corps mystique, parmi ceux qui, sans avoir aucun rang ni ordination, sont riches en justice parce que chacun de leurs actes les identifient au Christ. Oui, l’Église, en tant que société de fidèles qui le sont réellement — à commencer par son Chef —, est sainte, et jamais cette sainteté qui descend de son Chef et circule dans tous ses membres ne disparaîtra tout à fait. Mais tous ne sont pas saints, car l’homme reste homme même s’il est catholique, et même s’il fait partie de l’Église de quelque manière que ce soit.   

Lorsque de nombreux membres deviennent davantage "hommes rationnels" qu’ "hommes divinisés″, alors l’Église connaît un temps de déclin, dont elle se relève par la suite lors qu’elle comprend elle-même qu’il convient de se redresser pour être en mesure de faire face à ses ennemis extérieurs et intérieurs.          

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599> Ses ennemis déclarés qui sont déjà au service de l’Adversaire ou de l’Antéchrist, et ses ennemis plus subtils qui désagrègent l’édifice de la foi et refroidissent par conséquent l’amour parce qu’ils veulent donner une nouvelle version des mystères et des prodiges de Dieu par le biais de cette "profondeur de Satan et de l’esprit du monde" dont nous avons déjà parlé.         

Que ceux qui ont l’orgueil facile ne prétendent pas: « L’Église ne peut pas connaître cela, puisqu’elle sera toujours sainte. »     

Il est dit — à la fois par une parole divine adressée aux prophètes et par la Parole divine du Père incarnée et adressée à ses élus — que de grandes abominations telles que la jalousie et d’affreuses abominations comme l’adoration d’idoles humaines qu’il ne faut pas vénérer (Ezéchiel 8, 1-17) (or la science privée de sagesse en est une) auront lieu dans le Temple, et aussi qu’ "un messie supprimé″ (Deutéronome 9, 26-27), le peuple qui l’aura renié n’existant plus, "la ville et le sanctuaire [seront] détruits par un prince qui viendra" dont le but sera la dévastation. Alors viendra la désolation décrétée. "Il fera cesser le sacrifice et l’oblation et sur l’aile du Temple sera l’abomination de la désolation, jusqu’à la fin". Il est encore dit, en guise de confirmation directe par la Parole aux paroles de ses annonciateurs, les prophètes: « Lors donc que vous verrez l’Abomination de la désolation... installée dans le lieu saint... il y aura une grande tribulation telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde... Aussitôt après la tribulation... apparaîtra... le Fils de l’homme. » (Matthieu 24, 15 - Matthieu 24, 21) Et « L’amour se refroidira chez le grand nombre » (Matthieu 24, 29-30 - Matthieu 24, 12), ce qui sera l’un des signes précurseurs de la fin.          

C’est dit, et ça aura lieu. Ouvrez vos yeux spirituels pour lire les prédictions du ciel ! Si vous les ouvrez, vous lirez la vérité et vous verrez quels sont les vrais signes de la fin, telle qu’elle advient déjà.   

Pour l’Éternel, un siècle représente moins d’une minute. Il n’est donc pas dit que ce sera demain. Mais si le chemin est encore long pour que tout soit accompli, les événements qui ont déjà lieu vous annoncent que le processus final a déjà commencé.

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600> Voici quelles sont les grandes abominations: la jalousie là où il faudrait seulement l’amour fraternel, l’amour excessif de la science humaine là où il faudrait seulement l’amour fidèle à la Sagesse, source de la Révélation, des compromis entre ce qui offre des profits terrestres et ce qui offre un profit surnaturel pour en bénéficier immédiatement, le Christ tué en un trop grand nombre d’âmes, trop de personnes de son peuple devenues renégats de leur Sauveur. Ce sont là les événements préparatoires. Puis "le peuple qui va venir", dans le but de dévaster (Jérémie 6, 22). Un autre prophète dit: « Voici qu’un peuple arrive du Nord... un grand vacarme vient du pays du Nord... Voici qu’un peuple arrive du Nord... ». (Jérémie 10, 22 – 50,41)      

Ces deux prédictions sont si claires qu’il suffit de lever les yeux, de savoir voir et de vouloir voir, pour comprendre.      

Et que dévastera-t-il ? Pas uniquement les bâtiments et les pays ! Mais surtout la foi, la morale, les âmes. D’ailleurs, les âmes dévastées ne seront pas toutes des âmes communes. Les sacrifices et les hosties diminueront, d’une part parce qu’il n’y aura plus de liberté de culte, d’autre part sous l’effet de la crainte, chez beaucoup, d’être pris pour cette raison. Déjà, et bien que cette dévastation et cette persécution ne soient pas encore effectives, beaucoup renient la voie qu’ils avaient choisie, car l’abomination se répand comme un chiendent perfide et la charité se refroidit tandis que se lèvent les faux prophètes dont parlent le Christ au chapitre 24 de Matthieu et Paul dans sa deuxième épître aux Thessaloniciens.       

Pour l’instant, cela seulement. Mais ensuite viendra celui qu’elles annoncent, l’Antéchrist, auquel elles auront préparé le chemin par l’affaiblissement de l’amour, tout comme Jean-Baptiste avait préparé le chemin au Christ en enseignant l’amour dont il débordait — il était en effet "rempli d’Esprit Saint dès le sein de sa mère" (Luc 1, 15) — comme le moyen indispensable pour être uni au Christ et vivre la vie de Dieu. (Sur les enseignements d’amour de Jean-Baptiste, voir Luc 3, 10-14).   

En vérité, l’amour est le lien qui garde la communauté catholique unie à Dieu et aux frères. C’est dans et par l’amour que se trouvent l’union et la nourriture des âmes, ainsi que leur sanctification et celle d’âmes toujours nouvelles. Si l’amour vient à manquer, l’amour de soi prend sa place. Or la différence entre ces deux amours est la suivante:  

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601> L’amour véritable et saint, commandé et conseillé par Dieu, est recherche de Dieu, reconnaissance de sa toute-puissance visible en toute chose, et élévation à Dieu. Tout concourt à cette élévation pour celui qui possède la charité, qui est une pitié en actes à l’égard de tous les besoins du prochain: en effet, l’amour nous fait reconnaître en chacun un frère; nous reconnaissons Jésus en lui, Jésus qui souffre des souffrances du pauvre, du malade, du persécuté, ou qui souffre parce qu’un enfant du Père est en passe de devenir un fils prodigue qui abandonne la maison du Père pour partir à la recherche d’un faux bien-être, ou encore qui souffre parce que tel ou tel doute d’avoir un Père; il importe donc de le convaincre qu’il existe un Père très bon pour lui éviter de tomber dans la désolation et le péché.      

L’amour de soi, au contraire, est recherche de soi-même, c’est un acte accompli pour se glorifier soi-même aux yeux du monde. Il est donc concupiscence de la chair, concupiscence des yeux et orgueil de la vie; de cet arbre à trois branches proviennent en suite la vanité, la dureté de cœur, l’orgueil, le désir ardent d’éloges humains, l’hypocrisie, l’esprit de domination, la conviction de savoir diriger sa vie tout seul, en rejetant tout commandement ou conseil de l’Amour comme de ceux qui parlent en son nom.           

Ils se croient libres et se prennent pour des rois puisque, à leurs yeux, personne n’est meilleur qu’eux et puisque — toujours à leurs yeux — ils sont déjà arrivés au sommet du savoir et du pouvoir. Mais ils sont au contraire esclaves comme personne, à la fois d’eux-mêmes, de l’Ennemi de Dieu et des serviteurs de l’En nemi de Dieu. Ils sont esclaves, serviteurs, nus, aveugles. Esclaves d’eux-mêmes, serviteurs ou esclaves de l’Ennemi et des ennemis de Dieu; nus, privés de vêtements ornés, du vêtement des noces avec la Sagesse, des vêtements blancs nécessaires pour le banquet des cieux et pour suivre l’Agneau en chantant hosanna; aveugles, ou pour le moins myopes, après s’être abîmé la vue spirituelle par d’inutiles recherches humaines.          

Ils le deviennent parce qu’ils ont renoncé à leur droit d’aînesse, c’est-à-dire à leur filiation la plus élevée, celle de Dieu, en échange d’un pauvre plat de lentilles, qui est une nourriture terrestre.     

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602> Ce plat de lentilles, c’est le remplacement des œuvres sapientielles, surnaturelles, et surtout de la grande Révélation, qu’il faut accepter et croire sans demi-mesure. Ce plat de lentilles, c’est aussi leur remplacement par des livres scientifiques, aussi parfaits soient-ils, qui restent des écrits humains. C’est pourquoi ils pourront paraître plus clairs, et certainement plus compréhensibles à ceux qui s’arrêtent à la lettre, en restent à la superficie des choses et ne peuvent aller plus loin à cause de leur pesanteur personnelle. Mais ils ne changent pas l’homme, ils ne l’élèvent pas. Les livres sapientiels, en revanche, ces livres dont l’auteur est Dieu, sont, pour ceux qui savent lire, un moyen de transformation et d’union en Dieu et à lui, et d’élévation.     

Tout ce qui vient de Dieu est moyen d’élévation, de transformation et d’union plus intime à lui. Même les miracles de toutes sortes, les miracles de guérison du corps et de l’âme — surtout ces derniers —, servent à la transformation et à l’union à Dieu. Combien d’incrédules ou de pécheurs purent devenir croyants et furent sauvés par le prodige d’un miracle !       

Il ne faut pas nier les miracles par souci de rationalisme. Ni celui de la création, ni celui de la guérison d’une âme ou d’un corps. La matière fut tirée du néant et ordonnée à sa fin particulière par Dieu. Une âme morte ou souffrant d’une maladie spirituelle inguérissable fut guérie par Dieu, par tel ou tel moyen, mais toujours par Dieu. Un corps condamné à mourir peut être guéri par Dieu. Toujours par Dieu, même s’il se sert d’une apparition ou d’un juste pour convertir et guérir une âme, ou d’une confiance particulière en un saint pour guérir un corps.        

Que les rationalistes apprennent à voir. La raison est certes une grande chose. Une créature rationnelle est une grande chose. Mais l’esprit est bien plus grand. Il est plus grand d’être une créature spirituelle — autrement dit consciente de posséder une âme et qui la place en premier lieu comme reine de son "moi″ élue au-dessus de toute autre chose —. Car si la raison aide l’homme à être un homme et non un animal, l’âme, quand elle est la reine de l’être, fait de cet homme le fils adoptif de Dieu, le fait ressembler à lui, lui permet de participer à sa divinité et à ses biens éternels. Que l’esprit prédomine donc sur la raison et sur la chair (ou humanité). Que le rationalisme ne règne pas, lui qui nie ou veut expliquer ce qui doit être cru avec foi, et que toute explication ou simple tentative d’explication mutile. Cela nuit à la foi, quand elle ne meurt pas tout à fait.          

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603> Que les rationalistes apprennent à voir. Qu’ils retirent les lunettes opaques du rationalisme. Elles ne leur serviront à rien. Elles leur donneront au contraire un aspect altéré des vérités, exactement comme des lunettes, si elles ne sont pas adaptées à l’œil affaibli, ne servent qu’à donner une vue encore plus mauvaise. Celui qui penche vers le rationalisme a déjà une vue spirituelle affaiblie. Lorsqu’il le choisit, il met des lunettes inadaptées à sa vue affaiblie, si bien qu’il voit réellement mal. Qu’ils apprennent à voir, à bien voir et à voir le Bien, à reconnaître l’action continuelle et parfaite de Dieu qui maintient la création à laquelle sa volonté a donné vie, et qui rend santé et vie là où une mort certaine s’installait déjà.

Comment ceux qui veulent expliquer la création et la vie par une autogenèse et une polygenèse peuvent-ils nier que le Tout-Puissant puisse moins que ce qu’il a pu créer à l’origine, qui n’était pas même matière mais seulement chaos et qui n’a consisté d’ailleurs qu’en des choses limitées et imparfaites? Est-il logique, purement logique et raisonnable, d’admettre le miracle du chaos qui s’ordonne tout seul, engendre tout seul la cellule, que la cellule évolue en espèce, et cette espèce en d’autres toujours plus parfaites et plus nombreuses, tandis que Dieu est décrit comme incapable de réaliser tout seul toute la création? Est-il logique et raisonnable de soutenir la thèse de l’évolution de l’espèce, et même d’une espèce donnée jusqu’à la forme animale la plus parfaite puisque dotée de parole et de raison — même cela seulement —, quand on voit que, depuis des millénaires, toutes les autres créatures animales n’ont acquis ni raison ni parole bien qu’elles coexistent avec l’homme ?

Chaque animal est tel qu’il a été créé il y a des millénaires de cela. Il y a eu, certes, des réductions structurelles, des croisements par lesquels les premières races créées ont produit des races hybrides. Mais on n’a jamais vu, au cours des années et des millénaires, le taureau cesser d’être ce qu’il est, pas plus que le lion ou le chien, qui vit pourtant avec l’homme depuis des siècles.           

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604> On n’a pas davantage vu les singes devenir des hommes, ou du moins des animaux hommes, malgré les millénaires passés et ses contacts avec l’homme, dont il peut certes imiter les gestes mais pas la parole. Ces créatures inférieures démentent, avec l’évidence des faits, les élucubrations des amateurs de science uniquement rationnelle. Ils sont tels qu’ils étaient. La variété de leurs espèces témoigne de la toute-puissance de Dieu. Mais elles n’ont pas évolué. Elles sont restées telles qu’elles étaient, avec leurs instincts, leurs lois naturelles, leur mission particulière, qui n’est jamais inutile en dépit de ce qu’elle peut paraître. Dieu ne crée pas d’œuvres inutiles et totalement nuisibles. Le venin du serpent lui-même est utile et a sa raison d’être.

 Que les rationalistes apprennent à voir. Qu’ils ôtent les lunettes du rationalisme scientifique et qu’ils voient à la lumière de Dieu, grâce à la Parole divine qui s’est exprimée par la bouche des patriarches et des prophètes de l’Antiquité, puis des saints, des mystiques et des contemplatifs des temps nouveaux, auxquels un unique Esprit révéla ou rappela des choses secrètes, cachées, ou dont la vérité s’était altérée en passant de bouche en bouche. Qu’ils voient surtout à l’aide de la Parole incarnée et Lumière du monde: Jésus, le Maître des maîtres, qui n’a pas changé une syllabe à la Révélation contenue dans le Livre; au contraire, comme il était l’Omniscient et la Vérité, il connaissait la vérité tout entière et l’a confirmée et restaurée dans sa forme première qui est la seule vraie mais était alors parfois déformée intentionnellement par les rabbins d’Israël.            

Vouloir faire des ajouts à ce que la Sagesse a révélé, que la Tradition a transmis et que la Parole a confirmé et expliqué, c’est ajouter du clinquant à l’or. Ce ne sont pas les jetons de la science qui ouvriront les portes du Royaume des Cieux. Ce sont les pièces de monnaie en or de la foi dans les vérités révélées, les pièces de monnaie en or de l’espérance dans les promesses éternelles, les pièces de monnaie de l’amour mis en pratique parce que cru et espéré, celles qui donnent à l’âme des justes puis au corps et à l’âme des justes leur place dans la Cité éternelle de Dieu.           

L’on ne dira jamais assez que la science est de la paille qui remplit mais ne nourrit pas, une fumée qui cache au lieu d’éclairer et, là où elle étouffe la foi et la sagesse, c’est un poison spirituel qui tue, de l’ivraie qui produit du fruit de faux prophètes qui annoncent une parole nouvelle et de nouvelles théories qui ne sont ni parole divine ni doctrine divine.      

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605> Ailleurs, là où ce qui est mentionné ci-dessus n’est plus présent, certains paraissent en vie mais sont morts — en d’autres termes, ceux qui ont seulement l’apparence de ce qu’ils devraient être et ressemblent en tout point à une belle statue bien décorée, mais insensible et inapte à communiquer à d’autres une vie qu’elle ne possède pas —. Ce sont des bouches qui parlent parce qu’elles ne peuvent se taire, mais qui ne persuadent pas, car il manque à leurs paroles une puissance de conviction. Eux-mêmes ne sont pas convaincus, ils ne peuvent donc convaincre. Ce sont des instruments mécaniques qui s’expriment bien, en termes d’éloquence, mais sans âme.  

Il en a toujours existé. Ce sont ceux dont la vocation est fausse. Ils sont enthousiastes au début, puis cet enthousiasme s’éteint lentement, et ils n’ont pas le courage de s’en aller. Or mieux vaut un pasteur en moins qu’un pasteur qui paraît vivant mais est mort spirituellement, ou près de l’être. Un autre pourrait prendre sa place, un vivant, pour donner la vie. Mais le faux, le plus faux des respects humains les retient d’avouer ouvertement: « Je n’en suis plus capable et je me retire. »           

Il en a toujours existé. Judas de Kérioth en est le prototype. Il aurait mieux valu qu’il se retire plutôt que de rester et d’en venir au délit suprême. « Celui qui a mis la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas apte au Royaume des cieux » (Lc 9, 62), a dit le Maître divin. Et il vaut mieux que celui qui n’en est pas apte parte plutôt que d’en faire périr un grand nombre, d’en faire murmurer plus encore et de porter préjudice au sacerdoce en faisant scandale.       

La foule généralise et voit plus facilement le mal que le bien. Quand on se rend compte qu’on est mort à la mission, il faut se retirer, mais ne pas permettre que la foule juge, en généralisant et en portant tort à tous les autres. Si les branches destinées à transmettre la sève aux fruits deviennent stériles, on les coupe car, non seulement elles sont inutiles, mais elles prennent de la vigueur à l’arbre uniquement pour se parer de feuilles belles mais inutiles.            

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606> Il en a toujours existé, dans tout ce qui a été créé parfait par Dieu, une partie qui n’a pas su le rester. La première défection eut lieu dans l’armée des anges, et c’est un mystère impénétrable que cela ait pu se produire chez des esprits créés en grâce, qui voyaient Dieu, en connaissaient l’essence et les attributs, les œuvres et les desseins futurs. Ils se sont néanmoins rebellés, ils n’ont pas su rester en état de grâce et, d’esprits de lumière qu’ils étaient, vivant dans la joie et la connaissance surnaturelle, ils devinrent des esprits de ténèbres, vivant dans l’horreur.

La seconde défection fut celle des premiers parents, qui est tout aussi inexplicable. Comment se fait-il que deux innocents aient pu préférer écouter le Tentateur et lui obéir plutôt que d’écouter la voix de Dieu qui les enseignait avec amour et leur demandait d’obéir sur un seul point, alors qu’ils jouissaient des bienfaits innombrables de Dieu par leur heureux état de grâce et d’autres dons et alors qu’ils étaient en mesure de connaître et d’aimer Dieu comme personne d’autre — excepté le Fils de l’Homme et sa Mère, qui étaient comblés d’innocence et de grâce —? En outre, l’obéissance que leur demandait Dieu était facile. Car ils n’avaient pas besoin de cueillir ce fruit-là pour être rassasiés. Ils possédaient tout. Dieu les avait comblés de tout ce dont ils avaient besoin pour être heureux, sains de corps et d’esprit. Ils se rebellèrent pourtant, ils désobéirent, ils ne surent pas demeurer en état de grâce. De créatures vivant dans la joie et la connaissance surnaturelle, ils devinrent malheureux et cela affecta leur esprit, leur cœur, leur intelligence et leur corps. Ils avaient les membres épuisés par le travail, l’intelligence prise de peur devant les difficultés du lendemain immédiat, de leur avenir et de leur éternité, le cœur brisé par le meurtre d’un fils et la perfidie d’un autre et l’esprit abattu, pris désormais dans les brumes de la faute qui l’empêchait de comprendre les conseils aimants du Père créateur pour les aider.            

La troisième défection, tout aussi mystérieuse et inexplicable, est celle de Judas de Kérioth. Après avoir voulu de son plein gré appartenir au Christ, avoir profité de son amour pendant trois ans, s’être nourri de sa Parole, il le vendit pour trente deniers quand il vit ses rêves de concupiscence déçus, passant ainsi de l’état d’apôtre — c’est-à-dire élu à la plus haute dignité spirituelle — à celui de traître de l’Ami, de déicide et de suicidé.  

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607> Ce sont là les défections les plus grandes. Mais il en existe toujours, bien que de moindre importance. Car l’homme reste l’homme. Ce qui est créé n’est jamais éternellement parfait, comme l’est le Créateur, excepté le Royaume des cieux où seuls demeurent des esprits confirmés en grâce et qui ne sont plus su jets à pécher, et excepté le Fils de l’Homme et sa Mère. Le premier parce qu’il était l’Homme-Dieu: ayant uni sa personne divine à sa personne humaine, il avait par conséquent uni ses perfections divines à ses perfections humaines. La seconde pour avoir répondu aux dons extraordinaires dont Dieu l’avait comblée dès sa conception par une bonne volonté et une fidélité qui atteignirent une puissance qu’aucun saint n’a jamais atteinte et n’atteindra jamais.         

Que l’homme soit parfois imparfait ne constitue pas une faute impardonnable. Dieu est aussi miséricorde. Il est aussi patience. Il attend que celui qui se trompe se repente, et il pardonne si ce repentir est sincère. Tout homme qui tombe peut donc se relever et redevenir juste. Il peut même devenir plus juste car, conscient de sa faiblesse, il peut être moins orgueilleux et plus miséricordieux envers ses semblables dans son ministère ou dans sa destinée humaine. Dieu sait aussi tirer le bien du mal quand l’homme ne repousse pas ses invitations et ses conseils ni ceux d’autres frères plus saints que lui. Mais quand il se rend compte que l’homme s’obstine dans ses imperfections et se satisfait d’un quiétisme qui ne lui fait commettre ni le bien ni le mal — un quiétisme qui ne lui laisse plus que l’apparence de la vie alors qu’il est mort et que, comme tel, il provoque la mort et l’affaiblissement d’autres personnes —, alors Dieu vient à lui "comme un voleur sans qu’il sache à quelle heure il viendra" (Apocalypse 3, 3).            

Le Maître conseille à ses disciples: « Ceignez-vous et tenez votre lampe allumée. » (Luc 12, 35) Il ne dit pas: « Reposez-vous, dormez, car vous êtes désormais élus, vous êtes comme il faut. » Le serviteur de Dieu est un ouvrier et Dieu veut qu’il travaille à tout instant de sa vie sur terre. Or plus il travaille, plus il reçoit de Dieu des dons d’élévation particuliers et aimants. « À qui on aura beaucoup donné,  il sera beaucoup demandé » (Lc 12, 48). Qu’il agisse à l’exemple du Maître, exemple de patience, de miséricorde et d’amour inlassables.           

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608> Il nous faut donc mesurer les faiblesses des autres à l’aune à laquelle nous voudrions voir Dieu mesurer les nôtres, afin de ne pas encourir la sévérité de Dieu pour en avoir fait preuve nous-mêmes envers les autres. « De la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous, et on vous donnera encore plus » (Marc 4, 24).

D’autres Églises font preuve de peu de vertu pratiquée avec héroïsme, mais de fidélité à la Parole aussi bien chacun pour soi que pour travailler à ce que les autres soient fidèles ou le deviennent, ainsi que de constance à confesser le Nom du Seigneur même face aux railleurs ou aux ennemis du catholicisme.          

Il ne s’agit pas là de persécuteurs, mais d’opposants, d’égarés, d’ignorants de ce Nom et de celui qui le porte. Ceux-là appartiennent à la "synagogue" de Satan ou à celle du monde (Apocalypse 3, 9), parce qu’ils ne sont pas instruits dans la vérité, avec patience et amour selon l’esprit de l’Évangile, de son auteur - Jésus - et de sa gardienne et dispensatrice - l’Église romaine -.  

Ces âmes sont dans les ténèbres mais tendent instinctivement à la lumière. Elles sont dans l’erreur d’un culte idolâtre ou séparé, mais elles tendent instinctivement à la vérité. Par nature, elles tendent au bien et appartiennent ainsi à leur insu à l’âme de l’Église; il ne leur manque qu’une main, une parole, une aide apostoliquement fraternelles pour devenir membres vivants du Corps mystique et adorateurs du vrai Dieu.           

Or, il est certain que celui qui sauve ou donne vie à une seule âme sauve la sienne et lui apporte le prix de la vie éternelle — car Dieu est infiniment reconnaissant à celui qui lui donne un enfant — Et il est tout aussi certain que Dieu pardonnera bien des choses à ceux qui s’emploient à faire remettre beaucoup d’âmes sur les voies du Seigneur — les voies qui mènent au ciel —, en gardant grandes ouvertes la porte de la miséricorde, de la vérité, de la sagesse, c’est-à-dire l’Évangile afin que, à l’invitation de ce ministre de Dieu, tous ceux qui le désirent le puissent aisément.   

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609> Après avoir passé en revue et comparé les sept Églises de l’époque et l’état actuel des diverses religions et Églises, un avertissement et une incitation en découlent: ne pas laisser mourir la charité; ne pas suivre des doctrines humaines trop semblables à celle de Balaam, qui sont occasion de scandale, d’empoisonnement et de fornication spirituelle, pour les petits — pour ce qui est du "scandale" —, comme pour les grands à propos des deux autres choses; combattre tous ceux qui fréquentent des personnes des ténèbres ou en accomplissent les actes, car ils forniquent ainsi avec les puissances du mal et du mensonge et se nourrissent d’aliments mentaux sacrifiés et offerts aux idoles d’une science et d’une curiosité impures; se débarrasser du quiétisme et redevenir vivant, pour donner la vie; réparer les vertus affaiblies en œuvrant de toutes ses forces disponibles à porter autrui à la connaissance de Dieu et de l’Évangile et par conséquent aux vertus, afin que les sauvés plaident pour leur sauveur auprès du Père des cieux et de tous les hommes; être ardent pour enflammer, resplendir pour illuminer, se détacher de ce qui est concupiscence même en ce qui concerne les richesses, le pouvoir, la santé et un confort humain tranquille, pour se revêtir de spiritualité et être libre, sans rien qui fasse obstacle au travail apostolique.        

Alors ceux qui auront voulu devenir saints et auront vaincu tout ce qui s’oppose à la sainteté recevront le "nom nouveau" (Apocalypse 2-3), se nourriront de "l’arbre de vie″, de la "manne cachée″, ils porteront des "vêtements blancs″, ils seront couronnés de la "couronne" de gloire céleste, ils seront établis "colonnes"  du Temple éternel et "siègeront sur le trône" préparé pour les vainqueurs.

Chapitre IV 

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La grandeur de la vision augmente, et cela accroît la puissance de l’extase, car le voyant n’est plus appelé à voir les événements actuels de son temps, signes et figures de ce qui, de manière différente et pour diverses causes, allait se répéter au cours des siècles, mais des choses surnaturelles et des événements futurs, les premières connues des citoyens des cieux, les seconds de Dieu seul.

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Dans une nouvelle théophanie qui tout à la fois ressemble et ne ressemble pas à celle d’Ezéchiel, il voit la gloire du Seigneur assis sur le trône céleste sous une apparence d’homme, mais d’homme doublement glorifié en tant que Dieu et qu’Homme Dieu, le Saint des saints, le Saint parmi les saints.

 Partie 1/6  Partie 2/6  Partie 3/6  Partie 4/6  Partie 5/6  Partie 6/6.

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Fiche mise à jour le 27/04/2015