Dictée du jeudi
23 mars 1944.
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548.22 - Jésus dit:
"J'aurais pu intervenir à temps pour empêcher la mort de Lazare, mais je
n'ai pas voulu le faire. Je savais que cette résurrection aurait été une arme
à double tranchant car j'aurais converti les juifs dont la pensée était
droite et rendu plus haineux ceux dont la pensée n'était pas droite. De
ceux-ci, et après ce dernier coup de ma puissance, serait venue ma sentence
de mort. Mais j'étais venu pour cela et désormais l'heure était mûre pour que
cela s'accomplisse. J'aurais pu aussi accourir tout de suite, mais j'avais
besoin de persuader par la résurrection d'une putréfaction déjà avancée les
incrédules plus obstinés. Et mes apôtres aussi qui, destinés à porter ma Foi
dans le monde, avaient besoin de posséder une foi soutenue par des miracles
de première grandeur.
Chez les apôtres il y avait tant d'humanité, je l'ai déjà dit
.
Ce n'était pas un obstacle insurmontable. C'était au contraire une conséquence
logique de leur condition d'hommes appelés à m'appartenir à un âge déjà
adulte. On ne change pas une mentalité, une tournure d'esprit du jour au
lendemain. Et Moi, dans ma sagesse, je n'ai pas voulu choisir et éduquer des
enfants et les faire grandir selon ma pensée pour en faire mes apôtres.
J'aurais pu le faire, mais je n'ai pas voulu le faire pour que les âmes ne me
reprochent pas d'avoir méprisé ceux qui ne sont pas innocents et qu'elles ne
portent à leur décharge et à leur excuse que Moi aussi j'aurais signifié par
.mon choix que ceux qui sont déjà formés ne peuvent changer.
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461> Non. Tout peut se changer quand on le
veut. Et Moi, en effet, avec des pusillanimes, des querelleurs, des
usuriers, des sensuels, des incrédules, j'ai fait des martyrs et des saints,
des évangélisateurs du monde. Seul celui qui ne voulut pas ne changea pas.
548.23 - J'ai aimé et j'aime les petitesses et les faiblesses — tu en es un exemple — pourvu que se trouve en elles la volonté
de m'aimer et de me suivre, et de ces "riens " je fais mes privilégiés, mes amis, mes ministres. Je
m'en sers toujours, et c'est un miracle continuel que j'opère, pour amener
les autres à croire en Moi, à ne pas tuer les possibilités de miracle. Comme
elle est languissante, maintenant, cette possibilité ! Comme une lampe à laquelle
l'huile manque, elle agonise et meurt, tuée par le manque ou l'absence de foi
dans le Dieu du miracle.
Il y a deux formes d'exigence dans la
demande du miracle.
À l'une Dieu se soumet avec amour. À l'autre, Il tourne le
dos avec indignation. La première
est celle qui demande, comme j'ai enseigné à demander,
sans défiance et sans découragement,
et qui ne pense pas que Dieu ne puisse pas l’écouter parce que Dieu est bon,
et que celui qui est bon exauce, parce que Dieu est puissant et peut tout.
Cela c'est de l'amour et Dieu exauce celui qui aime. L'autre forme, c'est
l'exigence des révoltés qui veulent que Dieu soit leur serviteur et se plie à
leurs méchancetés et leur donne ce qu'eux ne Lui donnent pas: l'amour et
l'obéissance. Cette forme est une offense que Dieu punit par le refus de ses
grâces.
Vous vous plaignez que je n'accomplisse plus
des miracles
collectifs. Comment pourrais-je les accomplir
? Où sont les collectivités qui croient en Moi ? Où sont les vrais croyants ?
Combien y a-t-il de vrais croyants dans une collectivité ? Comme des fleurs qui
survivent dans un bois brûlé par un incendie, je vois de temps à autre un
esprit croyant. Le reste, Satan l'a brûlé par ses doctrines, et il les
brûlera de plus en plus.
548.24 - Je
vous prie, pour vous conduire surnaturellement, de garder présente à vos esprits
ma réponse à Thomas .
On ne peut être mes vrais disciples si on ne sait pas donner à la vie
humaine le poids qu'elle mérite en tant que moyen pour conquérir la vraie Vie
et non en tant que fin. Celui qui voudra sauver sa vie en ce monde perdra
la vie éternelle.
Je l'ai dit et je le répète. Que sont les épreuves ? La nuée qui passe. Le
Ciel reste et vous attend au-delà de l'épreuve.
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462> Moi, j'ai conquis le Ciel pour vous par mon héroïsme. Vous devez
m'imiter. L'héroïsme n'est pas réservé seulement à ceux qui doivent
connaître le martyre. La vie chrétienne est un perpétuel héroïsme car c'est
une lutte perpétuelle contre le monde, le démon et la chair. Je ne vous
force pas à me suivre, je vous laisse libres, mais je ne veux pas
d'hypocrites. Ou bien avec Moi et comme Moi, ou bien contre Moi. Bien sûr
vous ne pouvez me tromper. Moi, vous ne pouvez pas me tromper. Et Moi, je ne
fais pas d'alliances avec l'Ennemi. Si vous le préférez à Moi, vous ne pouvez
penser m'avoir en même temps pour ami. Ou lui ou Moi. Choisissez. (Dieu où
l’Argent).
548.25 - La
douleur de Marthe est différente de celle de Marie à cause de l'esprit
différent des deux sœurs et de la conduite différente qu'elles ont eue.
Heureux ceux qui se conduisent de manière à n'avoir pas le remords d'avoir
affligé quelqu'un qui maintenant est mort, et qui ne peut plus se consoler
des douleurs qu'on lui a données. Mais
encore plus heureux celui qui n'a pas le remords d'avoir affligé son Dieu, Moi,
Jésus, et qui ne craint pas de me rencontrer, mais au contraire soupire après
ma rencontre comme le rêve anxieux de toute sa vie et enfin atteint.
Je suis pour vous Père, Frère, Ami. Pourquoi donc me blessez-vous si
souvent ? Savez-vous combien de temps il vous reste à vivre ? À vivre pour réparer ? Vous ne le
savez pas. Et alors, heure par heure, jour après jour, conduisez-vous bien,
toujours bien. Vous me rendrez toujours heureux. Et même si la douleur vient à vous, car la douleur c'est
la sanctification, c'est la myrrhe qui préserve de la putréfaction de la
chair, vous aurez toujours en vous la certitude que je vous aime, et que je
vous aime même dans cette douleur, et la paix qui vient de mon amour.
Toi, petit Jean, tu le sais si Moi je sais consoler même dans la douleur.
548.26 - Dans
ma prière
au Père se trouve répété ce que j'ai dit au
début : il était nécessaire de secouer, par un miracle de première grandeur,
l'opacité des juifs et du monde en général. La résurrection d'un homme
enseveli depuis quatre jours et descendu au tombeau après une maladie bien
connue, longue, chronique, répugnante, n'était pas une chose qui pût laisser
indifférent ni non plus incertain. Si je l'avais guéri alors qu'il vivait, ou
si je lui avais infusé le souffle sitôt qu'il avait expiré, l'âcreté des
ennemis aurait pu créer des doutes sur la réalité du miracle. Mais la
puanteur du cadavre, la pourriture des bandelettes, le long séjour au
tombeau, ne laissaient pas de doute.
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463> Et, miracle dans le miracle, j'ai
voulu que Lazare fût dégagé et purifié en présence de tout le monde pour que
l'on vît que non seulement la vie, mais l'intégrité des membres était revenue
là où auparavant l'ulcération de la chair avait répandu dans le sang les
germes de mort. Quand je fais grâce, je donne toujours plus que vous ne
demandez.
548.27 - J'ai
pleuré devant la tombe de Lazare et on a donné à ces pleurs tant de noms. Pourtant sachez que les grâces
s'obtiennent par la douleur mêlée à une foi assurée dans l'Éternel. J'ai
pleuré non pas tant à cause de la perte de l'ami et de la douleur de ses
sœurs, que parce que, comme un fond qui se soulève, ont affleuré à cette
heure, plus vives que jamais, trois idées qui, comme trois clous, m'avaient
toujours enfoncé leur pointe dans le cœur.
La constatation de la ruine que
Satan avait apportée à l'homme en l'amenant au Mal. Ruine dont la condamnation humaine était la douleur et la mort. La
mort physique, emblème et image vivante de la mort spirituelle, que la faute donne à l'âme en la
plongeant, elle reine destinée à vivre dans le royaume de la Lumière, dans les ténèbres infernales.
La conviction que même ce miracle, mis pour ainsi dire comme le
corollaire sublime de trois années d'évangélisation, n'aurait pas convaincu le monde judaïque de la Vérité que je lui
avais apportée, et qu'aucun miracle n'aurait fait du monde à venir un
converti au Christ. Oh ! douleur d'être près de mourir pour un si
petit nombre !
La vision mentale de ma mort
prochaine. J'étais Dieu, mais j'étais homme aussi. Et pour être
Rédempteur je devais sentir le
poids de l'expiation, donc aussi l'horreur de la mort et d'une telle mort.
J'étais un homme vivant, en bonne santé qui se disait : "Bientôt, je
serai mort, je serai dans un tombeau comme Lazare. Bientôt l'agonie la plus
atroce sera ma compagne. Je dois mourir". La bonté de Dieu vous épargne la connaissance de l'avenir, mais à Moi
elle n'a pas été épargnée.
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