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   Vision du
  lundi 7 février 1944, à 18 heures. 
  265/266>   396.1 – Ma joie d’aujourd’hui :      
   
  Je vois un lieu montagneux. J’ignore où cela se trouve . Il y a
  une gorge au milieu de monts dont les contreforts encadrent une vallée, au
  fond de laquelle bondit un torrent plein d’écume. Il est étroit mais, comme
  tous les cours d’eau de montagne, il bouillonne de petites cascades. Bien en
  face de moi, il se dirige vers le sud. Au-delà d’une autre pente qui tombe à
  pic et d’une autre vallée, on aperçoit plusieurs hauteurs éloignées.      
   
  Je comprends qu’il s’agit d’un groupe de hauteurs, pas très élevées, certes,
  mais plus que des collines. Cela ressemble à beaucoup d’endroits de nos
  Apennins, par exemple dans la vallée de Magra ou aux environs de Porretta. La
  végétation est plus propice à l’élevage des moutons qu’à toute autre culture.
  Des prés verts descendent en pente douce ou s’élèvent çà et là sur des
  escarpements dont les parties les plus basses semblent prendre, à cette heure
  du crépuscule — me semble-t-il —, une teinte violet indigo. Ce doit être le
  début de l’été, car l’herbe est belle, déjà haute, mais pas encore brûlée par
  le soleil.           
   
  De l’endroit où je suis, je vois un chemin muletier grimper vers une bourgade
  et entrer dans le groupe de maisons. C’est une route de montagne typique,
  pierreuse, sans cesse en dénivellation. Elle s’élève du sud vers le nord
  (toujours face à moi), pour pénétrer dans le village et aller à la rencontre
  du petit torrent, qui coule en sens inverse, pas du côté des habitations mais
  vers le fond du vallon.         
   
  Il y a encore une autre route qui, de la vallée, escalade l’éperon sur lequel
  le hameau est construit. Etroite au point de ressembler plutôt à un sentier,
  elle longe la ligne de faîte. Plus bas, la montagne, couverte de verts
  pâturages, descend en pente raide jusqu’au petit torrent écumant, au-delà
  duquel des prés prennent d’assaut d’autres monts groupés à l’est.         
   
    396.2 – Jésus monte par ce chemin
  avec quelques apôtres seulement : je reconnais Pierre et André, Jean et Judas
  ; où sont les autres ? Jésus, vêtu de blanc, porte un manteau bleu foncé —
  plus précisément couleur de mer —. Il est tête nue et marche avec agilité,
  seul. Derrière, en groupe, les quatre apôtres discutent. Jésus, qui les
  précède de quelques mètres, ne dit rien. Il réfléchit et observe les
  alentours.        
   
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  267> À un certain moment, le sentier longe un
  muret de pierres sèches qui, me semble-t-il, délimite une propriété, comme
  pour empêcher la terre de s’ébouler dans la vallée. Jésus y entre. Pommiers,
  noyers et figuiers s’élèvent çà et là dans des pâtures très bien soignées.
  Tous sont entretenus méticuleusement et déjà couverts de fruits.             
   
  Jésus s’arrête un instant à l’endroit exact où l’éperon de la montagne forme
  une sorte de triangle pointu, semblable à la proue d’un navire. Il s’appuie
  au muret et regarde en haut, en bas, autour de lui. Il attend que les apôtres
  montent, en particulier Pierre, qui est assez lent. Lorsqu’ils sont tous
  réunis, il leur dit quelque chose que je ne comprends pas, en se penchant
  légèrement pour parler, car il est bien plus grand qu’eux. J’ai beau ne pas
  entendre les mots, j’en devine le sens, car je vois Judas se diriger d’un pas
  leste vers une maison qui s’élève au bout du muret.          
   
  Elle est bien différente de celle de Cana ! Elle n’a pas de terrasse sur le
  toit, mais est surmontée d’une espèce de dôme incliné, peut-être pour
  empêcher les neiges hivernales d’y stagner. Vu l’endroit, en effet, l’hiver
  doit apporter de la neige ou du moins des pluies en abondance. À la place de
  cette terrasse manquante, elle a d’un côté une aile en saillie sur laquelle
  arrive l’escalier, extérieur toujours, mais abrité comme par un toit
  débordant. Cette aile forme, au sol, un portique, et au-dessus une galerie
  couverte.     
   
  La maison, toute blanche, se détache sur la verdure environnante. Au-devant
  se trouve une vaste pelouse avec, au centre, un puits entouré d’arbres
  fruitiers plantés là par désir de créer un jardin, car des fleurs ont été
  semées tout autour, de manière à former des parterres ronds. J’ai
  l’impression qu’il s’agit de la demeure de personnes aisées et plus raffinées
  qu’à Cana.   
   
  La route muletière passe devant la maison, de sorte qu’on peut y accéder
  facilement, et aussi bien par le raccourci. La haie de ronces ne forme pas un
  obstacle insurmontable, et encore moins les deux grilles rustiques qu’il
  suffit de pousser.  
   
    396.3 – Judas entre sans façons
  dans la maison, comme s’il connaissait parfaitement ses habitants. Il en sort
  aussitôt une femme épanouie,
  entourée de trois enfants , et tenant
  le plus petit dans les bras. Tout sourire, elle s’avance vers Jésus qui,
  entre-temps, est arrivé au puits.   
   
  Je remarque que cette femme est une très belle brune et qu’elle doit avoir la
  trentaine. Ses cheveux, noirs et plutôt frisés, sont tirés en deux tresses
  qui lui entourent la tête. Ses yeux eux aussi sont noirs et grands.     
   
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  268> Elle a le nez aquilin et d’assez grosses
  lèvres, très rouges. Elle est grande et bien faite. Je note encore qu’elle
  est vêtue autrement que Marie et les autres femmes que j’ai vues à Cana :
  elle aussi porte un long habit d’un bleu très clair, mais elle s’enveloppe
  entièrement dans une sorte de châle bleu foncé qui l’enserre en modelant ses
  formes. Il passe sous les aisselles, des deux côtés, puis le pan supérieur
  tourne derrière son épaule gauche et monte sur la tête, qu’il voile. Les
  franges de la pointe retombent sur son front. Tout cela m’incite à penser
  qu’elle n’est pas galiléenne , car ses
  caractéristiques physiques et sa manière de s’habiller diffèrent de ce que
  j’ai déjà observé chez les femmes de Galilée.       
   
  Le petit qu’elle tient dans les bras, aussi brun qu’elle, doit avoir deux ans
  tout au plus. C’est un bel enfant qui porte une chemise de laine blanche. La
  fratrie comprend aussi une fillette de six ans environ, toute bouclée, aux
  cheveux blonds tirant sur le châtain et vêtue de rose pâle, ainsi que deux
  garçons plus petits, portant une courte tunique de laine bleu clair comme
  leur mère. Ils doivent très bien connaître Jésus, car ils se pressent autour
  de lui en riant.            
   
    396.4 – La jeune mère le salue en
  souriant :             
   
  "Entre, Maître, ma maison est la tienne ! "   
   
  Jésus lui répond :             
   
  "Que le Seigneur te récompense ! "     
   
  Puis, étendant le bras droit — le gauche, replié sur sa poitrine, tient un
  pan de son manteau —, il caresse l’enfant. Je vois la belle main de mon Jésus
  toucher le front du bébé, qui fait des manières et, en riant, se cache la
  tête contre le cou de sa mère ; de ce nid, il guette Jésus et rit aux éclats
  pour l’inviter à réitérer son geste.     
   
  Près du puits, sous un pommier chargé de fruits qui commencent à mûrir, il y
  a un banc de pierre, un siège. Jésus s’y assied, tandis que la femme rentre
  dans la maison chercher un broc. Jésus l’invite à lui donner l’enfant, qu’il
  pose sur ses genoux pendant qu’elle puise de l’eau ; elle revient avec une
  coupe pleine d’eau et une autre de lait, qu’elle offre à Jésus. Elle lui
  choisit encore des pommes mûres en écartant les vertes, et les lui donne.
  Elle pose le tout sur un plat posé sur le banc, à côté de Jésus. On comprend
  qu’elle a fait de même à d’autres reprises : elle sait ce qui lui plaît.             
   
  Les apôtres ont suivi Judas et se désaltèrent eux aussi sous les arcades.           
   
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  269> Jésus commence par boire l’eau ; il tient
  toujours l’enfant contre lui et rit parce que le marmot lui tire les cheveux
  et la barbe. Les trois autres se tiennent autour de lui. Jésus prend les
  pommes, et les tend une par une aux trois plus grands, puis il en mange une
  lui aussi. Au petit, en revanche, il donne du lait de la coupe, puis en boit.
  Jésus est content. Il rit comme jamais je ne l’ai vu rire.  
   
  La fillette va se placer contre ses genoux et, en toute confiance, pose la
  tête sur sa poitrine. Jésus caresse ses cheveux bouclés. Les deux petits
  garçons, qui s’étaient éloignés en courant, reviennent, l’un avec une colombe
  serrée sur son cœur, l’autre en traînant par l’oreille un agnelet de quelques
  jours qui bêle désespérément. Ils montrent à Jésus leurs trésors.        
   
  Il s’y intéresse, mais, pris de pitié devant la condition des deux pauvres
  bêtes, il se fait confier la colombe, l’admire, puis la laisse s’envoler vers
  son nid. Ensuite, il hisse l’agneau sur le siège en le caressant, le garde en
  sûreté jusqu’au retour de la mère des enfants, et le ramène à sa place.  
   
  La fillette, qui ne possède rien d’autre, se penche, fait un petit bouquet de
  fleurs et le tend à Jésus.             
   
    396.5 – Même avec ces enfants, le
  Seigneur est le Maître et, tout en
  gardant le plus petit dans les bras, il parle aux grands des fleurs “si
  jolies, de toute taille, créées par le Père céleste. Aux yeux de Dieu, elles
  sont aussi belles que les enfants lorsqu’ils sont bons. Donc, pour être bon,
  il faut leur ressembler : elles ne font de mal à personne, mais offrent à
  tous parfum et joie, et elles accomplissent toujours la volonté du Seigneur
  en naissant et en s’épanouissant là où il le veut, et en se laissant cueillir
  si cela lui plaît”.           
   
  Il parle des colombes “si fidèles à leur nid et si propres qu’elles ne se
  posent jamais sur des choses sales. Elles se souviennent toujours de leur
  maison, et Dieu les aime précisément parce qu’elles sont fidèles et pures.
  Les enfants de Dieu doivent ressembler à ces tourterelles qui aiment la
  maison du Seigneur et y établissent leur nid d’amour, et qui, pour en être
  dignes, savent se garder pures”.  
   
  Il en vient ensuite aux agnelles “si douces, si patientes, si résignées, qui
  fournissent de la laine, du lait et leur chair ; les agneaux se laissent
  immoler pour notre bien et nous donnent un bel exemple d’amour et de douceur.
  Ils sont tellement aimés de Dieu qu’il appellera son Fils ‘Agneau’. Le
  Seigneur aime comme des fils de prédilection ceux qui savent garder une âme
  d’agneau jusqu’à leur mort”.     
   
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  270> Pendant que Jésus parle, d’autres enfants
  entrent dans le jardin. Des adultes eux aussi viennent l’écouter. D’autres
  mères présentent à Jésus leurs bébés, dont certains sont malades, afin qu’il
  les caresse et les prenne un moment sur son cœur. Les plus grands y pensent
  d’eux-mêmes.      
   
    396.6 – Jésus est entouré d’une
  nichée d’enfants. Il en a devant lui, à côté, derrière lui, entre les jambes.
  Il ne peut plus bouger ! Mais il rit au milieu de cette haie agitée et même
  un peu bagarreuse. Tous voudraient la première
  place. Or les “petits maîtres” de maison n’ont pas l’intention de la céder,
  ce qui donne à Jésus l’occasion d’être Maître une nouvelle fois :     
   
  "Il ne faut pas être égoïste, même dans le bien. Je sais que vous
  m’aimez, et cela me réjouit. Moi aussi, je vous aime, mais encore plus si
  vous laissez les autres venir à moi : un peu pour chacun, en bons frères. Aux
  yeux de Dieu et aux miens, vous êtes tous frères et égaux. Mieux, ceux qui
  font preuve d’obéissance et d’amour à l’égard de leurs compagnons sont encore
  plus aimés par Dieu et par moi. "      
   
  L’essaim, pour bien montrer qu’il est… obéissant et aimant, s’écarte
  subitement. Ils sont tous bons (!).
  Jésus rit.  
   
  Mais le groupe innocent ne tarde pas à revenir, malgré les mères qui
  voudraient empêcher ce sans-gêne irrespectueux, et surtout malgré les
  disciples. Judas est le plus intransigeant, Jean le moins. Il est assis dans
  l’herbe et rit lui aussi, entouré d’enfants. Mais Judas fait les gros yeux et
  ronchonne. Même Pierre rouspète.     
   
  Les gamins, serrés autour de Jésus, ne s’en soucient guère. Ils regardent les
  bougons avec un air de défi, et seul leur respect pour le Seigneur les
  retient de faire quelque grimace aux deux hommes. Ils se sentent protégés par
  Jésus, qui a ouvert les bras et attiré à lui le plus d’enfants possible :
  c’est un vrai bouquet de fleurs vivantes !          
   
  Certains lui présentent des jouets… cassés. Avec une petite branche, il remet
  l’axe des roues d’un petit chariot et ajuste, à l’aide d’une ficelle et le
  renfort d’un morceau de bois, la jambe d’un cheval de bois qu’un petit brun
  lui montre. De jeunes bergers qui ont laissé un instant leur troupeau sur la
  route — la nuit tombe désormais — s’approchent de Jésus. Il leur fait une
  caresse et les bénit. L’un d’eux porte une agnelle blessée. Comme Jésus ne
  veut pas que son jeune ami soit grondé par son patron, il arrête le sang de
  la pauvre bête et la lui rend.          
   
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  271>   396.7 – Une mère entre et se fraye
  un chemin. Elle tient dans ses bras un enfant au teint cireux, très malade.
  Il s’abandonne complètement sur la poitrine de sa mère. Jésus, qui a déjà
  touché d’autres enfants gravement atteints présentés par leur mère, ouvre les
  bras et prend sur son cœur le petit mourant — ou peu s’en faut —. La mère le
  supplie en priant.         
   
  Jésus l’écoute et la regarde. Puis il observe le pauvre petit être décharné
  et exsangue, le caresse et l’embrasse en le berçant un peu, parce qu’il
  pleure. Le petit garçon — ou la petite fille, je ne vois pas bien parce que
  l’enfant a les cheveux longs jusqu’aux oreilles — ouvre à demi les yeux avec
  un triste sourire. Jésus lui parle tout doucement. Comme il murmure, je ne
  comprends pas ce qu’il dit. Le petit malade sourit encore.            
   
  Jésus le rend à sa mère en pleurs, et la fixe de ses yeux dominateurs :  
   
  "Femme, aie foi. Demain matin, ton enfant jouera avec ceux-ci. Va en
  paix ! "        
   
  Puis il trace un signe de bénédiction sur le petit visage livide.     
   
    396.8 – Et à ce moment-là, Père,
  j’ai l’impression de m’approcher de mon Jésus et de lui dire :         
   
  "Maître, qu’y a-t-il dans ta main pour que tout se répare, guérisse ou
  change d’aspect quand tu le touches ? "           
   
  C’est une question vraiment très naïve, mais Jésus y répond avec une divine
  bonté :         
   
  "Rien, ma fille, hormis le fluide de mon immense amour. Regarde ma main,
  observe-la. "           
   
  Et il me tend sa main droite.     
   
  Je la prends avec vénération, du bout des doigts, sur le bout des doigts. Je
  n’ose pas davantage, car mon cœur bat à rompre. Jamais je n’ai touché Jésus.
  J’ai été touchée par lui, mais moi je n’aurais jamais osé. Maintenant, je le
  touche. Je sens la tiédeur de ses doigts. Je sens sa peau lisse, ses ongles
  très longs (non pas qu’ils soient mal taillés, mais leur forme sur la
  dernière phalange est longue). Je vois ses grands doigts fins, sa paume
  fortement concave, je remarque que le métacarpe est beaucoup plus court que
  les doigts, j’observe au début du poignet la dentelle des veines.        
   
  Jésus me laisse sa main avec bienveillance. Il s’est maintenant levé alors
  que moi, je suis à genoux. Par conséquent je ne le vois pas de face, mais je
  devine qu’il sourit, car cela s’entend quand il dit :  
   
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  272> "Tu vois, âme que j’aime, qu’il n’y a
  rien de spécial. Mes années de travail m’ont laissé l’aptitude à réparer les
  jouets des enfants, et je m’en sers, car cela aussi permet d’attirer à moi
  les créatures que je préfère : les enfants. Mon humanité, qui se rappelle
  avoir été ouvrière, agit ici. Ma divinité est à l’œuvre quand je guéris les
  enfants malades, tout comme je le fais à l’égard des jouets malades et des
  agneaux. Je n’ai rien d’autre que mon amour et ma puissance de Dieu. Et je ne
  les répands avec une pareille joie sur personne d’autre que ces innocents que
  je vous donne en modèle pour entrer dans le Royaume des Cieux. Je me repose,
  au milieu d’eux. Ils sont simples et francs. Moi, qui suis le Trahi  et qui
  ai horreur des traîtres, je trouve de la paix auprès d’eux, car ils ne savent
  pas trahir. Moi qui serai celui dont beaucoup vont se méfier, je trouve ma
  joie auprès de ces enfants qui ne connaissent pas la méfiance. Et moi qui
  serai renié par des hommes qui, réfléchissant en adultes, penseront à leur
  propre sécurité aux heures de tempête, je trouve mon réconfort auprès de ces
  petits qui croient en moi sans imaginer que, de leur foi, il puisse leur
  provenir un bien ou un mal. Ils croient parce qu’ils m’aiment. Toi aussi,
  sois pure comme un enfant, comme l’un de ceux-ci. Alors tu obtiendras le
  Royaume des Cieux, qui s’ouvre sous la poussée impatiente de Jésus, brûlant
  d’avoir auprès de lui ceux qu’il a le plus aimés parce qu’ils l’ont le plus
  aimé. Maintenant, va en paix. Je te caresse comme l’un de ces petits pour te
  faire plaisir. Va en paix."          
   
    396.9 – Notez que cette vision
  m’est venue alors que, écœurée par une réponse désagréable — et ce n’était
  pas la première, aujourd’hui ! —, je pleurais, découragée, pleine de
  tristesse et de dégoût devant ce que je constate dans l’âme d’autrui.
  Aussitôt, cette vision m’a calmée, puis réjouie. Mais quand ensuite j’ai pu
  avoir la joie de sentir les doigts de Jésus, j’ai éprouvé la douceur de
  l’extase effacer toute amertume. 
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