"L'Évangile
tel qu'il m'a été révélé" |
aucun accent |
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Les Textes Fondamentaux |
Catéchisme
de l’Église catholique |
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Chapitre premier : la dignité de la personne humaine Article 4 1749 I. Les sources de la moralité 1750 – de l’objet choisi ; – de la fin visée ou l’intention ; – des circonstances de l’action. L’objet, l’intention et les circonstances forment les
"sources", ou éléments constitutifs, de la moralité des actes
humains. 1751 1752
1753 1754 Les
circonstances, y compris les conséquences, sont les éléments
secondaires d’un acte moral. Elles contribuent à aggraver ou à diminuer la bonté
ou la malice morale des actes humains (par exemple le montant d’un vol).
Elles peuvent aussi atténuer ou augmenter la responsabilité de l’agent (ainsi
agir par crainte de la mort). Les circonstances ne peuvent de soi modifier la
qualité morale des actes eux-mêmes ; elles ne peuvent rendre ni bonne,
ni juste une action en elle-même mauvaise. II. Les actes bons et les
actes mauvais 1755 L’objet du choix peut à lui seul vicier l’ensemble d’un agir. Il y a des comportements concrets – comme la fornication – qu’il est toujours erroné de choisir, parce que leur choix comporte un désordre de la volonté, c’est-à-dire un mal moral. 1756 Il est donc erroné de juger de la moralité des actes humains en ne considérant que l’intention qui les inspire, ou les circonstances (milieu, pression sociale, contrainte ou nécessité d’agir, etc.) qui en sont le cadre. Il y a des actes qui par eux-mêmes et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances et des intentions, sont toujours gravement illicites en raison de leur objet ; ainsi le blasphème et le parjure, l’homicide et l’adultère. Il n’est pas permis de faire le mal pour qu’il en résulte un bien. En
bref 1757 1758 1759 1760 1761 Article 5 - La moralité des passions 1762
1763
1764 1765 1766 1767
1768 Les
grands sentiments ne décident ni de la moralité, ni de la sainteté des
personnes ; ils sont le réservoir inépuisable des images et des
affections où s’exprime la vie morale. Les passions sont moralement bonnes
quand elles contribuent à une action bonne, et mauvaises dans le cas
contraire. La volonté droite ordonne au bien et à la béatitude les mouvements
sensibles qu’elle assume ; la volonté mauvaise succombe aux passions désordonnées
et les exacerbe. Les émotions et sentiments peuvent être assumés dans les vertus,
ou pervertis dans les vices. 1769 Dans
la vie chrétienne, l’Esprit Saint lui-même accomplit son œuvre en mobilisant
l’être tout entier y compris ses douleurs, craintes et tristesses, comme il
apparaît dans l’Agonie et la Passion du Seigneur. Dans le Christ, les
sentiments humains peuvent recevoir leur consommation dans la charité et la
béatitude divine. 1770 La
perfection morale est que l’homme ne soit pas mû au bien par sa volonté
seulement, mais aussi par son appétit sensible selon cette parole du
Psaume : " Mon cœur et ma chair crient de joie vers le Dieu
vivant " (Ps 84, 3). En
bref 1771 1772 1773 1774 1775 Article 6 1776 1777
1778 La conscience est une loi de notre esprit, mais qui dépasse
notre esprit, qui nous fait des injonctions, qui signifie responsabilité et
devoir, crainte et espérance ... Elle est la messagère de Celui qui, dans le
monde de la nature comme dans celui de la grâce, nous parle à travers le
voile, nous instruit et nous gouverne. La conscience est le premier de tous
les vicaires du Christ (Newman, lettre au Duc de Norfolk 5). 1779 Il
importe à chacun d’être assez présent à lui-même pour entendre et suivre la
voix de sa conscience. Cette requête d’intériorité est d’autant plus
nécessaire que la vie nous expose souvent à nous soustraire à toute
réflexion, examen ou retour sur soi : Fais retour à ta conscience, interroge-la ... Retournez,
frères, à l’intérieur et en tout ce que vous faites, regardez le Témoin, Dieu
(S. Augustin, ep. Jo. 8, 9). 1780 La
dignité de la personne humaine implique et exige la rectitude de la
conscience morale. La conscience morale comprend la perception des
principes de la moralité (" syndérèse "), leur
application dans les circonstances données par un discernement pratique des
raisons et des biens et, en conclusion, le jugement porté sur les actes
concrets à poser ou déjà posés. La vérité sur le bien moral, déclarée dans la
loi de la raison, est reconnue pratiquement et concrètement par le jugement
prudent de la conscience. On appelle prudent l’homme qui choisit
conformément à ce jugement. 1781 La
conscience permet d’assumer la responsabilité des actes posés. Si
l’homme commet le mal, le juste jugement de la conscience peut demeurer en
lui le témoin de la vérité universelle du bien, en même temps que de la
malice de son choix singulier. Le verdict du jugement de conscience demeure
un gage d’espérance et de miséricorde. En attestant la faute commise, il
rappelle le pardon à demander, le bien à pratiquer encore et la vertu à
cultiver sans cesse avec la grâce de Dieu : Devant Lui, nous apaisons notre cœur, parce que, si notre cœur
nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout (1 Jn 3, 19-20). 1782 L’homme
a le droit d’agir en conscience et en liberté afin de prendre personnellement
les décisions morales. " L’homme ne doit pas être contraint d’agir
contre sa conscience. Mais il ne doit pas être empêché non plus d’agir selon
sa conscience, surtout en matière religieuse " (DH 3). II. La formation de la
conscience 1783 1784 L’éducation de la conscience est une tâche de toute la vie. Dès les premières années, elle éveille l’enfant à la connaissance et à la pratique de la loi intérieure reconnue par la conscience morale. Une éducation prudente enseigne la vertu ; elle préserve ou guérit de la peur, de l’égoïsme et de l’orgueil, des ressentiments de la culpabilité et des mouvements de complaisance, nés de la faiblesse et des fautes humaines. L’éducation de la conscience garantit la liberté et engendre la paix du cœur. 1785 Dans la formation de la conscience la Parole de Dieu est la lumière sur notre route ; il nous faut l’assimiler dans la foi et la prière, et la mettre en pratique. Il nous faut encore examiner notre conscience au regard de la Croix du Seigneur. Nous sommes assistés des dons de l’Esprit Saint, aidés par le témoignage ou les conseils d’autrui et guidés par l’enseignement autorisé de l’Église (cf. DH 14). III. Les choix de la conscience 1786
1787 1788 1789 – Il n’est jamais permis de faire le mal pour qu’il en résulte
un bien. – La "règle d’or" : "Tout ce que vous
désirez que les autres fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux"
(Mt 7, 12 ; cf. Lc 6, 31 ; Tb 4, 15). – La charité passe toujours par le respect du prochain et de sa
conscience : "En parlant contre les frères et en blessant leur
conscience ..., c’est contre le Christ que vous péchez" (1 Co 8, 12).
" Ce qui est bien, c’est de s’abstenir... de tout ce qui fait buter
ou tomber ou faiblir ton frère" (Romains 14, 21). 1790
1791 Cette
ignorance peut souvent être imputée à la responsabilité personnelle. Il en va
ainsi, " lorsque l’homme se soucie peu de rechercher le vrai et le
bien et lorsque l’habitude du péché rend peu à peu la conscience presque
aveugle " (GS 16). En ces cas, la personne est coupable du mal
qu’elle commet. 1792 L’ignorance
du Christ et de son Évangile, les mauvais exemples donnés par autrui, la
servitude des passions, la prétention à une autonomie mal entendue de la
conscience, le refus de l’autorité de l’Église et de son enseignement, le
manque de conversion et de charité peuvent être à l’origine des déviations du
jugement dans la conduite morale. 1793 Si
– au contraire – l’ignorance est invincible, ou le jugement erroné sans
responsabilité du sujet moral, le mal commis par la personne ne peut lui être
imputé. Il n’en demeure pas moins un mal, une privation, un désordre. Il faut
donc travailler à corriger la conscience morale de ses erreurs. 1794 La
conscience bonne et pure est éclairée par la foi véritable. Car la charité
procède en même temps " d’un cœur pur, d’une bonne conscience et
d’une foi sans détours " (1 Tm 1, 5 ; cf. 3, 9 ; 2 Tm 1,
3 ; 1 P 3, 21 ; Ac 24, 16) : Plus la conscience droite l’emporte, plus les personnes et les
groupes s’éloignent d’une décision aveugle et tendent à se conformer aux
règles objectives de la moralité (GS 16). En
bref 1795 1796 La conscience morale est un jugement de la raison par lequel la personne humaine reconnaît la qualité morale d’un acte concret. 1797 Pour l’homme qui a commis le mal, le verdict de sa conscience demeure un gage de conversion et d’espérance. 1798 Une conscience bien formée est droite et véridique. Elle formule ses jugements suivant la raison, conformément au bien véritable voulu par la sagesse du Créateur. Chacun doit prendre les moyens de former sa conscience. 1799 Mise en présence d’un choix moral, la conscience peut porter soit un jugement droit en accord avec la raison et avec la loi divine, soit au contraire, un jugement erroné qui s’en éloigne. 1800 L’être humain doit toujours obéir au jugement certain de sa conscience. 1801 La conscience morale peut rester dans l’ignorance ou porter des jugements erronés. Ces ignorances et ces erreurs ne sont pas toujours exemptes de culpabilité. |
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