Présentation générale
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Aglaé
est une femme provocante de 26 ans, très belle, démarche ondulante et mains
fines que Jésus rencontre à Hébron
dans la maison qui fut celle du Baptiste (2.41).
Elle est la maîtresse de Sciammaï, un hérodien, occupant des lieux. Fille unique
de l'intendant d'un grand seigneur romain de Syracuse (Sicile) elle est
passée insensiblement de son goût pour la danse à la prostitution, dès 14
ans, avant d'échouer à Hébron.
Mais sa rencontre avec Jésus lui donne le courage de réagir : elle change
radicalement de vie. Les bijoux de valeur, qu'elle donne à Jésus, une fois
monnayés par Judas (2.46), servent à soudoyer le geôlier du Baptiste, arrêté une première fois et enfermé à
Machéronte.
Elle suit Jésus (2.79) et se cache pour écouter ses
enseignements, allant jusqu'à dormir dans une cabane de branchage dans la
pluie et le froid (2.91).
Au terme d'un prêche sur la pureté, Jésus s'adresse directement à elle :
"Fais-toi un nom nouveau auprès de Dieu (Aglaé veut dire
"rayonnante de beauté’"). Voilà ce qui a de la valeur. Tu es le
vice. Deviens l’honnêteté. Deviens le sacrifice. Deviens la martyre de ton
repentir. Tu as bien su martyriser ton cœur pour faire jouir la chair.
Maintenant, sache martyriser ta chair pour donner une paix éternelle à ton
cœur" (2.90).
À son intention, il prie son Père : "Je suis allé aussi à la recherche des
brebis qui étaient blessées, j'ai guéri les fractures, j’ai refait les forces
des faibles, je n'ai pas laissé de côté une seule d'entre elles. Et celle que
les loups avides des sens avaient le plus mise à mal, je me la suis prise,
comme un joug d'amour sur les épaules et je la dépose à tes pieds, Père
Bienveillant et Saint, parce qu'elle ne peut plus marcher, qu'elle ne connaît
pas tes paroles et que c'est une pauvre âme que poursuivent les remords et
les hommes, un esprit qui regrette et tremble, une eau poussée et repoussée
par le flot sur le rivage" (2.99).
Errante, elle trouve accueil auprès de la Vierge Marie qui la confie temporairement à Suzanne,
la jeune mariée de Cana, une des femmes disciples (3.28).
Mais harcelée par les pharisiens, elle doit se réfugier, sur la demande de
Jésus, dans un endroit désert où elle achèvera sa courte vie :
"Tu me rejoindras sans tarder là où je serai après mon sacrifice et le
tien. Dans la solitude où tu seras et où Satan t'assaillira avec une haineuse violence au fur et
à mesure que tu appartiendras davantage au Ciel, tu trouveras un de mes
apôtres autrefois pécheur, puis racheté (sans doute Matthieu)
- Alors ce n'est pas l'apôtre béni qui me parlait de Toi (André) ? Il est trop honnête pour avoir été pécheur.
- Pas celui-là, un autre. Il te rejoindra à l'heure juste. Il te dira ce
qu'encore tu ne peux savoir" (3.61).
Jésus la donne en modèle à ses disciples : "Je lui ai rendu la vie, non
pas dans ses entrailles mais dans son âme desséchée par le paganisme et par
le péché, et je l'ai rendue féconde en justice, en la délivrant de ce qui la
retenait, aidé par sa bonne volonté. Et je vous la donne en modèle. Ne vous
scandalisez pas. En vérité je vous dis qu'elle mérite d'être citée en exemple
et imitée, car il y en a peu en Israël qui ont fait autant de chemin que cette
païenne pécheresse pour rejoindre les sources de Dieu.
- Et où est-elle maintenant ?
- Dieu seul le sait. Dans une dure pénitence, certainement. Priez
pour la soutenir..." (6.87).
Son nom
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Ce
nom signifie, à ce qu’elle dit elle-même, "vice". Mais c'est, en fait,
une dérision morale de son étymologie grecque : "aglaïa = rayonnante de
beauté".
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
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Aglaé
fait partie des personnages principaux, cités plus de 10 fois dans l'œuvre.
Tome 2 : 2.41 - 2.43 - 2.45 - 2.46 - 2.79 - 2.83 - 2.85- 2.86 - 2.88 - 2.89- 2.90 - 2.91 - 2.96 - 2.99 - 2.100 - 2.104 - 2.105.
Tome 3 :
3.28
- 3.59
- 3.61 - 3.73.
Tome 4 :
4.105
- 4.106
- 4.125.
Tome 5 :
5.34.
Tome 6 :
6.87 - 6.129 - 6.134.
Tome 7 : 7.161.
Tome 9 : 9.15.
Tome 10 : 10.33.
En savoir plus sur ce
personnage
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Extraits
du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria
Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère,
Éditions Salvator, 2012).
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Dans une vision du 25 février 1946, Aglaé apparaît à Maria Valtorta. Elle
l'informe de la fin de sa vie : "J'ai supporté en esprit les
réminiscences de la chair, ses hurlements de folie... Mon âme était plus
élevée, et n’y consentait pas. En bas, ma chair, hurlait comme une louve. Ses
cris m’empêchaient parfois même de prier. J’offrais au Seigneur la prière de
ma patience. Je fixais les yeux de mon âme sur le Sauveur et je me répétais
ses paroles en esprit".
Dans la même vision, le "conseiller intérieur" de Maria Valtorta
l'informe qu'Aglaé fait partie des saintes : "elle est citée, mais plus
très connue aujourd'hui". Le sanctoral ne connaît plus en effet qu'une
homonyme du IVème siècle, fêtée le 14 mai.
Dans l'article de l'Osservatore
Romano commentant la mise à l'Index Voir l'article =>
L'auteur
anonyme dénonce "Quelques pages sont plutôt scabreuses et, par certaines descriptions et
certaines scènes, rappellent des romans modernes, ainsi, pour donner seulement
quelques exemples, la confession faite à Marie d'une certaine Aglaé, femme de
mauvaise vie".
Dans notre commentaire, nous invitons l'internaute à juger par lui-même au chapitre
concerné, s'il s'agit de propos scabreux ou
d'une illustration des publicains et des prostituées qui précèderont les
pharisiens dans le Royaume de Dieu.
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Fiche mise à jour le 22/10/2014
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