TEXTES DES MESSES.
Missel de saint Pie X en usage à
l’époque.
Introït : Mes yeux sont constamment
tournés vers le Seigneur ; car c’est lui qui tirera mes pieds du
lacet ; regardez-moi, mon Dieu, et ayez pitié de moi ,
car je suis pauvre et délaissé. Ps : Vers vous j’élève mon âme ;
mon Dieu, je me confie en vous : que je n’aie pas de confusion !
Gloire au Père… (Psaume
24 (Hébreu 25), 15-16.1-2).
Collecte : Dieu tout-puissant,
nous vous en supplions, écoutez la prière des humbles, et, pour nous
défendre, déployez la force de votre bras. Par N.S.J.C.
Épître: Ephésiens 5, 1-9.
Graduel : Levez-vous,
Seigneur ; que l’homme ne triomphe pas ; que les nations soient
jugées devant votre face. Mes ennemis reculent, ils trébuchent et tombent
devant votre face. (Psaume 9, 20.4).
Trait : J’élève mes yeux vers vous
qui habitez dans les cieux, comme l’œil du serviteur sur la main de son
maître. Et l’œil de la servante sur la main de sa maitresse ; ainsi nos
yeux sont fixés sur le Seigneur notre Dieu, jusqu’à ce qu’il ait pitié de
nous. Ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous (Psaume 122 (Hébreu 123), 1-3).
Évangile: Luc 11, 14-28.
Offertoire : La loi du Seigneur
est droite, réjouissant les cœurs ; elle est plus douce que le miel des
rayons : aussi votre serviteur la garde-t-il (Psaume
18 (Hébreu 19), 9.10.11.12).
Secrète : Que cette offrande,
Seigneur, nous purifie de nos péchés, et pour une digne célébration de ce
sacrifice, sanctifie le corps et l'âme de tes fidèles. Par N.S.J.C.
Communion : Le passereau e une
demeure, et la tourterelle un nid où elle repose ses petits : vos autels
Seigneur des armées, mon Roi et mon Dieu ! Heureux ceux qui habitent
votre maison ! ils vous loueront à jamais. (Psaume
83 (Hébreu 84), 4-5).
Postcommunion : Daignez, Seigneur,
délivrer de toute faute et de tout danger ceux que vous associez à un si
grand mystère. Par N.S.J.C. "
L'archange Gabriel, icône de Novgorod.
Le démon expulsé.
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Dimanche 24 mars 1946.
31> Vous
attendez tellement, et avec impatience, d'entendre la parole angélique si douce,
si limpide, si réconfortante.
Mais je dois dire que depuis que vous êtes
parti, un ange, qui n'est pas le mien, me semble-t-il, m'est
constamment et visiblement présent. Je vous dis qu'il n'est probablement pas
le mien parce que, alors qu'Azarias se montre à moi d'habitude en se
matérialisant comme je vous l'ai déjà décrit en son temps, celui-ci est tout
à fait spiritualisé, d'une lumière très vive que seul un miracle de Dieu me
permet de fixer. Il a la beauté incorporelle des êtres spirituels, il
n'utilise pas ses deux pieds mais ses deux ailes de lumière pour se déplacer,
et tout en lui est lumière : le visage, les mains croisées sur la poitrine,
le vêtement immatériel et d'une blancheur éclatante... Je dis : mains,
visage, vêtement, parce que nous, pauvres mortels, nous ne pouvons que nous
exprimer matériellement pour dire ce que nous voyons. Mais cet esprit très
beau qui ne me quitte jamais et avec lequel mon âme entretient de continuels
colloques d'amour, n'a que l'incorporelle condensation de son esprit en forme
de visage, de mains, de vêtement pour se rendre présent à mon œil spirituel.
En fin de compte, il me paraît comme l'ange de Gethsémani qui "était
lumière en forme d'ange" ; il me semble être l'un de
ceux si nombreux que j'ai vu dans les chœurs du paradis... Oh ! lumière,
lumière qui chante dans les azurs infinis du ciel !... Il me semble être
l'un de ceux de Noël,... aux bergers,... un de ceux de Còmpitol dans l'une des dernières nuits
d'exil, et qui m'entraînèrent jusqu'à l'extase par leurs vols en chantant des
musiques célestes harmonieuses et impossibles à répéter...
Qui il est, je ne le sais pas. Je sais que sa présence est mon réconfort. Il
est pour moi plus doux qu'un clair de lune au voyageur solitaire et perdu, il
me donne l'assurance que je ne suis pas seule mais que je suis en la
meilleure des compagnies, avec le meilleur des guides, et sur la meilleure
voie : celle de l'ange de Dieu et sur la voie que suivent les anges, celle de
Dieu. Qui il est, je ne le sais pas. Il me rend heureuse par sa présence,
mais il ne se dévoile pas. Hier, Marta fut absente pendant plus de six
heures, à Camaiore... eh bien moi, seule dans ma
chambre trois heures sur six, j'étais tellement contente de cette présence
angélique que j'en éprouvais même un soulagement physique. Je me suis
recueillie en cette méditation et contemplation qui peut paraître aux
étrangers une quasi-somnolence alors qu'il s'agit au contraire d'une ferveur
de l'esprit, j'étais heureuse... Quelle paix !
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Mais maintenant
Azarias se montre et parle. C'est donc que l'ange lumineux n'est pas
Azarias... et j'écris.
Azarias dit :
C'est avec l'humilité d'un petit frère devant son grand frère que je
viens pour notre sainte messe. C'est l'ange de la soixante-dixième semaine, le consolateur de Gethsémani, le
très saint archange Gabriel que l'Éternel t'accorde pour ami afin qu'il te
réconforte parce qu'il est l'archange de la joie, des joies célestes : par sa lumière il augmentera
ta capacité à comprendre.
Il
t'apparaît pour te donner une légère idée de sa réalité dans les cieux. Une
nouvelle capacité de voir est donnée aux sens de ton esprit, encore purifiés
par ta dernière épreuve. Crois, mon âme, que plus la créature se fait obéissance et
charité, plus l'esprit évolue vers ce que sera sa vie dans le paradis, dans
l'attente de la résurrection des corps. Les pesanteurs et limites
tombent à chaque obéissance parfaite et prompte et, comme usées par la flamme
de la charité - parce que l'obéissance est charité – les écailles qui
limitent encore les puissances spirituelles de vision s'effritent :
l'âme s'approche, en grande jubilation, de la connaissance de la vie des
cieux, de ce qui est là-haut... adoration, béatitude, paix, jubilation de
lumière...
Vois, mon
âme, si tu avais fait, même
intérieurement, un mouvement de rébellion, une minime désobéissance,
un compromis, simplement l'un de ces pauvres compromis dont même les
meilleurs chrétiens sont trop souvent coutumiers, au lieu de se faire moins
pesantes, les limitations de ton pouvoir visuel de créature se seraient faites plus lourdes et plus épaisses, telles
des neiges qui s'accumulent ; elles t'auraient éloignée comme un véhicule qui
emmène ailleurs... Tu t'es aperçue du piège dans lequel l'Ennemi voulait te
faire tomber pour susciter le dégoût du ciel à ton égard. Par des réflexions
mensongères, il voulait te faire désobéir à l'ordre que tu as eu de signaler avec sincérité les livres que tu as. Il n'y a rien de censurable parmi
tes livres, rien qui soit de nature
à permettre aux mécréants du surnaturel de dire que tu as eu des aides
culturelles dans ton travail. Mais il voulait te faire peur, disant
ceci et cela, pour te porter à... oublier volontairement quelque livre.
Oublier
n'est pas un péché quand il s'agit d'une vraie lacune de la mémoire. Mais vouloir oublier pour obéir comme on croit humainement utile de
le faire, c'est un péché. Les
restrictions mentales ne sont pas de bonnes choses, ni les réserves, ni le
fait de dire par exemple : "J'ai prétendu que je n'ai pas d'autres
livres parce que présentement je ne les ai pas à la maison", une des
échappatoires très utilisées parmi les chrétiens, tout comme celle de dire
par exemple : "Je n'ai pas vu", seulement parce qu'on ne voit
pas en ce moment précis. Ce
sont des mensonges. Il ne faut jamais mentir, pas même dans les nuances.
La vérité n'est pas une chose nuancée, vague comme une nuée dans le ciel...
C'est un bloc solide, carré, un diamant lumineux, transparent, très beau,
mais dur, inattaquable par les vents, les pluies ou la main des hommes. C'est
comme si la vérité venait directement de ce qui est plus parfait que la
terre, autrement dit du ciel. Même si l'homme veut la détruire, et alors que
sur terre il semble y parvenir, en réalité la vérité reste intacte dans son
règne. Tôt ou tard elle vient à être connue et reconnue, avec les mérites
de l'esprit qui lui est resté fidèle.
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32> La vérité est tellement diamantaire que, au lieu d'être
rayée, c'est elle qui raye et brise les âmes de verre des infidèles qui ne
veulent ni la reconnaître ni l'accueillir ; de gré ou de force, elle écrit
ses sentences qui sont condamnation pour les morts, les sourds, les aveugles
de l'esprit, les apathiques, les tièdes que Dieu repousse et vomit loin de lui.
Elle écrit sa vérité "d’être vérité", même si on
la nie, sur les pauvres cristaux enfumés et poussiéreux, couverts d'inutiles
toiles d'araignée, qui se croient meilleurs que les diamants pour la seule
raison qu'ils sont bien emballés.
Vois, mon âme, si tu avais accepté une
restriction mentale, l'une de celle que te proposait Satan, et si tu avais
omis ce livre de ton grand-père parce qu'il pouvait porter ombrage aux
prêtres, tel autre de ta mère parce qu'il est à l'Index, tel autre à toi
parce qu'il parle de Dieu et pourtant de façon tellement minime qu'il ne
peut certainement pas expliquer ce que tu écris, et tout cela pour
paraître sainte même à travers les livres que tu conserves par souvenir comme
tu gardes les tableaux de famille que tu ne peux regarder tant tu es infirme,
mais dont la destruction te ferait souffrir parce que c'est le visage de ton
père, de ta mère, de tes grands-parents, etc., tu aurais menti ; alors tu ne
mériterais pas cette paix dont tu jouis et tu ne verrais pas le glorieux
Gabriel. Tu as davantage mérité par cette parfaite obéissance, qui
pourra paraître si ridicule aux superficiels, que si tu avais récité mille
prières vocales.
Ceci pour te dire la valeur de l'obéissance qui ne doit se souiller
d'aucun compromis. Sois toujours héroïque et tu augmenteras toujours en toi
la paix et la lumière.
Maintenant méditons notre sainte messe.
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L'introït (voir
ci-contre) ne te paraît-il pas écrit justement pour toi, petite voix ?
S'il définit exactement ta situation actuelle : "Le piège mis à tes
pieds", il décrit tout aussi bien ton état spirituel : "Mes
yeux sont toujours tournés vers le Seigneur."
Voilà, oui ! Il en est toujours ainsi ! La méchanceté,
l'incrédulité des hommes, - auxquels, par contre, tu dois toujours pardonner
avec les paroles de notre très saint Seigneur Jésus : "Père,
pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font" (Luc 23, 34), - pourront toujours te tendre des pièges.
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33> Mais où ? Aux pieds, à cette
partie infime et matérielle posée dans les saletés des chemins du monde,
parce que pour l'instant tu es encore dans le monde, comme y était le Seigneur Jésus durant
les trente-trois années qu'il a passées comme Homme-Dieu en Palestine.
Toutefois, ils ne peuvent mettre de pièges à ton esprit, à ta vue
contemplative, à ta charité qui flamboie et se condense toujours plus vers le
très-haut et très saint Seigneur un et trine, d'autant plus que tu t'aperçois
qu'ici-bas tout est vanité et instabilité.
Voici donc que, un piège au pied mais l'esprit libre, tu fixes ton regard sur
le Seigneur. Tu cries : "Regarde-moi." Alors il se tourne tellement
vers toi qu'il se donne lui-même.
Tu
cries : "Je suis pauvre et seule." Non. Tu es avec ses anges
et avec lui, avec lui, avec lui ! Alléluia ! Mon âme est avec le
Seigneur ! Peut-il y avoir joie plus grande pour un ange gardien ?
Tu n'es donc pas seule : tu as les amitiés infinies du ciel. Et tu n'es
pas pauvre : tu possèdes la richesse que personne ne peut voler. Ne crains pas. Ta confiance dans le Père ne sera pas
déçue.
Maintenant, pour louer Dieu de son saint archange, unissons la sainte
messe du troisième dimanche de carême à la lumineuse messe de saint Gabriel.
Contemplons
ensemble notre vertu d'ange. Qu'est-ce qui fait notre grandeur ? Est-ce
notre beauté ? Notre destin ? Ou encore notre origine ? Non.
C'est la promptitude de notre obéissance au son des paroles de Dieu, à
l'éclair de sa très sainte pensée, parce
que le son que nous percevons est un éclair de lumière béatifique, non
pas le son d'une voix matérielle. À l'accueil de cette lumière, notre lumière
personnelle s'allume sous l'effet de la jubilation, et augmente davantage
dans l'exécution de son commandement. Tu sais : si nous n'obéissions
pas, alors notre lumière s'éteindrait, notre beauté cesserait, notre destin
serait transformé, et notre origine nous deviendrait condamnation, comme ce
fut le cas pour Lucifer et les anges rebelles. Nous, les anges du Seigneur,
nous ne pouvons glorifier de rien qui soit notre beauté, notre destin ou
origine, parce que tout nous vient de Dieu. En revanche, comme ces créatures
du Créateur que sont les hommes, nous pouvons nous glorifier du
service obéissant du Seigneur.
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34> Le Premier-Né
d'entre les hommes atteignit la perfection absolue dans le fait d'être
"obéissant jusqu'à la mort" pour faire la volonté du Seigneur. Quel mérite
aurions-nous si, spirituels comme nous le sommes, nous n'avions pas à exercer
les vertus de charité, d'humilité, d'obéissance, de vérité ? En effet,
puisque nous ne pouvons avoir de luxure charnelle ni ne devons avoir foi et
espérance, nous qui voyons la réalité très sainte de Dieu, et puisque nous
sommes supérieurs aux hommes car non appesantis par la matière, nous n'avons
nul besoin d'être tempérants, forts, justes et prudents, car c'est la
contemplation même de Dieu qui nous le fait être. Oh ! Dieu nous pénètre
tout à fait ! Comme est bon le Seigneur qui se déverse ainsi sur ses
esprits et nous donne la possibilité de lui faire honneur par la charité,
l'humilité, l'obéissance et la vérité !
Bénissons le Seigneur ! Nous les anges, et toi, petite âme, de tout
notre être bénissons le Seigneur !
Et toi, implore du saint archange sa perpétuelle protection. Aime-le, aime-le tant, parce
qu'il est l'ange des heureuses nouvelles et des sublimes consolations.
Lisons les premiers mots de la lecture : "Voici Gabriel...
soudain, en volant, il me toucha, dans
le temple du sacrifice du soir. Il m'instruisit, me parla et
dit : Maintenant je suis venu t'instruire, pour te faire comprendre.
" Il n'est pas besoin de plus, pour l'instant.
"Il me toucha dans le temple du sacrifice du soir." Voilà quand fut
touché Daniel ! À l'heure du sacrifice, dans le temple, le
soir. Ton soir
approche. Mais avant qu'il ne vienne et précède l'aube – parce que le soir
n'est pas une fin, mais il annonce le jour suivant dans la continuité
parfaite des éléments créés qui obéissent à Dieu mieux que les hommes – tu
seras instruite par l'archange. Pourquoi un tel honneur ? Parce que tu
es dans le temple que la charité réciproque entre Dieu et toi a créé, et
parce que l'heure de ton sacrifice final arrive. C'est le plus doux, celui
qui obtient l'éloignement de Satan aux heures nocturnes.
Après sa tentation à l'heure des ténèbres, notre Seigneur Jésus fut consolé
par Gabriel, et Satan ne le troubla plus. Ce sont les hommes qui restèrent
torturer le divin Mourant. Mais que sont les hommes par rapport à Satan ? Tu
le sais. Prends courage. Le sacrifice du soir est justement fait pour
éloigner Satan, lui imposer le "ça suffit" divin, et apporter la
force de Dieu à ses enfants sacrifiés.
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35> Gabriel te parlera d'un terrible
secret et il te donnera un ordre qui vient de Dieu, terrible lui aussi, non
pour toi, mais pour ceux qui le provoquent. Ce sera l'instruction de celui
qui porte les très hautes volontés et réclame les plus hautes obéissances.
Revenons
maintenant à l'épître de saint Paul (Ephésiens 5, 1-9). Mais je réponds
d'abord à ta question ; ainsi tu en écriras la réponse, ainsi que ce que je
te disais, il y a deux dimanches, à propos
de mon silence sur l'Évangile.
Pourquoi est-ce saint Gabriel, et non pas moi, qui te donnera cet ordre et ce
secret ? Parce que le mineur doit se taire là où parle le majeur. Ainsi
en va-t-il de ce secret comme des explications de l'Évangile, puisque le
Seigneur Jésus t'en instruit directement, lui qui est le Maître suprême de
tout ce qui est sur terre et au ciel ; moi, je me tais, je suis à l'écoute,
et je n'ai rien à ajouter là où il parle.
Paul décrit
tout le programme du chrétien, donc aussi celui des "voix" qui,
rien que par reconnaissance envers le Seigneur du grand don qu'il leur
accorde, doivent être plus parfaites que les autres, et tendre à cette perfection en toute perfection de pensée.
Sais-tu quelle est cette perfection de pensée? C'est vouloir être parfait, non pour la gloire future que
procurera la perfection, mais par amour, l'amour d'un fils qui a reçu un
bienfait de manière surhumaine de la part du Père, dans une mesure telle que seul l'Infini peut la donner.
Voici alors : "Soyez les imitateurs de Dieu comme des
fils bien-aimés." Oh ! Paul ne vous dit pas : "Imitez tel
ou tel saint !" Il vous dit : "Imitez Dieu dans ses
perfections." Imiter Dieu ! Cela demande de faire un
continuel effort pour atteindre la perfection, et cela avec charité, mais
aussi avec humilité; avec foi, mais aussi avec humilité; avec
espérance, mais aussi avec humilité.
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36> Vous savez
que vous serez toujours incapables, en dépit de tout effort héroïque, de
posséder la perfection de Dieu. Mais ne vous découragez pas ! Parce
qu'il est parfait, le Père très saint sait que la créature ne peut être comme
le Créateur ; pour vous encourager, pour justifier votre mesure relative
en la proclamant avec justice : "parfaite pour la créature",
il a mis une limite à cette mesure. Il a dit : "De
tout votre être." "De tout ton cœur, de toute ton âme et de
toutes tes forces" dit le commandement immuable jusqu'à la fin des
siècles ; il est hérétique et maudit, celui qui le modifie, l'altère ou le
substitue par un commandement d'homme pour d'autres cultes dont les idées ne
sont pas de Dieu, mais sont un mélange de fumée infernale et de poison
infernal avec la fumée et le poison d'une mauvaise créature.
Quand quelqu'un aime de tout son cœur, de toute son âme et de toutes
ses forces, il a par lui-même aimé parfaitement. En cela, il a imité Dieu qui est parfait dans le bien.
Second précepte de Paul : "Vivez dans
l'amour comme le Christ qui nous a aimés et s'est livré lui-même à Dieu pour
nous, en offrande et victime, comme un parfum de bonne odeur."
L'amour parfait ! C'est l'amour de Jésus-Christ, fils de Dieu et notre
Seigneur, l'amour qui va jusqu'au sacrifice, l'amour du prochain qui en
arrive à s'immoler pour le prochain, l'amour pour Dieu jusqu'à devenir
l'Immolé sur l'autel de la réparation.
Autre précepte : "De débauche, d'impureté,
quelle qu'elle soit, de cupidité, il ne doit même pas être question parmi
vous", qui devez seulement évoquer les dons, les perfections et les
instructions de Dieu." Vous n'êtes plus des hommes. Vous êtes des
"voix".
La voix n'a pas de pesanteur. C'est un son. Ne soyez pas lourds d'humanité. Ne pervertissez pas votre grâce
d'être "voix " par des obscénités, des discours sans intelligence
et des bouffonneries. Souvenez-vous que le geste symbolique des
lèvres purifiées par le feu pris sur l'autel n'est pas limité au prophète. Tous ceux que Dieu élit, les "vraies" voix
pures et incontestables, ont été purifiés avant leur mission par le feu
du divin amour. Les paumes des prêtres sont devenues sacrées par l'ordination
et ces mains ne devraient rien toucher d'impur ni faire de gestes impurs,
puisqu'elles doivent toucher le très saint Corps de notre Seigneur. De même,
les lèvres qu'a consacrées la Parole divine et qui, sur son ordre, ont répété
cette Parole, doivent se garder pures, avec le plus grand respect, à cause
de ce qui est passé par elles. Il en va de même pour l'esprit et pour le
cœur.
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37> Sinon, vous deviendriez impudiques et fornicateurs, et vous
perdriez votre place sur la terre et au ciel. Vous ne devez pas être avares
pour que celui qui a faim puisse prendre le don de Dieu, mais prudents pour que l'homme
pervers ne le profane pas.
Soyez encore fermes, sans orgueil et sans peur. Négligez les vains discours
des hommes, s'ils sont superficiels, pour ne pas avoir à répondre de temps
passé en pauvres choses ; si ces discours ont pour objet de vous effrayer ou
de vous enorgueillir, ou encore de dénigrer et de tendre à diminuer l'œuvre
que Dieu fait en vous, ne vous laissez pas séduire.
La colère de Dieu est sur les incrédules. Ne vous associez
donc pas à eux, mais répondez-leur : "Un jour nous étions ténèbres
nous aussi, mais maintenant nous sommes lumière dans le Seigneur. Et nous
prions pour vous afin que vous puissiez devenir lumière."
Rien de plus que cela, Maria. Rien de plus. Vis toujours en fille de
la Lumière, parce que son fruit est tout ce qui est bon, juste et vrai. Il
est impossible que Satan serve Dieu en donnant des paroles saintes pour la
conversion des cœurs: tu
peux dire cela aux incrédules et aux rationalistes.
Vole à la maison, au nid, tourterelle de Dieu, et établis ta demeure en son
amour. Une fois là, écoute, car tu as besoin de cette protection pour pouvoir
entendre ce que te dit l'archange ; trouve ta paix en cet amour".
Azarias s'agenouille alors pour écouter Gabriel
dont la lumière s'accroît et qui m'adresse cette salutation : "Ave
Maria !" Rien d'autre qu’Ave Maria. Puis il me dit une terrifiante
parole, oh !'c’est vraiment une parole terrifiante, et il me donne un ordre. Propos
de condamnation et ses raisons ! Mais je l'emporterai avec moi dans la
tombe.
"C'est bien plus terrible, dit l'archange, que le secret de Fatima, et
il ne doit pas être révélé parce que les hommes, même ceux pour lesquels il
est émis, ne méritent pas de le
connaître." Puis l'archange chante, avec Azarias qui se relève de
sa génuflexion : "Bénissons le Seigneur."
Je réponds : "Grâces soient rendues à Dieu" comme me l'a
enseigné Azarias, et je dis avec eux : "Gloire au Père, et au Fils,
et au Saint-Esprit."
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