Catéchèse du mardi 4
avril 1944
(mardi-saint)
156> 24.6 – Marie
dit :
"À qui reconnaît sa faute et s'en repent et s'accuse humblement d'un
cœur sincère, Dieu pardonne. Il ne pardonne pas seulement : Il
récompense. Oh ! mon Seigneur, comme Il est bon envers qui est humble et
sincère ! Envers celui qui croit en Lui et se fie à Lui !
24.7 – Désencombrez votre esprit de
tout ce qui l'encombre et le rend inerte. Disposez-le à accueillir la
Lumière. Comme un phare dans les ténèbres, Elle vous est un guide et un saint
réconfort.
Amitié avec Dieu, béatitude de ceux qui lui sont fidèles, richesse que rien
n'égale, qui te possède n'est jamais seul et ne ressent pas l'amertume de le
désespoir. Tu ne supprime pas la douleur, ô sainte amitié, car la douleur a
été le destin d'un Dieu incarné et elle peut être le destin de l'homme. Mais
tu rends cette douleur douce en son amertume, tu y mélanges une clarté et une
caresse qui, comme une touche céleste, soulèvent la croix.
Et, quand la Bonté Divine vous donne une grâce, usez du bienfait reçu pour rendre
gloire à Dieu. Ne soyez pas des fous qui, d'un objet utile se font une arme
nuisible ou comme des prodigues qui transforment leur richesse en misère.
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157> 24.8 – C'est trop de douleur que vous
me donnez, ô fils, derrière le visage de qui je vois apparaître l'Ennemi,
celui qui se rue contre mon Jésus. Trop de douleur ! Je voudrais être
pour tous la Source de la Grâce. Mais trop d'entre vous ne veulent pas de la
Grâce. Vous demandez "grâces" mais avec une âme qui ne possède pas
la Grâce. Et comment la Grâce peut-elle vous secourir si vous en êtes les
ennemis ?
24.9 – Le grand mystère du Vendredi
Saint approche .
Tout, dans les temples, le rappelle et le célèbre. Mais
il faut célébrer et en rappeler le souvenir dans vos cœurs, en vous battant la poitrine,
comme ceux qui descendaient du Golgotha, et dire : "Celui-là est
vraiment le fils de Dieu le Sauveur", et dire : "Jésus par ton
Nom, sauve-nous",et dire : "Père,
pardonne-nous". Et finalement : "Seigneur, je ne suis pas
digne; mais si tu me pardonnes et viens vers moi, mon âme sera guérie et je
ne veux pas, non, je ne veux plus pécher pour retourner à mon mal et en haine
envers Toi".
Priez, mes fils, avec les paroles de mon
Fils. Dites avec Lui au Père, pour vos ennemis : "Père
pardonne-leur". Appelez le Père qui s'est retiré de vous, indigné par
vos erreurs : "Père, Père, pourquoi m'as-tu abandonné ? Je
suis pécheur, mais si tu m'abandonnes, je périrai. Reviens, Père Saint, pour
que je me sauve". Confiez à l'Unique, qui peut le conserver à l'abri des
coups du démon, votre bien éternel, votre esprit : "Père, entre tes
mains, je remets mon esprit". Oh !
si humblement et d'un cœur affectueux, vous remettez votre esprit à Dieu, Lui
vous conduit, comme un père son petit, et ne permet pas que rien ne lui fasse
tort.
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