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des scènes de la vie quotidienne. Traduction automatique de
cette fiche : Notice
historique. Les habits du Grand Prêtre. |
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Illustration
ci-dessous : Georges de La Tour – "Saint Jérôme lisant" – Musée du
Prado |
Les habits du grand-prêtre : origine et
symbolique. Les
habits du Grand Prêtre ont été codifiés dans le livre de l'Exode au chapitre
28. Tu feras pour ton frère Aaron des vêtements sacrés, en
signe de gloire et de majesté. Et toi, tu parleras à tous les sages que j’ai
remplis d’un esprit de sagesse et tu leur diras de faire les vêtements
d’Aaron pour qu’il soit consacré et qu’il exerce mon sacerdoce. Voici les
vêtements qu’ils feront: pectoral (Rational), éphod, robe, tunique brodée,
turban, ceinture". (Exode 28,2-4). Le
Rational était un sac carré maintenu sur la poitrine par des
anneaux d'or aux quatre coins et enrichi de douze pierres précieuses
méticuleusement décrites par le Livre de l'Exode. Sur ce pectoral était brodé
les mots "Doctrine et Vérité". Ce sac contenait l’ourim et le toummim qui
servaient à déterminer la volonté de Dieu par le jet de ces sorts (peut-être
des os). "Tu placeras dans le pectoral du jugement le Ourim et le Toummim; ils seront
sur le cœur d’Aaron quand il entrera devant l'Éternel: Aaron portera donc
perpétuellement le jugement des fils d’Israël sur son cœur, en présence de
l'Éternel (Exode 28,30). Cet
ensemble a été décrit par saint Jérôme dans son ouvrage "Explication des cérémonies de l'Ancienne Loi et de
l'habillement des prêtres" (Critique sacrée) dont on
trouvera des extraits ci-dessous : Descriptif de saint Jérôme de Stridon. "Mais
pour ne pas m'étendre davantage sur ce sujet, ne m'étant pas proposé de faire
ici la description du tabernacle entier, je commencerai à parler des
habillements des prêtres, vous apprenant comment ils étaient faits et les
propres noms qu'ils avaient parmi les Juifs, avant de vous expliquer les
mystères qui y étaient renfermés, afin que vous en ayant fait la peinture, et
vous ayant, pour ainsi dire, placé devant les yeux les prêtres revêtus de
leurs ornements, je puisse ensuite vous expliquer plus facilement la raison
de chacun en particulier. Commençons d'abord par les habillements communs aux
prêtres et au grand prêtre. 1
– Le caleçon ou michenese. Le premier, qui était de lin, leur descendait jusqu'aux
genoux, cachant ce que la pudeur et la bienséance défendent de découvrir. La
partie du haut en était liée très serré sous le nombril, afin que si, tombant
en immolant les victimes, en portant des taureaux et des béliers, ou en
s'acquittant de quelque autre fonction de leur ministère, on voyait par
hasard leurs cuisses, ce qui devait être caché le fût toujours. C'était aussi
pour cette raison qu'il était défendu d'élever l'autel, de peur que, lorsque
les prêtres monteraient sur les degrés, le peuple ne vit quelque chose qui
choquât l’honnêteté. Les Hébreux appellent cette sorte d'habillement michenese, les Grecs périsquele,
et nous autres caleçon. Joseph, qui était de la tribu des prêtres et qui a vu
le temple, qui n'était pas démoli de son temps, Vespasien et Tite n'ayant pas
encore saccagé Jérusalem, rapporte (et l'on tonnait toujours mieux ce que
l'on voit que ce que l'on apprend par le récit des autres) que cet
habillement étant taillé, on le cousait à l'aiguille avec du fil de lin, afin
que les parties en tinssent mieux les unes aux autres, parce. qu'on ne
pouvait pas le faire au métier de tisserand. 2 – La robe de lin ou chetouet. Ils
avaient après cela une sorte
de tunique de lin de deux pièces, appelée par les Grecs juderes,
c'est-à-dire : qui va jusqu'aux talons; par le même Joseph : robe de lin
simplement; par les Hébreux : chetouet, qui
peut être traduit par robe qui est de lin. Elle descendait jusqu'au bas des
jambes et était si étroite, et particulièrement par les manches, qu'elle ne
faisait pas seulement un seul pli. Je me servirai de l'exemple d'une chose
ordinaire pour faire comprendre plus facilement ce que c'était à ceux qui me
liront. Les gens de guerre portent d'ordinaire un certain habillement de lin
appelé chemise, qui est comme collé sur leur corps, de sorte qu'il ne les
empêche pas de courir, de combattre, de lancer un javelot, de tenir un
bouclier, ni de faire tous les exercices de soldat : la tunique que portait
le prêtre à l'autel était à peu près pareille à cette chemise; ainsi par la
forme de cet habillement, il pouvait encore être aussi dispos que s'il eût
été nu. 3
– La ceinture ou abnet. Ils
nommaient leur troisième sorte
d'habillement abnet; que nous pouvons traduire
par ceinture, ou: baudrier; et les Babyloniens l'appellent hemejamin, qui est un mot nouveau; car j'en
rapporte tous les noms différents, afin que personne n'y soit trompé. Cette
ceinture était semblable à la peau qu'un serpent quitte en se renouvelant au
printemps, et tissue en rond, de telle sorte qu'on l'aurait prise pour une
longue bourse. Afin qu'elle fût belle et de durée en même temps, la trame en
était d'écarlate, de pourpre, de hyacinthe et de fin lin, étant bigarrée de
diverses couleurs si vives et si naturelles qu'on eût cru que les fleurs et
les boutons de fleurs dont elle était enrichie n'étaient pas l'ouvrage de la
main de l’ouvrier, mais une véritable production de la nature. Ils
ceignaient, entre la poitrine et le nombril, la tunique de lin dont je viens
de parler avec cette ceinture qui était large de quatre doigts; et comme elle
pendait par un bout jusqu'au bas des cuisses, ils la relevaient et la
jetaient sur l'épaule gauche lorsque, dans le sacrifice, il fallait courir ou
s'occuper de quelque chose de grossier. 4-
La tiare ou mirnepheht. Leur
quatrième sorte d'habillement était
une espèce de bonnet rond semblable à une moitié de globe coupé en deux,
qu'on mettait sur la tête. Les Grecs et nous le nommons puran,
quelques-uns: petit chapeau, et les Hébreux mirnepheht.
Il n'y avait pas de pointe au-dessus, et il ne cachait pas la tête entière
avec tous les cheveux, mais en laissait par-devant environ la troisième
partie découverte, et était lié sur le cou avec un ruban, de peur qu'il ne
tombât. Il était de lin, et couvert d'un linge très fin avec tant d'artifice
qu'il ne paraissait pas au dehors un seul point d'aiguille. 5
– La tunique ou meil. Les quatre suivants étaient seulement à l'usage du
grand prêtre. Le premier, qu'ils appelaient meil,
ou : tunique qui va jusqu'aux talons, était tout entier de couleur de
hyacinthe, et il y avait aux côtés deux manches cousues de la même couleur.
Il était ouvert par en haut afin que l'on pût y passer le cou, les bords étant
en cet endroit très forts de peur qu'il ne se rompît. Il y avait au bas,
c'est-à-dire vers les pieds, soixante-douze sonnettes; et autant de grenades
tissues des mêmes couleurs que la ceinture, une sonnette étant entre deux
grenades et une grenade entre deux sonnettes; et ces sonnettes étaient
attachées à cet habillement afin que le grand prêtre fit beaucoup de bruit en
entrant dans le sanctuaire ; car s'il n'eût pas fait de bruit, il serait mort
sur la place. 6
– La chasuble ou éphod. La
sixième sorte d'habillement est nommée éphod par les
Hébreux, épomis par les Septante, qui veut dire:
chasuble, ou: manteau, ou habit qui se porte sur les épaules, et épiramma, par Aquila. Mais je l'appellerai éphod , qui est son nom véritable; car il est
constant que ce qui est exprimé dans le Lévitique par : chasuble, ou : habit
qui se porte sur les épaules, est toujours pris par les Hébreux pour éphod.
Je me souviens d'avoir dit dans une de mes lettres qu'il était un des habits
particuliers aux grands prêtres; et toute l'Ecriture sainte assure qu'il
était quelque chose de sacré, et destiné seulement à l'usage des souverains
pontifes. 7
– Le pectoral ou rational. Le
septième habillement, quoique plus petit si l'on en considère
l’étendue, était le plus saint et le plus auguste de tous. Soyez, je vous
prie, attentive en cet endroit, afin de comprendre ce que je dirai. Les
Hébreux l'appellent hosen, les Grecs logion, et nous le nommerons : rational,
afin de faire voir par son nom même qu'il était plein de mystère. C'était un
morceau d'étoffe tissue des mêmes couleurs que celles qui étaient au manteau
ou chasuble dont nous avons parlé, grand d'un pied en carré, et double afin
qu'il ne rompît pas aisément. Douze pierres d'une grandeur et d'un prix
extraordinaires y étaient enchâssées en quatre rangs. Une sardoine, une
topaze et une émeraude composaient le premier rang. Il est vrai qu'à l'égard
de la dernière, Aquila est d'un autre sentiment, mettant une crysopase pour une émeraude. Une escarboucle, un saphir,
un jaspe faisaient le second, une lisoire, une
agate et une améthysthe le troisième, et une
chrysolite, une sardoine et un beril le quatrième.
Et je m'étonne que celle que nous nommons "hyacinthe[2]",
et qui est très précieuse, ne soit pas du nombre des douze, à moins qu'elle
n'y soit au troisième rang sous le nom de lisoire ;
car quelque peine que j'aie prise à feuilleter les auteurs qui ont écrit sur
les pierres précieuses, je n'en ai trouvé aucun qui en parlât. Les noms des
douze tribus étaient gravés dans chacune de ces pierres, suivant leur ancienneté.
Il y avait de ces pierres au diadème du roi de Tyr, et nous lisons dans
l'Apocalypse que la céleste Jérusalem en était bâtie. La diversité de leurs
noms et de leurs espèces nous marque la différence et le rang de chaque
vertu. Outre cela, il y avait aux quatre coins du rational quatre anneaux
d'or, auxquels répondaient quatre autres pareils gui étaient attachés aux
chasubles ou, manteaux, afin que, quand on mettait le rational en la place
vide qui lui était réservée dans le manteau, comme nous l'avons dit, ces
anneaux se rencontrassent les uns les autres, et qu'on les liât ensemble avec
des bandes de couleur de hyacinthe. Au reste ces pierres étaient arrêtées
avec de l'or, de peur que si elles eussent été attachées avec autre chose
elles ne se rompissent. Outre cela, afin que tout tînt avec plus de fermeté,
il y avait encore des chaînons d'or couverts, pour l’embellissement de
l'ouvrage, de tuyaux de même métal, des chaînons, dis-je, qui, partant de
deux autres grands anneaux attachés au haut du rational, se venaient
accrocher à deux agrafes d'or qui étaient au manteau. Outre ces deux grands
anneaux attachés au haut du rational, on en voyait deux autres pareils en
bas, où il y avait des chaînons tels que ceux que je viens. de marquer,
venant se joindre à deux autres anneaux d'or qui tenaient chacun de leur côté
au derrière du manteau, à l'endroit qui répondait à l'estomac; de sorte que
le rational était si bien attaché au manteau et le manteau au rational, qu'il
semblait qu'ils ne fussent que d'une pièce l'un et l'autre. 8
– Le diadème ou ineffable. Le
huitième enfin, nommé sis zaub, était
une lame d'or sur quoi le nom de « Dieu » était écrit en quatre lettres, jod, he, van, he, qui composent le nom que les Hébreux appelaient:
ineffable. Cette lame d'or, que les simples prêtres ne portaient pas, était
posée sur le bonnet de lin, qu'ils avaient comme le grand prêtre, et elle
était attachée sur son front avec un ruban de hyacinthe, afin que le nom de
Dieu lui servit de protecteur, et couronnât pour ainsi dire la beauté de tous
ses ornements. |
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[1] Dessin de Peter Connoly paru dans « Jésus en son temps » Reader’s diget.
[2] La Hyacinthe est une pierre
précieuse de teinte déclinée du rouge. Elle a des propriétés similaires au
Zircon, pierre précieuse que l'on utilise comme substitut du diamant. Elle est
citée dans l'Apocalypse
9, 17. En savoir
plus sur la Hyacinthe
dans la Bible.