Catéchèse du dimanche 4 juin 1944
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27.5 – Marie
dit :
"Je n'ajoute pas grand-chose, car mes paroles sont déjà un enseignement.
J'attire pourtant l'attention des
épouses sur un point. Trop d'unions se défont par la faute des femmes qui
n'ont pas cet amour qui est tout : gentillesse, pitié, attention
affectueuse, réconfort pour le mari. Sur l'homme ne pèse pas la souffrance
physique qui pèse lourdement sur la femme.
Mais sur lui pèsent toutes les préoccupations morales : nécessité du travail, décisions à prendre, responsabilité devant les
pouvoirs constitués et devant sa propre famille... Oh ! Que de choses ne
pèsent-elles pas sur l'homme ! Et combien il a besoin lui aussi de
réconfort ! Et bien, l'égoïsme est tel qu'au mari fatigué, découragé,
méconnu, préoccupé, la femme ajoute le poids de ses plaintes inutiles et
parfois injustes. Tout cela parce qu'elle est égoïste. Elle n'aime pas.
Aimer ce n'est pas chercher sa propre
satisfaction sensible ou intéressée. Aimer c'est satisfaire celui qu'on aime
en dépassant la sensibilité et l'intérêt, c'est donner à son esprit l'aide
dont il a besoin pour pouvoir tenir ses ailes ouvertes dans les cieux de
l'espérance et de la paix.
27.6 – Autre point sur lequel
j'attire votre attention. J'en ai déjà parlé, mais j'insiste : la confiance en Dieu.
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La confiance résume en elle les vertus théologales. Qui a confiance, cela
veut dire qu'il a la foi. Avoir confiance suppose qu'on espère. Avoir
confiance, c'est faire preuve d'amour. Aimer une personne, espérer et croire
en elle, c'est là la confiance. Autrement, non. Dieu mérite une telle
confiance qui doit être la nôtre. Si nous l'accordons à de pauvres hommes
capables de n'y pas correspondre, pourquoi la refuser à Dieu qui ne nous
manque jamais ?
La confiance est aussi humilité.
L'orgueilleux dit : "Je me suffis à moi-même. Je ne me fie pas à
celui-ci parce que c'est un incapable, un menteur, un prétentieux...".
L'humble dit : "Je me fie à lui. Pourquoi ne m'y fierai-je pas ?
Pourquoi devrai-je penser que je suis meilleur que lui ?". Et avec
plus de raison encore, il parle ainsi de Dieu : "Pourquoi dois-je
me défier de Celui qui est bon ? Pourquoi dois-je penser que je puis me
suffire à moi-même ?" Dieu se donne à celui qui est humble, mais
s'éloigne de l'orgueilleux.
La confiance est aussi obéissance. Et Dieu aime l'obéissant. L'obéissance
signifie que nous nous reconnaissons pour ses fils et que nous reconnaissons
Dieu pour notre Père. Et un père ne peut qu'aimer lorsqu'il est un vrai père.
Dieu est notre vrai Père et un Père parfait.
27.7 – Le troisième point que je veux que vous méditiez, se base
toujours sur la confiance. Aucun évènement ne peut survenir sans la
permission de Dieu. Es-tu donc un puissant ? Tu l'es parce que Dieu l'a
permis. Es-tu soumis à l'autorité ? Tu l'es parce que Dieu l'a permis.
"Cherche donc, ô puissant, à ne
pas faire de ta puissance un mal. Ce serait toujours "ton mal" même si, pour commencer, c’était le
mal des autres. Parce que si Dieu permet, il ne permet pas tout, et si tu
dépasses les bornes, il te frappe et te brise. De ton côté, toi qui est
simple sujet, cherche à faire, de cette condition qui est la tienne, un
aimant qui attire sur toit la protection céleste. Et ne maudis jamais.
Laisses-en à Dieu le soin. C’est à Lui, Seigneur de tous les hommes, qu’il
appartient de bénir et de maudire ses créatures.
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