I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\MV15ANS.gif

L'œuvre de Maria Valtorta
© Centro Editoriale Valtortiano

Se repérer

Consulter la Bible en ligne

Aller sur le forum

Qui sommes-nous

 I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroAccueil.gif I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroOeuvre.gif I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroValtorta.gif I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroThemes.gif I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\IntroBoutique.gif

 I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\TableMatieres.gif


Texte original


Épouse du Seigneur, il sera sa consolation.



L’œuvre des corédempteurs consiste à tirer les âmes hors des ténèbres.

 










419> À 10 h.         

Jésus dit : 

 «Sois bonne et patiente, mon âme. Si tu sais rester bonne et patiente, je te ferai un grand cadeau, comme j’en ai fait à peu de personnes au cours des siècles.       

Sois-en convaincue, mon âme : personne ne peut t’aimer autant que moi. L’un déçoit et désappointe pour tel motif, l’autre pour tel autre. Je suis le seul qui ne déçois et ne désappointe jamais. Sois-en convaincue.         

 Les petites affections et les petites consolations peuvent être utiles aux petites âmes. Mais quand l’une d’elles a été choisie par Dieu — ce qui ne tient pas à son mérite personnel mais à un don gratuit de celui qui la veut —, elle cesse d’être une petite âme. Elle est nourrie par de la moelle qui transforme sa petitesse en grandeur, si bien que les petites choses ne sont plus utiles. Elles ne servent qu’à apporter quelque joie, comme des fleurs le long d’un sentier. Mais les fleurs les plus abondantes, les plus parfumées, les plus belles ne sont pas du grain qui nourrit. N’est-ce pas vrai ? Elles plaisent. On les regarde, on leur sourit car elles sont pures et bonnes, meilleures encore, que les animaux — eux-mêmes toujours meilleurs que l’homme —. On les cueille parfois pour y trouver une compagnie agréable qui ne trahit pas ou une caresse dans le simple but de consoler.           

Haut de page.       

420> On les sent pour oublier les puanteurs qui proviennent des concupiscences humaines, des égoïsmes, des mensonges. Nul n’aime autant les fleurs que ceux qui sont bons mais malheureux et ceux qui sont appelés à une destinée transcendante. On peut lire en effet, dans les fleurs, des paroles de bonté de Dieu et c’est précisément en elles qu’on peut trouver la bonté qu’on ne voit pas ailleurs, la compagnie qui console sans intention autre, le parfum qui rappelle l’atmosphère des cieux. Néanmoins, on ne pourrait pas vivre de fleurs. Il faut du pain. 

Voilà ce que sont les petites choses pour une "vraie âme": ce sont les fleurs. Certes, elles sont entrelacées de nombreuses épines, mais qu’y faire ! Elles naissent sur les sentiers de la terre, là où l’homme passe en les souillant de sa trace charnelle, là aussi où Lucifer dépose ses semences de haine.  

 Elles sont bien différentes des fleurs de mes sentiers, à moi. Ce sont mes larmes et celles de Marie qui les ont fait naître, ce sont mon Sang et celui de mes corédempteurs — entre autres le tien, âme victime — qui les ont fécondées. Ces fleurs sont éternelles. On les atteint en passant par un rempart d’épines: le monde. Mais ensuite... oh, ensuite! Quelle paix! Moi, qui aime, je cueille une de mes fleurs de temps en temps et je vous l’apporte au-delà de ce rempart d’épines, car je ne veux pas vous voir pleurer sans que vous n’obteniez de moi quelque réconfort, moi qui sais ce que signifie la douleur d’être rédempteur et mal-aimé.      

 Sois-en donc convaincue, mon âme. Tu n’es plus une femme. Tu es la mienne... Tu n’es plus servante, comme tu le dis de toi-même, tu n’es plus esclave, comme tu le professes, mais "épouse
[1]". Or l’Époux est le seul qui puisse te comprendre, t’aimer et te réconforter suffisamment. 

Par conséquent, allez, viens. Où peux-tu trouver une poitrine qui te serve d’oreiller plus sûr que la mienne? Des bras pour t’enlacer qui te servent de refuge plus assuré? Une bouche qui te dise des mots meilleurs et sache t’embrasser avec plus de douceur que ma bouche? Un cœur qui sache battre au rythme du tien, souffrir si tu souffres, se réjouir si tu te réjouis, comme le fait le mien?    

 Viens donc. Ici ! C’est d’ici que proviennent les doux tourments qui te blessent pour laisser en toi mon empreinte de crucifiée comme les doux torrents de feu qui te consument pour te porter au ciel, toute pure. C’est également d’ici que proviennent — et c’est juste — les doux flots d’amour qui te submergent dans une douceur qui soigne toutes les fortes blessures des hommes. Pas les miennes, les miennes ne sont pas guéries : ce serait détruire le plus beau don qu’une âme puisse recevoir.     

Haut de page.       

421> Mais dis-moi: qu’est la douleur d’une blessure qui vient de moi? Une souffrance à rendre fou? Non, c’est une souffrance qui augmente l’intelligence et la force. Seules les blessures humaines font réellement mal, car leur dard est couvert du venin de la haine. Mes dards à moi sont trempés du miel de l’amour et divinisent par leur blessure[2].        

Que ma paix soit dans ta souffrance. »          


Plus tard, à 12 h, aussitôt après que j’ai fini de prier.        

Jésus dit : 

«Que dois-tu faire? Ce que j’ai fait, moi. Te taire et pardonner. C’est dans ce but que je te prête mon regard.          

 Aucun microscope, aucun rayon électrique ou radiologique n’est aussi puissant que mon œil pour discerner le véritable aspect des créatures. Que tous ceux qui s’imaginent que, en tant qu’Homme, je ne connaissais pas les personnes perdent leurs illusions. Il n’y avait pas en eux de cachette dans laquelle je n’aie pu lire comme dans un livre ouvert exposé à une vive lumière. C’est avec ces yeux que je te fais regarder, quand je le veux, pour que tu puisses connaître.         

 Il existe des âmes abyssales. Y a-t-il jamais eu de la lumière dans un abîme ? Non. Dans les profondeurs marines ou terrestres, tout n’est que ténèbres. On devine parfois un restant de lumière. Mais généralement, ces ténèbres sont absolues. Parfois, certains êtres aveugles y vivent encore. Ils sont aveugles précisément parce que la vue leur serait inutile, entourés de ténèbres comme ils le sont. Plus qu’être inutile, d’ailleurs, ce leur serait une source de tourments, car ils souffriraient de ne pas voir. Ils sont aveugles de destin et, même en ayant ce destin, il y a encore de l’amour.     

Chez les hommes, il y a des aveugles (spirituellement), mais ce n’est pas par destin, encore moins par volonté d’amour, mais de par leur propre volonté. 

 La Lumière brille pour tous les hommes. La Voix appelle tous les hommes. La Vérité est prête à instruire tous les hommes. La Voie est ouverte à tous les hommes. La Vie veut se donner à tous les hommes. La plupart des hommes se bouchent les yeux et les oreilles pour ne pas voir la Lumière, pour ne pas entendre la Voix; ils s’éloignent de la Vérité qui enseigne; ils prennent des chemins à l’opposé de la Voie; ils se condamnent à une existence éphémère en repoussant la Voie. Ce sont des abîmes de ténèbres.   

Haut de page.       

422> Il faut leur dire mes paroles: "Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font[3]" C’est là leur seule circonstance atténuante: ils ne savent pas. S’ils savaient exactement ce qu’ils font et voulaient néanmoins persister, l’enfer ne leur serait pas une punition suffisante.       

Mais ce sont des abîmes. Ils devront répondre d’avoir voulu rester des abîmes bien que mes corédempteurs et moi ayons fait de nous un filet qui plonge au fond de l’abîme, quitte à accepter l’amertume des ténèbres
[4] — alors que nous sommes les fils de la Lumière — pour leur porter un souvenir de la Lumière, leur en donner l’envie, les amener à elle.       

 Les sortir des ténèbres, voilà l’œuvre des rédempteurs. Même quand il nous semble être nous-mêmes dans les ténèbres, nous qui ne sommes pas ténèbres — car, pour avoir l’héroïsme d’être des rédempteurs, il faut que nous soyons tous ardents, que nous ne fassions qu’un avec la Lumière —, nous avons une telle lumière en nous qu’elle paraît éclatante par rapport aux vraies ténèbres des âmes aveugles. Ils devraient nous aimer pour la lumière que nous leur portons. Or ils nous détestent, précisément pour cette raison. Bah, qu’importe! Nous
[5], nous remontons de leur abîme au nôtre. Car nous nous trouvons, nous aussi, dans un abîme : en Dieu, abîme de Perfection. Nous remontons, et nous pardonnons. Plus que cela, nous prions pour qu’ils soient pardonnés et qu’ils aient le désir de la Lumière. Le désir est la première marche de la montée vers la Lumière.       

Oh, sois généreuse ! Nous sommes si riches et ils sont, eux, si misérables ! Nous faisons un avec le Père et nous en possédons l’abondance spirituelle, l’éternelle abondance. Mais eux... ils auraient beau détenir tous les trésors du monde, ils restent misérables car ils ne possèdent que fumée et poussière que le vent disperse. Ils n’ont pas notre Père.         

Sois généreuse ! La générosité de la souffrance et du renoncement lui-même ne sont que broutilles en comparaison de cette perfection dans la générosité qui consiste à se dépouiller de tout ferment humain pour regarder ses frères, les prendre en pitié, leur pardonner et les aimer, eux qui ne se sentent ni heureux ni en sécurité même si, par orgueil, ils prennent l’air assuré.          

Ici. Sur ce cœur qui t’aime, une larme, un baiser et un pardon pour tes pauvres frères. Maintenant tout te fait moins souffrir, n’est-ce pas?    

Haut de page.       

423>  Mes paroles sont bien différentes de celles que l’Ennemi voulait te suggérer hier[6]. N’est-ce pas vrai? De même, la douceur, le repos actuels sont bien différents de ce que tu as éprouvé hier quand il tournait autour de toi. Tu percevais son souffle âcre, tu étais brûlée par sa haine, tu souffrais parce que tu n’es pas son amie et qu’il te répugne. Mais sens-tu maintenant ce qui émane de moi, ton Dieu? C’est la paix, la douceur, la bonté.      

Sois en sûre. Tu as mérité cette double effusion d’amour parce que, hier, tu as aimé la Vérité au-dessus de tout calcul humain.

 I:\Maria Valtorta\SiteWeb\ValtortaWeb\Images\TableMatieres.gif

Va en paix, ma bénie. L’amour de Dieu est toujours avec toi.»  

Haut de page        

Fiche mise à jour le 29/10/2017.

 



[1] Épouse du Christ. "Je voudrais être une épouse pour votre Cœur" (Élisabeth de la Trinité). "Époux crucifié, J’épouse en crucifiant. Un vrai cœur d’épouse est la proie de l’époux. Il bat à l’unisson du cœur de l’époux, aimant tout ce qu’il aime." (Jésus à Amélie de Gibergues).

[2] Padre Pio et Thérèse de Lisieux reçurent la «blessure d’amour» qu’ils décrivent en termes similaires : "Je me sentis à un moment comme blessée par un dard de feu si ardent que je crus mourir. Il n’y a pas de comparaison possible pour faire comprendre de façon adéquate l’intensité de cette flamme. Il me semblait qu’une force invisible m’immergeait toute entière dans le feu… Et quel feu c’était ! Quelle douceur !…" et Padre Pio précise : " J’ai vécu bon nombre de ces élans passionnés d’amour, et je suis resté pendant un certain temps comme hors de ce monde. Les autres fois, ce feu a été moins intense, mais cette fois-ci, un instant, une seconde de plus, et mon âme se serait séparée de mon corps… elle serait partie avec Jésus. Oh ! Qu’il est beau de devenir victime d’amour ! Et comment va mon âme en ce moment ? Mon cher père, à présent Dieu a retiré son javelot de feu, mais la blessure est mortelle…".

[3] Luc 23,34.

[4] Sœur Josefa Menéndez, et d’autres, vécues les peines de l’Enfer pour sauver des âmes qui s’étaient prédestinées à ce destin.

[5] Ce «Nous» du Rédempteur, indique fortement l’union du Christ avec les corédempteurs que Paul résume dans cette formule : Avec le Christ, je suis crucifié. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Galates 2, 19-20),

[6] Le 4 juillet, entre 16 et 17 heures, le Démon voulut la persuader de simuler l’écriture inspirée pour assouvir une vengeance personnelle. Sur son refus, il s’ensuivit un terrible combat.