L'œuvre de Maria Valtorta.
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Texte original.


TEXTES DE LA MESSE.
Missel de saint Pie X en usage à l’époque[1].

Très Saint Nom de Jésus

Introït : Philippiens 2, 10-11 | Psaume 8, 2.

Collecte : O Dieu, qui as établi ton Fils unique Sauveur du genre humain et as ordonné de l’appeler Jésus, accorde-nous, dans ta bonté, à nous qui vénérons son saint Nom sur la terre, de jouir aussi de sa vue dans les cieux. Par le même J.C.N.S.

Épître :
Actes 4, 8-12.

Alléluia :
Psaume 144 (Hébreu 145), 21.

Graduel :
Psaume 105 (Hébreu 106), 47 | Isaïe 63, 16.

Trait :
Psaume 80 (Hébreu 79), 20 | Cantique 2, 14 | Cantique 1, 2.

Évangile:
Luc 2,21.

Offertoire :
Psaume 85 (Hébreu 86), 12.5.

Secrète : Dieu très clément, que ta bénédiction, qui donne vie à toute créature, sanctifie, nous t’en supplions, ce sacrifice que nous t'offrons pour glorifier le nom de ton Fils, Notre Seigneur Jésus Christ, afin que par sa louange il puisse plaire à ta majesté, et nous servir pour le salut. Par le même Jésus Christ ton Fils.

Communion :
Psaume 85 (Hébreu 86), 9-10.

Postcommunion : « Dieu tout-puissant et éternel, qui nous as créés et rachetés, regardes favorablement nos hommages, et daigne recevoir avec bonté et bienveillance le sacrifice de l’hostie salutaire que nous avons offert à ta majesté pour honorer le nom de ton Fils, Notre Seigneur Jésus Christ ; afin que, par ta grâce répandue en nous, nous nous réjouissions de voir nos noms inscrits dans les cieux, au-dessous du glorieux nom de Jésus, notre titre à l’éternelle prédestination. Par le même Jésus Christ ton Fils. ».

Vigile de l’Épiphanie

Introït : Sagesse 18, 14-15 | Psaume 92 (Hébreu 93), 1.

Collecte : Dieu tout-puissant et éternel, règles nos actions selon ta volonté, afin qu’au nom de ton Fils bien-aimé, nous méritions d’abonder en bonnes œuvres. Lui qui étant Dieu …

Épître :
Galates 4, 1-7.

Graduel :
Psaume 44 (Hébreu 45), 3.2.

Alléluia :
Psaume 92 (Hébreu 93), 1.

Évangile:
Matthieu 2, 19-23.

Offertoire :
Psaume 92 (Hébreu 93), 1-2.

Secrète : Fais, s’il te plaît, ô Dieu tout-puissant ! que le don offert aux yeux de ta majesté, nous obtienne la grâce d'une pieuse dévotion, et nous assure la possession de la bienheureuse. Par N.S.J.C. ».

Communion :
Matthieu 2, 20.

Postcommunion : Fais, Seigneur, que par l’action de ce sacrifice, nos vices nous soient extirpés, et que nos justes désirs soient accomplis. Par J.C.N.S. ».

 














 

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Traduction automatique de cette fiche :
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Le Livre d'Azarias.
Très Saint Nom de Jésus et Vigile de l’Épiphanie.

Le dimanche 5 janvier 1947.

335> Azarias dit :

 "Les messes d'aujourd'hui, celle du dimanche du saint Nom de Jésus et celle de la vigile de l'Epiphanie, sont le poème de l'obéissance, cette grande vertu qui, après les trois vertus théologales[2], devrait être aimée et suivie à la perfection. Elle est au contraire pratiquement inobservée, ou tout au moins bien mal observée et encore moins aimée. C'est pourtant l'un des pivots de l'Incréé et du Créé, une charnière indispensable pour soutenir l'édifice de la sainteté. Contemplons-la ensemble, mon âme, et tu verras qu'elle est une bonne chose partout où elle se trouve.

Examinons d'abord l'obéissance dans l'Incréé : le Verbe obéit au désir du Père, toujours. Il ne se refuse jamais d'être celui par la Parole duquel les volontés du Père s'accomplissent. Les parfaites obéissances se connaissent dans le Verbe divin. Elles brillent, pour vous mortels, dès les premiers mots de la Genèse:    

 "Dieu dit : "Que la lumière soit"[3]". Aussitôt, le Verbe exprima le commandement que le Père avait pensé, et la lumière fut. La lumière fut, et le Verbe prit chair auprès des hommes en se déclarant plusieurs fois "Lumière". Il est qualifié de Lumière par la bouche inspirée de l'apôtre Jean[4] : "Au commencement était le Verbe, et le Verbe avec vers Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et rien de ce qui fut, ne fut sans lui. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise. Il y eut un homme, envoyé de Dieu ; son nom était Jean. Il vint en témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas la lumière mais il devait rendre témoignage à la lumière. Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme".        

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336> Cette page séraphique du séraphique apôtre qui avait connu Dieu, et non seulement l'Homme-Dieu, Sauveur et Maître, mais Dieu, l'Inconnaissable, et en avait compris la nature[5]... cette page est vraiment un chant, le chant de la vérité sur la nature du Verbe, un chant qui donne des ailes à l'âme de celui qui sait l'écouter, des ailes pour monter contempler le Verbe qui s'est fait homme pour donner la vie et la lumière aux hommes.       

Le Verbe a voulu être caractérisé par ce nom : "Lumière". Il s'est quasiment baptisé lui-même de ce nom qu'il prononça dans son premier acte d'obéissance au Père : "Que la lumière soit !".          

 Le Verbe a toujours obéi. Le Père lui dit : Tu seras homme, parce que toi seul peut instruire l'humanité. Le Verbe dit[6] : "Je serai homme. Que ta volonté soit faite". Le Père dit : "Tu mourras parce que seul ton sacrifice pourra racheter l'humanité". Le Verbe dit : "Je mourrai. Que ta volonté soit faite". Le Père dit : "Et tu mourras sur la croix parce que, pour racheter le monde, le sacrifice de ta vie par les souffrances d'une mort par maladie ne me suffit pas". Le Verbe dit[7] : "Je mourrai sur la croix. Que ta volonté soit faite".  

Les siècles passèrent. Son heure venue, le Verbe s'incarna dans le sein de la Vierge et naquit comme tous les enfants d'hommes. Il était tout petit, faible, incapable de parler ni de marcher. Il grandit lentement comme tous les fils des hommes, obéissant même en cela au Père qui le voulait soumis aux lois communes pour le préserver des pièges de Satan et des hommes, veilleurs féroces dans l'attente du Messie redouté, et pour prévenir les futures objections des négateurs et des hérétiques sur la vraie humanité du Fils de Dieu.   

Il grandit en sagesse et en grâce, en obéissant
[8]. Il devint homme et ouvrier, en obéissant, à Dieu le Père et à ses parents, Parvenu à sa trentième année il devint le Maître pour instruire l'humanité, en obéissant. Après trois années et trois mois[9], à l'heure de mourir et de mourir sur la croix, il obéit en répétant : « Que ta volonté soit faite[10]".  

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337> Obéir, tant que l'obéissance est seulement en pensée, c'est encore facile. S'entendre dire : "Tu feras..." et répondre : "Je le ferai", en ayant encore devant soi des années entre l'ordre et son exécution – dans le cas du Christ, des siècles –, c'est encore facile. Mais répéter : "Que ta volonté soit faite" lorsque la Victime a déjà sous les yeux tous les instruments de la Passion et que c'est l'heure de les embrasser pour accomplir la volonté de Dieu[11], c'est beaucoup plus difficile. Tout répugne à la créature humaine : la souffrance, les offenses, la mort. Dans le cas du Christ, il y avait en plus le poids des péchés des hommes qui s'amoncelaient sur lui, Rédempteur au seuil de la rédemption. Mais Jésus obéit en disant : « Que ta volonté soit faite », et il mourut sur la croix après avoir tout souffert et consommé. Voilà l'obéissance dans l'Incréé.     

 Examinons maintenant l'obéissance dans le Créé. Les éléments, qui étaient confus dans le chaos, obéirent en s'ordonnant. Ici souviens-toi des mots de la Genèse[12], afin qu'il ne soit pas dit que le porte-parole entend mal : « Dieu créa le ciel et le terre. Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l'abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux. Dieu dit : "Que la lumière soit". » L'air, l'eau, le feu, la lumière étaient donc créés, mais ils n'étaient pas séparés ni ordonnés. Dieu leur ordonna de se séparer et de se mettre en ordre, selon la loi qu'il leur donnait. Ils obéirent, et ils obéissent depuis des milliers d'années, faisant le jour et la nuit, les mers et les terres, et le feu agissant dans les veines du globe pour préparer les minéraux dont l'homme a besoin.       

Obéissance dans le Créé : après avoir fait le ciel, c'est-à-dire les strates de l'atmosphère, Dieu les parsema d'astres en leur ordonnant de suivre un certain chemin immuable, et les astres obéirent. Dieu, après avoir fait la terre, c'est-à-dire après avoir rendu la matière compacte et ordonnée, elle qui était auparavant une confusion éparse de poussières et d'eaux, créa les plantes et les animaux de la terre et des eaux en leur ordonnant d'être féconds et de se multiplier. Ils obéirent. 

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338>  Puis vint l'homme, la créature-reine de la création, à qui Dieu donna également ordre d'obéissance. L'obéissance de l'homme aurait maintenu la terre en l'état de paradis terrestre dans lequel la mort, la faim, les guerres, les malheurs, les maladies, les fatigues auraient été ignorées. La vie de l'homme aurait été un joyeux séjour de paix et d'amour dans l'amitié de Dieu jusqu'à son passage à la demeure céleste, qui se serait produit de la même façon que pour la très sainte Vierge Marie qui ne mourut point, mais qui s'endormit dans le Seigneur et se réveilla sur son sein, belle et glorifiée avec son esprit parfait et sa chair sans faute.        

Satan n'a pas voulu que l'homme connaisse cette joie, joie de peu inférieure à celle des anges
[13], joie à laquelle était associée, pour compenser cette différence entre les anges et les hommes, celle d'enfanter sans concupiscence, qui est toujours douloureuse, et sans douleur puisque celle-ci est le fruit de la concupiscence[14]. Suivant le désir de Lucifer, l'homme a désobéi, se causant ainsi à lui-même et à ses descendants toutes les conséquences de la désobéissance qui jamais n'est bonne et détruit toujours.  

 Depuis ce moment où l'esprit de l'homme s'est pollué par la désobéissance, caractéristique de Satan, il ne reste plus que les amoureux de Dieu à savoir obéir, et se sanctifier en s'appuyant sur ce pivot qu'est l'esprit d'obéissance.     

L'obéissance, qui semble inférieure aux trois vertus théologales, pour la seule raison qu'elle n'est pas même nommée parmi les quatre vertus cardinales
[15], est en réalité présente en chacune d'elles, dont elle est indissociable. Elle est comme le soutènement sur lequel toutes les vertus prennent appui pour croître en vous.        

Médite là-dessus. Comment pouvez-vous avoir la foi ? En obéissant à Dieu qui vous dit et vous propose de croire ses vérités et ses mystères, et en obéissant à ce que vous dit l'Eglise, qui est la Voix des voix de Dieu. Comment pouvez-vous avoir l'espérance ? Là aussi en obéissant à Dieu qui vous inspire cette vertu en vous disant que vous devez espérer en lui qui vous procurera ses secours et sa miséricorde pour parvenir à la vie éternelle et à sa possession. Comment pouvez-vous avoir la charité ? En obéissant au précepte de l'amour envers Dieu et envers le prochain.     

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339> Comment pouvez-vous obtenir la prudence ? En obéissant aux préceptes et conseils de Dieu qui ont pour but de diriger toutes les actions de l'homme vers sa juste fin.   

Et la justice ? En obéissant à la Loi de la morale surnaturelle qui vous enseigne de ne pas faire aux autres ce que vous ne voudriez pas que l'on vous fasse
[16].    

Et la force ? En obéissant héroïquement à Dieu que vous savez être plus grand que toute chose créée, et pour lequel vous devez être disposés à tout souffrir pour rester fidèles et le posséder pour l'éternité. En obéissant héroïquement avec sa promesse dans le cœur : "Je serai avec vous aux heures d'épreuves
[17]". C'est ce que promettent toutes les paroles de vérité dont il faut comprendre l'esprit. Agir, et ne pas craindre. Dieu est avec ceux qui obéissent à sa volonté. Les persécuteurs restent ici-bas. Ils ne vous rejoignent pas au-delà de la vie, vous qui obéissez à Dieu. Un jour viendra où ils vous reverront et seront dans la stupeur de vous voir au nombre des bénis.   

Comment pouvez-vous obtenir la tempérance ? Encore par l'obéissance aux saintes interdictions de Dieu, et aux limites qui vous sont mises pour user sans danger des choses temporelles en vue de votre salut.         

Vous voyez que l'obéissance, vertu dont on ne parle guère, est présente en toutes les vertus. En toutes.      

 Maintenant que nous avons fait l'éloge de l'obéissance, méditons la messe du Nom de Jésus.       

Jésus obéit même dans le fait d'assumer le nom que le Père a voulu qu'il porte. Les hommes n'objectent-ils pas : « Bien sûr, il a pris ce nom, étant donné qu'il était le Sauveur !
[18] » Ils diront peut-être aussi : « Déjà les prophètes l'avaient appelé Sauveur ». Les hommes veulent toujours diminuer l'héroïcité des vertus des saints, et donc également la parfaite héroïcité du Saint des saints : Jésus, Fils de Dieu et de Marie.

Bien des noms de la langue d'Israël auraient pu servir pour signifier qui était le fils de Marie. Il pouvait s'appeler
[19] Elisée, Joab, Jonathan, Malachie, Matthias et Mattathias, Zachée et Zébédée, Nathanaël et Urie, et même Joachim, parce que le Seigneur Dieu a élevé son Verbe sur la croix, et sur le monde, et sur toute créature. Il y avait les noms utilisés par les prophètes, sous l'impulsion de l'Esprit Saint, pour indiquer le Verbe incarné[20].     

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340> C'est pourquoi il ne faut pas dire qu'il ne devait prendre que ce nom. Il l'a pris parce que son Père le voulait. Et Marie et Joseph, héros de l'obéissance eux aussi, donnèrent ce nom au nouveau-né parce que c'est ainsi que « l'ange l'avait appelé avant même qu'il ne soit conçu dans le sein maternel ».    

 Je t'ai déjà expliqué ce que signifie « Jésus »[21], et de façon plus ample que l'interprétation communément fournie par les savants. Mais, à la puissance, à la justice de ce nom, tu peux maintenant unir la connaissance de cette vertu, qu'il cache : la sainte obéissance voulue pour fidèle compagne dans les grandes et les petites choses, même dans le fait de prendre le nom qui sera éternellement porté par le Dieu-Homme, ce nom devant lequel doit plier tout genou sur terre[22], au ciel et aux enfers, toute langue devant proclamer que le Seigneur Jésus Christ se trouve dans la gloire du Père. Ce nom est plus admirable que tout autre nom porté par une créature. Il opère des miracles et libère des démons par le seul fait de le prononcer, parce qu'il est le puissant nom du Tout-Puissant. Tu as bien souvent fait l'expérience de la vérité et de la mesure de sa puissance[23], comme du nombre de miracles produits par la simple présence de ce nom parmi vous !       

Dire « Jésus », c'est déjà dire une prière, une supplication que le Père des cieux ne repousse jamais. Dire « Jésus », c'est vaincre les forces adverses, quelles qu'elles soient. Satan et ses noirs ministres ne peuvent garder leur proie si elle crie « Jésus ! ».    

Louons ensemble ce nom, et louons Jésus parce que nous le disons et voulons qu'il règne dans les maisons pour rétablir la paix et la joie, l'ordre et l'amour, là où Lucifer a fait ses ravages. Le Prince des Apôtres le dit bien, lui qui est désormais véritable apôtre et maître par le baptême reçu à la Pentecôte : « Sachez-le donc, vous tous et tout le peuple d'Israël, c'est par le nom de Jésus Christ, le Nazaréen... que cet homme se trouve là, devant vous, guéri... Il n'y a aucun salut ailleurs qu'en lui : car il n'y a sous le ciel aucun autre nom offert aux hommes qui soit nécessaire à notre salut ».
[24]"

Le nom de celui qui fut obéissant jusqu'à la mort, et la mort sur la croix
[25], est le nom victorieux de tout, toujours. Tu as vu aujourd’hui encore comment, en vertu de l'amour et du nom de Jésus, celui que tu sais est guéri devant ceux qui le savaient malade[26]. Le voici délivré. Que le nom du Christ tienne loin de lui les retours offensifs du Mal qui hait ceux qui veulent vivre selon la Loi de Dieu.        

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341>  Il les hait, comme il a haï Marie et Joseph, en excitant tout ce qui pouvait leur nuire et les faire souffrir parce qu'ils étaient obéissants au Seigneur. Il hait, comme il a haï les trois Mages, au point de tout faire pour que leur hommage se change en préjudice pour l'Enfant divin[27] et pour eux-mêmes, qui étaient recherchés par Hérode, déçu et irrité parce qu'ils l'avaient fui. Eux aussi étaient obéissants. Ils ont obéi aux voix d'en haut, toujours, aussi bien quand ces voix disaient : « Partez adorer le roi des Juifs qui va naître », que quand elles disaient : « Ne retournez pas voir Hérode ». Ils ont obéi et ils ont mérité de plier le genou, prémices de tous les peuples, devant le Christ, devant le Fils de Dieu et de Marie : Jésus.         

 La vie du Christ, de ses parents comme de ses amis, est toute obéissance. La voie du Seigneur est pavée d'obéissance : il l'a empruntée avec sa Mère et Joseph, dès les premiers instants de sa vie terrestre. Même alors qu'il n'était qu'un bébé, ceux qui par la volonté divine représentaient Dieu pour lui et auprès de lui, son père putatif et la Vierge, sa Mère, l'ont porté sur cette voie. Si la Mère savait, par la grâce dont elle était remplie, qu'il n'était pas nécessaire d'enseigner à l'Enfant les voies de la justice, le juste Joseph ne connaissait pas tous les mystères que Marie conservait en son cœur[28] (rappelle-toi ici l'explication reçue dans le livre de l'Enfance de Notre Seigneur Jésus[29]). Il voulut donc enseigner à l'Enfant, dès les premières lueurs de l'intelligence, qu'on se doit d'obéir aux ordres de Dieu, même si ces ordres signifient exil, extrême pauvreté ou souffrance. Et Marie, en épouse humble et prudente, seconda son époux, se faisant semblable à lui auprès (le l'Enfant qui, pour détourner Satan, fut traité comme tout autre petit enfant d'homme.      

 Quelle profondeur de vertu en ces mots dits après ceux inhérents à l'obéissance du nom à donner à l'Enfant ! « Joseph se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte…[30] » et ces autres : « Joseph se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, et il entra dans la terre d'Israël... et, divinement averti en songe, il se retira dans la région de Galilée[31] ».   

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342> Son obéissance est prompte et absolue, elle ne discute pas, au point de ne pas même attendre le matin pour l'exécuter. Et ce, non seulement la première fois où le retard d'une heure pouvait entraîner la mort de l'Enfant, mais même la seconde fois, alors que le départ de la ville hospitalière était moins urgent et impliquait une nouvelle fois la perte de ses clients, de ses outils et de ce minimum acquis par son travail. Joseph ignorait ce qu'il allait trouver en retournant dans sa patrie. Mais il part, parce que Dieu le veut, et il va où Dieu le veut.      

Une seule fois, Joseph avait douté, et d'une créature
[32]. Mais jamais de Dieu. Maintenant, après avoir progressé dans la vertu par la proximité de Marie, il ne douterait plus, il ne doute pas, pas même des créatures, bien au contraire. Il accepte tout. Il se dit à lui-même : « Ma confiance est dans le Très-Haut. Il connaît le cœur des hommes et me sauvera des pièges des menteurs et des impies ». Pour ce qui est des voix du ciel, il n'a jamais douté, il ne doute pas. Et il part.        

Imitez l'obéissance des élus et des êtres de prédilection qui ressort de façon éclatante dans les deux messes d'aujourd'hui et de la fête de demain. Qui sait obéir régnera. Car si Dieu est amour, l'obéissance est signe de la filiation de Dieu.



Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit ».          

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Fiche mise à jour le 12/01/2022.

 



[1] Textes repris et adaptés du MISSEL GRÉGORIEN 1933.

[2] La foi, l’espérance et la charité (cf. 1 Corinthiens 13, 13). Elles sont dites théologales car elles qualifient les relations de l’homme à Dieu.

[3] Genèse 1, 3.

[4] Jean 1, 1-9.

[5] Jean 1, 18.

[6] Hébreux 10, 5-7.

[7] Phillipiens 2, 5-8.

[8] Luc 2, 51-52

[9] Du début de l’année 27, jusqu’au début avril 30.

[10] Matthieu 26, 39-44 - Marc 14, 36-39 - Luc 22, 42.

[11] Luc 22, 44.

[12] Genèse 1, 1-3.

[13] Psaume 8.

[14] La concupiscence ou convoitise, désigne toute forme véhémente de désir humain (CEC § 2515). Pour la théologie chrétienne, elle a le sens particulier de l’appétit sensible qui contrarie l’œuvre de la raison humaine. Pour saint Paul (Galates 5, 16-17 et 24 – Ephésiens 2,3), elle symbolise la révolte de la chair contre l’esprit et vient de la désobéissance du premier péché (Genèse 3, 11).

[15] Prudence, force, justice, tempérance.  Elles sont les pivots de la vie morale. Cardinale vent du latin cardo : pivot, charnière.

[16] Matthieu 7, 12 – Luc 6, 31.

[17] Matthieu 28, 20.

[18] Matthieu 1, 21.

[19] Elisée : Dieu a aidé - Joab : Dieu fait grâce – Jonathan : Dieu a donné – Malachie : Mon messager – Matthias et Mattathias : Don de Dieu – Zachée : pur – Zébédée (Zabdi) : Dieu a donné. – Nathanaël (grec) : Don de Dieu – Urie : Dieu est ma lumière – Joachim : Dieu élève ou Dieu suscite.

[20] Le fait que le Nom divin entre dans la composition des prénoms infirme le fait qu’il soit imprononçable. Il s’agissait plus surement d’une interdiction liturgique.

[21] Fête du Christ-Roi, 20ème dimanche après la Pentecôte, p. 271.

[22] Philippiens 2, 9-11.

[23] Ainsi, pour affronter le spiritisme satanique elle s’arme de la prière et la seule invocation de Saint Edme (Edmond) : "Jésus-Christ, Roi des juifs" (Autobiographie, p. 344). L’effet ne se fait pas attendre.

[24] Actes 4, 10-12.

[25] Philippiens 2, 8.

[26] Nous n’avons pas trouvé l’épisode auquel cela se réfère. Le Tome 2 des lettres à Madre Teresa relate à la date du 6 janvier 1947, relate bien une guérison, mais il s’agit d’une mère en couches. Il doit s’agir d’autre chose évoquée ici.

[27] Matthieu 2, 1-12.

[28] Luc 2, 19.

[29] L’Évangile de l’enfance est contenu dans le Tome 1 de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé.

[30] Matthieu 2, 14.

[31] Mt 2, 21-22.

[32] Matthieu 1, 18-19. Joseph pense que Marie est enceinte d’un autre homme.