"L'Évangile tel qu'il m'a
été révélé" |
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du Tome. Traduction automatique de
cette fiche : Commentaires
du chapitre 241. |
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L’apport des récits de Maria
Valtorta. Des trois «paraboles de la miséricorde» (Luc 15) celle de la drachme perdue est
souvent éclipsée au profit des paraboles, plus connues, de la brebis perdue[1] et du
fils prodigue[2].
Pourtant les trois sont une même réponse aux récriminations des scribes et
des pharisiens contre le bon accueil que Jésus réserve aux pécheurs. Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en
perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher
avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle
rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec
moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous
le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui
se convertit[4]. Mais dans Maria Valtorta, le récit couvre un discours d’une
dizaine de minutes. Les éléments ajoutés, comme nous allons tenter de le
voir, renforcent le sens et la portée
de la parabole. L’omission de l’enseignement moral. Que remarque-t-on dans ce récit de Maria Valtorta ? La notion du mâshâl
est fondamentale pour comprendre ce que pouvait être l'éloquence israélite;
on en trouve d'ailleurs l'application en d'innombrables passages de la
littérature écrite, Ancien ou Nouveau Testament, mais fondamentalement elle
est liée à la parole. La langue hébraïque, concise, colorée, est gauche quand
il s'agit de traduire les abstractions et les réalités supérieures: elle s'en
tire par des images, des symboles, des comparaisons. Ce qui d'ailleurs est
tout à fait conforme à la psychologie israélite, dont le pouvoir d'intuition
est extraordinaire, qui voit d'emblée le trait topique, réaliste, familier,
et excelle à en dégager une leçon[6]. Mais cet art oratoire de la comparaison n’est pas seulement une
parabole : un mashal (משל)
s’accompagne d’une leçon morale ou
religieuse. La liturgie prévoit d’ailleurs, qu’après la lecture d’un
passage de l’Évangile, d’une parabole, le sens soit explicité par l’homélie.
Dans Maria Valtorta, conformément à la réalité du temps, le sens est donné
directement par l’orateur : Jésus. Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur
qui se convertit. car ce raccourci intrigue : quel rapport, au premier
abord, entre un pécheur et une pièce de monnaie perdue ? Un style reconnaissable entre tous. Un autre point est remarquable : le discours de Jésus
rapporté mot-à-mot. Peu de mystiques se risquent à faire ainsi une citation
directe de Jésus en complément de l’Évangile. Marie d’Ágreda (1602-1665) ou
Anne-Catherine Emmerich (1774-1824), qui eurent des visions de la vie de
Jésus en Palestine, ne rapportent de telles phrases que par des
locutions : «Jésus me fit voir, me fit comprendre, …» Nous pouvons également comparer d'autres explications que le
Seigneur nous donne d'autres passages de l'Ancien Testament, et pour lesquels
nous possédons, en tout ou en partie, les commentaires des rabbis des 3ème ou
4ème siècle, mais qui évidemment suivent un style de composition beaucoup
plus ancien, et probablement contemporain de Jésus. A côté d'une similitude
de forme externe, nous percevrons une telle supériorité de profondeur, de
substance, que nous comprendrons finalement pleinement pourquoi les foules
disaient : "Personne n'a parlé comme cet Homme". Jésus affirme d’ailleurs que son style, tel qu’il ressort des
Évangiles ou des révélations privées, est unique[9]. Autrement
dit qu’un lecteur peut en reconnaître l’authenticité de ton et, bien sûr, de
contenu. Le contexte historique. La troisième et dernière partie du récit de Maria Valtorta
s’analyse dans ce cadre. Elle se comprend en soi, mais pour en saisir toute
la profondeur et ressortir toute l’harmonie des trois «paraboles de la
miséricorde», il convient d’en situer le contexte tel que donné par Maria
Valtorta. Conclusion. La parabole du Fils prodigue[13] ne lui
est pas liée, mais elle est similaire aux deux autres : elle avait été
prononcée peu de temps auparavant à l’intention de Jean d’En-Dor, un
personnage inconnu de l’Évangile : ce prosélyte chypriote était un
meurtrier, ancien galérien évadé. Méprisé et rejeté de tous à cause de cela,
il ne trouve consolation qu’auprès de Jésus qui lui délivre le même message
de la miséricorde et la même exultation pour la conversion. C’est pourquoi
l’évangéliste les regroupe. |
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[4] Traduction AELF.
[5] Exercices spirituels,
premier exercice, § 27.
[6] Daniel-Rops, La vie
quotidienne en Palestine au temps de Jésus, Hachette 1961, pages 324 et
suivantes.
[7] L’énigme Valtorta, Tome
2, pages 218 et 219.
[8] "Critique" de
l’œuvre de Maria Valtorta, Macao, juin 1970.
[9] Quadernetti, dictée du
28 janvier 1949.
[10] Jean-François Lavère – Dictionnaire
géographique de l'Évangile, d’après Maria Valtorta, éditions Maria
Valtorta, 2017 – Rubrique concernée.