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L'œuvre de Maria Valtorta
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Fatima
dans l’Œuvre de Maria Valtorta.
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Qu’est-ce que Fatima ?
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À partir de 1943, la Vierge de Fatima est citée une
vingtaine de fois dans les écrits de Maria Valtorta. Il n’en est fait aucune
mention dans l’Autobiographie.
Parfois ces mentions viennent du Ciel, parfois de la dévotion de Maria
Valtorta qui fut prise d’un véritable attachement qu’elle explique dans ses
notes du 8 mai 1947.
Nous rappelons donc cette apparition avant d’exposer les textes qui s’y
réfèrent.
La
ville de Fátima.
Fátima est située dans le centre du Portugal au nord de Lisbonne, à la
latitude des Baléares et la Sicile. Elle comporte 11.000 habitants, mais a
reçu 9,4 millions de pèlerins en 2017, année du centenaire des apparitions.
Selon la tradition, le nom de la ville, à consonance arabe, vient
effectivement d’une maure capturée au XIIe siècle par un comte chrétien
qu’elle épousa, prenant alors le nom d’Oriane, Ourém en portugais. C’est le
nom d’une ville à 10 km de Fátima.
À l’époque des apparitions, Fátima est une paroisse rurale pauvre et
relativement analphabète. Elle ne compte que 200 habitants répartis sur une
quarantaine de hameaux. Tout le monde doit travailler et les enfants gardent
les troupeaux au gré des pâturages.
La grande esplanade centrale, la Cova de Iria, est devenu
aujourd’hui le haut-lieu de la ville où se trouve d’un côté la chapelle des
apparitions (Capelinha das
Aparições )
qui en marque le lieu même et, en vis-à-vis, la grande Basilique de
Notre-Dame du Rosaire de 65 mètres de haut (Basílica
de Nossa Senhora do Rosário) construite en 1928, mais rapidement devenue trop
étroite. C’est dans cette basilique que se trouvent les tombes des trois
voyants :
Francisco Marto (1908-1919) et Jacinta
Marto (1910-1920), qui moururent peu de temps après
les apparitions. Ils furent béatifiés en 2000 par le pape Jean Paul II puis
canonisés par le pape François en 2017. La troisième, Lúcia
dos Santos (1907-2005), devenue religieuse carmélite mourut presque
centenaire.
Récit
des apparitions.
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En 1917, la Vierge Marie apparaît donc à des enfants âgés de 7 à 10 ans.
Ses six apparitions, du 13 mai jusqu’au 13 octobre, furent précédées de six
apparitions de l’ange du Portugal : trois en 1915 à Lucie et à trois de
ses amies, puis trois en 1916, date de l’entrée officielle en guerre du
Portugal. Ces apparitions de l’ange eurent lieu à Aljustrel,
un hameau, proche du bourg de Fátima, où résident les voyants.
Les apparitions de l’ange du Portugal.
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Au cours de l'année 1915, Lucie et trois de ses amies voient à Aljustrel, sur la colline du Cabeço, "une figure
semblable à une statue de neige, que les rayons du soleil rendaient un peu
transparente", "ayant forme humaine". Quand les quatre
fillettes racontent leur aventure, leur entourage se moque d'elles.
Au printemps 1916, Lucie, accompagnée cette fois-ci de François et de
Jacinthe revoient l’ange au même endroit. Il a l’aspect d’un jeune homme de
14/15 ans d’une grande beauté. Il leur dit :
Ne craignez rien ! Je suis l'Ange de la Paix. Priez
avec moi !
S'agenouillant, front à terre,
imités par les trois enfants, l'ange leur enseigna la première des prières
rendues célèbres par la suite :
Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous
aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas,
qui n'espèrent pas, qui ne vous aiment pas.
Il fit trois fois cette
prière, puis, levant la tête il dit :
Priez ainsi. Les cœurs de Jésus et de Marie sont
attentifs à la voix de vos supplications, puis disparut.
La présence de Dieu est si
intense et si intime que les enfants n’osent ni échanger une parole, ni
bouger, restant à prier encore . Arrivés chez
eux, ils ne parlent pas de cette apparition.
L’ange leur apparaît une seconde fois durant l’été au-dessus du puits des
parents de Lucie. Il se désigne comme l’ange du Portugal et les exhorte à
offrir constamment des prières et des sacrifices en raison des desseins de
miséricorde que les très saints Cœurs de Jésus et Marie ont sur eux. Ces
paroles sont comme une lumière . Elle leur fait
comprendre qui est Dieu, combien Il nous aime et désire être aimé, quelle est
la valeur du sacrifice et combien il lui est agréable en obtenant la
conversion des pécheurs.
Il leur apparaît une troisième fois à la fin de l’été ou en automne au lieu
de la première apparition. Il tient un calice et une hostie qui restent
suspendus en l’air pendant que l’ange se prosterne pour adorer :
Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je
vous adore profondément et je vous offre le très précieux Corps, Sang, Ame et
Divinité de Jésus-Christ, présent dans les tabernacles de la terre, en
réparation des outrages, sacrilèges, indifférences par lesquels Il est
lui-même offensé. Et pour les mérites infinis de son très saint Cœur et du
Cœur immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pécheurs.
Puis il donne l’hostie au
trois voyants, mais à François et Jacinthe, il leur donne en plus à boire le
contenu du calice en disant :
Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ
horriblement outragé par l’ingratitude des hommes. Réparez leurs crimes et
consolez Dieu.
Ces apparitions les plongent
dans un océan de paix et de bonheur comme le feront les apparitions de la
Vierge Marie, mais différemment cependant : celles de la Vierge Marie
suscitent tressaillement de joie et enthousiasme communicatif, alors que la
présence de Dieu qui accompagne les apparitions de l’ange, s’impose en suscitant
le sentiment d’une absorption, d’un anéantissement total contrastant avec la
grande jubilation intérieure.
Les apparitions de la Vierge Marie.
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Elles eurent lieu à Cova de Iria, aujourd’hui esplanade des apparitions, à deux
kilomètres du bourg de Fátima.
François ne faisait que voir la Vierge.
Jacinthe la voyait et l’entendait.
Mais seule Lucie pouvait la voir, l’entendre et lui parler.
La première apparition : Je suis
du Ciel.
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Le 13 mai 1917, dimanche précédent l’Ascension, vers midi, les trois
jeunes enfants voient à un mètre et demi d’eux, au-dessus d’un petit chêne
d’à peine plus d’un mètre, une Dame plus brillante que le soleil, toute vêtue
de blanc, portant un voile bordé d’or. Elle répand une lumière plus intense
et "plus claire qu’un verre de cristal rempli d’eau cristalline que
traverse le soleil le plus ardent". Ses mains jointes portent le
rosaire. Si l’apparition est si proche qu’on peut la détailler, Lucie ne put
jamais décrire exactement le visage tant il éblouissait.
- D’où êtes-vous, Madame ? demande Lucie.
- Je suis du Ciel.
Elle les invite à revenir six mois de suite, le 13.
Ils l’interrogent : irai-je moi aussi au Ciel ? Elle les rassure.
Puis elle leur demande d’accepter les souffrances qui leur seront envoyées en
réparation des péchés et les assure de la grâce de Dieu.
À leur acceptation, elle ouvre les mains d’où sort une lumière intense qui
les pénètre jusqu’au plus intime de leur âme. Elle les faisait se voir en
Dieu qui était cette lumière. Ils tombent à genoux et récitent la prière de
l’ange à la Sainte Eucharistie (voir plus haut).
La Vierge Marie, avant de disparaître vers l’est, leur demande de prier le
Rosaire, pour la paix.
La seconde apparition : le Cœur
immaculé de Marie.
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À la seconde apparition, le mercredi 13 juin 1917, une cinquantaine de
personnes sont présentes. La Vierge Marie demande aux jeunes voyants de
réciter quotidiennement le chapelet et d’apprendre à lire. Une demande sans
doute destinée à Lucie par l’intermédiaire de qui, dit la Madone, Jésus
voulait faire connaître le Cœur immaculée de sa Mère. À ceux qui
l’embrasseront, Elle promet le Salut.
L’apparition ouvre de nouveau les mains en libérant un flot de lumière. Les
jeunes voyants se sentent immergé en Dieu. Lucie voit Jacinthe et François
s’élever vers le Ciel tandis qu’elle se voit répandue sur la terre.
L’image d’un cœur enfoncé d’épines apparaît : c’est celui du Cœur
outragé de Marie.
La troisième apparition. La vision de
l’Enfer et les grandes prophéties.
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Le vendredi 13 juillet 1917, au plus fort de l’été, une brise fraîche
précède l’apparition. La Vierge Marie demande que l’on prie Notre-Dame du
Rosaire qui seule peut garantir la paix dans le monde et la fin de la guerre.
Quinze jours plus tard, le 1er août 1917, Benoît XV lance son appel "aux
chefs des peuples belligérants" dans lequel il évoque le suicide de
l’Europe civilisée. Déclaration prémonitoire car de 1914 à 1945 l’Europe connaît
dix années de conflits sur les trente de la période. Elles firent plus de 70
millions de victimes auxquelles s’ajoutèrent, à millions, les victimes des
épidémies, des famines, des révolutions et des génocides.
L’apparition renouvelle sa demande de sacrifices pour les pécheurs et qu’ils
soient offerts par cette prière :
O Jésus, c’est pour l’amour de vous, pour la
conversion des pécheurs et en réparation pour les péchés commis contre le
Cœur immaculée de Marie.
À ces mots, elle ouvre encore
ses mains. La lumière semble entrouvrir la terre qui dévoile un océan de feu.
Démons et âmes damnées, comme des braises transparentes, se tordent au milieu
des cris et des gémissements de douleur et de désespoir. La vision est
effrayante et Lucie pense que sans la Vierge Marie, ils seraient morts
d’épouvante.
La Vierge Marie leur confie alors que Dieu veut établir dans le monde la
dévotion à son Cœur immaculé pour sauver les âmes de la damnation.
Elle annonce qu’elle viendra (au futur) demander cette consécration de la
Russie et la communion réparatrice des premiers samedis. Faute de quoi la
Russie répandra ses erreurs, propageant guerres et persécutions. Elle rajoute
cette prophétie :
À la fin, mon Cœur immaculé triomphera.
La guerre va finir, dit-elle,
mais si l’on ne cesse pas d’offenser Dieu, il en commencera une autre sous le
règne de Pie XI. Une nuit illuminée par une lueur inconnue annoncera la
punition du monde par la guerre, la faim et les persécutions.
Cette vision et ces prophéties constituent ce qu’on appelle le premier secret
de Fátima. Il y en eut trois.
Le nom de Pie XI, que Lucie certifie, ne fut connu qu’en 1922. La Russie n’en
est pas encore à sa révolution d’octobre et à l’expansion du
marxisme-léninisme dont le triomphe culminera sur le monde quarante ans plus
tard, mais déjà on ne tarde pas à voir le président mexicain Plutarco Callès, athée,
marxiste et franc-maçon, déclencher en 1929, la guerre des Cristeros
(90.000 morts) en punissant de la peine de mort la délivrance des
sacrements ; ou la "terreur rouge" enflammer l’Espagne :
13 évêques, 4 184 prêtres, 2 365 moines et 283 religieuses sont exécutés au
cours de l’été 1936. En réaction, la "terreur blanche" des
fascistes s’installe.
Quant à la lueur annonciatrice du conflit, elle eut lieu sur l’Europe dans la
nuit du 25 janvier 1938 (fête de la conversion de saint Paul) au 26. Le
phénomène fut officiellement interprété comme une aurore boréale
, mais ce ne peut
être le cas . 1938 fut l’année
où l’annexion de l’Autriche est entérinée, puis celle des sudètes sans que
l’Europe ne réagisse aux accords de Munich. C’est enfin l’année où les lois
anti-juives arrivent à leur paroxysme culminant avec la nuit de cristal, pogrom généralisé envers les magasins juifs. Un
mois après un traité de bonne entente est signé à Paris entre les Allemands
et le gouvernement français.
Les avertissements de la Vierge Marie n’étaient donc pas des paroles en
l’air. Avant de disparaître, elle confie aux enfants cette prière qui termine
toutes les dizaines de chapelets :
Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés,
préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au Ciel toutes les âmes,
surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
La quatrième apparition : Les
enfants en prison et l’annonce du miracle.
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Le lundi 13 août 1917, les enfants sont retenus par l’administrateur du
canton d’Ourem qui voulait leur arracher de force
le secret. Mais à l’heure habituelle des apparitions, différents phénomènes
sont observés sur la Cova da Iria.
Le dimanche 19 août 1917, les enfants se trouvent sur la propriété d’un oncle
de Lucie quand les signes précurseurs de l’apparition se manifestent.
La Vierge Marie renouvelle ses instructions et leur annonce qu’elle fera un
miracle le dernier mois.
La cinquième apparition : Annonce de
la bénédiction du monde.
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Le jeudi 13 septembre 1917 la foule est estimée entre 15 et 20.000
personnes. Des phénomènes atmosphériques anormaux sont observés par tous,
mais ce n’est pas encore le miracle du soleil.
La Vierge Marie leur annonce qu’à la prochaine apparition Jésus lui-même et
saint Joseph viendront pour bénir le monde.
La sixième et dernière apparition :
le miracle du soleil.
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Le samedi 13 octobre 1917, l’apparition se déroule sous la pluie, en
présence d’une foule de 50 à 70.000 personnes.
La Vierge Marie demande la construction d’une chapelle en son honneur. Elle
se présente sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire qu’elle demande de prier
chaque jour. Puis elle annonce la fin de la guerre.
Avec une grande tristesse, qui marque les voyants, elle demande aux hommes de
ne plus offenser Notre-Seigneur. Puis ouvrant les mains une dernière fois
elle s’éleva pendant que le reflet de sa lumière se réfléchissait vers le
soleil qui apparait, faisant cesser la pluie. Tout le monde peut le regarder
sans dommage pour les yeux.
L'astre se mit à trembler avec des mouvements brusques, puis il tourna sur
lui-même à une vitesse vertigineuse, en lançant des gerbes de lumière de
toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Puis le soleil, conservant son
mouvement rapide de rotation, paraissait brusquement se détacher du ciel et
avancer en zigzaguant sur la foule. Ce fut un instant si terrible que
plusieurs personnes s'évanouirent. À la stupéfaction générale, la foule put
constater que leurs vêtements, trempés par la pluie quelques minutes
auparavant, étaient complètement secs !
Ce phénomène qu'aucun observatoire astronomique n'a enregistré, et qui n'a pu
être, par conséquent, un phénomène naturel, fut observé à plusieurs
kilomètres de Fátima écartant l’hypothèse d'une illusion d'optique ou d’une
hallucination collective.
Pendant les dix minutes que dura la danse du soleil, les voyants purent
contempler trois tableaux successifs symbolisant les mystères joyeux,
douloureux et glorieux du Rosaire :
- La Sainte Famille et Jésus bénissant le monde.
- Notre-Dame des 7 douleurs et du Christ bénissant le monde.
- Notre-Dame du Carmel portant l’enfant Jésus dans ses bras.
Lucie vit les trois tableaux, François et Jacinthe ne virent que le premier.
Les révélations privées qui suivirent.
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Les apparitions mariales ne cessèrent pas après cela, mais ce furent des
apparitions privées : à François tout d’abord, mais on en sait peu de
choses, à Jacinthe ensuite. Elle suivit un chemin de grande sainteté jusqu’à
sa mort le 20 février 1920 et son visage est demeuré inaltéré.
C’est surtout à Lucie que revint le rôle de prolonger Fátima. Elle entra chez
les sœurs de Sainte-Dorothée où elle prend le nom de sœur Marie des Douleurs.
Mais elle est constamment sollicitée aussi rejoint-elle le Carmel de Coimbra
où on ne peut la rencontrer qu’avec une autorisation papale.
En juillet 1917, la Vierge avait dit "Je viendrai demander la consécration de la Russie à son Cœur immaculée
et la communion réparatrice des premiers samedis du mois". Ce qu’elle
fit le 10 décembre 1925 accompagnée de l’Enfant-Jésus, en instaurant la
dévotion des premiers samedi du mois.
Puis le 13 juin 1929 où elle apparaît avec la vision de la sainte Trinité.
Le moment est venu, dit-elle : Dieu demande au
Saint-Père de faire, en union avec tous les évêques du monde, la consécration
de la Russie à mon Cœur immaculé.
La Russie, devenue soviétique
et athée, avait commencé une persécution féroce contre l’Église orthodoxe et
le peuple souffrait de famines à répétition et de répressions. Le message fut
transmis à Pie XI qui promit de le prendre en considération.
En 1935 puis en 1936, sœur Lucie informe son confesseur du mécontentement de
Jésus et de son avertissement : le Saint-Père consacrera la Russie, mais
il sera trop tard. Pourtant le Cœur immaculé de Marie sauvera la Russie, car
elle lui est confiée. La lenteur avec laquelle la consécration avancera sera
le salaire de l’indolence et de la négligence des âmes de qui Il attendait de
l’ardeur.
En 1940, face au doute, y compris du Pape Pie XII, elle écrit que la
protection dont jouit le Portugal dans le conflit, est la preuve de
l’authenticité. Les évêques de ce pays l’avaient consacré dès 1936.
Sur l’ordre de ses directeurs spirituels, sœur Lucie finit par s’adresser
directement au Pape. Dans son message radio du 31 octobre 1942, il consacre,
en portugais, l’Église et le genre humain au cœur immaculé de Marie. Mais il
n’associe pas les évêques. La fin de la guerre est obtenue, mais la
conversion de la Russie est retardée.
Le 21 novembre 1964, Paul VI « confia le genre humain » au Cœur
immaculé de Marie en même temps qu’il la déclarait « Mère de
l’Église ». Les évêques ne sont pas associés.
Ce fut Jean-Paul II qui satisfait, au plus près, aux demandes du Ciel. Le 13
mai 1982 à Fátima, puis le 25 mars 1984, il consacra le monde au Cœur
immaculée en demandant à tous les évêques de s’unir à lui. Cinq ans plus
tard, le mur de Berlin s’effondrait de lui-même.
La troisième et dernière partie du « secret » de Fátima fut révélée
le 26 juin 2000 par Jean-Paul II. Le point marquant fut la prophétie
annonçant la tentative d’assassinat du Pape, le 13 mai 1981. Il attribua sa
survie à l’intercession de la Vierge de Fátima dont on fêtait le 64ème
anniversaire ce jour-là. En reconnaissance, il fit enchâsser la balle qu’il
reçut, dans la couronne de sa statue et, l’année suivante, consacra le monde
selon son vœu.
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1943
Haut de page.
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Fátima et les écrits de
Maria Valtorta.
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20 novembre 1943.
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Il ne t’a pas été utile de
connaître le secret de Fatima.
(Les Cahiers, page 481) - Comme le bien-aimé (Jean), regarde fixement le ciel
jusqu’à être ravi par l’ardeur de la contemplation, car l’heure de la douleur
est toujours plus proche et tu as besoin de te saturer de contemplation pour
pouvoir subir la passion sans fléchir.
Reste la ‘Lumière du monde’ à ma place, même si les ténèbres descendent sur
toi pour t’écraser. Même en tombant, tient bien haut ma croix qui est
Lumière. Même en mourant, fais entendre la voix qui parle du Ciel à travers
toi, mon Serviteur exemplaire.
Tu as pleuré et il ne t’a pas été utile de connaître le secret de Fatima. Tes
soins pour le monde se sont tournés contre toi comme ceux qu’on a pour un
obsédé. Mais ça ne fait rien. Ma Mère est avec toi et moi avec elle.
29 décembre 1943.
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Jésus et Marie étincellent à la
prière de Fatima.
(Les Cahiers, page 603) - Aussitôt que j’ai commencé par les invocations de
Fatima : "Jésus, c’est pour ton amour, pour la conversion des pécheurs,
pour le saint Père et pour réparer les injures faites au cœur immaculée de
Marie. Jésus, pardonnez-nous nos fautes, préservez-nous du feu de l’enfer,
amenez au Ciel toutes les âmes et surtout celles qui ont le plus besoin de
votre miséricorde", j’ai vu les deux se regarder, étincelant d’amour
réciproque. Etincelant est le mot juste et exprime à peine la splendeur des
deux visages.
31 décembre 1943.
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Le miracle du soleil à Fatima.
(Les Cahiers, page 608) - C’est Dieu qui dit, en guise d’avertissement, à
vous qui êtes si oublieux, qu’il est à travers les aurores boréales, à
travers les fulgurants météores qui, dans leur sillage, transforment l’éther
en saphir, en émeraude, en rubis ou en topaze; à travers les comètes à la
queue flamboyante, semblable au manteau d’une reine céleste, volant dans les
firmaments; à travers un autre œil stellaire qui s’ouvre sur la voûte du
ciel, à travers la rotation du soleil, rendue perceptible à Fatima afin que
vous soyez persuadés de la volonté de Dieu. Vos autres inductions ne sont que
fumée de science humaine et dans la fumée, elles enveloppent l’erreur.
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1944
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15
avril 1944.
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L’image de Fatima l’accompagne
pendant une manifestation du Démon.
(Les Cahiers, page 27/268) - À 11 h 10, alors que je prie pour vaincre les
œuvres du démon sur cette pauvre humanité (c’est l’heure des alarmes et les
bombes ne tombent pas loin), j’entends une voix que je reconnais et dont je
me souviens; elle me dit: "Adore-moi et je t’aiderai en tout, toujours.
Tu seras heureuse." Je réponds : "Non. Jamais. Par ma volonté,
jamais. S’il se trouve qu’un jour je deviens folle sous la douleur d’être
repoussée par Dieu, alors il se peut que je le fasse. Mais tant que j’ai
toute ma tête, non. Tu peux bien me tourmenter, je ne cède pas."
Vous ne pourriez croire combien cette tentation était douce, telle qu’il me
la présentait. Toutefois, cette nouvelle bataille me confirme que c’est bien
lui la cause de ma grande souffrance actuelle. Remarquez que je tenais la croix.
Mais qui ne la redoute pas, même elle, aujourd’hui ? J’avais sur les
genoux les images de la Vierge de Fatima et de saint Joseph. Mais qui n’a
plus peur de rien ? Jésus m’a dit un jour : "Réponds par mes
propres paroles." J’ai donc répondu : "Retire-toi, Satan. Car
il est écrit : Le Seigneur ton Dieu tu adoreras et c’est à lui seul que
tu rendras un culte." Mais combien de temps va durer cette
épreuve ?
13 juin 1944.
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Croyant mourir, elle s’entoure pour
le grand passage d’une image de N.D. de Fatima et d’autres.
(Les Cahiers, page 363) - Hier soir, je croyais vraiment mourir et pour ne pas
mourir seule, j’avais posé devant moi, sur mes genoux légèrement fléchis, mon
Jésus, la Vierge de Fatima et Gemma (Galgani). J’aurais aussi voulu saint
Joseph, mais je ne pouvais pas bouger pour le prendre. Je tenais le chapelet
ainsi que celui de Notre-Dame des Douleurs, et j’avais l’impression d’être
comme entourée des meilleurs infirmiers qui soient. Je gardais les yeux fixés
sur Jésus, Marie et Gemma; quand j’ai senti la morsure devenir plus vive et
le cœur ralentir ses battements jusqu’à les suspendre quelques secondes, j'ai
pensé : "Cette fois, je m’en vais", et je les regardais encore
plus, je les appelais. Non pas pour être préservée de la mort, mais pour
mourir dans un acte d’amour pour que mon dernier mot et mon dernier regard soient
pour eux. En Gemma se trouvaient tous les saints. Entre Jésus et Marie je
plaçais également saint Joseph, et tout était en ordre.
Puis Jésus dit :
"Ton esprit a vu juste. Mon Cœur est Eucharistie vivante. D’où vient
l’amour ? Du cœur. Qu’est l’Eucharistie ? L’amour. Il s’ensuit que,
lorsque vous pensez à l’Eucharistie, vous pouvez vous dire : "Voilà
le Cœur du Cœur de Jésus." Et lorsque vous pensez à mon Cœur, vous
pouvez vous dire : "Voici la matrice au sein duquel l’Eucharistie
s’est formée."
13 décembre 1944.
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Maria prie le rosaire en le
ponctuant de la prière de Fatima.
Les Cahiers, page 627) Sainte Lucie, que j'ai tellement priée pour qu’elle me
fasse le cadeau du retour, m’offre au contraire une vision céleste qui débute
pendant que, avec Marta, je récite le rosaire et les prières de Fatima.
24 décembre 1944.
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De retour de son exil à San’Andrea di Còmpito, Maria consacre la maison de
Viareggio.
(Les Cahiers à la date du 10 février 1946, page 190) - Je rentre chez moi. Je
consacre la maison à la Vierge de Fatima, ainsi qu’au Sacré Cœur de Jésus et
à saint Joseph (cité dans le calendrier mystique du 10 février 1946 – Les
Cahiers de 1945 à 1950).
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1946
Haut de page.
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24 mars 1946.
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L’archange Gabriel lui révèle un
secret bien plus terrible que celui de Fatima.
(Azarias, 3ème dimanche de carême, page 37 et Les Cahiers, page 235) -
Azarias s'agenouille alors pour écouter Gabriel dont la lumière s'accroît et
qui m'adresse cette salutation : "Ave Maria !" Rien d'autre qu’Ave
Maria. Puis il me dit une terrifiante parole, oh ! c'est vraiment une
parole terrifiante, et il me donne un ordre. Propos de condamnation et ses
raisons ! Mais je l'emporterai avec moi dans la tombe. "C'est bien
plus terrible, dit l'archange, que le secret de Fatima, et il ne doit pas
être révélé parce que les hommes, même ceux pour lesquels il est émis, ne
méritent pas de le connaître."
13 mai 1946.
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La vierge de Fatima accompagne
Maria durant sa neuvaine et s’adresse à elle au jour anniversaire de
l’apparition.
(Les Cahiers, page 249) - Après m’avoir tenue pendant plusieurs jours de sa
neuvaine dans l’éclat lumineux de son apparition, la Vierge de Fatima
s’adresse à moi : « Mes bien chères filles, ayez l’âme de Lucie, de
Jacinthe et de François, qui m’ont reçue parce qu’ils étaient simples comme
leurs brebis. Sachez regarder constamment vers le haut, car la Mère ne
descend pas dans la boue, mais elle se tient au-dessus de vous dans l’azur du
ciel. Imitez-moi, ayez ma pureté comme vêtement de l’âme, l’âme en prière
comme mes mains jointes pour implorer miséricorde pour les mortels, la
douceur de mon sourire pour adoucir la vie communautaire, et surtout un cœur
immaculé autant que possible, afin que mes filles héritent du cœur et de
l’hérédité de leur mère: imitez-moi, aimez-moi, élevez-vous. Je ne m’adresse
pas à Maria de la Croix . Elle est dans
mon cœur l’unique berceau pour l’apaiser. La pauvre colombe épuisée peut
pénétrer dans mon cœur transpercé, y demeurer pour se désaltérer aux larmes
de compassion que la Mère verse sur elle, et s’y reposer en oubliant
l’existence de la haine du monde, car il serait pour elle trop pénible de
continuer sans que mon amour ne la console. Aimez-vous donc, vous trois et
elle. Aimez-vous en moi et dans mon Fils qui vous a unies dans l’amour par un
grand désir de l’aimer.
À Iria (la Cova de Iria),
il y a une nouvelle cathédrale. Elle est belle. Mais je désire les petites
chapelles des cœurs qui aiment mon cœur. Elles sont plus parfumées d’amour et
plus débordantes de roses. Faites en sorte que je puisse descendre dans vos
cœurs pour vous communiquer ma douceur et vous enseigner l’acceptation
constante de la volonté divine. C’est cette acceptation qui a fait de moi une
Reine, car ceux qui déposent leur couronne seront couronnés. En
d’autres termes, la couronne de la sainteté repose sur les âmes qui savent
déposer la couronne de leur humanité en acceptant de servir le Seigneur en
toutes choses.
Que ma bénédiction soit sur vous."
La veille au soir, le 12 mai, elle m’était apparue, très belle, telle que les
trois bergers la virent certainement en haut du chêne vert, pour me dire avec
un sourire à tomber en extase : "Je te bénis, ma fille bien‑aimée,
de toutes les bénédictions de la Mère, tout l’amour de mon cœur pour te
consoler de tout. Je te bénis ma fille bien-aimée. Je te bénis." Malgré ma grande
souffrance physique et morale, je me suis alors endormie paisiblement, comme
si tout s’était calmé sous l’effet du sourire et des paroles de Marie.
26 mai 1946.
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La Vierge Marie vient consoler
Maria Valtorta dans ses souffrances.
(Azarias – 5ème dimanche après Pâques – page 112 et Les Cahiers,
page 254) - L'explication d'Azarias, qui viendra certainement, est précédée
ce dimanche par le sourire de la Vierge immaculée qui apparaît revêtue d'un
vêtement blanc comme dans les apparitions de Lourdes et de Fatima, mais sans
l'écharpe azur ni le cordon doré : un simple cordon blanc comme son vêtement
tient celle-ci à la ceinture, et le doux or de ses cheveux apparaît parce
qu'elle n'a ni voile ni manteau. C'est la Femme douce, tout de blanc vêtue,
comme elle l'était souvent durant les étés de Nazareth. Simplement, son
vêtement est maintenant plus splendide qu'aucune étoffe de la terre et semble
fait d'un lin vraiment extraterrestre. Elle me réconforte et me sourit depuis
hier soir et, comme mes souffrances m'interdisent tout sommeil, ce qui me
permettrait de m'évader pendant quelques heures des trop nombreuses croix qui
m'oppriment, je la retrouve présente chaque fois que je sors du demi-sommeil
qui est l'unique repos de ma chair fatiguée, épuisée, et qui ne peut plus
vraiment se reposer dans un véritable sommeil. Sa blancheur éblouissante,
l'éclat qui émane de son corps glorifié et l'inexprimable expression de son
visage rayonnent comme une étoile dans l'obscurité de ma chambre tout comme
dans mon cœur si affligé.
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1947
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8
mai 1947.
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Maria explique son attachement
particulier à Notre-Dame de Fatima.
(Les Cahiers, page 387) - Aujourd’hui encore, le 8, je récite le rosaire en
compagnie de Notre-Dame de Fatima ! Mais aujourd’hui, la Vierge ne
détache pas les roses, et elle m’explique la raison de son geste symbolique
du 5. Je connais maintenant la valeur d’un "Je vous salue, Marie"
bien dit ! Le chapelet des quinze dizaines en comprenait cinq de roses
blanches comme des perles, cinq de roses rouges comme des rubis, et cinq
dorées comme l’autre jour. En l’égrenant, Marie disait le "Gloire à
Dieu" puis la première partie du Notre-Père — de "Notre Père",
jusqu’à "comme au ciel" —, et des "Je vous salue, Marie"
— de "et Jésus" à "béni", en sautant "le fruit de
vos entrailles"—; ce faisant, elle portait sur le monde, en bas, un
regard indescriptible de paix, d’amour, de pitié, et avait un sourire
légèrement douloureux en dépit de sa douceur.
Voilà ! J’ai compris pourquoi Notre-Dame de Fatima m’attire tant, plus
encore que celle de Lourdes que, pourtant, j’aime beaucoup: parce qu’elle est
plus à nous, plus Maman. Celle de Lourdes regarde le ciel... on dirait
qu’elle désire y retourner, se perdre en Dieu: elle est l’Immaculée
Conception, la Femme du ciel. Celle de Fatima nous regarde, nous, elle
regarde la pauvre terre où elle était femme comme toute autre créature et
dont elle connaît les tristesses et les besoins, cette pauvre terre qui a un
tel besoin d’elle, et elle est toute pitié pour nous: elle est notre Mère,
c’est le cœur de Marie qui nous aime et nous surveille... La première est tournée
vers le Seigneur et vers les anges. Mais celle de Fatima est tournée vers
nous, les pécheurs. Elle prie pour nous... Elle est vraiment la
"Maman" toute pure et très compatissante...
16 mai 1947.
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Lors d’une vision de la Vierge de
Fatima, l’Esprit saint explique à Maria ce qu’est le Cœur immaculée de Marie.
(Les Cahiers, page 393) - Je reçois la vision et la compréhension de ce
qu’est le Cœur immaculé de Marie.
Je vois un magnifique cœur pareil à une lune rayonnante, pareil à une perle
lumineuse de la lumière de la lune. Nous avons l’habitude de voir des rayons
d’or, des flammes d’or émaner du Cœur de Jésus, en
forme d’auréole autour de son Cœur rouge. Mais celui de Marie est tout de
lumière. Une lumière paradisiaque! Plus blanche que l’hostie qui rayonne dans
un ostensoir! Plus lumineuse que la lune qui brille dans le plus clair des
cieux. Plus belle qu’une énorme perle! Tout de lumière! Quelle beauté... Il
brille là, au centre de sa poitrine très pure... Une blancheur qui brille
dans la blancheur du corps glorifié de Notre-Dame de Fatima. Et puisque son
éclat surpasse le pur éclat de la Vierge dans son ensemble, que chacun
imagine ce qu’il doit être...
Puis l’Esprit Saint me donne la leçon suivante, et je comprends :
"C’est de ce cœur que proviennent les gouttes qui ont formé le Cœur du
Verbe incarné. De cette blancheur devait provenir le sang nécessaire à la
formation de l’embryon humain du Fils de Dieu, un sang très pur d’une source
très pure. Cette pureté jaillit d’une source immaculée pour entourer de
pureté l’âme créée pour le Verbe conçu par l’Amour avec la Pureté. C’est aux
battements d’étoile toute pure de ce cœur — qui fait mon délice — que se sont
conformées les pulsations du Cœur divin. Imagine quelle absolue perfection de
sentiments et de mouvements aura connu ce Cœur immaculé sur le rythme duquel
— rythme de battements physiques du cœur, mais aussi moraux et spirituels —
le Cœur du Fils conçu de la Vierge fut formé pour devenir le Cœur de
l’Homme-Dieu.
Regarde, regarde, fais-en tes délices. Il n’est pas de plus belle lumière
dans le paradis que celle-ci, après la nôtre. Il n’en est pas de plus douce. Non. Nous, les Trois glorieux, y trouvons notre
joie, et les bienheureux la leur, tout comme les anges. Le paradis resplendit
de cette lumière du Cœur immaculée de notre Marie. Cette lumière que tu dis
indescriptible — elle est la voix et la joie du paradis — émane de ce sein,
de ce Cœur de la Vierge éternelle. Si seulement l’homme acceptait qu’elle se
diffuse sur terre! Ce serait la seconde rédemption, le second pardon... le
salut final! Ah, le pardon du monde! Le pardon accordé au monde par Marie!
Mais le monde repousse la Mère qui l’enfanterait à la paix.
Aime, aime pour le monde entier. Alors la lumière du Cœur de Marie te
pénètrera de la joie qui nous rend nous-mêmes bienheureux."
Je suis dans l’allégresse à la vue du Cœur-Hostie rayonnant de Marie
immaculée, dont la lumière intense et toute douce est celle d’une perle
ardente…
12 et 13 octobre 1947.
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Maria est transportée en esprit à
Fatima avec les pèlerins.
(Les Cahiers, page 419) - À Fatima avec les pèlerins. Les prières de la nuit
et dans le bassin jonché de lumières... Et Notre-Dame de Fatima à mes
côtés... Même le matin, alors que le Père Berti est ici, dans la pièce... Et
Marie m’invite à beaucoup prier le rosaire, pour le Pape, le clergé, la paix
et l’Italie. Le rosaire est la meilleure défense de la papauté, de l’Église,
de la paix et de notre patrie. Elle dit que c’est pour cette raison qu’elle
est apparue à Rome et aussi pour
secouer les incrédules, les indifférents, ceux qui sont hostiles ou opposés
au surnaturel, enfin ceux qui ne croient pas à l’Œuvre, qui est "gloire
de son Fils et où se trouve le salut de beaucoup".
9 novembre 1947.
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Le chapelet récité avec N.D. de
Fatima se change en pluie de roses. Antérieurement elle a été transportée en
esprit à Fatima où elle prie avec les pèlerins.
(Les Carnets) - Au sujet de Tre Fontane.
Le 5 mai, vision de Marie de Fatima. Les “Je vous salue, Marie” du Rosaire
que je récite avec elle, se sont changés en roses d’or,
qu’elle lance sur Rome, aux endroits indiqués sur la carte que j’ai donnée.
Je reconnais bien Saint-Pierre et le palais du Vatican grâce à la colonnade
de la place Saint-Pierre, le Janicule grâce au monument élevé à Garibaldi –
je suis surprise que des roses tombent sur cette colline ! , la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
grâce à la mosaïque du Bon Pasteur. Les autres lieux de Rome sont, pour moi :
des maisons, des endroits qui me sont inconnus. Je vois des fleurs descendre
au-delà de Saint-Paul, si l’on regarde vers le sud (ou peut-être le
sud-ouest), avec le fleuve à ma droite et la via Appia Antica
à ma gauche, et derrière moi, mais à gauche, le mausolée de Cecilia Metella.
D’autres roses tombent ici et là en Italie
mais je ne comprends pas bien à quels endroits particuliers, en
Espagne et au Portugal (beaucoup à Fatima), une en Belgique, trois en
Irlande, une près de Londres, et sur divers lieux du globe, comme je l’ai dit
au père Berti.
La vision se répète le 8 mai […]
Les 12 et 13 octobre, je passe la nuit à Fatima avec Marie. Je vois les
pèlerins en oraison à la Cova da Iria, baignée de lumière. Je prie avec eux, je
contemple Marie, dont je suis très proche. À la venue de l’aube, elle me
parle. Elle m’invite à beaucoup prier le Rosaire pour le Saint-Père, pour le
clergé, pour la paix et pour l’Italie, car c’est la meilleure défense de la
Papauté, du clergé, de la paix et de l’Italie. Elle ajoute que c’est l’une
des raisons de son apparition à Rome. Un autre motif était son désir d’ébranler
les personnes incrédules, indifférentes, hostiles et opposées au surnaturel,
mais aussi celles qui ne croient pas à l’Œuvre, qui est “la gloire de son
Fils et grâce à laquelle beaucoup trouveront le salut”.
28 décembre 1947.
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Marie explique son apparence lors
des apparitions.
(Les Cahiers, pages 452/453) - "Je suis là, pour que tu puisses me
contempler, étudier mes traits une fois encore, et pour que tu puisses
comprendre en quoi réside la différence entre celle que j'étais sur terre et
celle que je suis maintenant au ciel.
À Lourdes, à Fatima, dans les apparitions en général, j'apparais telle que je
suis maintenant au ciel, et mon apparence possède déjà l’indescriptible
beauté lumineuse des corps glorifiés. Cette beauté, les voyants de ces
apparitions-là ne la saisissent jamais complètement, dans tous ses détails.
Remarque qu’ils savent décrire le vêtement que je portais, le chapelet que
j'égrenais, le rocher ou l’arbre sur lequel je me pose, les gestes que je
fais, l’expression de mon visage, mais ils sont toujours indécis et,
involontairement, ils ne sont jamais véridiques lorsqu’il s’agit de décrire
mon visage, la couleur de mes yeux, de mes cheveux ou de ma peau. Ils
s’efforcent de le faire. Ils n’y parviennent pas, ils ne le peuvent pas.
Aucune âme voyante ne m’a autant vue que toi, en tant qu’Enfant, Epouse, Mère
sur la terre, ou en tant que Reine des cieux. Chaque fois, tu dis:
"C’est toujours elle. Mais comme elle est différente lorsqu’elle est la
glorieuse Reine du ciel, assumée corps et âme parmi les anges, de lorsqu’elle
est l’humble Marie de Nazareth!″
Regarde-moi bien, ma fille, et apaise ta douleur. Regarde-moi. Est-ce que je
suis Marie de Nazareth?"
Je l’observe attentivement ; elle était tout près de mon visage.
J’examine sa peau, qui a la chaude pâleur du magnolia teintée d’un léger rose
sur les joues, les lèvres charnues et purpurines comme il faut, le nez fin et
droit, les yeux parfaitement proportionnés et d’une couleur de ciel limpide
sous un front haut et lisse, l’ovale parfait de son visage d’enfant... Je ne
sais pourquoi sa figure me fait penser à une flamme pure ou à un bouton de
lys prêt à s’éclore, tant les courbes de cet ovale sont douces... J’observe
bien ses beaux cheveux d’un doux blond, fins, soyeux et légèrement ondulés.
Je pense que si, au lieu d’être serrés en lourdes tresses qui les tirent sur
la tête, ils étaient dénoués, les ondulations en seraient plus profondes...
Et surtout je me perds à sentir la légère chaleur de son corps qui respire à
mes côtés, et son parfum... son parfum caractéristique, l’odeur de Marie...
l’odeur de la Vierge [...]
Mais, écoute-moi bien, je te dis, à toi qui es servite de Marie, que
l’artisan qui m’a sculptée (= la Vierge de Tre
Fontane) d’une manière telle que je ne me reconnais pas, aurait bien fait
d’évoquer les statues de Lourdes et de Fatima, là où je suis représentée
aussi bien que l’homme peut reproduire l’image de la Mère de Dieu... Il
aurait surtout dû s'inspirer de mon visage du portrait de Notre-Dame de
l’Annonciation de Florence : si l’homme et le temps n’en avaient altéré
l’image, chacun pourrait en effet me connaître telle que j’étais quand
l’Esprit de l’Esprit de Dieu me rendit enceinte de Dieu. La fumée des cierges
et le temps en ont assombri les couleurs, et l’homme l’a endommagé... Mais on
voit encore à quoi ressemblait la petite fille de
Dieu, la fiancée de Joseph en ce printemps de mes années, en ce printemps
fleuri de Nazareth.
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1948
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Nuit du 25 au 26 mai 1948.
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La Vierge de Fatima apparaît avec un glaise transperçant son cœur.
(Les Carnets) - Tant que Dieu est présent, ma douleur devant sa douleur est
supportable. Mais une fois que je reste seule, elle m’écrase sous le poids des
lamentations et des paroles de Jésus, ainsi que sous celui de l’affliction de
Marie. Elle ne me sort pas de l’esprit depuis le vendredi 21 au soir, quand
Notre-Dame de Fatima m’est apparue. Après m’avoir regardée en pleurant d’un
air très attristée, bien que des mains angéliques lui posent sur la tête une
couronne de quinze superbes roses, elle ouvrit les mains et écarta les bras
de manière à soulever son manteau, ce qui m’a permis de voir sa poitrine, au
centre de laquelle était fixé un glaive, dont la poignée et la (?) sortaient
de son vêtement blanc. Je ne voyais pas son cœur. Mais je comprenais que le
glaive le transperçait, et que notre Mère était profondément désolée et
demandait à être consolée... De quoi ? Je me le suis demandé jusqu’à ce soir sans
réussir à me l’expliquer. Maintenant, je sais. Et me voilà angoissée, parce
qu’il n’est pas en mon pouvoir de retirer ce glaive et de soigner la blessure
faite au Cœur de Marie.
31 mai 1948.
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Vision symbolique de Marie dans
l’Histoire du Salut.
(Les Carnets) - Le 26 mai au soir, la Vierge de Fatima m’est réapparue, de la
manière suivante : on aurait dit qu’un grand arc-en-ciel, mais peu arqué,
était suspendu entre terre et ciel. Au centre se trouvait Marie, appuyée sur
un petit nuage argenté, douce et souriante. De ses mains jointes pendait un
long chapelet. Sous ses pieds nus, de nombreuses flèches étaient retenues.
Je me suis dit : "Ouf ! Cette fois, c’est la paix. L’arc-en-ciel
est là. Les éclairs des châtiments Dieu sont sous les pieds de Marie..."
et je me mis à remercier notre Mère.
Mais elle écarta les mains et me montra, de la main gauche, autrement dit à
l’est par rapport à elle, une sorte de feu, ou d’astre, ou encore de joyau :
cela ressemblait à tout cela... Il rayonnait très haut dans l’azur limpide
d’un ciel sans nuage, dans une atmosphère très pure comme cela arrive après
un grand orage qui lave l’air de toute impureté.
9 juin 1948.
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Apparition de la Vierge de Fatima
précédée d’une grande joie extatique.
(Les Carnets) - Je pressentais cette joie de voir et de savourer le
surnaturel que mon âme connaît bien désormais. Tressaillant de joie par
avance, elle se recueille en une attente que Dieu ne force pas et qui ne le
force pas surtout, car l’âme est déjà paisible, satisfaite, toujours
satisfaite de cette joie préliminaire. Elle ne demanderait rien de plus.
C’est comme la Vierge quand elle attendait la naissance de Jésus : elle était
paisible, satisfaite, sans hâte égoïste de serrer Jésus dans ses bras... elle
savait que ce moment allait venir et qu’il lui suffisait d’attendre, et
d’aimer pendant l’attente, en s’abandonnant à Dieu dans la certitude qu’à
l’heure voulue par Dieu, à l’endroit et dans les circonstances qu’il
voudrait, Jésus allait voir le jour, et que tout ne serait que joie infinie.
Il en est vraiment ainsi ! Nous ignorons quand la rencontre se produira, mais
nous savons qu’elle aura lieu. C’est donc avec une grande joie au fond du
cœur qu’on accomplit toutes les petites tâches matérielles de la journée, écrire,
travailler, lire, parler avec les visiteurs, manger... mais le corps qui fait
tout cela semble être un corps emprunté, tant notre moi moral et spirituel, à
genoux sous les vagues d’amour toujours plus fortes qui nous submergent, sont
étrangers à l’action du corps.
Comme tout ce qui est sensible est loin ! En revanche, le suprasensible est
sur nous, il nous entoure, nous nous y noyons.
Doux naufrage qui n’est pas une mort, mais une vitalité qui reçoit sa
puissance de forces surhumaines, une virilité – que l’on me pardonne
d’emprunter ce vocabulaire, moi qui suis une femme – une virilité de l’esprit
qui atteint, à ces moments-là, une sage maturité, un accroissement de
spiritualité et de capacité à aimer, et de joie, oh ! de tant de joie !
J’ai vécu tout cela hier pendant des heures. Puis, à l’improviste, je suis
passée de “l’appel” à la “rencontre” avec le surnaturel. Et ce surnaturel
était encore une fois Marie, ma Vierge de Fatima.
Mais si belle, si belle, si proche, si... comment dire ? S’offrant tellement
à mon amour, et m’offrant tellement son amour que je n’ai pas su, pas pu me
maîtriser : des larmes de bonheur provoquées par la joie débordante d’hier
soir ont jailli pour tempérer mon ardeur et soulager la douce souffrance de
l’amour.
Marta ne m’a pas comprise. Elle était sortie un instant plus tôt pour vaquer
à quelque occupation, et à son retour
m’a trouvée le visage baigné de larmes, ce qui lui était inexplicable.
Elle a compris plus tard. Elle a compris lorsqu’elle a vu que je devenais
plus blanche que le marbre, jusqu’aux lèvres, m’a-t-elle dit par la suite.
Elle m’a raconté que j’étais gelée et loin de tout et de tous.
Mais je n’étais pas loin de tous, même si j’étais séparée de tous, prise
comme je l’étais dans le tourbillon de l’amour contemplatif. J’aurais voulu,
à trois reprises, appeler Marta, serrer ses mains comme en un dernier adieu,
car je sentais vraiment – et pas seulement spirituellement – mon cœur sur le
seuil de sa fin. Au fur et à mesure que Marie s’offrait plus vivement à moi,
se communiquait à moi, j’avais la sensation matérielle que mon cœur dilaté se
soulevait dans ma poitrine pour s’en échapper ; ce n’était pas dû à la
souffrance ou à l’altération du rythme cardiaque, mais à la puissance de
l’amour que Marie me communiquait et à l’intensité de ma réponse d’amour.
J’aurais voulu demander à la Vierge si c’était là la communion d’amour avec
elle qu’une grande âme qui témoigne de moi désire que je lui explique. Mais
on ne saurait rien expliquer dans de tels moments, on ne peut qu’aimer...
J’ai vraiment eu la sensation que mon âme quittait mon corps et se jetait
dans les bras de Marie. Et cela à trois reprises, chaque fois qu’elle se
donnait à moi en m’invitant à venir à elle sans retenue respectueuse.
La Vierge se tenait devant mon lit, à droite, à 50 cm au-dessus de la terre,
et elle était séparée du sol par le nuage de lumière qui sert toujours
d’appui à ses pieds, petits et très beaux, d’éternelle jeune fille.
Son vêtement, à la fois simple et royal, d’une couleur de perle très pure,
resplendissait comme un pétale de lys à peine éclos et couvert de rosée que
le soleil illumine. Son manteau, fait d’une étoffe plus rigide et plus
lourde, tendait davantage vers une couleur d’un blanc laiteux, mais était
plus solennel qu’un manteau pontifical.
L’expression de Marie était sereinement pensive, excepté dans les moments où
son visage resplendissait en invitant à l’amour, mais parfois elle se
montrait doucement attristée tandis qu’un profond soupir lui gonflait la poitrine.
Comme elle était belle !
Lorsque les plus ardentes effusions d’amour se furent calmées, je pensai à la
remercier et à l’honorer par un nouveau rosaire, le second de la journée. Et
comme, ce mardi soir, nous approchions de minuit, je choisis de dire les
mystères glorieux. Elle rayonnait d’une telle gloire, dans sa douce beauté
pleine d’amour !
Mais Marie leva les yeux vers le ciel, ouvrit les mains – qu’elle tenait
jointes jusque là – puis elle les réunit comme si elle avait étreint,
recueilli quelque chose, avant de les élever vers le ciel comme pour offrir.
Enfin, baissant des yeux brillants de larmes, elle me dit avec un grand
soupir angoissé :
"Non, pas les glorieux. Encore les douloureux : parce qu’ils ont frappé
aujourd'hui le tombeau de mon Fils. En frappant ses frères, ils le tuent de
nouveau."
Et son visage devint tout triste.
Je récitai donc les mystères douloureux. Et, mystère après mystère –
exception faite du premier -, j’ai revu les scènes atroces de la
flagellation, du couronnement d’épines, du chemin de croix, de la crucifixion
et de la mort...
C’en était trop pour la créature déjà épuisée par l’amour que j’étais,
d’autant plus que la force surnaturelle accordée par Dieu pour l’heure
d’extase commençait à se retirer.
Je m’abandonnai sur mes oreillers, à bout de forces, et c’est dans cette
position que j’ai fini les litanies de la sainte Vierge.
C’est ainsi que la rencontre s’est terminée... précédée et suivie d’ondes de
merveilleux parfums.
10 juin 1948.
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Les apparitions mariales ne sont
pas crues d’emblée.
(Les Carnets) - Mes pensées ont glissé par association d’idées jusqu’aux manifestations
mariales de Lourdes, de Fatima, de Tre Fontane,
puis aux toutes récentes – encore en cours
d’Assise, etc. et à la manière dont se comportent le clergé et le
peuple. Et... cela ne me réjouissait pas du tout !
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1949
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7 et 8 mai 1949.
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La Vierge de Fatima assiste à une
réunion de la société éditrice et pleure sur le peu de cas que les
participants font de l’Œuvre.
(Les Cahiers, page 517) - Nuit du 7 au 8 mai, c’est-à-dire quelques heures
avant la réunion des associés de la C.E.P.V (Maison éditrice Paroles de Vie
dissoute par la suite) chez moi pour tout préciser et établir que je veux
obéir à l’Église et qu’on lui obéisse.
Jésus avait dit : "Réunissez-vous le 3 (découverte de la sainte
croix), ou le 5 (victoire de Lépante grâce à l’intercession de Notre-Dame du
Rosaire), ou encore le 8. Mais je préfèrerais le 8 pour que, ce jour-là, moi
qui suis le bon Pasteur, je réussisse avec l’aide de Marie Reine du Rosaire
et de l’archange saint Michel à faire revenir sur mes sentiers les brebis
égarées. La prière en commun à Marie, et la tienne en particulier à saint
Michel pour qu’il chasse le Perturbateur si actif chez certains, obtiendra au
moins que la mauvaise volonté soit enchaînée et que ta volonté soit connue,
sans nul doute."
Jésus s’en va à minuit et Notre-Dame de Fatima lui succède, tournée vers
l’orient et en prière intense.
Le 8 mai 1949 à midi, pendant que nous faisons la prière, la Vierge se tourne
de l’orient vers l’occident, et elle baisse les yeux sur le Père B... Un
regard maternellement affligé. Puis elle écarte les mains, ouvre les bras,
les abaisse en direction de la terre, pour les lever ensuite en un acte de
supplication au ciel ; de nouveau, elle joint les mains en attitude de
prière, et deux larmes coulent sur ses joues puis tombent à terre.
Je me sens pâlir, de ma pâleur contemplative que je voudrais dissimuler aux
huit personnes présentes ; elles s’en aperçoivent pourtant, sauf deux... Je
comprends que Marie pleure pour le clergé pécheur dont l’un est présent.
13 mai 1949.
Haut de page.
La Vierge de Fatima conseille Maria
sur l’authentification de ses présciences.
(Les Carnets) - La Vierge de Fatima me dit, pendant la nuit : "Tout sera
décidé d’ici novembre. Mets tout par écris, scelle-le, dépose-le. Lorsque
l’heure sera venue, tu le montreras à des témoins, pour qu’ils croies que
c’est la Vérité qui te guide, toujours."
[Cet écrit se trouve au début d’un feuillet ouvert, mais qui a été plié en
forme d’enveloppe, puis fermé avec la marque d’un timbre. Sur la partie
externe, Maria Valtorta a écrit : "Au sujet des laïcs." (suivent
des prédictions sur les évènements du monde durant les années 1949/1950).
13, 14 et 15 mai 1949.
Haut de page.
La Vierge de Fatima prie pour le
cardinal József Mindszenty (1892-1975), primat de
Hongrie torturé et emprisonné par le régime stalinien et pour les prêtres en
déshérence.
(Les Cahiers, page 518) - La Vierge (toujours celle de Fatima à en juger par
son attitude, au-dessus d’un chêne vert, mais différente puisqu’elle porte un
manteau gris cendre, presque de pénitence, et qu’elle tient un livre
recouvert lui aussi de gris cendre) a les yeux tournés en direction de
l’orient, mais vers la terre, avec une expression de douleur.
Les deux premiers jours, je ne lui demande rien. Mais le troisième, si.
Elle me répond : "Je regarde une prison, dans une cellule de
Hongrie. Je regarde un serviteur de mon Fils et je prie pour lui... Mais il
m’est moins douloureux de regarder une personne persécutée que d’avoir à
l’esprit — même sans les regarder — d’autres cœurs de consacrés qui ne sont
pas persécutés autrement que par leur mauvaise volonté... Je prie pour eux
aussi, mais... comme cela me coûte ! Autant que les paroles dites à
l’apôtre traître, le matin du vendredi-saint. Mes dernières et vaines paroles
adressées à cet impénitent... C’est pour cette raison que je suis en habit de
pénitence. Ils mettent la Mère au supplice, tu peux le croire... Et je tiens
ceci entre les mains (elle me montre le livre) pour le nettoyer de leur
poussière qui l’a rendu si gris." Elle pleure.
17 mai 1949.
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Jésus et la Vierge Marie souffrent
et pleurent pour la trahison de personnes, peut-être en rapport avec l’Œuvre.
(Les Cahiers, page 519) - D’abord Jésus, sous l’aspect de l’Ecce Homo, qui
attend la croix et me dit: "Eux, ils m’imposent de nouveau la croix pour
que je les rachète par ma souffrance... Leur obstination à ne pas se
convertir me flagelle, me couronne d’épines, me charge de la croix... trois
martyres pour leurs trois concupiscences humaines, mentales et
spirituelles."
Plus tard, Notre-Dame de Fatima, tout à fait elle
avec son manteau blanc et or, le rosaire à la main, le vêtement blanc, mais
le visage doucement douloureux.
Elle descend par le sentier de nuages jusqu’à mon lit, à sa hauteur. Mais ce
ne sont pas deux larmes qui coulent sur ses joues comme le 8 : c’est un
déluge de larmes qui lui baignent le visage et couvrent son vêtement blanc de
perles, ou même de diamants, puis tombent à ses pieds nus. Et si ses pleurs
du 8 étaient calmes — deux larmes, seulement lui coulèrent des yeux sur son
visage peiné mais pas contracté par la douleur —, ses chaudes larmes
d’aujourd’hui vont jusqu’à altérer ses traits et secouent son corps tout
entier de sanglots intenses... Pas un mot... Mais des regards et des larmes.
Je lui demande : "Est-ce moi, la cause de ces larmes? Ai-je fait
quelque faute ?"
Elle secoue la tête, a un léger sourire et confirme : "Non, ce n’est
pas à cause de toi. Ce n’est pas toi qui me fais pleurer... Mais quelle
douleur !"
Je voudrais la consoler, mais elle ne m’en laisse pas le temps. Elle
dit : "Aime-moi toujours plus pour me
consoler d’un fils prodigue qui cesse d’habiter dans le Cœur de la Mère, dans
mon Cœur immaculé dont les frémissements d’amour sanctifient ceux qui les
accueillent."
Puis elle s’en va en pleurant, légèrement courbée, comme découragée. Elle
ressemble à Notre-Dame des Douleurs des heures de la Passion...
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1953
Haut de page.
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31 mai 1953.
Haut de page.
Conseil de la Vierge de Fatima.
(Les Carnets) - La Vierge de Fatima, belle au point qu’il est impossible de
la décrire ou de la représenter, ajoute : "Donne aussi à M. T. une
médaille miraculeuse. Peu importe si elle en possède déjà une. Venue de toi,
elle revêt une tout autre valeur. Et garde toujours à portée de main un petit
mouchoir de lin utilisé. Tu sauras plus tard la raison de cette
demande." (NB : peut-être les mouchoirs qui essuyèrent les pleurs
de Marie et qu’aucuns lavages ne purent effacer (Marta Diciotti).
5 juillet 1953.
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La Vierge Marie justifie ses
apparitions par l’anarchie du monde.
(Les Carnets) - Chaque fois que, au cours des siècles, je suis apparue à tel
ou tel endroit, c’est parce que l’anarchie y régnait, ou la franc-maçonnerie,
la révolution, ou d’autres châtiments provoqués par les fautes des hommes, ou
encore parce qu’il était nécessaire de ramener à la justice, par un miracle,
des parents, des ecclésiastiques, des religieux ou des religieuses qui l’avaient
délaissée.
C’était le cas à Caravaggio, à Pompéi, à Lourdes, à
Fatima, et en beaucoup d’autres lieux italiens, européens ou sur d’autres
continents. Maintenant encore, j’apparais là où le communisme est le plus
profondément enraciné : c’est en effet l’épée la plus acérée plantée
dans mon cœur, celle qui suscite ces larmes que tu te hâtes de recueillir sur
le mouchoir, certes déjà saint, mais qui le devient encore plus, par les
larmes qui y tombent .
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Fiche mise à jour le 19/08/2021.
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