L'œuvre de Maria Valtorta
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Ecclesia in Asia.
L’œuvre de Maria Valtorta et l’évangélisation.




 L’Église du troisième millénaire.     
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Jésus est né à l’extrême ouest de ce très vaste continent dans une terre où sont nées les  grandes religions monothéistes : judaïsme, christianisme, islam.        

C’est le continent de deux géants : L’Inde, 1,324 milliard d’habitants en 2016 ; et la Chine, 1,379 milliard d’habitants à cette même date, soit 36% de la population mondiale.     

Les chrétiens d’Asie, tous cultes confondus, sont peu nombreux (13% environ), mais en forte progression. Le christianisme y jouit d’une image de modernité et de liberté. 

Jean-Paul II, dans son exhortation
Ecclesia in Asia du 6 novembre 1999, prophétise :

L'Église en Asie franchira le seuil du troisième millénaire chrétien en s'émerveillant devant tout ce que Dieu a fait depuis ces commencements jusqu'à maintenant et, forte de savoir que, « tout comme au premier millénaire la Croix fut plantée sur le sol européen, au second millénaire sur le sol américain et africain, on puisse, au troisième millénaire, recueillir une ample moisson de foi sur ce continent si vaste et si vivant.

Il avait eu cette intuition, en janvier 1995, en contemplant les 5 millions de fidèles réunis pour les JMJ de Manille, la plus grande concentration de ces manifestations. Les Philippines sont le troisième pays catholique du monde (81 millions en 2013).

L’Église y est donc essentiellement évangélisatrice.

Ce vaste continent a eu son lot de martyrs dès les premières étapes de sa christianisation, parmi lesquels ceux que l’Église honore :

- Les 188 martyrs du Japon, l’une des premières terres évangélisées par l’ordre naissant des jésuites. Ils tombèrent principalement au XVIIe siècle à la suite de saint Pierre Kibe Kasui (1587-1639), un jésuite japonais.   

- Les 117 martyrs du Vietnam (1745–1862) au premier rang desquels André Dung-Lac, un prêtre martyrisé le 21 décembre 1839.          

- Les 120 martyrs de Chine (1648-1930) à la suite de Saint Augustin Zhao Rong, premier prêtre chinois martyrisé le 20 janvier 1815. L’année 1900 vit le massacre de 30.000 chrétiens, tous cultes confondus, lors de la révolte des Boxers. La révolution communiste chinoise en augmenta probablement le nombre.

 

 L’œuvre de Maria Valtorta en Inde.
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Mère Teresa de Calcutta (1910-1997), de son vrai nom Agnès Gonxha Bojaxhiu, est une figure mondialement connue, sainte et prix Nobel. Elle se définissait elle-même ainsi :

Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus.

On apprit, à sa mort, la nuit de la foi que Mère Teresa vécu pendant cinquante ans : une absence apparente de Dieu pour la religieuse, jointe à la grande proximité de Dieu visible par l’entourage. Une expérience douloureuse que vécurent en leur temps sainte Thérèse d'Ávila, saint Jean de la Croix et sainte Thérèse de Lisieux qui les configuraient au Christ en Croix : Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-Tu abandonné ?           

Dans ce contexte, le rôle tenu par la vie de Jésus de Maria Valtorta est particulièrement éclairant : Mère Teresa l’emmenait en voyage avec sa Bible et son Bréviaire.      

À la question de Mgr Leo Maasburg, aujourd’hui Directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires en Autriche, mais confesseur de Mère Teresa pendant 4 ans, elle lui dit qu'il s'agissait d'un livre de Maria Valtorta. À sa demande sur le contenu, elle lui dit simplement : "lisez-le"[1].        

C’est vers cette période, en 1992 que sort la traduction de l’œuvre de Maria Valtorta en
malayalam, une langue parlée dans le sud de l’Inde et notamment au Kerala. Elle est saluée par différents évêques. L’Église du Kerala est un lieu d’antique évangélisation : elle remonte à l’apôtre Thomas.

Mgr
Benedict Gregorios, archevêque de Trivandrum, Kerala, et Père conciliaire, se réjouit que cette traduction de l’œuvre de Maria Valtorta concoure «à mieux faire connaître et aimer Jésus-Christ».          

Mgr
Eric Benjamin, évêque de Darjeeling, Bengale ouest, écrit «l’initiative est importante, mais elle en vaut la peine, compte tenu de la valeur intrinsèque et de la popularité de ces livres». 

Mgr
Valerian D’Souza, évêque de Pune (Poona), Maharastra, confie que l’œuvre de Maria Valtorta lui a beaucoup apporté dans sa vie personnelle et son ministère. L’œuvre doit être largement distribuée et lue, comme lui-même en a pris l’initiative.    

Mgr
Maria Soosa Pakiam, futur archevêque de Trivandrum, Kerala, estime qu’il s’agit «d’une inestimable contribution à la mission de l’Église de faire connaître et aimer Notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ.»

Mgr
Joseph Kundukulam, archevêque de Trichur, Kerala prend clairement position en faveur de l’œuvre (traduction anglaise au pied du fac-similé) :

Le Pape Pie XII, après les avoir lues, a exprimé sa confiance dans ces visions. Même si l’Église ne les a pas déclarées officiellement authentiques, les lecteurs peuvent les lire avec grand bénéfice spirituel, et comprendre dans le détail ce que les évangélistes ont écrit succinctement.

Mgr Joseph Kureethara, évêque de Cochin, Kerala affirme sa conviction que Maria Valtorta a réellement vu et entendu ce qu’elle rapporte. Il déclare que rien ne s’oppose à la foi ou aux bonnes mœurs dans ces écrits (traduction anglaise au pied du fac-similé).   

En 1996, le cardinal
Anthony Padiyara, archevêque majeur d’Ernakulam, Kerala, et Père conciliaire, écrit après la mort, l’année précédente, du Père Louis Koduppuna, le traducteur :

Ces volumes traitent de la vie et des activités de notre Seigneur Jésus-Christ dans les détails minutieux de la vie quotidienne révélant la personnalité de Jésus et de notre Mère Sainte, comme aucun autre livre ne l'a jamais fait.

Nous sommes loin de la pudique prudence et de l’impudique hostilité qui règnent encore trop souvent en Occident autour d’une œuvre qui, à l’expérience et à l’évidence, produit de si bons fruits comme auxiliaire de l’évangélisation.

 

 

 L’œuvre de Maria Valtorta en Chine.          
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Le Bienheureux Gabriele-Maria Allegra (1907–1976) est un franciscain connu pour la réalisation de la première traduction complète de la Bible en chinois (1968), puis du premier dictionnaire biblique en cette langue (1975), une tâche colossale qui l’occupa 40 années de sa vie.    

Il fut remarqué par le Pape Pie XII qui aurait dit à son propos :

Dites à ce jeune prêtre qu’il a ma bénédiction spéciale et que je prie pour lui tous les jours. Il rencontrera de nombreuses difficultés, mais aidez-le à ne pas perdre courage. Rien n'est impossible à celui qui prie. Je ne vais pas vivre assez pour voir ce travail terminé, mais je vais prier pour lui au ciel.

Il fut lecteur de Maria Valtorta dès 1961 (l’Index n’est pas aboli) et il consigna dans son journal, puis dans une "Critique" sans ambiguïté sur la valeur de l’œuvre et sur son origine : L’Esprit-saint.     

Il a un regard critique sur l’accueil qu’on réserve à cette œuvre :

Le Poème de l’Homme-Dieu (=L’Évangile tel qu’il m’a été révélé) de Maria Valtorta a été publié en tant que roman, et j’espère qu’avec pareil titre il continuera d’être réimprimé dans le futur, et souvent ; mais ce n’est pas un roman. C’est le complément des quatre traditions évangéliques, et leur explication.    
Cette explication nous surprend parfois, elle nous semble tellement nouvelle, tellement vraie et énergique, que nous sommes prêts à la négliger. Il s’agit de révélations privées ! Et puis, faites à une femme ! Et nous autres, les hommes, les prêtres, savons bien en cela imiter les Apôtres qui appelèrent délire de petites femmes la vision que celles-ci eurent du Christ ressuscité. Certes St Paul, dans la liste qu’il donne des témoins de la Résurrection, exclut les femmes ; mais les Évangiles, au contraire, leur donnent une part prépondérante. Et pourtant tous les prêtres veulent imiter St Paul sur ce point !       
De fait, le Poème de l’Homme-Dieu ne mérite pas vraiment d’être négligé avec cette assurance et cette suffisance qui est la caractéristique de nombreux théologiens modernes. Dans l’Église se trouve l’Esprit, et dès lors, se trouvent les charismes de l’Esprit. Je pense que c’est seulement avec un charisme de l’Esprit Saint - seulement avec son aide - qu’une pauvre femme malade, d’une culture biblique limitée, a pu écrire, en l’espace de trois années, 20 000 pages
[2] qui, une fois imprimées, équivalent à 10 volumes. Et quelles pages !

Le Père G.M. Allegra fut béatifié le 29 septembre 2012 dans sa Sicile natale, par le cardinal Angelo Amato, Préfet de la Congrégation pour les causes des Saints, représentant le pape Benoît XVI.         

Le Père Allegra ne fut pas le seul missionnaire franciscain en Chine à apprécier l’œuvre de Maria Valtorta : Le Père
Antonio Sisto Rosso (ofm) (1904-1990) fit des études historiques sur cette œuvre vingt ans avant que cette discipline apparaisse en France et s’y développe.

Un autre missionnaire en Chine, le Père Bortone, jésuite, fut expulsé de la Chine communiste après 18 ans d’apostolat. Il résidait à Rome, où il devint un grand propagandiste à l'œuvre de Maria Valtorta. Son apostolat missionnaire lui avait donné audace et aplomb. Un jour, il alla protester directement auprès des prélats du Saint-Office à propos du traitement qu’ils réservaient à cette œuvre :

On ne jette pas une montagne d’or seulement parce qu’elle pourrait contenir un grain de sable, tempêta-t-il.

Emilio Pisani raconte cet exploit, avec d’autres anecdotes savoureuses, dans "Lettera a Claudia" un livre qu’il dédit à sa femme, récemment décédée, pour témoigner d’une vie commune consacrée à l’œuvre de Maria Valtorta[3]. 
Le 27 avril 2007, les évêques chinois, en préparation d’un synode sur «La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église», - tout un symbole -formulent le vœu que les œuvres de Maria Valtorta puissent continuer à être traduites dans leur langue «pour aider le peuple de Dieu à apprécier le message évangélique».

 

 Évangélisation et censure.    
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Plusieurs éléments de cet article sont tirés des entretiens avec Mgr Laurentin (1917-2007) dans les deux années qui précédèrent sa mort. Ils faisaient partie d’un ouvrage que nous devions publier dans la suite des autres. Cela ne sera plus.           

C’était une intelligence brillante qui osait l’inconnu de Dieu. Il était servi, pour cela, par une culture encyclopédique qu’éclairait sa foi et son discernement car, spécialisé bien malgré lui (disait-il) dans les apparitions et les mystiques, il l’était aussi dans l’exorcisme
[4]. 

Lors de notre première rencontre, il considérait les vies révélées comme de pieuses méditations. Il l’a écrit. Je ne considérais que Maria Valtorta à l’exclusion de tout le reste. Dix ans de collaboration quasi hebdomadaire ont changé notre regard respectif, riche désormais du regard de l’autre
[5].     

Comme un autre grand intellectuel, le
Père Gabriel Roschini, réservé lui aussi de prime abord sur les écrits de Maria Valtorta, Mgr Laurentin osait explorer et discerner. Il fut en butte aux pressions et aux brimades sur des sujets sensibles[6]. Comme toutes les grandes âmes il a traversé l’épreuve car, - j’en témoigne -, aux derniers jours de sa vie, il n’y avait aucune acrimonie ou ressentiment en lui, seulement cette lumière dans laquelle il est entré le 16 septembre 2017.

Maria Valtorta eut à subir interdictions et brimades, au degré ultime : elle évangélise pourtant, dans les mains des saints et des missionnaires, les continents éloignés.        

Mais pour nous occidentaux, la pire des censures n’est peut-être pas dans les procédures révolues et obsolètes de ceux qui, comme Mgr Giovanni Pepe œuvrent en sous-main dans les couloirs du Magistère, mais dans l’esprit qui s’interdit l’inconnu de Dieu. On croit au respect des autres opinions au point d’oublier la nôtre. Mais si on ne la respecte pas, qui le fera à notre place ? Et quand la conviction se nécrose, celle des autres devient envahissante et hostile. On se réfugie alors dans le repli et la frilosité.          

Le grand évangélisateur que fut saint Paul connut toutes ces oppositions. Quand il expose, en privé, l’évangile qu’il a reçu par révélation directement de Dieu, il trouve dans l’ombre du Magistère ceux qui veulent enlever la liberté des fils de Dieu
[7]. Dans son épître aux Galates 2,4 il traite durement ces hommes de l’ombre : espions, intrus, faux-frères, car ils tentaient déjà de maintenir en esclavage le souffle de Dieu.

François-Michel Debroise
samedi 3 février 2018.

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Fiche mise à jour le 02/11/2022.

 




[1]
Affidavit de Mgr Leo Maasburg.


[2] Il s’agit en fait de 15.000 pages. Cette abondance n’est pas exceptionnelle. Sainte Véronique Giuliani (1660-1727), apôtre du Sacré-Cœur, écrivit 20.000 pages manuscrites.


[3]
Lettera a Claudia, page 112.


[4] Mgr Laurentin connaissait bien le Père René Chenesseau (1924-2010). Cet exorciste, auteur d’un ouvrage de référence en la matière (Journal d’un prêtre-exorciste, 2007, éditions Bénédictines) fut fondateur avec le Père Gabriel Amorth, dans les années 1990, de l’association internationale des exorcistes que le Vatican vient de reconnaître (13 juin 2014). Mgr Laurentin a publié avec Dom Guy Frénot un ouvrage sur l’exorcisme, Aux frontières de l’invisible. Un combat méconnu contre l’enfer, 2016, éditions de l’Abbaye de Solesmes.


[5] Mgr Laurentin s’est exprimé dans plusieurs publications à ce sujet, notamment dans
Chrétiens Magazine, n° n°218 du 15 mars 2009, numéro spécial Maria Valtorta, page 7.           
Pour ma part, j’avais, à ma manière, ma censure : Tout Maria Valtorta et rien d’autre de vraiment important. Dans un rapport d’élève à maître, j’ai été à l’écoute de son discernement, toujours positif et constructif, et je me suis ouvert aux autres sources mystiques : elles convergent dans une même cohérence et s’éclairent mutuellement.


[6] Il était d’une très grande discrétion sur ces points, mais on peut citer les apparitions mariales de Medjugorje dont il fut un grand promoteur, Vassula Ryden qu’il soutint indéfectiblement, Yvonne-Aimée de Malestroit dont il fut dessaisi un moment, etc. Il fut soutenu par les papes dont Jean-Paul II qui se référait à ses travaux sur Medjugorje ou Benoît XVI qu’il avait connu au concile et qui, après l’avoir nommé Prélat, le cite 17 fois dans sa « Vie de Jésus ».


[7] Cf.
Romains 8,15.