Catéchèse du lundi 21 février 1944.
255> 620.1 - Jésus dit :
“Les prières ardentes de Marie ont anticipé de quelque temps ma Résurrection.
J’avais dit: “Le Fils de l’homme va être tué mais il ressuscitera le
troisième jour”. J’étais mort à trois heures de l’après-midi du vendredi.
Soit que vous Comptiez les jours par leurs noms, soit que vous comptiez les
heures, ce n’était pas l’aube du dimanche qui devait me voir ressusciter.
Comme heures, il y avait seulement trente-huit heures au lieu de
soixante-douze que mon Corps était resté sans vie. Comme jours, je devais au
moins arriver au soir de ce troisième jour pour dire que j’avais été trois
jours dans la tombe.
Mais Marie a anticipé
le miracle. De la même manière que, par sa prière, elle a ouvert les
Cieux, quelques années avant l’époque fixée, pour donner au monde son Salut,
ainsi maintenant elle obtient d’anticiper de quelques heures pour donner du
réconfort à son cœur mourant.
620.2 - Et Moi, au début de l’aube du troisième jour, je suis descendu
comme le soleil et par ma splendeur j’ai brisé les sceaux des hommes, si
inutiles devant la puissance de Dieu. J’ai fait levier avec ma force pour
renverser la pierre veillée inutilement, de mon apparition j’ai fait la
foudre qui a terrassé les gardes trois fois inutiles mis pour la garde d’une
mort qui était Vie, que nulle force humaine ne pouvait empêcher d’être telle.
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256> Bien plus puissant que votre courant électrique, mon Esprit
est entré comme une épée de Feu divin pour réchauffer la froide dépouille de
mon Cadavre et au nouvel Adam l’Esprit de Dieu a insufflé la vie, en se
disant à Lui-même: "Vis. Je le veux".
Moi qui avais ressuscité les morts quand je n’étais que le Fils de l’homme,
la Victime désignée pour porter les fautes du monde, ne devais-je pas pouvoir
me ressusciter Moi-même maintenant que j’étais le Fils de Dieu, le Premier et
le Dernier, le Vivant éternel, Celui qui a dans ses mains les clefs de la Vie
et de la Mort ? Et mon
Cadavre a senti la Vie revenir en Lui.
Regarde : comme un homme qui s’éveille après le sommeil produit
par une énorme fatigue, j’ai une respiration profonde et je n’ouvre pas
encore les yeux. Le sang revient circuler dans les veines, peu rapide encore,
il ramène la pensée à l’esprit. Mais je viens de si loin ! Regarde: comme un
blessé qu’une puissance miraculeuse guérit, le sang revient dans les veines
vides, remplit le cœur, réchauffe les membres, les blessures se cicatrisent,
les bleus et les blessures disparaissent, la force revient. Mais j’étais
tellement blessé! Voilà: la Force agit. Je suis guéri. Je suis éveillé. Je
suis revenu à la Vie. J’étais mort. Maintenant je vis! Maintenant je
ressuscite !
Je secoue les linges de mort, je jette l’enveloppe des onguents. Je n’ai pas
besoin d’eux pour paraître la Beauté éternelle, l’éternelle Intégrité. Je me
revêts d’un vêtement qui n’est pas de cette Terre, mais tissé par Celui qui
est mon Père et qui a tissé la soie des lys virginaux. Je suis revêtu de
splendeur. Je suis orné de mes plaies qui ne suintent plus du sang mais
dégagent de la lumière. Cette lumière qui sera la joie de ma Mère et des
bienheureux, et la vue insoutenable des maudits et des démons sur la Terre et
au dernier jour.
620.3 - L’ange
de ma vie d’homme et l’ange de ma douleur sont prosternés devant Moi
et adorent ma Gloire. Ils sont ici tous les deux mes anges. L’un pour jouir
de la vue de Celui qu’il a gardé et qui maintenant n’a plus besoin de défense
angélique. L’autre, qui a vu mes larmes pour voir mon sourire, qui a vu mon
combat pour voir ma victoire, qui a vu ma douleur pour voir ma joie.
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257> 620.4 - Et je sors dans le jardin plein de boutons de fleurs et de
rosée. Et les pommiers ouvrent leurs corolles pour faire un arc fleuri
au-dessus de ma tête de Roi, et les plantes font un tapis de gemmes et de
corolles à mes pieds qui reviennent fouler la Terre rachetée après que j’ai
été élevé sur elle pour la racheter. Et ils me saluent le premier soleil, et
le doux vent d’avril, et la nuée légère qui passe, rose comme la joue d’un
enfant, et les oiseaux dans les feuillages. Je suis leur Dieu. Ils m’adorent.
Je passe parmi les gardes évanouis, symbole des âmes en faute mortelle qui
ne sentent pas le passage de Dieu.
C’est Pâques,
Marie ! C’est bien le “Passage de l’Ange de Dieu” ! Son Passage de la mort à
la vie. Son Passage pour donner la Vie à ceux qui croient en son Nom. C’est
Pâques! C’est la Paix qui passe dans le monde. La Paix qui n’est plus voilée
par la condition d’homme mais qui est libre, complète dans l’efficience de
Dieu qui lui est revenue.
620.5 - Et je vais trouver la Mère. Il est bien juste que j’y aille.
Cela l’a été pour mes anges. Ce doit l’être bien plus pour celle qui, en plus
d’être ma gardienne et mon réconfort, a été celle qui m’a donné la vie. Avant
encore de revenir au Père dans mon vêtement d’Homme glorifié, .je vais voir
ma Mère. J’y vais dans la splendeur de mon vêtement paradisiaque et de mes
Gemmes vivantes. Elle peut me toucher, elle peut me baiser car elle est la
Pure, la Belle, l’Aimée, la Bénie, la Sainte de Dieu.
Le nouvel Adam va à la nouvelle Ève. Le mal est entré dans le monde par la
femme et c’est par la Femme qu’il a été vaincu. Le Fruit de la Femme a
désintoxiqué les hommes de la bave de Lucifer. Maintenant s’ils veulent
ils peuvent être sauvés. Elle a sauvé la femme restée si fragile après la
blessure mortelle.
620.6 - Après m’être rendu auprès de la Toute-Pure – il était juste que
son Fils-Dieu commence par elle, en vertu de son droit de sainteté et de
maternité - je me présente à la femme rachetée, Marie-Madeleine. À celle qui
est le chef de file, à celle qui représente toutes les créatures féminines
que je suis venu délivrer de la morsure de la luxure, pour qu’elle dise à
celles qui vont vers Moi pour guérir, qu’elles aient foi en Moi, qu’elles
croient en ma Miséricorde qui comprend et pardonne, que pour vaincre Satan
qui fouille leurs chairs, elles regardent ma Chair ornée des cinq plaies.
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258> Je ne me laisse pas toucher par elle. Elle n’est pas la Pure qui
peut toucher sans le contaminer le Fils qui revient au Père. Elle a encore
beaucoup à purifier par la pénitence, mais son amour mérite cette récompense.
Elle a su ressusciter par sa volonté du tombeau de ses vices,
étrangler Satan qui la possédait, défier le monde par amour pour son Sauveur,
elle a su se dépouiller de tout ce qui n’est pas amour, elle a su n’être plus
que l’amour qui se consume pour son Dieu.
Et Dieu l’appelle : “Marie”. Entends-la répondre: “Rabbouni !” Il y
a son cœur dans ce cri. C’est à elle, qui l’a mérité, que je donne la charge
d’être la messagère de la Résurrection. Et encore une fois elle sera méprisée
comme si elle avait déliré. Mais rien ne lui importe à Marie de Magdala, à
Marie de Jésus, du jugement des hommes. Elle m’a vu ressuscité et cela lui
donne une joie qui apaise tout autre sentiment.
Tu vois comme j’aime même celui qui a été coupable, mais a voulu sortir de
la faute? Ce n’est même pas à Jean que je me montre d’abord, mais à
Marie-Madeleine. Jean avait déjà eu de Moi la qualité de fils. Il le pouvait
avoir car il était pur et il pouvait être le fils non seulement spirituel,
mais aussi donnant et recevant ces besoins et ces soins qui concernent la
chair, à la Pure et de la Pure de Dieu.
Marie-Madeleine, celle qui est ressuscitée
à la Grâce, a la première vision de la Grâce Ressuscitée.
620.7 - Quand vous m’aimez jusqu’à vaincre tout pour Moi, je vous
prends la tête et le cœur malades dans mes mains transpercées et je vous
souffle au visage ma Puissance. Et je vous sauve, je vous sauve, fils que
j’aime. Vous redevenez beaux, sains, libres, heureux. Vous redevenez les fils
aimés du Seigneur. Je vous fais porteurs de ma Bonté parmi les pauvres
hommes, les témoins de ma Bonté envers eux, pour les persuader d’Elle et de
Moi.
Ayez, ayez, ayez foi en Moi. Ayez l’amour. Ne craignez pas. Que vous rende
sûrs de l’amour de votre Dieu tout ce que j’ai souffert pour vous sauver.
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