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Les
textes fondamentaux. |
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Catéchisme
de l’Église catholique |
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Chapitre troisième - Je
crois en l'Esprit-Saint Article 9 - Paragraphe 4.
Les fidèles du Christ – Hiérarchie, laïcs, vie consacrée 871 872 " Entre tous les
fidèles du Christ, du fait de leur régénération dans le Christ, il existe,
quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité en vertu de
laquelle tous coopèrent à l’édification du Corps du Christ, selon la
condition et la fonction propre de chacun " (CIC, can. 208 ; cf. Lumen gentium
32). 873 Les différences mêmes que le Seigneur a voulu mettre entre les
membres de son Corps servent son unité et sa mission. Car " il y a
dans l’Église diversité de ministères, mais unité de mission. Le Christ a
confié aux apôtres et à leurs successeurs la charge d’enseigner, de
sanctifier et de gouverner en son nom et par son pouvoir. Mais les laïcs
rendus participants de la charge sacerdotale, prophétique et royale du Christ
assument, dans l’Église et dans le monde, leur part dans ce qui est la
mission du Peuple de Dieu tout entier " (AA 2). Enfin il y a
" des fidèles qui appartiennent à l’une et l’autre catégorie
[hiérarchie et laïcs] et qui, par la profession des conseils évangéliques
(...) sont consacrés à Dieu et concourent à la mission salvatrice de l’Église
à leur manière propre " (CIC, can. 207, §
2). I. La constitution hiérarchique de l’Église Pourquoi le ministère ecclésial ? 874 Le Christ est lui-même la source du ministère dans l’Église. Il
l’a instituée, lui a donné autorité et mission, orientation et
finalité : Le Christ Seigneur, pour assurer au Peuple de
Dieu des pasteurs et les moyens de sa croissance, a institué dans son Église
des ministères variés qui tendent au bien de tout le corps. En effet, les
ministres qui disposent du pouvoir sacré, sont au service de leurs frères,
pour que tous ceux qui appartiennent au Peuple de Dieu (...) parviennent au
salut (Lumen gentium 18). 875 876 877 878 879 Le collège épiscopal et son chef, le Pape 880 881 882 883 884 885 886 887 La charge d’enseigner 888 Les évêques, avec les prêtres, leurs coopérateurs,
" ont pour première tâche d’annoncer l’Évangile de Dieu à tous les
hommes " (PO 4), selon l’ordre du Seigneur (cf. Mc 16, 15). Ils
sont " les hérauts de la foi, qui amènent au Christ de nouveaux
disciples, les docteurs authentiques " de la foi apostolique,
" pourvus de l’autorité du Christ " (Lumen gentium 25). 889 Pour maintenir l’Église dans la pureté de la foi transmise par
les apôtres, le Christ a voulu conférer à son Église une participation à sa
propre infaillibilité, Lui qui est la Vérité. Par le " sens
surnaturel de la foi ", le Peuple de Dieu " s’attache
indéfectiblement à la foi ", sous la conduite du Magistère vivant
de l’Église (cf. Lumen gentium 12 ; DV 10). 890 La mission du Magistère est liée au caractère définitif de
l’alliance instaurée par Dieu dans le Christ avec son Peuple ; il doit
le protéger des déviations et des défaillances, et lui garantir la
possibilité objective de professer sans erreur la foi authentique. La charge
pastorale du Magistère est ainsi ordonnée à veiller à ce que le Peuple de
Dieu demeure dans la vérité qui libère. Pour accomplir ce service, le Christ
a doté les pasteurs du charisme d’infaillibilité en matière de foi et de
mœurs. L’exercice de ce charisme peut revêtir plusieurs modalités : 891 892 L’assistance divine est encore donnée aux successeurs des
apôtres, enseignant en communion avec le successeur de Pierre, et, d’une
manière particulière, à l’évêque de Rome, Pasteur de toute l’Église, lorsque,
sans arriver à une définition infaillible et sans se prononcer d’une
" manière définitive ", ils proposent dans l’exercice du
Magistère ordinaire un enseignement qui conduit à une meilleure intelligence
de la Révélation en matière de foi et de mœurs. A cet enseignement ordinaire
les fidèles doivent " donner l’assentiment religieux de leur esprit "
(Lumen gentium 25) qui, s’il se distingue de
l’assentiment de la foi, le prolonge cependant. La charge de sanctifier 893 L’évêque porte aussi " la responsabilité de dispenser
la grâce du suprême sacerdoce " (Lumen gentium
26), en particulier dans l’Eucharistie qu’il offre lui-même ou dont il assure
l’oblation par les prêtres, ses coopérateurs. Car l’Eucharistie est le centre
de la vie de l’Église particulière. L’évêque et les prêtres sanctifient
l’Église par leur prière et leur travail, par le ministère de la parole et
des sacrements. Ils la sanctifient par leur exemple, " non pas en
faisant les seigneurs à l’égard de ceux qui vous sont échus en partage, mais
en devenant les modèles du troupeau " (1 P 5, 3). C’est ainsi
" qu’ils parviennent, avec le troupeau qui leur est confié, à la
vie éternelle " (Lumen gentium 26). La charge de régir 894 " Les évêques dirigent leurs Églises particulières
comme vicaires et légats du Christ par leurs conseils, leurs encouragements,
leurs exemples, mais aussi par leur autorité et par l’exercice de leur
pouvoir sacré " (Lumen gentium 27),
qu’ils doivent cependant exercer pour édifier, dans l’esprit de service qui
est celui de leur Maître (cf. Lc 22, 26-27). 895 " Ce pouvoir qu’ils exercent personnellement au nom
du Christ est un pouvoir propre, ordinaire et immédiat : il est soumis
cependant dans son exercice à la régulation dernière de l’autorité suprême de
l’Église " (Lumen gentium 27). Mais on ne
doit pas considérer les évêques comme des vicaires du Pape dont l’autorité
ordinaire et immédiate sur toute l’Église n’annule pas, mais au contraire
confirme et défend la leur. Celle-ci doit s’exercer en communion avec toute
l’Église sous la conduite du Pape. 896 Le Bon Pasteur sera le modèle et la
" forme " de la charge pastorale de l’évêque. Conscient
de ses faiblesses, " l’évêque peut se montrer indulgent envers les
ignorants et les égarés. Qu’il ne répugne pas à écouter ceux qui dépendent de
lui, les entourant comme de vrais fils (...). Quant aux fidèles, ils doivent
s’attacher à leur évêque comme l’Église à Jésus-Christ et comme Jésus-Christ
à son Père " (Lumen gentium 27) : Suivez tous l’évêque, comme
Jésus-Christ [suit] son Père, et le presbytérium
comme les apôtres ; quant aux diacres, respectez-les comme la loi de
Dieu. Que personne ne fasse en dehors de l’évêque rien de ce qui regarde
l’Église (S. Ignace d’Antioche, Smyrn. 8, 1). II. Les fidèles laïcs 897 " Sous le nom de laïcs, on entend ici l’ensemble des
chrétiens excepté les membres de l’ordre sacré et de l’état religieux reconnu
par l’Église, c’est-à-dire les chrétiens qui, étant incorporés au Christ par
le baptême, intégrés au Peuple de Dieu, faits participants à leur manière de
la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ, exercent pour leur
part, dans l’Église et dans le monde, la mission qui est celle de tout le
peuple chrétien " (Lumen gentium 31). La vocation des laïcs 898 " La vocation propre des laïcs consiste à chercher le
règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu’ils
ordonnent selon Dieu (...). C’est à eux qu’il revient, d’une manière
particulière, d’éclairer et d’orienter toutes les réalités temporelles
auxquelles ils sont étroitement unis, de telle sorte qu’elles se fassent et
prospèrent constamment selon le Christ et soient à la louange du Créateur et
Rédempteur " (Lumen gentium 31). 899 Les fidèles laïcs se trouvent sur
la ligne la plus avancée de la vie de l’Église ; par eux, l’Église est
le principe vital de la société. C’est pourquoi eux surtout doivent avoir une
conscience toujours plus claire, non seulement d’appartenir à l’Église, mais
d’être l’Église, c’est-à-dire la communauté des fidèles sur la terre sous la
conduite du Chef commun, le Pape, et des Évêques en communion avec lui. Ils
sont l’Église (Pie XII, discours 20 février 1946 : cité par Jean-Paul
II, CL 9). 900 La participation des laïcs
à la charge sacerdotale du Christ 901 902 903 Leur participation à la charge prophétique du
Christ 904 " Le Christ (...) accomplit sa fonction prophétique
non seulement par la hiérarchie (...) mais aussi par les laïcs dont il fait
pour cela des témoins en les pourvoyant du sens de la foi et de la grâce de
la parole " (Lumen gentium 35) : Enseigner quelqu’un pour l’amener à la foi
est la tâche de chaque prédicateur et même de chaque croyant (S. Thomas d’A.,
s. th. 3 71, 4, ad 3). 905 Leur mission prophétique, les laïcs l’accomplissent aussi par
l’évangélisation, " c’est-à-dire l’annonce du Christ faite par le
témoignage de la vie et par la parole ". Chez les laïcs,
" cette action évangélisatrice (...) prend un caractère spécifique
et une particulière efficacité du fait qu’elle s’accomplit dans les
conditions communes du siècle " (Lumen gentium
35) : Cet apostolat ne consiste pas
dans le seul témoignage de la vie : le véritable apôtre cherche les
occasions d’annoncer le Christ par la parole, soit aux incroyants (...), soit
aux fidèles (AA 6 ; cf. AG 15). 906 Ceux d’entre les fidèles laïcs qui en sont capables et qui s’y
forment peuvent aussi prêter leur concours à la formation catéchétique (cf.
CIC, can. 774 ; 776 ; 780), à
l’enseignement des sciences sacrées (cf. CIC, can.
229), aux moyens de communication sociale (cf. CIC, can.
823, § 1). 907 " Selon le devoir, la compétence et le prestige dont
ils jouissent, ils ont le droit et même parfois le devoir de donner aux
Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l’Église et de la
faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l’intégrité de la foi et
des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et tenant compte de l’utilité
commune et de la dignité des personnes " (CIC, can.
212, § 3). Leur participation à la charge royale du
Christ 908 Par son obéissance jusqu’à la mort (cf. Ph 2, 8-9), le Christ a
communiqué à ses disciples le don de la liberté royale, " pour
qu’ils arrachent au péché son empire en eux-mêmes par leur abnégation et la
sainteté de leur vie " (Lumen gentium
36) : Celui qui soumet son propre corps et régit
son âme, sans se laisser submerger par les passions est son propre
maître : il peut être appelé roi parce qu’il est capable de régir sa
propre personne ; il est libre et indépendant et ne se laisse captiver
par un esclavage coupable (S. Ambroise, Psal. 118,
14, 30 : PL 15, 1403A).
909 " Que les laïcs, en outre, unissant leurs forces,
apportent aux institutions et aux conditions de vie dans le monde, quand
elles provoquent au péché, les assainissements convenables, pour qu’elles
deviennent toutes conformes aux règles de la justice et favorisent l’exercice
de la vertu au lieu d’y faire obstacle. En agissant ainsi ils imprègnent de
valeur morale la culture et les œuvres humaines " (Lumen gentium 36). 910 " Les laïcs peuvent aussi se sentir appelés ou être
appelés à collaborer avec les pasteurs au service de la communauté
ecclésiale, pour la croissance et la vie de celle-ci, exerçant des ministères
très diversifiés, selon la grâce et les charismes que le Seigneur voudra bien
déposer en eux " (EN 73). 911 Dans l’Église, " les fidèles laïcs peuvent coopérer
selon le droit à l’exercice du pouvoir de gouvernement " (CIC, can. 129, § 2). Ainsi de leur présence dans les Conseils
particuliers (can. 443, § 4), les Synodes
diocésains (can. 463, §§ 1. 2), les Conseils
pastoraux (can. 511 ; 536) ; dans
l’exercice de la charge pastorale d’une paroisse (can.
517, § 2) ; la collaboration aux Conseils des affaires économiques (can. 492, § 1 ; 536) ; la participation aux
tribunaux ecclésiastiques (can. 1421, § 2), etc. 912 913 " Ainsi tout laïc, en vertu des dons qui lui ont été
faits, constitue un témoin et en même temps un instrument vivant de la
mission de l’Église elle-même ‘à la mesure du don du Christ’ (Ep 4,
7) " (Lumen gentium 33). III. La vie consacrée 914 " L’état de vie constitué par la profession des
conseils évangéliques, s’il ne concerne pas la structure hiérarchique de
l’Église, appartient cependant sans conteste à sa vie et à sa
sainteté " (Lumen gentium 44). Conseils évangéliques, vie consacrée 915 916 L’état de la vie consacrée apparaît dès lors comme l’une des
manières de connaître une consécration " plus intime ",
qui s’enracine dans le Baptême et dédie totalement à Dieu (cf. PC 5). Dans la
vie consacrée, les fidèles du Christ se proposent, sous la motion de l’Esprit
Saint, de suivre le Christ de plus près, de se donner à Dieu aimé par-dessus
tout et, poursuivant la perfection de la charité au service du Royaume, de
signifier et d’annoncer dans l’Église la gloire du monde à venir (cf. CIC, can. 573). Un grand arbre, de multiples rameaux 917 " Comme un arbre qui se ramifie de façons admirables
et multiples dans le champ du Seigneur, à partir d’un germe semé par Dieu,
ainsi se développèrent des formes variées de vie solitaire ou commune, des
familles diverses dont le capital spirituel profite à la fois aux membres de
ces familles et au bien de tout le Corps du Christ " (Lumen gentium 43). 918 " Dès les origines de l’Église, il y eut des hommes
et des femmes qui voulurent, par la pratique des conseils évangéliques,
suivre plus librement le Christ et l’imiter plus fidèlement et qui, chacun à
sa manière, menèrent une vie consacrée à Dieu. Beaucoup parmi eux, sous
l’impulsion du Saint-Esprit, vécurent dans la solitude, ou bien fondèrent des
familles religieuses que l’Église accueillit volontiers et approuva de son
autorité " (PC 1). 919 Les évêques s’efforceront toujours de discerner les nouveaux
dons de vie consacrée confiés par l’Esprit Saint à son Église ;
l’approbation de nouvelles formes de vie consacrée est réservée au Siège
Apostolique (cf. CIC, can. 605). 920 921 Ils montrent à chacun cet aspect intérieur du mystère de
l’Église qu’est l’intimité personnelle avec le Christ. Cachée aux yeux des
hommes, la vie de l’ermite est prédication silencieuse de Celui auquel il a
livré sa vie, parce qu’Il est tout pour lui. C’est là un appel particulier à
trouver au désert, dans le combat spirituel même, la gloire du Crucifié. Les vierges et les veuves consacrées 922 Dès les temps apostoliques, des vierges (cf. 1 Co 7, 34-36) et
des veuves chrétiennes (cf. Jean-Paul II, exh. ap. Vita Consecrata, 7),
appelées par le Seigneur à s’attacher à Lui sans partage dans une plus grande
liberté de cœur, de corps et d’esprit, ont pris la décision, approuvée par
l’Église, de vivre, respectivement, dans l’état de la virginité ou de la
chasteté perpétuelle " à cause du Royaume des cieux " (Mt
19, 12). 923 " Exprimant le propos sacré de suivre le Christ de
plus près, [des vierges] sont consacrées à Dieu par l’évêque diocésain selon
le rite liturgique approuvé, sont épousées mystiquement par le Christ Fils de
Dieu et sont vouées au service de l’Église " (CIC, can. 604, § 1). Par ce rite solennel (Consecratio
virginum), " la vierge est constituée
personne consacrée, " signe transcendant de l’amour de l’Église
envers le Christ, image eschatologique de cette Épouse du Ciel et de la vie
future " (OCV prænotanda 1). 924 " Proche des autres formes de vie
consacrée " (CIC, can. 604, § 1), l’ordre
des vierges établit la femme vivant dans le monde (ou la moniale) dans la
prière, la pénitence, le service de ses frères et le travail apostolique,
selon l’état et les charismes respectifs offerts à chacune (OCV prænotanda 2). Les vierges consacrées peuvent s’associer
pour garder plus fidèlement leur propos (cf. CIC, can.
604, § 2). La vie religieuse 925 Née en Orient dans les premiers siècles du christianisme (cf.
UR 15) et vécue dans les instituts canoniquement érigés par l’Église (cf.
CIC, can. 573), la vie religieuse se distingue des
autres formes de la vie consacrée par l’aspect cultuel, la profession
publique des conseils évangéliques, la vie fraternelle menée en commun, le
témoignage rendu à l’union du Christ et de l’Église (cf. CIC, can. 607). 926 La vie religieuse relève du mystère de l’Église. Elle est un
don que l’Église reçoit de son Seigneur et qu’elle offre comme un état de vie
stable au fidèle appelé par Dieu dans la profession des conseils. Ainsi
l’Église peut-elle à la fois manifester le Christ et se reconnaître Épouse du
Sauveur. La vie religieuse est invitée à signifier, sous ses formes variées,
la charité même de Dieu, dans le langage de notre temps. 927 Tous les religieux, exempts ou non (cf. CIC, can. 591), prennent place parmi les coopérateurs de
l’évêque diocésain dans sa charge pastorale (cf. CD 33-35). L’implantation et
l’expansion missionnaire de l’Église requièrent la présence de la vie
religieuse sous toutes ses formes dès les débuts de l’évangélisation (cf. AG
18 ; 40). " L’histoire atteste les grands mérites des familles
religieuses dans la propagation de la foi et dans la formation de nouvelles
Églises, depuis les antiques Institutions monastiques et les Ordres médiévaux
jusqu’aux Congrégations modernes " (Jean-Paul II, RM 69). Les instituts séculiers 928 " L’institut séculier est un institut de vie
consacrée où les fidèles vivant dans le monde tendent à la perfection de la
charité et s’efforcent de contribuer surtout de l’intérieur à la
sanctification du monde " (CIC, can.
710). 929 Par une " vie parfaitement et entièrement consacrée à
[cette] sanctification " (Pie XII, const.
ap. " Provida
Mater "), les membres de ces instituts participent à la tâche
d’évangélisation de l’Église, " dans le monde et à partir du
monde ", où leur présence agit " à la manière d’un
ferment " (PC 11). Leur témoignage de vie chrétienne vise à
ordonner selon Dieu les réalités temporelles et pénétrer le monde de la force
de l’Évangile. Ils assument par des liens sacrés les conseils évangéliques et
gardent entre eux la communion et la fraternité propres à leur mode de vie
séculier (cf. CIC, can. 713). Les sociétés de vie apostolique 930 Au côté des formes diverses de vie consacrée
" prennent place les sociétés de vie apostolique dont les membres,
sans les vœux religieux, poursuivent la fin apostolique propre de leur
société et, menant la vie fraternelle en commun, tendent, selon leur mode de
vie propre, à la perfection de la charité par l’observation des
constitutions. Il y a parmi elles des sociétés dont les membres assument les
conseils évangéliques ", selon leurs constitutions (CIC, can. 731, §§ 1. 2). Consécration et mission : annoncer le
Roi qui vient 931 Livré à Dieu suprêmement aimé, celui que le Baptême avait déjà
voué à Lui se trouve ainsi consacré plus intimement au service divin et dédié
au bien de l’Église. Par l’état de consécration à Dieu, l’Église manifeste le
Christ et montre comment l’Esprit Saint agit en elle de façon admirable. Ceux
qui professent les conseils évangéliques ont donc d’abord pour mission de
vivre leur consécration. Mais puisqu’ils se vouent au service de l’Église en
vertu même de leur consécration, ils sont tenus par obligation de travailler
de manière spéciale à l’œuvre missionnaire, selon le mode propre à leur
Institut " (CIC, can. 783 ; cf. RM
69). 932 Dans l’Église qui est comme le sacrement, c’est-à-dire le signe
et l’instrument de la vie de Dieu, la vie consacrée apparaît comme un signe
particulier du mystère de la Rédemption. Suivre et imiter le Christ
" de plus près ", manifester " plus clairement "
son anéantissement, c’est se trouver " plus
profondément " présent, dans le cœur du Christ, à ses
contemporains. Car ceux qui sont dans cette voie " plus
étroite " stimulent leurs frères par leur exemple, ils rendent ce
témoignage éclatant " que le monde ne peut être transfiguré et
offert à Dieu sans l’esprit des béatitudes " (Lumen gentium 31). 933 Que ce témoignage soit public, comme dans l’état religieux, ou
plus discret, ou même secret, la venue du Christ demeure pour tous les
consacrés l’origine et l’orient de leur vie : Comme le Peuple de Dieu n’a pas
ici-bas de cité permanente, [cet état] (...) manifeste pour tous les croyants
la présence, déjà dans ce siècle, des biens célestes ; il témoigne de la
vie nouvelle et éternelle acquise par la Rédemption du Christ, il annonce la
résurrection future et la gloire céleste (Lumen gentium
44).
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