Maria
Valtorta |
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Maria Valtorta. Traduction automatique de
cette fiche : Benoît XVI et Maria Valtorta. |
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C’est à tort que certains prêtent au cardinal Joseph
Ratzinger, né en 1927, une attitude hostile envers les œuvres de Maria
Valtorta. Comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, il eut à
défendre la législation de l’Église en la matière et, au regard de cette
législation, les œuvres de Maria Valtorta sont sans reproches [1]. La réserve
des années 80’. En 1985, quatre ans après sa nomination, il eut à se
prononcer sur l’Œuvre de Maria Valtorta à la demande du Père Losacco, un
prêtre du diocèse de Gênes. Il ne lui répondit pas directement mais par la
voie hiérarchique. Nul ne
peut être condamné sans avoir été entendu, sans avoir eu la possibilité de se
défendre et aussi de se corriger. La procédure du Saint-Office ne répond plus
à notre temps et est pour beaucoup un objet de scandale (source). S’adressant, des années plus tard, au cardinal Siri, il
exprime une opinion personnelle d’autorité sur une œuvre qu’il n’avait
manifestement pas lue. Il ne mentionne pas de dangerosité avérée mais un risque
potentiel auprès d’une frange des fidèles les plus fragiles. Il n’y a donc ni
condamnation, ni interdiction dans ses propos, mais mise en garde pastorale. Il est vrai que le Poème
de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta a été mis à l’Index en 1959 et a été
décrit par L’Osservatore Romano (6 janv. 1960) comme une version complètement
romancée de la vie de Jésus. L’Index a, depuis, été supprimé, mais les
raisons pour la censure originale sont toujours valides ; ce travail est un
ensemble de fantaisies enfantines, d’erreurs historiques et exégétiques, le
tout mis dans une veine subtilement sensuelle. Ce cher
secrétaire, ou plutôt le clerc chargé de la réponse, a tout mélangé. L’œuvre
a été mise à l’index pour une seule raison : le défaut d’imprimatur (qui
pourtant avait été accordé). On sait aujourd’hui que ce fut une forfaiture de
certains membres du Saint-Office commise juste après la mort de Pie XII [3]. D’autre
part, l’article de l’Osservatore romano parle d’une vie de Jésus mal
romancée et non pas complètement romancée, ce qui est différent.
Enfin, il ne parle pas « d’un ensemble de fantaisies enfantines,
d’erreurs historiques et exégétiques, le tout mis dans une veine subtilement
sensuelle » Cette citation est reprise d’un article du Père Giovanni
Caprile dans Civiltà cattolica en date du 1er juillet 1961 qui
écrivait à propos de la seconde édition : (Cette œuvre est) un
monument de la puérilité, des fantasmes et des faussetés historiques et
exégétiques, diluées dans une atmosphère subtilement sensuelle, dues à la
présence d’un essaim de femmes à la suite de Jésus. Un monument, bref, de
pseudo religiosité. Attribuer ce méli-mélo de sources diverses mises sur un
même plan au cardinal Ratzinger, est lui faire injure, car la loi de l’Église
catholique, dont il est le gardien, s’exprime dans le recueil des Actes du
Saint-Siège (aujourd’hui consultables en ligne) et non dans des opinions
du moment. Qu’on se rassure en effet : Civiltà cattolica a changé
d’attitude par la suite : elle parla par deux fois de l’œuvre de Maria
Valtorta, une première fois le 22 décembre 1979 dans une lettre rassurant un lecteur
sur le caractère licite et édifiant de sa lecture malgré la mise à l’Index,
une seconde fois le 4 octobre 1986 pour réprimer un livre ouvertement hostile
à Maria Valtorta et à ses écrits [4]. Le Nihil
obstat du Cardinal Ratzinger des années 90’. Il lisait volontiers l’Homme Nouveau, un magazine
dirigé alors par Marcel Clément. L’abbé André Richard y publiait
régulièrement des articles très favorables à la mystique italienne. Ce qui
donna l’occasion au cardinal Ratzinger d’intervenir. Mais le mieux est
d’écouter Geneviève Esquier, journaliste à Marie de Nazareth raconter les faits dont elle fut témoin
directe : Quand j'étais journaliste à L'Homme Nouveau, dans les années 90, nous
publiions des articles très positifs sur Maria Valtorta, jusqu'au jour où le
cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la
Foi, a écrit à Marcel Clément, directeur du journal qu'il connaissait bien,
pour lui demander de suspendre les articles sur Valtorta, au motif qu'il y
avait quelques doutes sur l'orthodoxie de ses propos, notamment en matière de
théologie du mariage. Il se demandait s'il n'y avait pas quelques relents de
jansénisme chez elle et voulait prendre le temps d'étudier ses écrits. La rédaction de Marie de Nazareth rajoute :
« nous recherchons cette lettre actuellement dans les archives de l’Homme
Nouveau, mais le témoignage est très fiable ». Effectivement, il est
corroboré par une autre personne qui souhaite cependant rester anonyme. Dans Pro e contro Maria Valtorta (pages 280/281),
Emilio Pisani rapporte que le 30 juin 1992, il eut l’occasion de se rendre au
Palais du Saint-Office où un prélat de la Secrétairerie d’État (le Dicastère
le plus proche du Pape) lui aurait signalé que « Là-haut » on avait
changé d’avis sur Maria Valtorta et que sa vie de Jésus pouvait être
considérée « comme un bon livre ». Ce qui enclencha l’imprimatur
conditionnel de la conférence
des évêques d’Italie que certains
estiment être une condamnation, mais qui est la simple traduction pastorale
et "diplomatique" de l’attitude à avoir envers les révélations
privées qui ne sont « crues que de simple foi
humaine ». Pie XII, en d’autres termes, avait fait de même. L’accueil
du Souverain pontife dans les années 2000. En effet, sur la fin de son pontificat, le cardinal
Ratzinger eut à béatifier plusieurs défenseurs affichés des œuvres de Maria
Valtorta. On n’imagine pas qu’il put le faire si l’Œuvre était condamnée à
plusieurs reprises, notamment par lui, comme on le lit stupidement sur
l’article de Wikipédia. Voire même si ces bienheureux s’étaient laissés aller
à la lecture d’œuvres futiles, mal romancées, comme le jugea si
malencontreusement l’Osservatore romano. |
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[1] L’Index a été supprimé en droit
et en conséquence et le défaut d’imprimatur qui avait motivé leur inscription, n’a
plus lieu d’être.
[2] Cf. Notification sur la
suppression de l’Index des livres interdits, cardinal Ottaviani, 14 juin
1966 et Catéchisme de l’Église catholique § 67.
[3] La mise à l’Index fut faite pour
défaut d’imprimatur alors que celui-ci avait été accordé par Mgr Barneschi. Il
fut réfuté par le Saint-Office au motif que l’évêque était en poste en Afrique
du sud. Trois évêques italiens se proposèrent alors, successivement, d’accorder
l’imprimatur. Ils furent empêchés par le Saint-Office qui fit pression sur eux
à l’insu de Pie XII. Aussi quand la mise en l’Index intervint après la mort du
Pape, ce n’était que le résultat d’une manœuvre montée de toute pièce contre
l’avis du Souverain Pontife défunt dont ils avaient connaissance (Cf. À la
rencontre de Maria Valtorta, tome 1, sa vie, CEV 2019, page 95 et suivantes.
[4] Ib°, page 110/111.
[5] Imprimatur pour le site du Frère Chrysostome, 13 février 2002.