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  RETOURS
  AUX FICHES 
    Âme 
    
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   51> L’Esprit divin dit :            
   
  « J’ai blessé ton intelligence par cette phrase : « L’immortalité
  se trouve dans la parenté avec la Sagesse » (Sagesse 8, 17). Je vais
  t’expliquer cette vérité.             
   
    Comparons l’âme à une créature quelconque,
  et la Sagesse à un roi puissant. Aussi longtemps que la créature n’est qu’un
  sujet de ce roi, ou même une personne que ce roi voit au cours d’un voyage
  sur la terre, elle n’est qu’une créature quelconque: satisfaite aujourd’hui
  de son petit bien-être, tremblante demain par peur d’un pouvoir excessif,
  soucieuse le surlendemain de choses de peu valeur, plus tard en larmes pour
  avoir été lésée de ses biens. En revanche, le roi est toujours riche,
  puissant et en sécurité. La pauvre créature, elle, n’est jamais en sécurité.
  Mais si ce roi, du haut de son carrosse, pose les yeux sur cette personne et
  la trouve aimable malgré sa pauvreté, s’il ressent de l’amour pour elle et
  dit: « Je veux la prendre avec moi, l’instruire pour qu’elle ne fasse
  pas piètre figure à mes côtés puis, une fois qu’elle sera instruite dans
  l’art du royaume, je veux en faire mon épouse », s’il agit de la sorte,
  cette âme n’acquiert-elle pas grâce à cette élection les dons de puissance,
  de richesse et de sécurité de son époux le roi?     
   
  Lorsque la Sagesse dit à une âme : « Viens, sois mienne » et
  l’instruit dans ses vérités, l’élit à devenir son conjoint en lui présentant
  de continuelles étreintes d’amour, se dévoile dans sa chambre nuptiale dans
  toute sa perfection, lui ouvre ses coffres en lui disant : « Prends
  mes bijoux. Ils sont là pour te parer », lui présente de sa main la
  coupe du vin de vie qui procure intégrité et vie éternelle sur ses mots :
  « Bois à ma coupe pour être préservée de la corruption et de la mort »,
  alors cette âme passe de la sujétion à l’union et, si elle demeure
  fidèle à son élection, elle acquiert l’immortalité. La véritable
  immortalité, non pas celle, toute relative, attribuée à des hommes par
  d’autres hommes.          
   
    Qu’ils sont nombreux, ceux qui, à leur
  époque, se sont cru et furent appelés "immortels" mais sont
  aujourd’hui des "inconnus", morts jusque dans les mémoires ! La
  plupart des hommes ignorent même qu’ils ont vécu, et parmi ceux qui en
  connaissent le nom, combien en savent exactement les œuvres? Une petite minorité.
  La véritable immortalité est celle que connaissent Dieu et ses bienheureux,
  celle qui sera proclamée le jour du Jugement dernier aux yeux de la multitude
  des ressuscités. C’est celle qui s’acquiert par l’union à la Sagesse, à moi.
  En effet, celui qui vit avec moi et m’aime, qui se pare de mes joyaux et boit
  de mes eaux, celui-là marche sur la voie de la sainteté et conquiert
  l’immortalité en conquérant le Royaume de Dieu.      
   
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  52>   Je ne te quitte pas. Si le repos du Fils de
  Dieu se trouve chez les cœurs qui l’aiment, ma joie est de me tenir auprès de
  ceux qui m’aiment. L’Amour, qui se nourrit d’amour, se sent submergé par son
  amour parce que trop rares sont ceux en qui il peut déverser les vagues de
  ses bienfaits, mais il se répand en plénitude, sans relâche, tel un grand
  fleuve continu, sur les âmes qui lui sont fidèles, il les étreint de ses
  douces ondes, les soulève, les transporte, les emmène dans la grande mer de
  la connaissance de Dieu jusqu’au golfe de la béatitude: le sein du Père
  éternel.  
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