Le samedi 2 juin
1945.
158/159> 177.1 – Venant de la campagne, Jésus
entre à Capharnaüm. Avec Lui se trouvent les douze ou plutôt les onze
apôtres, car Jean n'y est pas.
Salutations habituelles des gens sur une gamme très variée d'expressions,
depuis celles toutes simples des enfants à celles un peu timides des femmes,
à celles extatiques des miraculés, jusqu'aux salutations curieuses ou
ironiques. Il y en a pour tous les goûts.
Et Jésus répond à tous, selon la manière dont on le salue : des caresses
pour les enfants, des bénédictions pour les femmes, des sourires aux
miraculés, et un profond respect pour les autres. Mais, cette fois, aux
salutations ordinaires, s'unit le salut du centurion de l'endroit, je crois.
Il le salue de son : "Salut, Maître!"
auquel Jésus répond en disant :
"Dieu vienne à toi."
Pendant que la foule s'approche, curieuse de voir comment va se passer la
rencontre, le romain continue :
"Cela fait plusieurs jours que je t'attends.
Tu ne me reconnais pas parmi ceux qui t'écoutaient sur la montagne ?
J'étais habillé en civil. Tu ne me demandes pas pourquoi j'étais
venu ?"
"Je ne te le demande pas. Que veux-tu de Moi?"
"Nous avons l'ordre de surveiller ceux qui font des rassemblements. Trop
de fois Rome a dû regretter d'avoir autorisé des réunions honnêtes en
apparence. Mais, en te voyant et en t'entendant, j'ai pensé à Toi comme à...
comme à...
177.2 – J'ai un serviteur malade,
Seigneur. Il gît dans ma maison sur son lit, paralysé par une maladie
osseuse, et il souffre terriblement. Nos médecins ne le guérissent pas. J'ai
invité les vôtres à venir, car ce sont des maladies qui viennent de l'air
corrompu de ces régions
et ils savent les soigner avec les herbes du sol fiévreux de la rive où
stagnent les eaux avant d'être absorbées par le sable de la mer.
Ils ont refusé de venir. J'en ai grande douleur parce que c'est un serviteur
fidèle."
"Je viendrai et te le guérirai."
"Non, Seigneur. Je ne t'en demande pas
tant. Je suis païen, ordure pour vous. Si les médecins hébreux craignent de
se contaminer en mettant les pieds dans ma maison, à plus forte raison ce
serait contamination pour Toi qui es divin. Je ne suis pas digne que tu
entres sous mon toit. Mais si d'ici tu dis une seule parole, mon serviteur
guérira car tu commandes à tout ce qui existe. Moi, je suis un homme soumis à
tant d'autorités, dont la première est César, pour lesquelles je dois faire,
penser, agir comme il m'est ordonné, je puis, à mon tour, commander aux
soldats que j'ai sous mes ordres, et si je dis à l'un: "Va", à
l'autre: "Viens", et au serviteur: "Fais ceci", le
premier va où je l'envoie, le second vient parce que je l'appelle, le
troisième fait ce que je dis. Toi qui es Celui qui est, tu seras tout de
suite obéi par la maladie et elle s'en ira ".
"Ce n'est pas un homme, la maladie ... " objecte Jésus.
"Toi non plus, tu n'es pas un homme, mais tu es l'Homme. Tu peux donc
même commander aux éléments et aux fièvres, car tout est soumis à ton
pouvoir."
177.3 – Des notables de Capharnaüm
prennent Jésus à part et Lui disent :
"C'est un romain, mais écoute-le car c'est un homme de bien qui nous
respecte et nous rend service. Pense que lui a fait construire la synagogue
et il tient en respect ses soldats pour qu'ils ne se moquent pas de nous
pendant le sabbat. Accorde-lui donc cette grâce par amour pour ta ville, pour
qu'il ne reste pas déçu et fâché et pour que son affection pour nous ne se
tourne pas en haine."
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de page.
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Jésus, après avoir écouté ceux-ci et celui-là, se tourne en souriant vers le
centurion :
"Pars en avant, j'arrive."
Mais le centurion recommence à dire :
"Non, Seigneur, je te l'ai dit : ce serait un grand honneur pour
moi si tu entrais sous mon toit, mais je ne mérite pas tant. Dis seulement
une parole et mon serviteur guérira."
"Et, qu'il en soit ainsi. Va avec foi. En cet instant la fièvre le
quitte et la vie revient en ses membres. Fais en sorte qu'à ton âme aussi
vienne la Vie. Va."
Le centurion salue militairement, s'incline et puis s'en va.
177.4 – Jésus le regarde partir et
puis il se retourne vers ceux qui sont présents et dit :
"En vérité, je vous dis que je n'ai pas trouvé autant de foi en Israël.
Oh ! c'est pourtant vrai ! "Le peuple qui marchait dans les
ténèbres vit une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans l'obscure
région de la mort, la Lumière s'est levée ",
et encore: "Le Messie, après avoir levé sa bannière sur les nations les
réunira" .
Oh ! mon Royaume! Vraiment vers toi on affluera en nombre infini! Plus
nombreux que tous les chameaux et les dromadaires de Madian et d’Epha, et que
les porteurs d'or et d'encens de Saba ,
plus nombreux que tous les troupeaux de Cédar et que les béliers de Nabaiot
seront ceux qui viendront à toi ,
et mon cœur se dilatera de joie en voyant venir à Moi les peuples de la mer
et la puissance des nations. Les îles m'attendent pour m'adorer
et les fils des étrangers construiront les murs de mon Église
dont les portes resteront toujours ouvertes pour accueillir les rois et la
puissance des nations et pour les sanctifier en Moi .
Ce qu’Isaïe a vu, voilà que cela s'accomplira ! Je vous dis que beaucoup
viendront de l'Orient et de l'Occident et siégeront avec Abraham, Isaac et
Jacob dans le Royaume des Cieux, pendant que les fils du Royaume seront jetés
dans les ténèbres extérieures où il y aura pleurs et grincements de dents."
"Tu prophétises donc que les gentils seront égaux aux fils
d'Abraham ?"
"Non pas égaux : supérieurs. Ne le regrettez pas, car c'est
votre faute. Ce n'est pas Moi, mais les Prophètes qui le disent
et déjà les signes le confirment.
177.5 – Maintenant que quelques-uns
d'entre vous aillent à la maison du centurion pour constater que son
serviteur est guéri, comme la foi du romain le méritait. Venez. Peut-être
qu'à la maison il y a des malades qui attendent ma venue. "
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