L'œuvre de Maria Valtorta
© Centro Editoriale Valtortiano

Se repérer

Consulter la Bible en ligne

Aller sur le forum

Qui sommes-nous

Dictée sévère de Jésus contre ceux qui disent : « Si c’est l’œuvre de Dieu, il s’en occupera »

Et à l’écrivain: « Les œuvres parfaites de Dieu ne triomphent pas parce qu’elles sont piétinées ou écartées par l’homme ».

 

528> Jésus dit :       

 « Quand j’entends cette phrase hypocrite et absurde: "Si c’est l’œuvre de Dieu, il s’en occupera et la fera triompher" qui est un défi à la charité, à la sagesse, à la justice ainsi qu’un écran pour cacher leur volonté contraire - si audacieusement, si orgueilleusement et même si lâchement opposée à la mienne - ,je voudrais dans un sursaut de sainte colère descendre sur terre et réitérer le geste par lequel j’ai débarrassé le Temple de ses changeurs, voleurs et marchands.  

C’est ce que je devrais faire. Mais je suis la Miséricorde, et je le resterai aussi longtemps que l’homme sera sur la terre. J’attends leur conversion aussi longtemps qu’il leur reste un souffle. Mais ensuite, pour les obstinés et pour ceux qui tentent le Seigneur - ils le savent en effet trop bon à leur égard -, viendront le premier et le second jugement; ils connaîtront alors un visage du Seigneur différent de celui contre qui ils lancent le crachat de leur phrase provocante.  

Que devrais-je faire pour m’occuper de l’Œuvre et la faire triompher ? Je devrais faire intervenir le Dieu terrible du Sinaï, le Dieu des temps de l’indignation et de la rigueur, et je devrais les foudroyer dans leur péché, dans leurs péchés plutôt, car ceux qu’entraîne leur obstination contre ma volonté sont nombreux. Quoi d’autre, si ce n’est cela ?           

 Par ton intermédiaire, j'ai donné toutes les preuves. Il n’y a en toi aucun péché de rébellion, de simulation ou d’orgueil. Tu es une victime docile de leur volonté. Parce qu’ils sont "l’Église", tu défends toi-même leur volonté contre ceux qui voudraient la piétiner. En raison de ta crucifixion, il est certain que tu ne peux scruter les livres des docteurs. En raison de ton niveau culturel, il est certain que tu ne peux écrire ces pages. Que demandent-ils d’autre, si cela ne leur suffit pas pour reconnaître : « Oui. L’Esprit de Dieu est bien présent ici » ? Il ne s’y trouve aucune erreur dogmatique; en vérité il n’y en a pas dans l’Œuvre.  

Si l’Esprit a donné des lumières (des lumières de grâce) pour rendre pleinement lumineux ce que, en vingt siècles, telle ou telle école a seulement éclairé d’un rayon sur tel point précis, qu’ils bénissent Dieu pour sa grâce au lieu de prétendre : « Mais nous, nous disons autre chose ».       

Qui est la Sagesse ? Est-elle leur servante ou leur reine ?      

Mais pour ne pas se dire rebelles par orgueil humain, pour dissimuler ces plaies en eux, ils disent : « Cela regarde Dieu ».          

Haut de page           

529>  Dieu a agi et agit encore. Mais le prince du monde domine dans ce monde tandis que le Roi des rois règne au ciel et, fidèle - lui, au moins, il est fidèle - au libre arbitre qu’il a laissé à l’homme pour son épreuve, sa récompense ou bien souvent sa condamnation; il ne fait pas violence à leur volonté. Il les attend, et vite, au jugement.     

Ils feraient bien de méditer la page de l’Évangile où, en tant que Maître des maîtres, Sagesse, Parole et Vérité incarnées, je déclare que les péchés contre l’Esprit Saint ne seront pas pardonnés
[1]. 

 (Cette œuvre vient de l’Esprit-Saint) Or, en vérité, cette Œuvre est celle de l’Esprit de l’Esprit de Dieu, de l’amour du Père et du Fils, de l’Esprit qui connaît toute vérité et vient la révéler aux hommes pris dans le tourbillon actuel comme dans les anciens tourbillons, afin qu’ils puissent se défendre contre les doctrines infernales. » 

Cette dictée vient à la suite d’un écrit du Père Cordovani
[2] sur la nécessité que les laïcs connaissent eux aussi la théologie et sur leur demande d’obtenir une vraie et bonne théologie...   

Il ajoute ensuite :      

 « Tu informeras tes et mes vrais amis qu’ils ne doivent plus jamais dire cette phrase. Ils la disent sans penser à mal. Mais cela me fait souffrir pareillement. Puisqu’ils veulent être fils de la Vérité, qu’ils se taisent à ce sujet ou qu’ils disent la vérité : « Jésus ne peut triompher grâce à l’Œuvre parce que les hommes ne le veulent pas ».  

La vérité doit être dite chez eux-mêmes et à leurs compagnons telle que je l’ai annoncée, même lorsque j'avertissais les fils de la Torah (mes apôtres et disciples), contre le levain et les fautes des maîtres de la Torah (les scribes et les pharisiens, si ce n’est même les plus importants, comme Caïphe et Anne).

Préviens-les tous, laïcs et prêtres (mon Père S.), afin qu’ils ne me causent pas cette peine.   

Quelle douleur ! Quelle souffrance ! Voir, moi qui suis Dieu, ma volonté foulée aux pieds par les hommes et me voir incompris au point de m’entendre dire : « C’est à lui de s’en occuper ! ».  

Haut de page           

530>  Personne ne réfléchit-il au fait que cette phrase « si c’est l’œuvre de Dieu, c’est à lui de s’en occuper » est la preuve qu’ils doutent qu’elle soit de Dieu, ce en quoi ils m’offensent ? Ne pensent-ils pas qu’ils offensent la charité à mon égard en insinuant que Dieu devrait, pour les convaincre, accomplir des œuvres extraordinaires en vue de faire triompher celles qui sont déjà extraordinaires, et qu’ils en font autant à ton égard en insinuant, ne serait-ce qu’inconsciemment, que tu as simulé ou que tu as eu les Ténèbres pour maître ? Qu’ils ne le disent plus. Plus jamais.    

Voici longtemps que je voulais le dire. Je vois en effet ton cœur se couvrir de blessures au fur et à mesure que cette phrase stupide est dite. Mais tu es maintenant trop blessée, mon âme, pour me permettre de me taire davantage.        

Mon âme, mon âme, mon âme ! Viens pleurer ici, pour pouvoir vivre encore. Viens à moi, ici. Pleurons ensemble, car encore une fois je suis venu « chez moi et je ne fus ni accueilli ni reconnu »
[3], et encore une fois "Jérusalem tue ses prophètes entre le temple et l’autel…"[4].

Depuis la création des anges et de l’homme, combien d’œuvres parfaites de Dieu furent méprisées ou gaspillées par les hommes ! Si elles n’ont pas triomphé, serait-ce parce qu’elles ne venaient pas de Dieu ? Au contraire, c’est précisément parce qu’elles venaient de Dieu qu’elles furent foulées aux pieds. Je t’affirme que c’est vrai. » [5] 

Haut de page           

 



[1] Cf. Matthieu 12, 31-32.

[2] Le P. Mariano Cordovani (1883-1950), dominicain, théologien et membre du Saint-Office. Il s’agit sans doute de la thèse qu’il a défendue à l’université pontificale St Thomas d’Aquin (Angelicum) le 30 juillet 1949. Elle était intitulée « Essence et valeur de l’humilité dans la vie intérieure (Essenza e valore dell'umiltà nella vita interiore) ».

[3] Cf. Jean 1, 10-11.

[4] Cf. Luc 13, 34.

[5] Voir, à ce propos, les commentaires de Jésus sur l’œuvre d’Anne-Catherine Emmerich (Quadernetti, n°49.2, page 179, dictée du 28 janvier 1949 – non publié en français) et sur l’œuvre de Marie d’Agréda (Cahiers de 1944, dictée du 24 septembre, page 568).