Le samedi 4 mai
1946.
514> 428.1 – "Paix
à vous, mes amis. Le Seigneur est bon. Il nous permet de nous réunir pour un
repas fraternel. Où alliez-vous ?"
demande Jésus aux anciens bergers, tout en entrant dans un petit bois pour
s’abriter du soleil.
"Les uns vers la mer, les autres vers les monts. Mais
jusqu'ici nous allions ensemble en nombre toujours croissant à cause des
autres groupes que nous avons trouvés en route" dit Daniel qui était
berger au Liban.
"Oui, et nous deux, nous voudrions pousser jusqu'au grand Hermon où nous
faisions paître les troupeaux pour y faire paître les cœurs" dit Benjamin, son
compagnon.
"C'est une bonne idée. Moi, j'irai quelque temps à Nazareth, puis je
serai entre Capharnaüm et Bethsaïda jusqu'à la nouvelle lune d'Elul. Je vous dis cela, pour que vous puissiez me trouver en
cas de besoin. Assoyez-vous et mettons nos vivres en commun pour pouvoir les
distribuer équitablement."
Ils font ainsi en étendant sur un linge leurs richesses : fouaces,
fromage, poisson salé, des olives, quelques œufs, les premières pommes... et
de même qu'ils ont fourni le menu, ils le répartissent joyeusement après que
Jésus ait offert et bénit.
Comme ils sont heureux de ce festin d'amour inespéré ! Ils ont vite
oublié la lassitude et la chaleur, perdus comme ils le sont dans la joie
d'entendre Jésus qui leur demande ce qu'ils ont fait, et leur donne des
conseils, ou bien leur raconte ce qu'il a fait. Et bien que l'heure très
chaude d'une journée très lourde les étourdisse de somnolence, l'intérêt est
si grand que personne ne s'abandonne au sommeil.
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515> Puis, une fois le repas fini, les restes des provisions
remises dans les sacs en les répartissant en parts égales, ils s'enfoncent
encore plus dans les premiers maquis des collines, et à l'ombre des arbres,
assis en cercle autour de Jésus, ils le prient de leur dire une belle
parabole qui leur serve de règle de vie et pour l'enseignement.
428.2 – Jésus
est assis de manière à avoir en face de Lui la plaine d'Esdrelon, maintenant
dépouillée des moissons mais riche de vignes et de vergers, et, du regard, il
fait le tour du panorama comme s'il cherchait un sujet dans ce qu'il a sous
les yeux. Il sourit. Il a trouvé. Il commence par une question
générale :
"Elles sont belles, n'est-ce pas, les vignes de cette
plaine ?"
"Très belles. Elles ont des charges invraisemblables de raisins en train
de mûrir. Et elles sont très bien entretenues. C'est pour cela qu'elles ont
un si beau rendement."
"Ce doit être pourtant des plantes choisies..." insinue Jésus. Et
il termine : "Comme la plaine est divisée presque toute entière en
domaines de riches pharisiens, ils y ont mis des plants excellents sans avoir
à regretter les dépenses d'acquisition."
Un homme vigoureux d’une quarantaine d’années, qu’il me semble avoir déjà vu,
mais dont je ne me rappelle plus le nom, intervient :
"Oh ! Il ne servirait pas d'avoir acheté les meilleurs plants si
ensuite on n'avait pas continué de les soigner ! Moi, je m'y connais car
mes biens sont tous en vignes. Mais si moi je n'y sue pas ou plutôt si je n'y
avais pas sué, comme maintenant mes frères continuent d'y suer, crois bien,
Maître, que je ne pourrais t'offrir à la vendange des raisins pareils à ceux
de l'an dernier" dit un homme vigoureux d'environ quarante ans, qu'il me
semble avoir déjà vu, mais dont je ne me rappelle pas le nom.
"Tu as raison, Cléophas. Le secret pour avoir de bons fruits tient tout entier
dans le soin que l'on donne à son domaine" dit un autre.
"De bons fruits et de bons gains. Car si la terre donnait seulement ce
que l'on a dépensé pour elle, ce serait un mauvais placement de l'argent. La
terre doit donner l'intérêt du capital engagé, et en plus un gain qui nous
permette d'accroître nos richesses, En effet il faut penser qu'un père doit
faire des parts pour ses enfants, et que d'un avoir en terres ou en argent il
doit faire plusieurs parts suivant le nombre d'enfants pour donner à tous de
quoi vivre. Je ne crois pas que cet accroissement du patrimoine pour en faire
bénéficier les enfants mérite des reproches" insiste Cléophas.
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516> "Il ne l'est pas si on l'atteint par un travail
honnête et d'une manière honnête. Tu dis donc que, malgré l'excellence des
plants mis en place, pour en tirer profit il faut y travailler
beaucoup ?"
"Et
comment ! Avant qu'ils donnent les premiers grains de raisin... car il
faut du temps, hein ! Et donc patienter et aussi travailler jusqu'au
moment où les plants ont seulement des feuilles. Et ensuite, quand déjà ils
donnent du fruit et sont forts, prendre garde qu'ils n'aient pas de branches
inutiles, d'insectes nuisibles, que les herbes parasites n'épuisent pas la
terre ou que les sarments n'étouffent pas sous les feuilles des ronces ou des
liserons, bêcher autour des pieds pour que la rosée pénètre et que les eaux
séjournent un peu plus qu'ailleurs pour nourrir la plante, et apporter de
l'engrais... Un dur travail ! Mais il le faut même s'il est épuisant,
car le raisin, si beau, si doux que chaque grappe paraît une récolte de
pierres précieuses, se forme justement en suçant cet engrais noir et fétide.
Cela paraît impossible, mais c'est ainsi ! Et effeuiller pour faire
descendre le soleil sur les grappes. Puis, la vendange terminée, arranger les
plantes en les attachant, en les taillant, en les liant, en couvrant leurs
racines de paille et de fumier pour les défendre de la gelée. Et, même en
hiver, aller voir si le vent ou quelque malandrin n'a pas arraché les
échalas, et si le temps n'a pas défait les osiers employés pour attacher les
branches aux échalas... Oh ! Il y a toujours à faire jusqu'à ce que la
vigne ne soit complètement morte… Et après il y a encore à faire, pour
l'enlever du sol et débarrasser ce dernier des racines pour le préparer à
recevoir un nouveau plant. Et tu sais comme il faut avoir la main légère et
patiente et l'œil éveillé pour dégager les sarments des plantes mortes
mélangés à ceux des plantes encore vivantes ? Si on y allait sottement
et avec une main lourde, on en ferait des dégâts ! Il faut être du
métier pour le savoir !... Les vignes ? Mais c'est comme des
enfants ! Et avant qu'un enfant soit homme, combien il faut suer pour le
garder sain de corps et d'esprit !...
428.3 – Mais
je parle et je parle et je ne te laisse pas parler… Tu nous as promis une
parabole..."
"Vraiment, tu l'as déjà faite. Il suffirait d'appliquer ta conclusion et
de dire que les âmes sont comme les vignes…"
"Non, Maître ! Parle, Toi. Moi... j'ai dit des bêtises et nous ne
pouvons faire de nous-mêmes le travail d'application..."
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517> "C'est bien.
Écoutez. Quand nous avons eu une chair animale dans le sein de notre mère,
Dieu dans les Cieux a créé l'âme pour faire à sa ressemblance l'homme futur
et Il l'a placée dans la chair qui se formait dans le sein. Et l'homme, arrivé au moment de naître, est né avec son
âme qui jusqu'à l'âge de raison a été comme une terre laissée en friche par
son maître. Mais, arrivé à l'âge de raison, l'homme a commencé à raisonner et
à distinguer le Bien et le Mal. C'est alors qu'il s'est aperçu qu'il avait
une vigne à cultiver à son gré, Et il s'est aperçu qu'il avait un vigneron
chargé de cette vigne : son libre arbitre.
En effet la liberté de se conduire, laissée par Dieu à l'homme son enfant,
c'est comme un serviteur capable donné par Dieu à l'homme, son enfant, pour
l'aider à rendre fertile la vigne, c'est-à-dire l'âme.
Si l'homme ne devait pas se fatiguer lui-même pour devenir riche, pour se
faire un avenir éternel de prospérité surnaturelle, s'il avait dû tout
recevoir de Dieu, quel mérite aurait-il eu de se recréer une sainteté après
que Lucifer ait corrompu la sainteté donnée au début et gratuitement par Dieu
aux premiers hommes ? C'est déjà beaucoup qu'aux créatures tombées par
suite de l'hérédité de la faute, Dieu accorde de mériter la récompense et
d'être saints, en renaissant, par leur propre volonté, à cette nature
initiale de créatures parfaites que le Créateur avait donnée à Adam et Ève,
et à leurs enfants, si les parents s'étaient conservés exempts de la Faute
originelle. L'homme tombé doit redevenir un homme élu, par sa propre volonté libre.
Or, qu'arrive-t-il dans les âmes ? Cela. L'homme confie son âme à sa
volonté, à son libre arbitre, qui se met à cultiver la vigne restée
jusqu'alors un terrain sans plantes, bon, mais dépouillé de plantes durables.
Il n'y avait eu dans les premières années d'existence que des herbes grêles
et des fleurettes caduques poussées çà et là : la bonté instinctive de
l'enfant qui est bon parce qu'il est encore un ange qui ignore le Bien et le
Mal.
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518>
Vous direz : "Combien de temps reste-t-il ainsi ?" On dit
généralement : pendant les six premières années. Mais, en vérité, il y a
des raisons précoces à cause desquelles il y a des enfants qui avant leurs
six ans accomplis sont déjà responsables de leurs actes. Il y a des enfants
responsables de leurs actes même a trois, quatre ans, car ils savent ce qui
est Bien et ce qui est Mal, et veulent librement l'un ou l'autre. Du
moment que l'enfant sait distinguer la mauvaise action de la bonne action, il
est responsable. Pas avant. Donc un sot, même à cent ans est un
irresponsable, mais à sa place sont responsables les tuteurs, qui doivent
avec amour veiller sur lui, et sur le prochain auquel l'idiot ou le fou peut
faire du tort, pour que celui qui est inconscient ne fasse pas de tort ni à
lui-même ni aux autres. C'est pourquoi Dieu n'impute pas de fautes à l'idiot
ou au fou, parce que pour son malheur il est privé de raison.
Mais nous parlons des êtres qui sont intelligents et sains d'esprit et de
corps.
428.4 – L'homme confie donc sa vigne inculte à celui qui la
travaille : le libre arbitre; et lui commence à la cultiver.
L'âme : la vigne, a pourtant une voix et elle la fait entendre au libre
arbitre, une voix surnaturelle nourrie des voix surnaturelles que Dieu ne
refuse jamais aux âmes : celle du Gardien, celle des esprits envoyés par
Dieu, celle de la Sagesse, celle des souvenirs surnaturels dont toute âme se rappelle même sans que l'homme en ait
exactement conscience. Et elle parle au libre arbitre, d'une voix suave,
suppliante même, pour le prier de l'orner de plantes bonnes, d'être actif et
sage pour ne pas faire d'elle une ronceraie sauvage, mauvaise, empoisonnée,
où nichent les serpents et les scorpions et où font leurs terriers le renard
et la fouine et autres quadrupèdes malfaisants.
Le libre arbitre n'est pas toujours un bon cultivateur. Il ne garde pas
toujours la vigne, et il ne la défend pas toujours avec une haie
infranchissable, c'est-à-dire avec une volonté ferme et bonne, qui tend à
défendre l'âme des voleurs, des parasites, de toutes les choses pernicieuses,
des vents violents qui pourraient faire tomber les fleurs des bonnes
résolutions quand elles sont à peine formées dans le désir.
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519> Oh ! quelle haie haute et forte il faut élever
autour du cœur pour le sauver du mal ! Comme il faut veiller pour
qu'elle ne soit pas forcée, pour que n'y soient pas ouvertes ni de grandes
ouvertures, par lesquelles passent les dissipations, ni des ouvertures
petites et traîtresses, à la base, par lesquelles s'insinuent les
vipères : les sept vices capitaux ! Comme il faut sarcler, brûler les herbes
nuisibles, tailler, bêcher, fumer par la mortification, soigner sa propre âme
par l'amour envers Dieu et le prochain. Et Surveiller, avec les yeux ouverts
et éclairés et avec un esprit éveillé, pour que les plants, qui avaient pu
paraître bons, ne se révèlent pas mauvais par la suite, et si cela arrive,
les arracher sans pitié. Mieux vaut une plante unique et parfaite qu'un grand
nombre inutiles ou nuisibles.
Nous avons des cœurs, nous avons donc des vignes qui sont toujours cultivées,
garnies de nouvelles plantes par un cultivateur désordonné qui entasse
toujours de nouvelles plantes : tel travail, telle idée, telle volonté,
pas même primitivement mauvaises mais qui, par la suite, si on ne s'en occupe
pas et deviennent mauvaises, tombent sur le sol, s'abâtardissent, meurent...
Que de vertus périssent, parce qu'elles se mêlent à la sensualité, parce
qu'elles ne sont pas cultivées, parce que, pour conclure, le libre arbitre
n'est pas soutenu par l'amour ! Combien de voleurs entrent pour dérober,
pour mettre le désordre, pour arracher, parce que la conscience dort au lieu
de veiller, parce que la volonté s'affaiblit et se corrompt, parce que le
libre arbitre se laisse séduire par le Mal, et que lui, qui est libre, en
devient l'esclave.
Mais, pensez ! Dieu le laisse libre, et l'arbitre devient esclave des
passions, du péché, des concupiscences; du Mal en somme, L'orgueil, la
colère, l'avarice, la luxure, d'abord mélangés aux plantes bonnes, ensuite
triomphants à leur détriment !... Un désastre ! Quel feu qui
dessèche les plantes parce qu'il n'y a plus l'oraison qui est union avec
Dieu, ni par conséquent la rosée des sucs bienfaisants sur l'âme !
Quelle gelée pour glacer les racines par le manque d'amour pour Dieu et le
prochain ! Quel épuisement du terrain parce que l'on refuse la fumure de
la mortification, de l'humilité ! Quel entrelacement inextricable des
branches qui sont bonnes et de celles qui ne le sont pas, parce que l'on n'a
pas le courage de souffrir pour s'amputer de ce qui est nuisible ! Tel
est l'état d'une âme qui a pour la garder et la cultiver un arbitre
désordonné et qui se tourne vers le Mal.
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520> Au contraire, l'âme
qui a un arbitre qui vit dans l'ordre, vit dans l'obéissance à la Loi, qui a
été donnée pour que l'homme sache ce qu'est l'ordre et en quoi il consiste,
comment on le conserve, et qui est héroïquement fidèle au Bien, parce que le
Bien élève l'homme et le rend semblable à Dieu, alors que le Mal l'abrutit et
le rend semblable au démon, est une vigne arrosée par les eaux pures,
abondantes, utiles de la foi, dûment ombragée par les plantes de l'espérance,
ensoleillée par le soleil de la charité, corrigée par la volonté, fumée par
la mortification, taillée par la force, conduite par la justice, surveillée
par la prudence et la conscience. Et la Grâce croît, aidée par tant de
choses, la Sainteté croît, et la vigne devient un jardin merveilleux où Dieu
descend pour prendre ses délices, jusqu'à ce que la vigne se gardant
elle-même toujours comme un jardin parfait, jusqu'à la mort de la créature,
Dieu fasse porter par ses anges
ce travail d'un libre arbitre plein de bonne volonté et bon dans le grand et
éternel Jardin des Cieux.
C'est certainement ce sort que vous voulez. Alors veillez pour que le Démon,
le Monde, la Chair ne séduisent pas votre arbitre et ne dévastent pas votre
âme. Veillez pour qu'existe en vous l'amour véritable et non l'amour propre
qui l'éteint et jette l'âme aux fantaisies de toutes les sortes de sensualité
et du désordre. Veillez jusqu'à la fin, et les tempêtes pourront vous tremper
mais sans vous nuire, et vous irez, chargés de fruits, vers votre Seigneur
pour la récompense éternelle.
428.5 – J'ai
fini. Maintenant méditez et reposez-vous jusqu'au crépuscule, pendant que je
me retire pour prier."
"Non, Maître. Nous ne devons pas tarder à nous mettre en route pour
arriver aux maisons" dit Pierre.
"Mais pourquoi ? Il y a encore du temps avant le
crépuscule !" disent plusieurs.
"Moi, je ne pense pas au crépuscule, ni au sabbat. Je pense qu'il ne
passera pas une heure avant qu'il arrive une tempête furieuse. Voyez-vous ces
langues noires qui se lèvent doucement des chaînes de la Samarie ? Et
celles si blanches qui arrivent au galop de l'occident ?
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521/522> Un vent élevé pousse celles-ci, et un vent bas
celles-là. Mais quand elles seront au-dessus d'ici, le vent élevé cédera au
sirocco et les nuages noirs, chargés de grêle, s'abaisseront et heurteront
les blancs chargés de foudre, et quelle musique vous allez entendre !
Allons, vite ! Je suis pêcheur et je lis dans le ciel."
Jésus obéit tout le premier, et tous se mettent à marcher vivement vers les
fermes de la plaine...
428.6 – Au
pont ils rencontrent Judas qui crie :
"Oh ! Mon Maître ! Comme j'ai souffert loin de Toi !
Louange à Dieu qui a récompensé ma constance pour t'attendre ici !
Comment s'est passé le voyage à Césarée ?"
"Paix à toi, Judas, répond brièvement Jésus, et il ajoute :
"Nous parlerons dans les maisons. Viens. L'orage menace."
En effet commencent les rafales de vent qui soulèvent des nuages de poussière
sur les routes brûlées par le soleil. Le ciel se couvre de nuages de toutes
formes et de toutes couleurs, et l'air devient jaune et blême... Les
premières gouttes, énormes, chaudes, clairsemées se mettent à tomber et les
premiers éclairs sillonnent le ciel devenu presque noir...
Ils se mettent à courir à toutes jambes. Grand est leur désir d'échapper à
l'averse et ils arrivent ainsi aux premières maisons, quand dans le vacarme
de la foudre tombée à peu de distance, un déluge de pluie et de grêle s'abat
sur la contrée, dégageant une forte odeur de terre détrempée et d'ozone
produit par les éclairs qui se succèdent sans arrêt...
Ils entrent, et heureusement la maison possède des portiques, et elle est
habitée par des paysans qui croient au Messie. Et avec vénération, ils
invitent le Maître à y prendre son logement avec ses compagnons "comme
si la maison était à Toi. Mais lève ta main pour repousser la grêle,
par pitié pour notre travail" disent-ils en entourant Jésus.
Jésus lève la main en se tournant vers les quatre points cardinaux, et l'eau
descend seule du ciel pour abreuver les vergers, les vignes, les prés et pour
purifier l'atmosphère si lourde.
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