"L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta

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Sur les marchés


Scène de marchandage sur le marché d’Ascalon (Philistie) - Scène de camelots sur le marché de Técua (Judée)

 

 


Ascalon (Philistie)
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Chapitre 3.80 Jésus salue : "Paix à vous." Mais les gens restent, sinon hostiles, du moins indifférents.

"Seigneur, ici on court le risque de mourir de faim. Ils ne comprennent pas ton salut. Maintenant je vais essayer, moi" dit Thomas. Et il aborde le premier maraîcher qu'il voit et lui dit : "Ils coûtent chers tes légumes ?"

"Pas plus que ceux d'autres maraîchers. Chers ou bon marché, cela dépend comme la bourse est garnie."

"C'est bien dit. Mais comme tu vois, je ne meurs pas de faim. Je suis gras et j'ai de belles couleurs, même sans tes légumes. C'est signe que ma bourse est bien garnie. Bref : nous sommes à treize et nous pouvons acheter. Qu'est-ce que tu vends ?"

"Des œufs, des légumes, des amandes nouvelles et des pommes qui sont ratatinées car ce n'est pas la saison, des olives... Tout ce que tu veux."

"Donne-moi des œufs, des pommes et du pain pour tout le monde."

"Du pain, je n'en ai pas. Tu vas en trouver en ville."

"C'est maintenant que j'ai faim, pas dans une heure. Je ne crois pas que tu n'aies pas de pain."

"Je n'en ai pas. La femme est en train d'en faire. Mais, tu vois là-bas ce vieux ? Lui en a toujours une grande quantité. Comme il est sur la route, les pèlerins lui en demandent souvent. Va trouver Ananias et demande lui du pain. Maintenant je t'amène les œufs, mais remarque qu'ils valent un denier [1] le couple."

"Voleur ! Ce sont des œufs d'or, peut-être que pondent tes poules ?"

"Non. Mais ce n'est pas appétissant d'être au milieu de la puanteur des poulets et cela se paie. Et puis, est-ce que vous n'êtes pas juifs ? Payez."

"Garde-les. Ainsi tu es bien payé" et Thomas lui tourne le dos.

"Hé ! L’homme ! Viens. Je te les fais meilleur marché. Trois pour un denier."

"Pas même quatre. Bois-les et qu'ils te restent dans la gorge."

"Viens, écoute. Combien veux-tu m'en donner ?" Le maraîcher suit Thomas.

"Rien. Je n'en veux plus. Je voulais casser la croûte avant d'aller en ville. Mais c'est mieux ainsi. Je ne perdrai pas ma voix et mon appétit pour chanter les histoires du roi et faire un bon repas à l'hôtellerie."

"Je te les donne pour un didrachme le couple [2]"

"Ouf ! tu es pire qu'un taon. Donne-les-moi tes œufs et qu'ils soient frais autrement je reviens et je te fais le museau plus jaune qu'il ne l'est" et Thomas va et revient avec au moins deux douzaines d’œufs dans le pli de son manteau. "Tu as vu ? Les achats, c'est moi qui les fais à partir de maintenant dans ce pays de voleurs. Je sais comment les prendre. Ils viennent avec de l'argent plein les poches faire des achats chez nous pour leurs femmes, et les bracelets ne sont jamais assez gros et ils marchandent à n'en plus finir. Je me venge. Maintenant allons trouver cet autre scorpion. Viens, Pierre, et toi, Jean, prends les œufs."


Técua (Judée)
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Chapitre 7.218 Les gens envahissent de plus en plus la place et le bruit ne cesse d'augmenter. Des femmes qui viennent faire leurs emplettes; des marchands de bestiaux; des acquéreurs de bœufs de labour ou d'autres animaux; des paysans courbés sous le poids de paniers de fruits et qui vantent leur marchandise; des couteliers avec leurs étalages d'instruments tranchants et qui, avec un bruit infernal, frappent les haches sur des souches pour montrer la solidité de la lame, ou bien qui avec un marteau frappent sur des faux suspendues à des chevalets pour faire voir la trempe parfaite de la lame, ou qui soulèvent des socs et à deux mains les piquent dans la terre, qui s'ouvre blessée, pour donner une preuve de la solidité du soc auquel aucun terrain ne résiste; et des chaudronniers avec des amphores et des seaux, des poêles et des lampes, dont ils frappent le métal en faisant un bruit assourdissant pour montrer qu'il est massif et ils crient à pleins gosiers pour offrir des lampes à un ou plusieurs becs pour les fêtes prochaines de Casleu; et par dessus tous ces bruits, monotone et perçant comme le cri plaintif de la chouette durant la nuit, le cri des mendiants, disséminés aux points stratégiques du marché.

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Fiche mise à jour le 06/05/2009

 

 

 



[1] Un denier est le prix d'une journée de salaire de base !

[2] Dix fois moins !