L'œuvre de Maria Valtorta.
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Catéchèse du jeudi 3 février 1944.


Le miracle des forces récupérées après la joie exténuante de visions et de dictées. Par la grâce de Dieu, ce miracle s’accomplit en l’écrivain.

Cette catéchèse a été introduite dans l’édition française de 1985, au chapitre 2.3.

 











110> Jésus me dit :        

 «Ce que tu as écrit le 30 janvier[1] pourrait fournir aux méfiants l’occasion de mettre en avant leurs "mais" et leurs "si". Je leur réponds moi-même pour toi. Tu as écrit: "... quand j’ai une telle vision, mes forces physiques, et cardiaques en particulier, subissent une grande dispersion[2]."   

 Il y a certainement des "docteurs de l’impossible" qui diront : "Voici la preuve que ce qui se produit est humain, car le surnaturel procure toujours la force, jamais la faiblesse."    

Qu’ils m’expliquent alors pourquoi les grands personnages extatiques restent évanouis sur le sol d’une manière qui laisse penser que leur âme les a quittés, à la suite d’une extase pendant laquelle ils ont outrepassé les facultés humaines en abolissant la douleur, le poids de la matière, les conséquences de blessures internes et de graves hémorragies, et atteint un bonheur qui les embellit même physiquement.    

Qu’ils m’expliquent aussi pourquoi, quelques heures après la plus atroce agonie qui réitérait la mienne, comme celle de ma servante Thérèse
[3], comme le furent aussi les agonies de ma sainte Gemma[4] et de bien d’autres âmes que mon amour et leur amour ont rendues dignes de vivre ma passion, elles reprennent ou reprenaient force et équilibre physique à un point que les personnes en meilleure santé ne possèdent pas.   

Je suis le Maître de la vie et de la mort, de la santé et de la maladie. Je me sers de mes serviteurs comme je l’entends, de la même façon que j’utiliserais un fil délicat placé comme un jouet dans ma main.

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111>  En toi, le miracle — ou plutôt l’un des miracles — réside en ceci : que, malgré ton état physique[5] — un état dont il est miraculeux qu’il dure — tu puisses atteindre cette béatitude sans en mourir, en y étant transportée pendant que tu te trouves dans un état de prostration qui, chez d’autres, empêcherait les pensées même les plus rudimentaires. Le miracle réside dans la vitalité qui reflue en toi à ces heures-là, tout comme aux moments où tu écris mes dictées ou celles des autres esprits qui t’apportent leur parole céleste. Le miracle réside dans le fait de retrouver subitement la force d’écrire, après que la joie a consumé en toi cette ombre de vitalité qu’il te reste.         

Mais, cette vitalité, c’est moi qui te la transfuse.
C’est comme du sang issu de moi qui entre dans tes veines exsangues, c’est comme une vague qui se déverse sur la rive et l’arrose : cette rive reste baignée tant que la vague la recouvre, puis redevient sèche jusqu’à la prochaine vague; il en va de même d’une opération qui te vide de mon sang jusqu’à la transfusion suivante.      

 Par toi-même, tu n‘es rien. Tu es un pauvre être en agonie qui survit parce que je le veux, à mes fins. Tu es une pauvre créature qui n’a de valeur que par ton amour. Tu n’as pas d’autre mérite: amour et désir d’être occasion d’autres amours pour ton Dieu, par conséquent toujours amour. C’est cela qui justifie ton existence et ma bienveillance à te conserver en vie, alors que, humainement, tu devrais être consumée dans la mort depuis longtemps.     

Ton impression de te sentir de nouveau une
"loque", comme tu dis, dès que je cesse de te porter avec moi dans les domaines de la contemplation ou de te parler, est la preuve que je te donne, à toi comme à d’autres, que tout ce qui arrive dépend de ma seule volonté. Si quelqu’un pense humainement que, avec cette même volonté et ce même amour, je pourrais te guérir et que cela serait la meilleure preuve de mon amour et de ma volonté, je réponds que j’ai toujours laissé mes serviteurs en vie tant que j’ai pensé que leur mission devait continuer,  mais je ne leur ai jamais donné une vie humainement heureuse, car les missions s’accomplissent dans et par la souffrance. D’ailleurs, mes serviteurs n’ont jamais qu’un désir, semblable au mien: "Souffrir pour sauver[6]".

Ne parle donc pas de "dispersion de forces". Dis: "Après que la bonté de Jésus annule en moi mon état de malade à ses fins et pour ma joie, je redeviens celle que sa bonté m'a accordé d’être : une crucifiée de et par son amour."

Maintenant, va de l’avant en toute obéissance et amour.»          

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Fiche mise à jour le 11/12/2017

 



[1] Maria Valtorta reçoit à l’improviste l’une des toutes premières visions de "L’Évangile tel qu’il m’a été révélé". Il s’agit de la tempête apaisée (EMV 185). Elle en est ravie de joie. Si les catéchèses consignées dans Les Cahiers, ont commencées en avril 1943, ce n’est qu’en janvier 1944 que commencent les visions de la vie de Jésus. Elles sont données sans ordre chronologique.

[2] "Je suis restée avec cette joie tout l'après-midi jusqu'au moment du collapsus habituel. Il est arrivé plus tôt qu'à l'ordinaire parce que, quand j'ai ces visions, mes forces physiques et surtout cardiaques éprouvent une forte dispersion qui ne me fait pas souffrir car elle est compensée par une telle joie spirituelle".

[3] Teresa Neumann (1898-1962). Cette stigmatisée, de Konnersreuth en Bavière, est encore en vie au moment où Jésus dicte ce commentaire. Lors de ses visions, elle était soustraite au temps et milieu ambiants. À noter que Thérèse Neumann naît et meurt à un an de distance de Maria Valtorta.

[4] Sainte Gemma Galgani, (1878-1903). Âme victime offerte, elle mourût très jeune, à 25 ans, un samedi-saint. Cette stigmatisée raconte dans son autobiographie sa transverbération (don des stigmates) : Je me suis retrouvée à genoux sur le plancher. Je ressentais encore une forte douleur aux mains, aux pieds et au cœur. […] Ces douleurs et souffrances, plutôt que de m’affliger, me remplissaient d’une paix parfaite. Gemma Galgani vécut à Lucques, non loin de Florence et de Viareggio où vécut Maria Valtorta.

[5] Dans son Autobiographie, en 1943, Maria Valtorta dresse la liste (p. 409 et 490) des maladies qui l’atteignent qu’elle appelle «ses états de service» :     
- Lésion vertébrale provoquée par l'attentat de 1920. 
- Tumeur ovarienne assimilable au cancer des ovaires.        
- Myocardite à l'origine de douleurs thoraciques, de fièvre et parfois d'arrêts ou d'arythmies cardiaques. 
- Parésie qui lui fait progressivement perdre les capacités motrices d'une partie du corps, mais lui laisse cependant la liberté de ses mains.    
- Névrite qui enflamme le nerf optique. Elle a des douleurs spasmodiques si fortes qu'elle supplie le médecin de la faire mourir. Son état cardiaque proscrit la plupart des calmants.      
- Pachyméningite qui la rend raide « comme une momie », dit-elle. Le moindre mouvement la fait hurler.       
- Inflammation de la vessie qui déclenche une hémorragie rénale et vésicale.   
- Péritonite avec symptômes d'occlusion intestinale.  
- Pleurite qui forme des adhérences douloureuses.    
- Congestion pulmonaire qui va de rechutes en rechutes.

[6] Bénie soit la souffrance qui me fait te ressembler ! 
Bénie soit ta croix qui m’élève au ciel ! 
Béni soit l’amour qui donne des ailes à ma douleur ! 
(Maria Valtorta, Cahiers,
10 février 1946 exposant son calendrier spirituel. Narration du Vendredi saint 1934.        
Voir aussi la phrase de saint Paul définissant la
corédemption : Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église (Colossiens 1,24).