Catéchèse du samedi septembre 1944
76> 10.8 -
Jésus dit :
"Marie se rappelait de Dieu. Elle
rêvait Dieu. Elle croyait rêver. Elle ne taisait que revoir tout ce que
son esprit avait vu dans la splendeur du Ciel de Dieu, à l'instant où elle
avait été créée pour être unie à la chair conçue sur la terre. Elle partageait avec Dieu, bien que d'une
manière très inférieure, comme la justice l'exigeait, une des propriétés de
Dieu : celle de se souvenir, de voir et de prévoir par l'attribut d'une
intelligence puissante et parfaite parce qu'elle n'était pas blessée par la
Faute.
10.9 -
L'homme est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Une des
ressemblances réside dans la possibilité pour l'esprit de se souvenir, de
voir et de prévoir. Ceci explique la possibilité de lire dans le futur. Cette faculté s'exerce de par le vouloir
de Dieu, très souvent d'une manière directe, d'autres fois par un souvenir
qui se lève comme le soleil sur une matinée, éclairant un point précis de
l'horizon des siècles, déjà observé au sein de Dieu. Ce sont des mystères qui
sont trop élevés pour que vous puissiez les comprendre pleinement. Mais
réfléchissez.
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77> Cette Intelligence Suprême, cette Pensée qui connaît
tout, cette Vue qui voit tout, qui vous a créés d'un acte de sa volonté, et
d'un souffle de son amour infini, en vous faisant ses fils par votre origine,
ses fils aussi par votre destinée, peut-Elle vous donner une chose qui soit
différente de Lui ? Il vous la donne en partie infinitésimale, parce que
la créature ne saurait contenir le Créateur. Mais cette participation est
complète et parfaite en son infinie petitesse.
Quel trésor d'intelligence Dieu n'avait-Il pas donné à l'homme, à Adam !
La faute l'a amoindri, mais mon Sacrifice le rétablit et ouvre les splendeurs
de l'Intelligence, ses fleuves, sa science. Oh ! sublimité de l'esprit
humain uni par la Grâce à Dieu, partageant avec Lui sa capacité de
connaissance !... De l'esprit humain uni par la Grâce à Dieu.
Il n'existe pas d'autre mode de connaissance. Qu'ils le rappellent ceux
qui recherchent curieusement des secrets qui dépassent les capacités
humaines. Toute connaissance de ce genre qui ne vient pas d'une âme en état
de grâce - et elle n'est pas en grâce une âme qui s'oppose à la Loi de Dieu
dont les ordres sont bien clairs - ne peut venir que de Satan. Il est
difficile qu'elle corresponde à la vérité dans la mesure où elle se réfère
aux arguments humains et n'y correspondent jamais dans la mesure où
elle se réfère au supra humain, parce que le Démon est le père du mensonge et il entraîne avec lui sur le sentier du mensonge. Il
n'y a aucune autre méthode pour connaître le vrai, que celle qui vient de
Dieu. Il nous parle et dit ou rappelle à notre mémoire, comme un père
rappelle à son fils un souvenir qui a trait à la maison paternelle et nous
dit : "Te rappelles-tu quand avec moi tu as fait telle chose, tu as
vu ceci, entendu cela ? Te rappelles-tu quand tu as reçu mon baiser à
ton départ ? Te rappelles-tu quand tu as vu pour la première fois le
soleil éclatant de mon visage sur ton âme vierge sitôt créée et encore pure,
parce qu'à peine sortie de Moi, de la souillure qui t'a ensuite
amoindri ? Te souviens-tu quand tu as compris dans un battement d'amour
de ton cœur, ce que c'est que
l'Amour ? Quel est le mystère de notre Être et Procéder ?" Et
là, où la capacité limitée de l'homme en état de grâce ne peut parvenir,
voilà l'Esprit de Science qui parle et instruit.
Mais pour posséder l'Esprit, il faut la Grâce. Mais, pour posséder la Vérité
et la Science, il faut la Grâce. Pour avoir avec soi le Père, il faut la
Grâce. C'est la Tente où les Trois Personnes établissent leur demeure, le
Propitiatoire sur lequel se pose l'Éternel et parle, non pas de l'intérieur
d'une nuée, mais en dévoilant sa Face à son fils fidèle.
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78> Les saints se ressouviennent de Dieu, des
paroles entendues dans la Pensée Créatrice, et que la Bonté fait ressusciter en leurs cœurs, pour les élever comme
des aigles, dans la contemplation du Vrai, dans la connaissance du Temps.
10.10
- Marie était la Pleine de Grâce. Toute la Grâce Une et Trine
était en Elle. Toute la Grâce Une et Trine la préparait comme Épouse aux
Noces, comme Lit Nuptial pour sa Descendance, comme Divine pour sa Maternité
et à sa mission. C'est Elle qui ferme le cycle des Prophétesses de l'Ancien
Testament, et ouvre celui des "porte-parole de Dieu" dans le
Nouveau Testament.
Arche véritable de la Parole de Dieu, en regardant en son sein, éternellement
inviolé, Elle découvrait, tracées par le Doigt de Dieu sur son cœur
immaculé, les paroles de la Science éternelle et se souvenait, comme tous les
saints, de les avoir entendues lorsqu'Elle avait été engendrée avec son
esprit immortel par Dieu, Père Créateur de tout ce qui a la vie. Et si Elle
ne se rappelait pas tout de sa future mission, c'était pour cette raison
qu'en toute perfection humaine Dieu laisse des lacunes, dues à une divine
prudence qui est bonté pour sa créature en lui fournissant des occasions de
mérites. Seconde Ève, Marie a dû conquérir sa part de mérite pour être la
Mère du Christ par sa fidèle, bonne volonté, que Dieu a voulue même de la
part de son Christ pour en faire un Rédempteur.
L'esprit de Marie était au Ciel. Son état moral et sa chair sur la terre, et
il lui fallait iouler aux pieds la terre et la chair pour rejoindre l'esprit
et l'unir à l'Esprit dans un embrassement fécond."
10.11
- Note personnelle. Toute la journée d'hier, j'avais pensé voir
l'annonce de la mort des parents et, je ne sais pourquoi, donnée par
Zacharie. De la même façon, je pensais, à
ma manière, comment Jésus traiterait le point du "souvenir de Dieu de la
part des saints". Ce matin, quand la vision a commencé, je me suis
dit : "Voilà, maintenant on va dire que (Marie) est orpheline"
et j'en avais déjà le cœur serré... C'était la même tristesse de ces jours
derniers que j'avais éprouvée et perçue. Au contraire, la vision n'était rien
de ce que j'avais pensé voir et entendre, pas même avec une simple allusion.
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